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sur 686 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Gaëlle Josse part de la peinture flamande du 17ème siècle pour entrer avec nous dans la vie de la dame qu'on voit de dos. On saura vers la fin pourquoi elle a demandé au peintre cette posture qui équivaut à un renoncement douloureux.
Magdalena et son mari, ancien capitaine de bateau, ont repris le commerce du père de la jeune dame, un des administrateurs de la Compagnie des Indes.
Ils ont de nombreux enfants. C'est un grand bonheur mais elle et son mari doivent supporter la perte de plusieurs enfants.
Elle nous parle aussi de sa soeur Judith, mariée à un drapier.
Elle nous livre aussi le secret de sa peur pour la tombée de la nuit.
Au hasard des pages, on apprend qu'une de ses amies a commandé un tableau de Vermeer qu'elle nous commente d'ailleurs. le tableau est très connu.
Elle nous parle aussi du caractère si différent de ses deux filles et de l'amour qu'elle leur porte.
A la place d'un roman, je devrais employer le nom "journal intime" qui commence le 12 novembre 1667 et se termine le 16 décembre de la même année.
J'ai ressenti avec Magdalena la peine qui fait qu'elle choisit de se présenter de dos. Quelles libertés nous avons gagnées, nous les femmes.
J'ai envie d'écrire que cette histoire commence dans l'insouciance et se termine dans la maturité après pas mal de douleurs.
C'est un roman très court, exprimé avec de très beaux mots proches de la poésie, si bien que je me suis attardée sur toutes les phrases. J'en ai relu beaucoup pour m'imprégner de l'ambiance que l'auteure a réussi à créer à merveille.
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“Musica laetitiae comes medicina dolorum. Dans la joie comme dans la peine, la musique demeure notre compagne."

***

Pour écrire son premier roman, Gaëlle Josse s'est inspirée d'un célèbre tableau peint par l'artiste Emmanuel de Witt, un contemporain de Johannes Vermeer. Ladite toile laisse apparaître de dos, une femme jouant de l'épinette au sein d'un intérieur bourgeois flamand. Qui est-ce, la maîtresse de maison? Pourquoi avoir choisi d'être représentée ainsi? A qui adresse-t-elle ses mélodies? Que cache l'envers de ce décor?

Dotée d'une imagination remarquable, l'auteure insuffle la vie à ce personnage et ressuscite une époque, celle de l'Âge d'or hollandais,  en nous transportant au XVIIème Siècle.

*

Novembre - décembre 1662

“C'est moi, de dos, sur le tableau. (...) J'ai choisi d'être peinte, ici, dans notre chambre où entre la lumière du matin. Nous avançons vers l'hiver. Les eaux de l'Oude Delft sont bleues de gel et les tilleuls, qui projettent au printemps leur ombre tachetée sur le sol, ne sont aujourd'hui que bois sombre, et nu.”

Ainsi commence le journal intime de Magdalena, fille aînée de Cornelis van Leeuwenbroek, l'ancien administrateur de la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales à Delft.  

Avant ses fiançailles avec Pieter van Beyeren, elle prenait part aux activités commerciales de son père, occupant la place vacante de l'héritier mâle qui jamais ne vit le jour. le doux rêve de lui succéder se heurta à sa condition de femme, c'est son époux qui hérita de cette charge. 

Assignée aux affaires domestiques,  elle assura au couple une descendance en mettant au monde une fratrie de neuf enfants. Malheureusement, si Dieu donna, il reprit ensuite. Certains trouvèrent la mort à l'aube de leur vie.

"Souvent je pense à mes enfants que le Seigneur a déjà rappelés à Lui. Je dois accepter qu'ils soient,  hélas, le cruel tribut dont les femmes qui donnent la vie doivent s'acquitter."

*

Les heures silencieuses sont celles où, dans l'ambiance feutrée de sa chambre, Magdalena prend sa plume et laisse s'exprimer librement les vacillements de son coeur. Elle couche sur le papier les joies et les peines qui ont jalonné son existence. Ces instants d'introspection donnent également lieu à de troublantes révélations et des aveux sans concession. 

