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Erectus tome 1 sur 3
EAN : 9782266299787
512 pages
Pocket (02/01/2020)
3.89/5   1210 notes
Résumé :
XAVIER MÜLLER

ERECTUS


Et soudain l’humanité se mit à régresser...


À Richards Bay, en Afrique du Sud, c’est le choc.
Un homme s’est métamorphosé. Il arbore des mâchoires proéminentes, est couvert de poils, ne parle plus.
Bientôt, à New York, Paris, Genève, des Homo erectus apparaissent en meutes, déboussolés, imprévisibles, semant la panique dans la population.
De quel virus s’agit-il ?... >Voir plus
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Erectus, tome 1 par Müller

Erectus

Xavier Müller

3.54★ (3440)

3 tomes

Apocryphe par Manzor

Apocryphe

René Manzor

3.89★ (578)

Critiques, Analyses et Avis (316) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 1210 notes
Connaissez-vous le gomphoterium ? Ou le dinohippus ? le pakecitus, peut-être ? A moins que l'archaeopterix vous dise un petit quelque-chose ?
Ce sont ces mammifères nés il y a plus de cent millions d'années dont on exhume régulièrement les fossiles. Leurs reconstitutions en image, avec leurs plumes gigantesques, leurs crocs ou leurs défenses démesurés, leurs ergots monstrueux, leurs carapaces rugueuses, épaisses, piquantes, avec leurs corps mal proportionnés, difformes, faits de bric, de broc, comme s'ils avaient été conçus par un créateur dément, ont tous les atouts pour enflammer l'imagination des petits et des grands.
Dans ce livre, nous les voyons réapparaître, ressurgir de la nuit des temps, grâce ou à cause d'un méchant virus qui fait impitoyablement régresser de plusieurs dizaines de milliers d'années les espèces animales et végétales existantes. C'est ainsi que le gomphoterium se remet à folâtrer dans la savane africaine, que les platanes prennent de drôles de couleurs, et que l'archaeopterix atterrit nonchalamment place de la Concorde ou vire une bande de pigeons pour s'approprier sans vergogne les morceaux de pain jetés par une mémé passablement effrayée par cette apparition incongrue.
Quant à l'homme atteint de ce virus, il se transforme en homo erectus venant tout juste de domestiquer le feu.
Le virus va-t-il emporter comme fétu de paille la civilisation ? Une course contre la montre est engagée par une Humanité au bord du chaos. Résurgence des égoïsmes nationaux, décisions gouvernementales approximatives, contradictoires, prises dans l'affolement et à la hâte, vérités révélées par quelques gourous autoproclamés dans des réseaux sociaux puants de certitudes, de « yaquafautque », et d'anathèmes ; industrie pharmaceutique franchement gênée aux entournures… Toute une planète en état de sidération… Que d'efforts doivent déployer nos quelques héros démunis qui se sacrifient pour essayer de stopper le tsunami qui se prépare !
Je ne saurai dire exactement où, mais j'ai déjà connu des circonstances analogues...
Une fois qu'on a accepté le postulat de voir son père, son copain, ou sa femme pouvoir être transformé à tout moment en homo erectus, nous avons là un excellent thriller fantastique où se mêlent doutes, peurs ancestrales, espérances, actes héroïques, hypocrisie, tartufferie, et bien sûr beaucoup d'amour.
Vraiment ! j'ai eu du mal à le lâcher.








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Comme beaucoup d'enfants de ma génération, particulièrement les petits garçons, j'étais passionné par la préhistoire ce livre m'a replongé dans ma passion d'enfance...

voici un roman «d'anticipation» très prenant où le résultat de la cupidité des grands laboratoires engendre une catastrophe écologique, la fin du monde tel qu'on le connaît est proche.

L'auteur nous plonge en plein cauchemar, mais un cauchemar réaliste car il a les connaissances scientifiques nécessaires et son propos est clair et précis.

On s'interroge sur la place de l'humanité sur terre et notre capacité à accepter la différence.

