Ce livre - passé assez inaperçu lors de sa sortie - est une véritable perle. On plonge grâce au journal de Magdalena au coeur de la vie quotidienne en 1667 à Delft. A lire et à relire pour s'imprégner des réflexions de l'auteure!!! Livre court qui laisse une puissante impression. Un seul défaut : il est trop court!!!
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Un livre court qui se dévore comme un amuse bouche .Un style pur qui touche notre sensibilité ....ses mots caressent avec légèreté notre esprit pour l'aspirer vers cette belle histoire inspirée de ce tableau ....
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En ce 17ème siècle, dans un port de Hollande, une femme se raconte. Elle nous fait pénétrer dans son intimité à travers le tableau d'un peintre flamand sensé la représenter. Elle nous fait partager ses joies et ses rêves de petite fille, ses émois d'épouse, son bonheur de mère mais aussi ses peines. Elle nous avoue ses secrets, ses désirs et ses regrets.
Chaque femme peut se reconnaître en Magdalena. Elle nous dit ce que nous pensons au plus profond de nous-mêmes et que nous taisons souvent, en une écriture magnifique, lumineuse, profondément émouvante. Un très beau moment de lecture qui m'a parfois arraché des larmes aux yeux.
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La vie d'une grande bourgeoise à DELFT au temps de VERMEER. UN TRÈS BEAU LIVRE.
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C'est au cours du dernier club-lecture auquel j'appartiens que l'on m'avait vivement recommandé la lecture de cet ouvrage et j'en remercie d'ailleurs les personnes qui m'y ont encouragé car ce livre est un vrai petit bijou.
Magdalena van Beyeren est la femme que l'on voit représentée de dos sur le tableau ornant la couverture de cet ouvrage. Ainsi débute la lecture de ce livre. Au fil des pages, cette mère de cinq enfants, épouse d'un ancien marin et aujourd'hui administrateur de la compagnie néerlandaise des Indes orientales à Delft puisque ce dernier à pris la succession de son père à elle, qui s'est toujours désolé de n'avoir eu que des filles et aucun fils pour prendre la relève de sa fructueuse affaire.
Dans cet ouvrage, Magdalena, plus couramment appelée Magda, se livre au lecteur à coeur ouvert à travers son journal. Elle nous y raconte son enfance, sa rencontre avec celui qui allait devenir son mari, nous présente ses cinq enfants en s'attardant bien sur le caractère bien particulier de chacun d'entre eux, son désespoir quant à ceux qu'elle a eu mais qui sont morts très jeunes, son investigation dans les affaires marchandes de son père d'abord puis de son mari et son mal-être lorsqu'arrive le soir.
Tout cela nous est dévoilé, à nous, lecteurs comme si nous étions les seuls à pouvoir comprendre ce qu'a été et ce qu'est sa vie et à la décharger d'un terrible fardeau. Elle ressent le besoin de se confier, ce qu'elle fait ici et le lecteur reçoit cela comme une offrande.
Constitué de chapitres très courts, toujours amorcés par la date du jour (cela se déroule à la fin de l'année 1667), le lecteur se laisse vite entraîné dans sa lecture et ne se lasse pas, tant celle-ci est agréable à lire et s'écoule de la manière la plus naturelle qui soit.
L'auteure en profite pour nous rappeler quelques notion socio-économiques et politiques de l'époque mais cela ne fait que donner un peu plus un sentiment de réalisme à l'histoire qui nous est narrée.
Un ouvrage qui se lit en un rien de temps. Une merveille, à découvrir !
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De brefs chapitres, posés comme des glacis, vont au fur et à mesure donner de la profondeur à l'histoire, et révéler les détails cachés dans le clair-obscur de la vie d'une femme de la haute société flamande du XVII.
J'ai particulièrement été intéressée par l'évocation du rapport qu'entretenaient les riches armateurs avec les peintres. Et, la truffe au ras du sol, j'ai suivi cette piste.
Il était de bon ton à cette époque, de se faire représenter sur de grands tableaux pour exposer à son entourage sa puissance et son rang social. «Vanité des vanités, tout est vanité» dit l'Ecclésiaste. C'est ce qui m'a conduit à rechercher dans «ces heures silencieuses», les symboles qui définissent ces peintures appelées Vanités ou Peintures Silencieuses, et qui faisaient l'objet d'une réflexion sur la fuite du temps, l'aspect vain des richesses et des plaisirs de la vie.
Les indices ne manquent pas :
-L'instrument de musique et la présence de ce message écrit sur l'épinette de Magdalena,«Musicae laetitiae comes medicina dolorum» qui signifie : «la musique, compagne de la joie, remède de la douleur» symboles de la vanité des plaisirs. ( petit un clin d'oeil au passage au tableau de Vermeer «la leçon de musique». )
-L'épée et les étoffes, signes de pouvoir et de richesse.
-Bougies et tulipes, métaphores du caractère éphémère de la vie.
J'ai donc vu dans ce très beau texte écrit avec finesse et élégance, une superbe Vanité, au sens pictural du terme.
Enfin, je ne résiste pas à transcrire un passage du livre qui m'a beaucoup amusée.
« Ces marchands chinois ont l'exclusivité de l'achat des cargaisons occidentales, tout comme celles de la vente des marchandises fabriquées là-bas /.../ Ils savent attiser les convoitises et entretenir la concurrence entre les bateaux /.../ A chacun ils promettent des merveilles qu'ils proposent en fait à tous, faisant croire qu'il s'agit là d'insignes faveurs, et font en sorte que les plus désireux de leurs biens en paient le prix le plus élevé.
Ce sont des seigneurs du commerce, et chacun doit se soumettre à leur façon de faire, quelque dépit qu'il en ait. Les officiers doivent ensuite vérifier chaque objet avec soin, car dans les derniers arrivages, quantité de défauts ont été observés sur ces pièces de porcelaine blanche et bleue qui excitent les passions en Europe.
Les fours là-bas cuisent nuit et jour, la ville n'est qu'un brasier semblable à l'idée que l'on peut se faire de l'enfer, paraît-il, mais les marchandises ne sont ni façonnées ni peintes avec le soin qu'il faudrait» p 47
Comme quoi... rien ne change !
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Un mois de la vie d'une femme de la bourgeoisie néerlandaise, au 17 ème siècle ... une mise en abyme subtile et délicate...
La couverture du livre représente le tableau Intérieur avec une femme jouant du virginal, d' Emmanuel de Witte, peintre hollandais du 17 ème siècle. Gaelle Josse s'est inspirée de cette oeuvre pour imaginer la vie et les pensées les plus intimes de la jeune femme peinte de dos dans sa chambre face à son clavier.
L'auteur adopte la forme du journal intime pour restituer peu à peu les souvenirs, les évènements tragiques, les rêves, les joies et les désillusions qui ont marqué l'existence de Magdalena van Beyeren.
Il évoque anisi ce que pouvait être la vie quotidienne de l'épouse d'un riche armateur dans les Provinces Unies au 17 ème siècle.
Gaëlle Josse nous offre ici un roman intimiste, délicat, emprunt de sensibilité et d'émotion dans un style sobre, élégant et poétique.
Chrystel V. (Pôle Langues et Littérature)
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