"A l'heure où  mes jours se ternissent comme un miroir perd son tain, le besoin de m'alléger de ce qui m'encombre devient plus fort que tout."

Dans un style époustouflant empreint de délicatesse, Gaëlle Josse esquisse le portrait d'une femme empêchée, digne et valeureuse. Les quelques semaines passées en compagnie de Magdalena offrent un moment de grâce suspendu dans le temps.

Et quel plaisir de voir s'animer, au fil des pages, l'oeuvre d'Emmanuel de Witt.  Un décor à secrets qui sous nos yeux ébahis se dévoile.

Cette première rencontre avec l'auteure est un véritable coup de coeur. Je suis littéralement tombée sous le charme de son écriture tant raffinée que poétique. Ses mots caressent l'émotion. Une mélancolie douce-amère nous étreint. 

***

Un petit bijou littéraire que je vous recommande chaleureusement. Je me réjouis par avance des prochains rendez-vous prévus avec cette conteuse de talent.  




Lu en décembre 2021 - Récupération des quelques retours partagés sur mon ancien compte avant sa fermeture définitive.
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A partir d'un tableau d'Emmanuel de Witte, dont l'édition de poche ne donne malheureusement que la partie centrale, Gaëlle Josse, sous le prétexte de faire raconter sa vie à Magdalena van Beyeren peinte de dos, dans sa chambre, jouant de l'épinette, nous donne un éventail de la Hollande de la fin du XVII siècle.
Trois tableaux sont évoqués : celui de de Witte, celui de Vermeer, la femme à la balance, et un troisième d'un peintre inventé je crois : Johan de Voogd, qui aurait peint le mari de Magdalena, entouré de cartes marines, d'instruments de navigation et de sacs de muscade et de cannelle à ses pieds. On croirait un Vermeer.

En quelques pages, Gaëlle Josse a le génie de nous présenter un monde : celui du siècle d'or hollandais, ses peintres, son commerce réputé, sa puissance sur les mers, due à ses bateaux plus maniables, et la liberté sur les terres.
« Nos provinces offrent l'asile à ceux qui ne peuvent vivre en paix dans leur pays. Juifs, catholiques ou réformés demeurent ici en bonne intelligence, et chacun apporte sa pierre à l'édifice commun. »

Effectivement, Descartes, qui a choisi la liberté de penser de la Hollande, puis Spinoza dont la famille juive marrane séfarade avait fui l'Inquisition hispanique, se sont réfugiés, ainsi qu'Érasme, deux siècles auparavant, avec beaucoup d'autres, dans ce Nord acceuillant.

Le mari de Magdalena est administrateur de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à Delft, sa soeur, faute de mettre au monde, cultive son jardin : des roses, des iris, des lys et des jacinthes bleues, enfin des tulipes, dont on sait qu'elles viennent d'Istanbul, qu'elles ont donné lieu à une inflation suivie d'une crise financière au milieu de XVII siècle.
Nous suivons, en plus de la présentation de ces produits venus de Chine ou de Japon, dont les porcelaines décorées d'oiseaux et de fleurs, et les soieries, et les verreries, la vie de notre héroïne, qui se confie au papier, c'est-à-dire à nous : la chambre carrelée de noir et de blanc, symbole repris souvent par les peintres hollandais, son mariage d'amour, ses émois, ses enfants, et la crainte qu'elle a qu'une de ses filles trop arrogante n'inspire pas l'amour, enfin la servante , qui lave le sol dans le fonds du tableau.
Puis la reconversion des Pays-Bas ayant appris l'art de la porcelaine, la rivalité avec la Compagnie des Indes française, le crack de la muscade et l'idée de Magdalena, qui aurait pu, en un autre siècle, être elle-même administratrice de la compagnie des Indes, remplacer les épices par le thé.

