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Deux femmes trentenaires, l'une, Sayoko, mariée , un enfant de trois ans, une licence de lettre, décide de retravailler après une pause de cinq ans,.....pour faire des ménages,...l'autre, Aoi, est celle qui la recrute, single, "libre comme l'air". Elles ont fait leurs études dans la même université.
Deux japonaises , deux femmes difficiles à cerner au départ.
L'auteur alterne présent et passé, le récit de leur rencontre avec l'histoire d'amitié que l'une d'entre elles, a vécu dans sa jeunesse avec une fille assez spéciale ,Nannako. Les deux récits en parallèle , sur fond de recherche du sens des relations humaines, relate la vulnérabilité de l'être ( ici des femmes,mais peu importe homme ou femme) face au monde, la peur de "l'autre" et du regard de la société.
"Celle de l'autre rive" est en faites une métaphore , l'autre rive étant nos sentiments refoulés, qu'il faudrait rejoindre avec l'âge pour "choisir de se rencontrer,pour aller de son plein gré vers l'endroit choisi".
J'ai trouvé le personnage de Nannako particulièrement intéressant.Bien qu'elle ne soit pas un des deux principaux protagonistes, elle est à mon avis le pivot de l'histoire.Une personnalité qui aurait certainement intéressé Boris Cyrulnik.
C'est une très belle histoire légère,simple, fluide bien que le sujet s'y prête peu.L' histoire est japonaise,sur fond d'une société en mutation qui peine entre modernité et archaïsme sociaux, mais les questions posées sont universelles.
Kakuta pour ce livre a reçu en 2005, un grand prix littéraire japonais ,le Naoki Prize.
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La rencontre entre deux femmes japonaises: l'une célibataire dirigeant une société de services, l'autre mère au foyer souhaitant travailler. Entre eux va naître une amitié. Cette relation fait écho à ce qu'a vécu Aoï, la chef d'entreprise, dans son adolescence avec sa meilleure amie.
L'auteure dresse le portrait de ses deux femmes subtilement en montrant que l'enfance peut laisser des traces dans notre comportement en tant qu'adulte. L'auteure aborde aussi les difficultés rencontrées par les femmes qui souhaitent être mère tout en continuant à travailler. le poids des traditions, la pression sociale est encore fortement présente dans la société japonaise, même s'il y a des évolutions positives.
Je dois avouer que la première partie du livre ne m'a pas captivé. Mais l'alternance des chapitres entre l'évocation des évènements marquants de la jeunesse d'Aoï et la situation actuelle a suscité du suspens dans l'histoire et m'a permis de découvrir une fin à laquelle je ne m'attendais pas et qui ne m'a pas déçu.
Une fois de plus, je découvre la société japonaise ce qui me permet d'appréhender notre propre société d'une manière différente.
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Sayoko élève sa fille de 3 ans, mais sa condition de femme au foyer ne la comble pas du tout, elle s'ennuie et regrette l'époque où elle occupait un poste intéressant. Elle va donc tenter de retrouver du travail et c'est ainsi qu'elle fera la connaissance de Aoi, sa future patronne, une femme au passé sulfureux.
Ce court roman parle de la condition des femmes au Japon, qui doivent souvent démissionner dès lors qu'elles se marient, alors qu'elles se sont démenées pour faire de grandes études.
Les femmes japonaises sont ainsi poussées à quitter leurs emplois pour élever leurs enfants, même si elles n'en ont pas vraiment envie et cela crée bien sûr de la frustration et les rend plus vulnérables en cas de séparation.
L'auteure nous raconte aussi une histoire de harcèlement et d'amitié.
Ces deux histoires sont donc racontées en parallèle, les chapitres sont entremêlés.
J'ai lu ce roman car j'aime les ambiances japonaises, mais l'intrigue est finalement assez mince et sans grand intérêt et le lien entre les histoires de Sayoko et de Aoi est assez mal amené et prévisible.

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J'ai aimé ce récit tout en finesse sur la condition de la femme japonaise et sur le harcèlement scolaire.

J'ai aimé que ce roman se déroule sur deux époques différentes : l'actuelle avec Sayoko et sa fille Akari qui n'arrête pas de pleurer ; et pendant l'enfance de sa patronne Aoï.

J'ai aimé Sayoko qui impose son travail à son mari, acceptant d'être femme de ménage pour sortir du statut de mère au foyer qui ne lui convient pas : elle qui ne sait pas comment faire au parc pour que sa fille joue avec d'autres enfants ; elle qui ne parle pas à d'autres mères.