Bref un thriller magnifique, que je n'oublierai pas de sitôt.
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J'ai adoré ce roman ! je me suis retrouvée dans un milieu que j'aime particulièrement, la virologie, avec ses modes de transmission, les conséquences et, cerise sur le gâteau, les dinosaures me fascinent depuis des lustres…

On se trouve devant un virus inconnu aussi agressif que celui du SIDA ou Ebola, qui affecte d'abord un éléphanteau qui a quatre défenses : anomalie génétique ? Or il ressemble beaucoup a un ancêtre disparu depuis longtemps le gomphotérium !

Et bien-sûr, il va s'avérer transmissible à l'homme… On décide de l'appeler Kruger du nom de l'homme qui s'occupe de la réserve sauvage du parc Kruger, en Afrique du Sud.

Ce virus n'est pas mortel, il provoque un coma dont la personne émerge sous la forme d'un ancêtre de l'homme : Erectus et que faire de tous ces êtres devenus des Erectus, avec le réveil des vieilles peurs et les théories fantaisistes qui vont entourer l'épidémie.

On va chercher une paléontologue dont on avait dénigré les travaux sur la possibilité d'une évolution régressive alors qu'elle vient de découvrir le squelette d'un « archéoptéryx le premier spécimen de dinosaure aviaire répertorié au XIXe siècle ».

Puis on s'aperçoit que la végétation change aussi, les arbres reprennent leur parure d'antan et si tout mute, que va devenir l'humanité ? Comment va-t-elle se nourrir ? La cohabitation est-elle possible ?

Tous les spécialistes de tous bords de la planète, l'OMS, l'ONU vont cogiter sur la conduite à tenir et évidemment la mesure qui est prise c'est tuer ces « êtres dégénérés » (cela ne vous rappelle rien ?)

J'ai tout aimé dans ce roman d'anticipation biologique : l'attitude des chercheurs, leur prudence, la réaction des politiques notamment une délibération à l'ONU géniale avec un ambassadeur russe qui est mélange savoureux de Vladimir 1er et Alexeï (Labrov) avec son intolérance et sa mauvaise foi qui réussit à faire voter la noble assemblée comme il veut suivi par les Chinois évidemment !

Bien-sûr, c'est parfois caricatural avec l'Occident tolérant qui cherche à trouver les solutions optimales et la méchants, les Russes qui tirent à vue et les Chinois qui tuent aussi et en profitent pour incarcérer les témoins au nom de la raison d'état.

On a aussi les histoires personnelles des héros, leurs problèmes familiaux le travail qui passe avant la vie personnelle sans oublier le vilain méchant avec un laboratoire digne de Frankenstein et consorts…. Mais n'y a-t-il pas une touche de vérité ?

L'auteur a fait un travail de rechercher très impressionnant car son histoire tient la route, elle repose sur des faits scientifiques sur lesquels il a construit une très belle fiction, retraçant très bien la « gestion » d'une pandémie (on se souvient du SIDA de la grippe aviaire).

Quand on voit ce que l'Homme fait à la planète, mérite-t-il d'être sauvé et de survivre ? Je n'en suis pas si sûre…

« Malgré son intelligence et sa cruauté, l'espèce humaine aurait pu tout aussi bien finir à quatre pattes au bout d'une laisse tenue par un chien bipède ! »

En tout cas ce livre nous pousse à la réflexion avec quelques phrases choc :

« Vous savez, sur l'arbre de l'évolution, l'homme ne constitue qu'une brindille à l'extrémité de la branche des mammifères. Un incident de parcours. »

Un roman, que j'ai dévoré tout en pensant à Jurassic Park, et que je recommande vivement que l'on soit ou non passionné par la préhistoire ou la biologie…. et je remercie encore les Editions XO et NetGalley qui m'ont permis de le découvrir.

#Erectus #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Merci à la boîte à livres de la Varenne qui m'a permis, en échange d'un ancestral Sylvain et Sylvette et un antédiluvien Fripounet mag', j'avais pas d'monnaie, désolé, de découvrir Erectus.

L'Homo Sapiens foule désormais de son pas altier l'entièreté de ce monde, soit.
Mais qu'adviendrait-il s'il venait à régresser subitement au stade d'Erectus, hein, dis ?
Ce serait tout bonnement un monstrueux bordel et accessoirement une panique sans nom.