Petit livre grandiose, en ce qu'il présente, à travers un tableau, la vie entière de son modèle, jusqu'à sa vieillesse (36 ans, sans doute était-ce une durée de vie honorable à cette époque) ainsi que le monde entier rapporté par bateau depuis les contrées lointaines, contenu dans le tableau de de Witte et évoqué par Gaëlle Josse.
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C'est au cours du dernier club-lecture auquel j'appartiens que l'on m'avait vivement recommandé la lecture de cet ouvrage et j'en remercie d'ailleurs les personnes qui m'y ont encouragé car ce livre est un vrai petit bijou.

Magdalena van Beyeren est la femme que l'on voit représentée de dos sur le tableau ornant la couverture de cet ouvrage. Ainsi débute la lecture de ce livre. Au fil des pages, cette mère de cinq enfants, épouse d'un ancien marin et aujourd'hui administrateur de la compagnie néerlandaise des Indes orientales à Delft puisque ce dernier à pris la succession de son père à elle, qui s'est toujours désolé de n'avoir eu que des filles et aucun fils pour prendre la relève de sa fructueuse affaire.
Dans cet ouvrage, Magdalena, plus couramment appelée Magda, se livre au lecteur à coeur ouvert à travers son journal. Elle nous y raconte son enfance, sa rencontre avec celui qui allait devenir son mari, nous présente ses cinq enfants en s'attardant bien sur le caractère bien particulier de chacun d'entre eux, son désespoir quant à ceux qu'elle a eu mais qui sont morts très jeunes, son investigation dans les affaires marchandes de son père d'abord puis de son mari et son mal-être lorsqu'arrive le soir.
Tout cela nous est dévoilé, à nous, lecteurs comme si nous étions les seuls à pouvoir comprendre ce qu'a été et ce qu'est sa vie et à la décharger d'un terrible fardeau. Elle ressent le besoin de se confier, ce qu'elle fait ici et le lecteur reçoit cela comme une offrande.

Constitué de chapitres très courts, toujours amorcés par la date du jour (cela se déroule à la fin de l'année 1667), le lecteur se laisse vite entraîné dans sa lecture et ne se lasse pas, tant celle-ci est agréable à lire et s'écoule de la manière la plus naturelle qui soit.
L'auteure en profite pour nous rappeler quelques notion socio-économiques et politiques de l'époque mais cela ne fait que donner un peu plus un sentiment de réalisme à l'histoire qui nous est narrée.

Un ouvrage qui se lit en un rien de temps. Une merveille, à découvrir !
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Quand j'ai besoin d'un livre-doudou, je m'enveloppe confortablement dans une histoire susurrée par Gaëlle Josse à sa façon poétique et sensible. Cette auteure n'a pas son pareil pour installer une ambiance feutrée, même si l'existence de ses personnages n'est pas un long fleuve tranquille.

Gaëlle Josse s'est inspirée d'un tableau de de Witte, contemporain de Vermeer : « Intérieur avec une femme à l'épinette ». Ce tableau nous montre l'intérieur cossu d'une maison hollandaise d'un riche armateur, avec une femme, de dos, jouant de l'épinette dans sa chambre. Et son imagination a débordé du cadre pour nous emmener dans la vie de cette femme.

Contrairement à la plupart de ses contemporaines, elle a pris une part active dans l'administration de la Compagnie des Indes Orientales dont son père est l'administrateur, charge cédée plus tard à son mari, tout en assumant ses innombrables grossesses.
En effet, nous sommes à Delft, et la narratrice, âgée de 36 ans et déjà pourvue de 5 enfants en plus de ses 5 autres décédés, nous confie sa peine actuelle ainsi que le remords qui pèse sur sa vie depuis qu'elle est enfant, mais cela ne l'empêche pas de se rappeler son enfance et son adolescence choyées ainsi que sa vie conjugale heureuse. Elle nous murmure sans détours ses tourments de mère et elle ne me donne qu'une envie : lui tenir compagnie le plus longtemps possible pour adoucir ses angoisses.