J'ai aimé l'amie de Aoï, Nanako, indépendante et n'ayant peur de rien, même pas de rester seule au collège puis au lycée. Demandant à son amie Aoï de la rejoindre loin des yeux de leurs camarades.

J'ai moins aimé Aoï elle-même, devenue patronne inorganisée qui s'impose dans la vie privée de Sayoko.

J'ai aimé que ce roman parle de solitude : celle de la mère de famille, celle de l'adolescente qui ne veut pas rester en marge.

J'ai aimé que Sayoko se rende compte qu'il faut dire, expliquer à quelqu'un les choses qui nous tracasse pour que celles-ci deviennent comique.

J'ai aimé deviner pourquoi le vide intérieur tant décrit de Nanoko : elle qui vit seule avec sa petite soeur dans un petit appartement social.

J'ai découvert qu'au Japon, on pouvait manger pour pas cher dans des discothèques, ce que font Aoï et Nanoko lorsqu'elles fuguent, dormant dans des love-hôtel pas cher.

J'ai découvert que certains appartements japonais pouvaient être ultra-crades du sol au plafond : apparence, quand tu nous tiens.

J'ai aimé que l'auteure décrive le processus de mise à l'écart du groupe : on s'invente une ennemie fictive contre laquelle on se ligue pendant un certain temps. Mais cette union est fragile.

J'ai compris la préoccupation obsessionnelle de Sayoko pour que sa fille se fasse des amis.

J'ai aimé les couleurs changeantes des ciels du japon à toutes les heures de la journée.

Un roman riche de sujets, mais tout dans le feutré, à la japonaise.

L'image que je retiendrai :

Celle de l'expression « Sucré/piquant niveau 5 » : du piquant pour se défouler après le travail, du sucré pour se réconforter, le tout en fonction du niveau de stress.
Lien : https://alexmotamots.fr/cell..
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J'ai cru que c'était une nouveauté à la bibliothèque, et comme j'ai toujours un petit faible pour les nouveautés, m'en suis emparée ! Il est publié chez actes Sud depuis 2008, mais je ne regrette pas pourtant le détour. le sujet n'était pas non plus tout à fait celui que j'avais cru, mais pas de déception non plus.
De quoi s'agit-il donc ? Sayoko, jeune maman, ne supporte plus de rester à la maison et parcourre les offres d'emploi, peu nombreuses dès lors qu'elle reconnaît avoir un jeune enfant. Ce roman nous en apprend beaucoup sur la condition des femmes au travail au Japon, mais c'est surtout d'amitié qu'il s'agit, car Sayoko se lie avec la patronne qui finit par l'employer. Des tâches subalternes, du nettoyage, Sayoko ne rechigne pas, tout plutôt que de se retrouver à éviter tel ou tel clan au square chaque après-midi ! le roman tisse le quotidien de Sayoko tout doucement, ses relations avec son mari, ses occupations quotidiennes, la crèche, ses inquiétudes concernant la timidité de sa fille, les conseils inopportuns de sa belle-mère. Puis le roman prend une deuxième dimension en intercalant des chapitres évoquant une adolescente dont on comprend peu à peu qu'elle est Aoï, la patronne de Sayoko. le roman tourne finalement davantage autour de la personnalité d'Aoï, adolescente puis adulte, et c'est un peu dommage car elle est moins attachante que Sayoko. Des thèmes intéressants apparaissent toutefois, l'amitié, l'intimité partagée, la confiance, l'exclusion, la solitude. le tout sonne plutôt agréablement, je le conseille à celles et ceux qui ont aimé les romans d'Hiromi Kawakami comme La brocante Nakano ou Manazuru.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Ce beau roman touchant se concentre sur les femmes. Et sur la difficulté d'être femme au Japon parfois.
La vie de Sayako est en cela assez représentative de celle d'une multitude de japonaises: sitôt mariées, elles arrêtent de travailler pour tenir leur maison, élever les enfants, ... L'auteur montre d'ailleurs les difficultés de son personnage pour retrouver un emploi avec un enfant. Elle va finalement trouver un employeur en la personne d'Aoi, qui dirige une entreprise de nettoyage à domicile.
Les liens entre ces deux femmes vont dépasser le cadre du travail pour devenir de l'amitié. La narration se déplace alors plus vers Aoi, remontant notamment à son adolescence et à son amitié avec Nanako. Aoi semble rechercher en la personne de Sayako une sorte d'absolu.
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Un dernier livre pour finir mon mois japonais.
Un livre sur la difficulté des relations sociales, sur le travail des femmes, un peu aussi sur les relations conjugales. ( Les romans japonais donnent l'impression que les nippones ne sont pas gâtées ).
Deux époques s'entrelacent un chapitre pour l'une, un chapitre pour l'autre pour se rejoindre vers la fin. Procédé désormais classique. Mais qui me paraissait sans grand intérêt, l'époque actuelle de l'histoire m'intéressant beaucoup plus. Évidemment au fil des pages la raison apparaît, mais ce n'est pas cet aspect là, le parallèle entre les relations qui m'a paru le plus captivant même si c'était cela le propos du livre.
J'ai trouvé attachante par ses interrogations, sa volonté de bien faire le personnage de Sayoko ( époque actuelle ) avec laquelle s'ouvre l'histoire.
Un livre qui m'a plu mais ne m'a pas emballée.
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Une lecture peu banale, qui peut paraître un peu déroutante au premier abord.
Des histoires de femmes d'aujourd'hui, au Japon, tiraillées entre leurs origines sociales, leur envie d'ascension, la place assignée aux femmes et celle qu'elles prennent réellement. La question aussi des apparences, souvent au coeur des romans japonais, et le fait de ne pas perdre la face, quelles que soient les circonstances.
A découvrir, c'est une curiosité d'aller à la rencontre d'une autre culture, et je pense que sans doute, nous passons à côté de certaines choses que l'on ne peut comprendre.
Les personnages sont attachants, cependant j'ai trouvé tout ceci un peu long et j'étais contente d'arriver au bout, malgré l'interêt que j'ai pu porter à cette histoire.
Je dois encore progresser dans ma découverte de la littérature japonaise!
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Deux beaux portraits de femmes du Japon d'aujourd'hui qui tentent de se construire et de se réaliser malgré leur enfance; enfance qui nous est racontée alternativement un chapitre sur deux.

