Erectus, tome 1

Titre : Erectus
Auteur : Xavier Müller
Editeur : XO éditions
Année : 2020
Résumé : Un laboratoire perdu dans la brousse, près du parc Kruger dans l'Ouest de l'Afrique du Sud. Une erreur de manipulation et voici qu'un virus inconnu se propage à travers le monde. Plantes, animaux et humains malades régressent de plusieurs milliers d'années et des espèces surgissent de la nuit des temps. Les scientifiques et les dirigeants de l'OMS tentent de comprendre et d'éradiquer le phénomène, avant qu'il ne soit trop tard.
Mon humble avis : Et si certaines espèces revenaient à l'ère préhistorique ? Et si l'évolution n'était pas toujours linéaire et nous réservait quelques surprises, comme une régression subite par exemple ? Ceci est le point de départ du roman de Xavier Müller. À partir de ces quelques suppositions, pas si farfelues que cela, Müller nous entraîne dans une course contre la montre où des spécialistes mondiaux de la biologie, de l'économie et de la santé, tentent d'enrayer la propagation d'un virus pouvant remettre en cause l'avenir de l'humanité. Vous l'aurez compris, ce roman ne s'embarrasse pas de superflu, Müller nous emporte dès les premières pages dans une ronde folle et haletante où l'action est omniprésente, où les personnages, parfois à peine esquissés, tentent de combattre un virus qui apparaît aux quatre coins de la planète. À l'image des blockbusters Américains, ce roman est d'une efficacité redoutable, il se lit facilement et les chapitres sont courts et aérés. le moins qu'on puisse dire,  c'est que je suis néophyte en biologie et ce texte m'aura permis d'en apprendre beaucoup sur ce domaine, sans avoir à subir un cours magistral soporifique, bref, je me suis régalé et cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman d'une traite. Vous le savez, si vous avez l'habitude de lire mes petites chroniques, je ne suis pas particulièrement friand de ce type de littérature dite efficace mais je dois bien avouer que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet erectus. Fun, passionnant surtout dans la première partie, ce bouquin est une réussite, le roman parfait pour passer un excellent moment cet été.
J'achète ? : le roman à intercaler entre deux lectures plus... prise de tête. de l'action, du mouvement, de la simplicité et un vrai savoir-faire. Que demander de plus ? Bravo Mr Müller.
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Il parait que l'on conserve dans notre patrimoine génétique des traces de nos origines lointaines. Des gènes endormis qui, s'ils se réveillaient, pourraient nous faire régresser mentalement et physiquement au point de nous redonner apparence et comportement de primate. Xavier Müller sait de quoi il parle. Docteur ès science, il s'essaie à l'anticipation à rebours dans ce roman bien construit qui ne m'a pas laissé indifférent.

Notez bien que j'avais déjà identifié des signes de régression de l'espèce en zappant sur quelques émissions de télé (triste) réalité, parfois même les journaux télévisés, mais raillerie mise à part, moi qui ne suis pas féru de thriller apocalyptique, je me suis laissé prendre par cet ouvrage suggéré par Babelio.

Au-delà de l'intrigue elle-même, plutôt bien ficelée, quelques traits de la psychologie humaine évoqués nous rappellent au socle animal de notre nature propre, en particulier quand il s'agit de l'instinct de survie. Xavier Müller nous donne également l'occasion de faire une incursion dans les arcanes des instances internationales, OMS, ONU, ouvrant sur les mécanismes mis en oeuvre pour faire face à des fléaux planétaires potentiels. Si Homo Sapiens a mis plusieurs millénaires à asseoir sa domination sur le monde entier, la mondialisation qui est celle de notre actualité illustre de façon criante la rapidité avec laquelle une pandémie pourraient couvrir la planète.

J'ai apprécié ce roman qui n'est pourtant de mon genre de prédilection. La curiosité n'est pas un défaut en littérature.

Ahhh quelle histoire! C'est terrifiant! Nuits blanches et frissons garantis...
Un virus apparaît sur le site du parc Kruger en Afrique du Sud. C'est un virus de la famille des filovirus, à laquelle appartient l'Ebola.
Ce virus a la propriété de faire "régresser" celui qui en est atteint, aussi bien les animaux que les végétaux et les humains.
Ainsi le premier animal affecté est un éléphanteau qui va devenir ou "redevenir" un gomphotherium, l'ancêtre des éléphants, qui présente quatre défenses au lieu de deux.

Un peu plus tard on retrouve un ancêtre de la baleine, le pakicetus, qui, en mordant un membre de l'équipage de pêche, va transmettre le virus à l'Homme.
Comment se manifeste la maladie chez les humains?