Mais je compte sur l'héroïne pour mener à bien le reste de sa vie, car à son âge, elle est déjà sage : « le cours de nos vies est semé de pierres qui nous font trébucher, et de certitudes qui s'amenuisent. Nous ne possédons que l'amour qui nous a été donné et jamais repris ».

J'adore !
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Gaelle Josse signe ici un magnifique roman historique dans lequel on fait la connaissance de Magdalena van Beyeren, épouse de l'administrateur de la Compagnie des Indes orientales à Delft, en Hollande. Cette forte femme, vieillissante, se confit à nous grâce a son journal :
" Je m'appelle Magdalena van Beyeren. C'est moi, de dos, sur le tableau. Je suis l'épouse de Pieter van Beyeren, l'administrateur de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à Delft, et la fille de Cornelis van Leeuwenbroek. Pieter tient sa charge de mon père.

J'ai choisi d'être peinte, ici, dans notre chambre où entre la lumière du matin. Nous avançons vers l'hiver. Les eaux de Oude Delft sont bleues de gel et les tilleuls, qui projettent au printemps leur ombre tachetée sur le sol, ne sont aujourd'hui que bois sombre, et nu."

Ce père, justement joue un rôle important dans sa vie. Elle a toujours été très proche de lui, l'a observé et connaît énormément sur ses affaires mais elle était née fille et au XVIIème siècle, les femmes ont leur place a la maison. Elle se marie donc et est toujours de bons conseils pour son mari.

C'est un joli portrait d'une femme forte, épouse et mère de famille. Elle a certains regrets mais son journal lui permet de rêver et de s'évader.

C'est un roman magnifique, l'écriture de l'auteur y est pour beaucoup et une belle interprétation du tableau d'Emanuel de Witte intitulé : Intérieur avec une femme jouant du virginal.
Lien : http://missmolko1.blogspot.f..
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Ignare en arts plastiques, je m'éduque en douceur avec la newsletter de vulgarisation d'Artips.*
Et parfois, de manière inattendue, grâce à un roman.

Avec 'Les heures silencieuses', par exemple, j'ai regardé minutieusement le détail d'un tableau du peintre flamand Emmanuel de Witte : 'Intérieur avec femme à l'épinette' (1667).
Comme Tracy Chevalier en écrivant 'La jeune fille à la perle', Gaëlle Josse a imaginé les circonstances de l'élaboration de cette oeuvre, et la vie de la femme qui y est représentée. Le lecteur en prend connaissance à travers les pages d'un journal intime – fictif.

Ce court récit est ravissant comme une nouvelle de Stefan Zweig, tant sur le fond que sur la forme. Douceur, grâce et délicatesse (pléonasmes ?), pour décrire le quotidien et les tourments de Magdalena van Beyeren, 'vieille femme' – trente-six ans, en 1667, c'est le début de la fin.

Outre le portrait psychologique et social de Magdalena, l'auteur restitue parfaitement l'atmosphère des Pays-Bas du XVIIe siècle, à Delft en particulier, chez ces marchands qui faisaient fortune grâce au commerce de produits des Colonies.
Petite piqûre de rappel pour comprendre comment certaines villes d'Europe se sont enrichies et affichent une telle splendeur aujourd'hui encore – Amsterdam, notamment, et certains quartiers de Nantes préservés des bombardements de la seconde guerre mondiale.