Original et travaillé, cet Erectus, aux dires de Xavier Müller, ne se révèle absolument pas science-fictionnel.
Merci de bien nous foutre les jetons.
Il n'est donc pas totalement illusoire de considérer l'humain en possession de gènes possiblement en sommeil et susceptibles de sortir de leur coma récessif un de ces quatre matins.

C'est désormais le cas, ici présent.
Le monde est en émoi.
La France a peur, dixit Roger qu'est jamais le dernier pour nous refiler la dernière bonne nouvelle du moment.
Tout est-il foutu, par Toutatis ?
Nein !
Anna Meunier et ses moult années d'études sont dans la place, bien décidées à interpréter le phénomène, voire l'éradiquer.
Y a pas que les grands qui rêvent...

Un phénomène de régression parfaitement décrit assorti d'une contamination mondiale idéalement exploitée, cet Erectus passionne et questionne.
Quid de ces nouveaux hommes, du mode de contamination et de leur impact sur une population ébaubie au dernier stade ? Sont-ce-t-ils une réelle menace humanitaire ou bien d'illustres ancêtres avec lesquels il allait désormais falloir composer ?
La question mérite d'être posée.

Erectus se veut didactique et divertissant.
De plus, il apparaît d'une plausibilité inquiétante, ce qui ne gâche rien, et ne se termine pas en queue de dinosaurs théropods coelurosaurien, comme on pourrait craintivement le redouter.

Très bon moment !
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Au secours ! Ce roman terrifiant part d'un fait qui s'est avéré réel ! Il parait que des animaux ont régressé au cours de leur évolution, on l'a découvert plusieurs fois sur des fossiles.
Xavier Muller a exploité cet événement scientifique comme point de départ de son roman de science-fiction.
Et je vous assure qu'on n'en mène pas large…

Ici, il s'agit d'un virus, dont l'origine est un laboratoire bien caché en Afrique du Sud. A cause d'un vigile véreux, ce virus se propagera dans le monde entier. Et il ne s'agit pas de n'importe lequel… Aussi contagieux que le sida, que Ebola, il entraine une régression chez l'animal, la plante, et l'homme, pour les ramener au stade préhistorique. Bonjour les hordes d'Homo Erectus qui vont envahir les villes ! Evidemment, c'est la panique totale. C'est l'occasion d'observer les scientifiques, les politiques, les économistes, les grands responsables de la santé, les petites gens, les tordus, les sages, les attentistes, les amoureux désespérés…
Une foule de points de vue différents nous emmène aux quatre coins du monde, et nous en fait voir de toutes les couleurs. Nous suivons plus particulièrement Anna, une belle paléontologue en avance sur les théories contemporaines, et les quelques personnes avec lesquelles elle devra travailler. Et puis petit coup de projecteur sur son amoureux, Yann, biologiste mal positionné sur la planète à ce moment-là…

J'ai adoré la première partie de ce roman, qui montre la fuite du virus et sa propagation progressive, à laquelle on ne croit guère au début, tellement c'est « anti naturel ». Les réactions diverses nous promènent de l'inquiétude à l'incompréhension, puis à la panique. La deuxième partie du roman concerne en grande partie les politiques et les organisations diverses, et là, je me suis un peu ennuyée. En fait, ce sont les particuliers qui m'intéressent, et non la foule, je m'en rends bien compte. Finalement, les réactions en masse sont bien moins originales que les individuelles. le problème, c'est que les gens ont vite tendance à suivre les autres…

Bref, je ne vais pas bouder mon plaisir de lecture, et je peux quand même vous assurer que c'est palpitant à de nombreux endroits.
Alors, prêts pour un voyage dans la préhistoire ? Entre le musée d'Histoire naturelle et ce roman, que choisissez-vous ?
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critiques presse (4)
LigneClaire
15 mars 2024
Anticipation et réalisme à la juste limite du crédible, vaccin encore mais que faire des mutants ? Problème moral de la différence inacceptable, de l’éradication avant que le monde ne sombre ? On le lâche pas cet Erectus dans lequel on parle aussi de sentiments et d’émotion.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Syfantasy
26 septembre 2022
Ce roman est un véritable coup de cœur, que devrait ravir les fans de SF et de polar.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
OuestFrance
19 avril 2021
Xavier Müller signe Erectus, l’armée de Darwin. Ce roman qui arrive après un premier opus signe le retour du redoutable virus Kruger. Celui-ci fait régresser faune et flore à leur état préhistorique.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
LeSoir
22 janvier 2019
Un virus fait muter tous les êtres vivants. Un thriller qui ouvre la porte à quelques questions philosophiques.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Au moment de pénétrer dans la pièce, derrière Anna et Lucas Dany Abiker marqua une hésitation. En les entendant, la créature avait levé sa face simiesque et s'était mise à le fixer, sans que l'on puisse vraiment interpréter son expression.

