Il n'y a pas de vaccin contre la haine,contre la peine,la réalité n'est pas idéale...
Moi, je suis mi-blanc, mi-noir, une mère bretonne, un père sénégalais, si bien que certains jours, ça me fait du chagrin sur la peau. Dans la rue, je ne me balade pas avec un drapeau de la Bretagne dans le dos. En premier lieu, c'est ma face de kahlouche que les gens remarquent. Et à partir de là, ça devient plus difficile. Tout juste si certains ne vous jettent pas des bananes, ça c'est vu dans certains clubs de foot. C'est peut-être pour cette raison que j'ai aimé la boxe très jeune, autant pour esquiver que pour frapper et me défendre contre les insultes, les mauvais regards.
Ma couleur de peau n'est pas mon état civil
Il n'y a pas de vaccin contre la haine, contre la peine, la réalité n'est pas idéale.
« Je vais peut-être pas changer du jour au lendemain, parce qu’on est né là-dedans, mais je te promets de tenir ma langue un peu plus. » page 126
Sébastien DB
"Je n’ai jamais compris l’expression jeter un regard noir. Mais interpréter un violent regard de Blanc vers un Noir, oui."
"Au fond je n'ai jamais aimé la baston, c'est un sport de désespérés qui ne connaissent ni la lune ni les étoiles"
Ahmed Kalouaz
«Je n’ai jamais compris l’expression jeter un regard noir. Mais interpréter un violent regard de Blanc vers un Noir, oui.»
"Cessant de cogner, j'ai enlacé le sac, et c'est un autre parfum qui est venu à moi. Quelque chose qui avait le goût de la vanille, le goût de l’abandon. Un peu comme si dans mon cœur , l'ouragan devenait une brise légère, avec des cheveux qui flottaient sur mon visage."
ce passage est très poétique et résume quasi entièrement le livre car Erwan exprime son soulagement, une sensation de bine être après la colère.
J’avais tellement tiré sur la corde en trois ans de collège qu’un jour je me suis retrouvé dans un internat de montagne, au milieu d’autres élèves du même genre que moi. Des tocards ayant soit redoublé, soit mis le bazar partout où ils étaient passés. Pas vraiment délinquants, mais certains déjà à la marge. Pour tous, le fait de se retrouver au collège de Nantizon et être coupé de sa famille, et languir toute la semaine après le car et le train du retour. Moi, j’avais la boxe pour m’occuper le corps et la tête, ça allait à peu près.
Au fond je n'ai jamais aimé la baston, c'est un sport de désespérés qui ne connaissent ni la lune ni les étoiles. p.68