Une phase de coma pendant 48 heures et ensuite vous vous réveillez dans la peau d'un Erectus avec les aspects physiques et mentaux qui vont avec!
Il va vite apparaître que la souche humaine du Kruger est aussi virulente que la version animale!

Des scientifiques vont se pencher sur le cas: on va voir intervenir la paléontologue Anna Meunier (très beau portrait de femme..) qui était mal vue dans la communauté scientifique en raison de ses travaux sur la régression de certains animaux à un stade antérieur de l'évolution. Elle va intervenir aux côtés de Stephen Gordon, directeur des maladies transmissibles à l'OMS.

Il va falloir intervenir vite car ce virus est foudroyant et déjà le compagnon d'Anna est infecté!
Quelles vont être les mesures à prendre pour enrayer l'épidémie? Les humains risquent la maladie et la faim aussi puisque le blé risque de régresser à un stade antérieur moins productif.

Et surtout, que faire des malades? Peut-on encore les considérer comme des humains alors qu'ils ne conservent aucun souvenir de leur vie antérieure de "civilisé" et peuvent avoir des réactions particulièrement farouches correspondant à leur état dans l'évolution?
Faut-il leur accorder des droits? Les parquer? Les mettre dans des zones de sécurité? le débat est ouvert et il va être particulièrement animé, comme on peut l'imaginer.

La question de l'altérité est donc très présente dans ce livre. Sachant que plusieurs espèces d'hominidés ont parfois coexisté (Homme de Néandertal, Homme de Denisova, Homme de Flores..) mais jusqu'ici une seule lignée humaine a pu survivre ...

Excellent thriller qui pourrait sans problème être adapté au cinéma.
L'auteur, Xavier Müller, est un journaliste scientifique originaire de Lannion.
Il a été sensible à ce thème de la régression possible dans l'évolution en nous rappelant que depuis une quinzaine d'années, il est démontré que des espèces peuvent faire machine arrière sur le long chemin de l'évolution.
Les paléontologues ont même un terme pour cela: la "réversion"...
Exemple: le gecko a perdu et récupéré plusieurs fois au cours de son histoire évolutive, la capacité de coller aux murs...Nous-mêmes aurions perdu certains traits anatomiques, notamment des muscles de la main, il y a quinze millions d'années, pour les retrouver plus tard...

Bref l'idée de scenario est excellente, le livre est très bien documenté, on apprend plein de choses sur l'évolution, les virus, l'ADN poubelle...
Coup de maître pour ce premier roman!

Un livre choisi par mon mari d'amour et encore une fois, il a fait mouche.
Je me suis régalée ! L'idée de départ est absolument géniale (bien que tout à fait réelle car déjà survenue plusieurs fois au cours de l'évolution), les explications scientifiques sont claires et véridiques, les personnages sont bien construits.
On ne s'ennuie à aucun moment et j'avais toujours envie d'avancer pour connaitre la suite.
Bref, un vrai bon moment de lecture. 1ere fois que je lis cet auteur et c'est une belle découverte. Est ce que j'aurais enfin trouvé notre "Michael CRICHTON" français ? Les adeptes des thrillers scientifiques, allez y, vous ne serez pas déçus.

Wouah! Quel bouquin ! Prise au piège du récit très vite et livre lâché à la dernière page !

Un laboratoire secret, un vigile qui trafique des animaux au fin fond de l'Afrique du sud et puis des anomalies au parc Kruger ...et quelles anomalies!!!!! Un éléphant mutant à quatre défenses apparaît dans le parc. le vétérinaire du parc transmet à une spécialiste qui transmet à plus haut en espérant être prise au sérieux , car comment croire que l'éléphant infecté est devenu une forme préhistorique de lui-même !

Le virus Kruger est parti , il va traverser la planète, déstabiliser scientifiques et politiques, faire renaître de vieilles peurs et nous interroger sur l'homo sapiens que nous sommes.

