AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 44 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce recueil de 6 nouvelles illustre bien ce qu'est la "particularité japonaise" ; pour ceux qui n'en seraient pas familier. Là où pour parler de soi, l'auteur américain décrira sans détour toutes les turpitudes de son âme et les sentiments contradictoires qui l'animent, l'auteur japonais, plus pudique, décrit le paysage et tente par se procédé d'y voir le reflet de sa condition.

Dans chacune de ces nouvelles, le narrateur (à la 1ère personne) invite son lecteur à faire une chose que l'on fait peu (voire pas du tout dans nos sociétés modernes : prendre le temps. Prendre le temps de contempler le monde et prendre le temps de s'émerveiller de la beauté qui se trouve dans les choses simples.
Ô temps, suspend ton envol et contemple toute la mélancolie de l'humanité de cet instant. Tel aurait pu être la phrase de rassemblement de ces nouvelles. Chacune d'elle parle d'un instant dans la vie de ses narrateurs, pas forcément révélateur de sa propre vie, mais des instants qui résument à eux seuls toute la beauté, la mélancolie et la tristesse de l'humanité.
Ce paradoxe est en grande partie l'essence de l'esthétique japonaise. Un exercice de style qu'on ne peut qu'admirer.

" le Citron ", la nouvelle éponyme, c'est un peu la madeleine de Proust, l'auteur y évoque la mélancolie du temps qui passe et toute la délicatesse du récit se trouve dans l'évocation des sensations olfactives et sensorielles.

Ma préférence va tout de même à la nouvelle intitulée " Sous les cerisiers ". Un récit presque surréaliste, où le narrateur s'interroge sur le mystère de la beauté de cet arbre. La clé serait-elle dans une laideur et une puanteur enfouie ? Un tel miracle ne mérite-t-il pas d'autant plus notre admiration ?

A chacun d'en juger.
Commenter  J’apprécie          422
Motojiro Kajii est passé tel un éclair dans la littérature japonaise, fauché à 30 ans par la tuberculose qui le poursuivait déjà depuis plusieurs années. Cette maladie a créé ou renforcé chez lui un caractère très mélancolique, et conditionné son style très poétique. La langue est belle, chaque mot est pesé...quant aux thèmes évoqués, ils invitent à l'éveil complet aux sensations de la nature.
Ce recueil de 8 nouvelles rassemble pour ainsi dire toute son oeuvre, il est donc d'autant plus précieux. Ces nouvelles généralement très courtes devraient paradoxalement presque se lire en fermant les yeux ! Ou alors, qu'on vous les lise ! A défaut, à faire sur un banc, un jour d'automne ensoleillé, au milieu des arbres, des oiseaux, un chat aux alentours...
Une lecture reposante, qui a son revers...il ne faut en effet pas rechercher d'action, et l'ennui peut vous gagner très vite. La lecture demande donc ici une forme d'exercice préparatoire, de concentration pour faire le vide et se laisser porter, au risque de passer complètement à côté de ses petites pépites.
Commenter  J’apprécie          290
Huit nouvelles composent ce petit recueil japonais dont "Le citron" en est la première. On entre dans des moments de vies, des émotions. Des nouvelles basées sur l'observation et la sensation.
"Dès que j'avais saisi le citron, j'étais empli de bonheur. Ma mélancolie si tenace avait pu être dissipée par ce seul petit objet."

Dans chacun des textes, il n'y a ni début, ni fin, mais juste une immersion au coeur d'un moment précis ou d'une période déterminée.
Le toucher d'un objet, le son d'une mélodie, une odeur, une rencontre et peu importe l'époque. La seule chose qui compte est le moment présent lors de ce ressenti. Les histoires ne se suivent pas et n'ont aucun lien entre elles.
Une lecture qui offre une sensibilité, des instants simples. L'auteur donne de l'importance à des moments qu'habituellement on ne remarque presque plus de nos jours.

Motojirô Kajii est né en 1901 et est décédé à l'âge de 31 ans. Il a été touché par la tuberculose dans sa jeunesse et est toujours resté très fragile. Sa maladie l'a poussé à écrire, ce qui fut sa seule façon de vivre. Son recueil de nouvelles a été édité en 1931, après sa mort.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
Commenter  J’apprécie          130
Le souvenir de cette courte nouvelle, que j'ai peut-être lu dans une anthologie car je ne me souviens pas qu'il y en eût d'autres dans cette édition. C'est le genre de récit du début du 20e siècle que j'apprécie le plus dans la littérature japonaise. Soseki, Mori, Kafu, Akutagawa… et tous les autres écrivains de l'époque nous font ressentir l'instant présent dans l'observation du monde. Et le monde peut parfois se résumer à un citron. L'âme du monde peut s'observr dans un citron. Un récit que j'aimerais beaucoup relire car c'est une littérature essentielle.
Commenter  J’apprécie          100
Recueil de courtes nouvelles poétiques dans lesquelles l'auteur partage avec ses expériences sensorielles diverses
Introduction à la pleine conscience?
Commenter  J’apprécie          70

Lecteurs (156) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
886 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}