-on dirait qu'il veut communiquer...

Dépassant ses appréhensions, Dany se décida à bouger. Aussitôt, la créature se redressa et avança droit vers lui, une poupée brandit au bout du poing.

-N'ayez pas peur, c'est un échange, expliqua Lucas à voix basse. En retour, vous êtes supposé lui faire un cadeau.
-Vous auriez pu me prévenir...

Oubliant le protocole, il ouvrit sa combinaison pour sortir de sa poche un paquet de chwing-gums. L'erectus s'en saisit d'un geste brusque et le lança sur sa couverture, sans même chercher à l'examiner.

-Les marins infectés à bord du baleinier manifestent la même docilité, enchaîna Lucas. A mon vis, tant que nous sommes calmes, nous n'avons rien à craindre d'eux. Ce virus semble les faire retomber en enfance...
-L'enfance de l'humanité...murmura le vieil homme, ému malgré lui.
-C'est exactement ça.
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Dans l'appartement, tout lui rappelait le Yann qu'elle aimait. Une chemise oubliée sur le dossier du fauteuil, ses vieilles baskets en vrac dans le couloir, ses revues empilées au pied du lit, côté droit. Sur l'égouttoir, la dernière vaisselle qu'il avait laissé là. Et partout le silence, un silence funèbre qui pesait comme un couvercle de plomb et lui flanquait la migraine.
Elle avait passé la soirée à tourner en rond sans avoir le courage de défaire ses bagages. Au dernier JT, elle avait pris connaissance des consignes de sécurité ; il n'était question que de nouvelles interdictions, des zones sinistrées comme les berges de la Seine, le canal de l'Ourcq et celui de Saint-Martin, le bassin de la Villette, les parcs publics, le bois de Boulogne, et des fermetures administratives de certains établissements aux normes insuffisantes. Elle avait fini par se mettre au lit et sombrer quelques heures.
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...sur l'arbre de l'évolution, l'homme ne constitue qu'une brindille à l'extrémité de la branche des mammifères. Un incident de parcours. Malgré son intelligence et sa cruauté, l'espèce humaine aurait pu tout aussi bien finir à quatre pattes au bout d'une laisse tenue par un chien bipède !
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En dehors du virus que j'ai inventé, tous les faits scientifiques sur lesquels l'histoire repose sont vrais.
L'idée que des espèces puissent faire machine arrière le long du chemin de l'évolution est démontrée depuis maintenant une quinzaine d'années. Les paléontologues ont même un mot pour désigner le phénomène, celui de "réversion". Pour ne citer que deux exemples, les serpents ont au moins une fois, au cours de leur histoire évolutive, retrouvé des pattes complètes et le gecko a perdu et récupéré plusieurs fois sa capacité à coller aux murs. L'espère humaine est aussi concernée. Nous-mêmes avons perdu certains traits anatomiques, notamment des muscles de la main, il y a quinze millions d'années, pour les retrouver plus tard.
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De son passé de traqueur de virus, le médecin avait tiré une certitude : la guerre invisible que l’humanité menait contre les microbes exigeait qu’on suive toutes les pistes, même les plus improbables. L’expérience lui avait appris qu’éradiquer des micro-organismes en perpétuelle évolution nécessitait une vigilance extrême. Le danger pouvait éclore partout, en n’importe quel point de la planète. Or, pour qu’une épidémie démarre, il suffisait d’un seul microbe infectant un organisme unique. Au début du siècle, quelque part en Afrique de l’Ouest, le chasseur de viande de brousse infecté par le sang d’un chimpanzé ignorait qu’il serait à l’origine, quelque quatre-vingts ans plus tard, de vingt millions de morts du sida.
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