Les quatre cents pages du récit se lisent comme on boit une bière fraîche, avec un plaisir non dissimulé. Classé science-fiction, je n'en lis jamais mais si la SF c'est ça , alors ça change tout, je vais devenir adepte!
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Erectus, de Xavier Müller, devrait se trouver sous bien des sapins. A l'heure où, au coeur des bourrasques, la tradition d'une magie de Noël chante ‘Paix aux hommes de bonne volonté', comme il devrait être reposant de se plonger dans un bouquin de Science-Fiction, bien écrit et capable de nous distraire quelque peu de ces réalités conflictuelles teintées de gilets jaunes, de Brexit, de politiques politiciennes ou de moralité climatique. C'est sans compter sur le fait que Xavier Müller va nous exposer à une mutation génétique, engendrée par le virus de Krüger. Là, il a de quoi nous faire peur, nous fasciner, nous emmener loin de notre réalité pour nous y replonger tout aussi vite. Mais, cette fois, en attaquant les questions fondamentales, celles qui définissent notre appartenance à l'espèce humaine.
Erectus, un nouveau roman de Science-Fiction dont le titre surfe adroitement sur une possible connotation sexuelle ? Un nouveau roman de Science-Fiction réécrivant Jurasic Park ? Pas vraiment ! L'auteur nous entraîne dans une histoire qui pourrait ne pas être si fictionnelle que cela. Il nous plante dans notre petit monde confortable de ce XXIe siècle en nous confrontant à la rumeur d'un virus qui s'attaque à tout ce qui vit, plantes, bêtes et hommes, et qui provoque une régression de l'espèce renvoyant l'Homme, ce au Sapiens, pensé comme sage, à un modèle bien antérieur, l'Homme erectus, semblant n'être capable que de se tenir droit … et de contaminer son entourage par simple égratignure ou morsure.
Alors que notre monde scientifique n'a en tête qu'un modèle d'évolution de l'espèce, de toute espèce, l'auteur bouscule les codes en introduisant comme facteur d'évolution, la régression ! Rien que cela… Il y a déjà bien des pistes à réfléchir, bien des points de vue, des états d'âme à interroger, nuancer, choisir comme axes fondateurs ou non.
Est-on dès lors dans la seule fiction, même scientifique ? Pas seulement. Pris dans des mécanismes de terreur, de protection, de recherche de vaccin et de course contre la montre, le lecteur entre dans ce roman, se laisse absorber par les différents intervenants et, très vite, se surprend, s'il est honnête avec lui-même, à se sentir écartelé entre des sentiments contradictoires. Défense des intérêts particuliers ou de l'intérêt publique ? Et où se situe ce dernier ? Dans l'efficacité d'un maintien de l'ordre établi et la protection des bien portants ou dans la reconnaissance de l'humanité des malades et leur droit à la vie et aux soins ?
Insidieusement, l'auteur nous fait basculer d'un roman de science-fiction à un conte philosophique qui pose de très bonnes questions dont celles posées par les sinistrés de la vie tels les peuples touchés par des attaques virales, des ‘accidents' chimiques ou des crises migratoires … Tous ces dérèglement soulignent si souvent des évidences aux réponses pourtant tellement contradictoires.
Avec une écriture très lisible, une parfaite clarté dans le déroulement de l'histoire comme dans la description apocalyptique de cette mutation de l'Humanité, le tout saupoudré d'un petit air de romance faisant écho aux musiques un peu guimauve de Noël, l'auteur nous tient en haleine.
On ne dépose pas un tel livre. On ne remet pas à demain la suite d'un récit qui titille notre curiosité autant que nos valeurs. Ce roman est bien de notre temps, de notre monde ! C'est nous qu'il interroge. Que répondrons-nous et à partir de quels principes ?

Merci aux Editions Xo et à NetGalley, France pour la découverte de ce bon roman.

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque juste avant le confinement. Je me suis dit qu'une histoire d'épidémie pendant cette période, c'était très actuel.
Le virus qui sévit dans ce roman est un virus qui fait régresser l'Homme de plusieurs milliers d'années. C'est un roman d'anticipation, un thriller qui se veut scientifiquement cohérent car basé sur des théories génétiques existantes. J'aime beaucoup ce principe.
En revanche, je trouve dommage que certains passages n'aient pas été un peu plus développé. On passe un peu trop rapidement sur l'évolution de la maladie, la propagation de l'épidémie. L'histoire d'amour ne m'a pas tellement convaincue, je pense que les personnages, dans leur ensemble, auraient aussi mérité qu'on s'y attarde un peu plus.
Malgré ses petits défauts, c'était une bonne lecture, avec une plume agréable, une histoire accrocheuse et qui pose question sur des sujets très contemporains. Un livre dont on prend plaisir à tourner les pages. Et j'ai déjà repéré un autre livre de cet auteur.
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Des individus de diverses espèces se transforment soudainement en êtres préhistoriques, comme s'ils régressaient vers une étape antérieure de l'évolution.
Un tel phénomène est bien sûr impossible tel qu'il est décrit ici (la transformation s'effectue en quelques heures, un peu comme chez Hulk), mais l'auteur la rend crédible le temps d'une lecture.
La manière dont Jules Verne avait expédié des hommes 'Autour de la lune' (dans un obus lancé avec suffisamment d'élan pour écraser le cerveau de chacun dans sa boite crânienne) était d'ailleurs elle aussi impossible ; mais l'homme sut ensuite effectuer le voyage…

La science-fiction a bien pour objet de nous faire rêver/cauchemarder et réfléchir. Ici, on passe de la SF au polar.
Quelle est la cause de cette mystérieuse métamorphose ? Quels sont les risques encourus par l'Humanité ? Les nations sauront-elles y faire face ? Comment ?