Court, très beau, subtil, émouvant...
___

* https://artips.fr/ (abonnement gratuit)
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Quelle belle écriture que celle de Gaëlle Josse! Je découvre cette auteure par ce roman inspiré par un tableau d'Emmanuel de Witte, peintre hollandais du 17ème siècle.
Nous découvrons la vie, l'univers de la narratrice, Magdalena van Beyeren, au travers de son journal, qu'une tension intérieure la pousse à écrire à l'âge de 36 ans. Des secrets pèsent sur sa conscience et elle éprouve le besoin de les coucher noir sur blanc. Tout est dit sur le ton de la confidence, c'est un chuchotement, un souffle, et le lecteur se surprend à ouvrir son âme, à tendre tous ses sens pour recevoir son témoignage. "Les heures silencieuses "sont celles de la nuit, où l'angoisse étouffante chasse le sommeil, et impose une mise à plat des secrets enfouis.
Ce petit livre d'à peine 89 pages est une véritable pépite, un petit bijou que je vais m'empresser de recommander et de transmettre, afin qu'il répande sa lumière et sa beauté le plus loin possible tout autour de moi.
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Un beau destin de femme raconté d'une voix feutrée, celle d'un journal intime que l'on parcourt d'un regard intimidé et discret.
Magdalena Van Beyeren, trente-six ans, en ce mois de novembre 1667, a choisi de se faire peindre dans la chambre de sa belle demeure bourgeoise de Delft mais de dos.
Un choix bien étrange pour une femme au sommet de sa beauté et de sa réussite sociale. Mère comblée de cinq enfants, elle règne sur sa demeure mais épaule également son époux, administrateur de la compagnie des indes orientales.
Au fil des pages et des confidences de Magdalena, nous comprenons petit à petit son parcours de femme, ses douleurs et ses joies, ses renoncements et ses victoires.
Un roman court, qui se lit d'une traite, comme une grande bouffée d'air frais.
Les heures silencieuses de Gaëlle Josse ont le charme de nous transporter dans une famille bourgeoise néerlandaise du XVIIème siècle. Pour un peu, on pourrait entendre un petit air d'épinette et de viole de gambe si on tend bien l'oreille.
En tous cas, la musicalité de l'écriture de Gaëlle Josse me laisse une douce vibration.
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Encore un livre merveilleux d'une autrice (ou une auteure, les deux peuvent être écrits, selon les bons dictionnaires, mais personnellement je préfère autrice, plus agréable à l'oreille, je trouve) découverte grâce à mes ami.e.s de Babelio.

Ce court récit ayant été abondamment commenté sur ce site, je me contenterais de quelques lignes pour exprimer la sensation de plénitude que j'ai ressentie à la lecture de ce qui se présente comme une partie d'un journal écrit durant les heures silencieuses de la nuit par Magdalena, une femme «puissante » du siècle d'or hollandais, fille d'un armateur et femme d'un armateur, un marin de condition modeste que son père a choisi pour lui succéder. Elle raconte avec simplicité quelques-uns de ses souvenirs, notamment avec son père qui appréciait sa capacité, très jeune, à gérer les affaires, d'autres souvenirs plus terribles, et puis la rencontre avec ce capitaine de vaisseau qui deviendra son mari. Au fil des pages, elle évoque la douleur d'avoir perdu quatre enfants en bas âge, et nous parle de ses cinq enfants aux caractères si différents. Elle raconte ses relations affectueuses avec sa soeur mariée mais malheureusement stérile.
Et enfin, j'allais l'oublier, le récit tourne aussi autour de ce tableau de de Witte, que l'on voit en couverture du livre, et pour lequel Madgalena a choisi de se faire représenter de dos jouant à l'épinette.
A la manière de cette peinture, ce récit nous ouvre une petite fenêtre sur la vie d'une femme du 17eme siècle hollandais, une femme certes de condition privilégiée, mais dont le lecteur admire la sagesse et l'humanité.

Un petit bijou littéraire. Comment Gaëlle Josse a-t-elle eu l'idée de vivre un peu de la vie de cette femme, et surtout de nous la faire partager avec tant de beauté? Je suis toujours émerveillé par ces autrices et auteurs qui savent nous emmener dans ce monde merveilleux de la bonne fiction, qui peut nous dire plus de la vie que la simple description du réel. Rejoindre la fiction par les livres, oui, plutôt que de croire aux fictions complotistes, effrayants témoins du retour de l'obscurantisme dans une société gavée de nouvelles technologies.
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