On plonge dans l'intimité des vies de Sayoko Tamura, jeune maman qui souhaite retrouver une place dans la société en retravaillant; et de Aoï Narahashi, femme active qui va recruter Sayoko.
Une amitié sincère va maître entre ces deux femmes et on va assister à l'épanouissement de l'une, malgré un travail très difficile et assez ingrat, et parallèlement à la fragilisation de la situation de l'autre.

L'écriture est très agréable, très intimiste, à la fois sensible et tout en retenue car Mitsuyo Kakuta ne verse à aucun moment dans le larmoyant.
Le fait d'alterner une époque à l'autre nous permet de mieux comprendre les failles et réactions de chacune.

La description du 1er jour de travail de Sayoko m'a fait pensé à une scène du film "It's a free world" de Ken Loach (2008). Celle où les candidats au travail attendent tous au même point de rassemblement qu'un camion vienne les ramasser pour ensuite les ventiller sur leurs différents chantiers.
C'est bien monde à un monde dur et sans pitié que sont confrontées ces femmes actives au Japon. Il en va de même pour celles qui restent femmes au foyer car elles sont submergées par la culpabilité et la solitude.

Un regard moderne sur une situation qui est tout doucement en train de changer, enfin...espérons le!
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Mon sentiment est mitigé quant à ce livre. D'abord, la structure m'a dérangée. D'un chapitre à l'autre, l'auteur alterne le présent et l''adolescence d'Aoï. Au départ, je ne voyais pas trop où elle voulait en venir. Pour moi, l'héroïne était Sayoko, alors pourquoi nous montrer Aoï dans son adolescence?
Ensuite, le parallèle se fait, car Aoï adulte est pour Sayako ce qu'a été Nanako pour Aoï adolescente. Cette structure trop semblable m'a un peu agacée. J'ai trouvé que c'était trop facile.
Quant à la structure en elle-même, elle a sa raison d'être, mais je l'ai trouvée artificielle.

D'autre part, à part Sayakko, aucun personnage n'a vraiment su me toucher. Aoï m'a semblé froide, opportuniste, hautaine. Elle s'acoquine avec Nanako qui, dès le départ, semble néfaste. Elle n'est pas vraiment sympathique avec ses parents, alors qu'ils essaient de la comprendre.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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