La thématique centrale de ce roman est la même que celle du remarquable récit 'Les animaux dénaturés' de Jean Bruller, alias Vercors (1902-1991). Qu'est-ce qui définit et caractérise l'Homme ? La réflexion de Xavier Müller sur le sujet est moins approfondie que celle de Vercors mais n'est pas absente. Ce récit évoque aussi le 'Néandertal' de John Darnton, dans lequel des contemporains croisent une mystérieuse peuplade isolée et bien différente de l'homo dit 'sapiens'. Mais c'est surtout aux récits de Bernard Werber que s'apparente le plus celui-ci. Comme Werber, l'auteur a suivi une formation scientifique, et comme lui, il a l'imagination fertile et l'art de partager ses connaissances en les rendant accessibles. La manière même de construire le récit est aussi parfois ressemblante. Mülller est cependant plus habile que Werber pour décrire la psychologie de ses personnages, même s'il recourt à certains clichés.

Faire le rapprochement avec 'Jurassic Park' de Steven Spielberg serait presque insultant pour Müller, selon moi, mais les scènes d'action sont bien présentes - parfois trop à mon goût.

L'auteur, récemment croisé sur un salon, a dit ne pas connaître le roman de Darnton, et a été évasif concernant Werber.
Qu'importe : 'Erectus' reste singulier et très agréable à lire.
Je conseille à tous les amateurs de polar-SF.

En Afrique du Sud, dans un parc national animalier, un éléphant présentant des malformations non présentes à la naissance est découvert. Une équipe de virologues et de scientifiques va se pencher sur son cas et découvrir que l'animal présenterait des caractéristiques de sa race datant de plusieurs siècles avant. Parallèlement, à d'autres endroits de la planète, d'autres animaux préhistoriques refont surface et s'attaquent à l'homme. Celui-ci se transforme à son tour et redevient un Homo Erectus, un homme préhistorique. Une pandémie terrible est à craindre car tout l'écosystème est menacé. Anna Meunier, une paléontologue, et Stephen Gordon, un des dirigeants de l'OMS, vont tenter de percer les secrets du virus Kruger et de défendre les hommes singes alors que beaucoup prônent la destruction des Erectus ou leur isolement total. Mais Anna et Stephen auront-ils le temps d'agir avant que le virus s'étende ?

Je remercie tout d'abord XO Editions qui m'a permis de gagner pour Noël ce roman qui fait beaucoup parler de lui. Je ne suis pas du tout adepte de science-fiction mais j'avais envie de découvrir ce roman pas comme les autres.
Ce fut une lecture atypique, originale et il y a peu de temps mort dans l'intrigue. L'auteur arrive à nous faire pénétrer dans l'histoire et même si celle-ci est fantastique et purement imaginaire, le lecteur éprouve quad même un frisson car cette fiction pourrait paraître vraisemblable. L'épisode de cannibalisme fait frémir...
Les chapitres souvent courts du roman maintiennent l'attention du lecteur, on tourne les pages sans s'en rendre compte et malgré ses 410 pages, ce roman se lit vraiment rapidement.
Ce roman nous interroge sur les progrès scientifiques qui peuvent parfois être détournés de leur but premier et conduire à des dérives dangereuses. Il nous questionne aussi sur le rapport à la différence avec autrui, doit-on rejeter l'autre quand il n'est pas comme nous ou est-ce malgré tout notre semblable ? Qu'est ce qu'un homme ?
La fin m'a un peu surprise, je ne m'y attendais pas mais pour moi, elle n'est pas très vraisemblable et comporte une incohérence par rapport à un élément du livre.
Pour finir, j'ai trouvé de nombreux points communs entre la dernière partie du livre et le film "La Planète des singes".

Un virus, le Kruger, apparaît en Afrique du Sud, touchant les espèces animales et végétales, puis les humains. Malgré l'intervention de l'OMS et d'experts, la maladie se répand et des millions d'individus se transforment en Homo Erectus. La panique se répand sur la planète et la course contre la montre débute pour ne pas que l'Homo Sapiens soit éradiqué de la Terre…

En ce temps de COVID-19, on a l'impression de lire exactement les étapes dans lesquelles nous sommes en train de d'errer mais là il s'agit d'un roman. L'écriture simple, fluide et parfois percutante fait du récit un thriller à la hauteur. On se laisse guider dans cette folle propagation, les questions philosophiques balaient les errements politiques, les minutes deviennent des heures. C'est soutenu et terrifiant !