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Beaucoup d'aspects de ce roman m'ont séduit, style, ambiance, descriptions de Delhi, psychologie des personnages, l'Inde offerte et mystérieuse comme l'héroïne de ce livre.

Alors, certes, l'histoire est des plus classiques et le même thème développé dans une banlieue parisienne aurait peut-être du mal à transmettre avec autant de puissance toutes ces saveurs exceptionnelles, spécifiques à l'Inde. En lisant, je texte, je respirais, comme Pasolini, "L'odeur de l'Inde". Lui, c'était à Bombay, ici nous sommes à Delhi.

Deepti Kapoor livre une véritable visite de la capitale indienne, celle que ne réalisent pas les touristes, elle entraîne ses lecteurs aussi bien dans des endroits magnifiques où toutes les couleurs de l'Inde s'expriment, que dans des bas-fonds sordides où l'aventure se transforme en risque permanent.

Tout cela, Deepti Kapoor le dévoile avec un style ciselé, tantôt parlé, tantôt poétique, enrichi de descriptions du ciel, de la pluie, des orages, du fleuve et des crémations, des sensations procurées par la cocaïne, de la montagne à la toute fin. C'est vrai que l'histoire de Isha est racontée comme la bousculade qu'elle vit dans son enfance, dans son adolescence, dans cette aventure plus sexuelle qu'amoureuse autour de laquelle s'articule ce roman, dans la perdition de la drogue et les insatisfactions du sexe. Donc, le lecteur peut être lui aussi bousculé par les nombreux retours en arrière, les digressions vers d'autres personnages dont les courtes apparitions ajoutent encore du sens à l'atmosphère, le fait que son histoire soit le plus souvent racontée par elle-même en laissant quelquefois la place à un narrateur qui voit peut-être les choses autrement, plus factuellement.

Cet ensemble de secousses, d'atermoiements, de vie tantôt frénétique, tantôt mélancolique ou lascive, m'a paru porter la construction de ce roman dont seul le titre ne traduit pas vraiment la réalité de l'histoire d'une jeune fille secouée par ce mauvais garçon.
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Qu'il y ait quelque chose de durassien dans Un mauvais garçon, le premier livre de l'indienne Deepti Kapoor, admettons. La romancière revendique cette filiation et son style sec et répétitif fait penser à l'auteure de L'amant. Mais au-delà de cette pesante influence, que raconte Un mauvais garçon ? La rébellion d'une jeune femme contre la tradition, les convenances et le statut de fille à marier ? Cela passe par une liaison mortifère avec un type pas très net et d'une laideur repoussante. Bon, l'héroïne du roman se cherche et emprunte des chemins sauvages pour trouver un sens à l'existence. Peut-être. Mais on sait dès le début du livre que l'amant est mort et que tout ce qui est raconté est composé de flashbacks dans un savant désordre. A vrai dire, on essaie de deviner ce que veut vraiment dire Deepti Kapoor sans trouver de réponse satisfaisante. Il faut cependant reconnaître à la romancière un talent émérite pour décrire sa ville, Delhi, sous toutes ses coutures, sa puanteur et sa munificence. Mais c'est trop court pour s'intéresser plus avant à des personnages auto-destructeurs qui ne suscitent guère l'empathie. le cocktail sexe, drogue et désobéissance aux règles ne semble qu'un paravent pour cacher des fêlures plus profondes. Mais Deepti Kapoor reste à la surface des choses, essentiellement descriptive et redondante. du coup, on se demande si ce coup d'essai débouchera ou pas sur des oeuvres futures plus denses et réfléchies. Difficile à dire.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Une rencontre, une relation qui évolue au rythme de la drogue, du sexe, de l'alcool.. dans les rues de New Delhi. Une sensation de liberté éphémère pour échapper aux conventions sociales. Un drame qui n'a pas su me toucher par les sujets qu'il aborde ni par l'écriture de l'auteur.

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On l'appellera Isha.
Elle est venue habiter chez sa tante maternel et son oncle à Delhi après la mort de sa mère, son père un éternel absent a oublié qu'il avait une fille.
Maintenant elle a vingt ans, elle va à l'université et on est à l'année 2000.
Un jour, un garçon l'observe dans le café où elle a ses habitudes, il devient insistant et s'assit à sa table. Il est laid, il ressemble à un animal, mais il dégage quelque chose, d'un mauvais garçon. Avant elle n'avait jamais eut de relation avec un garçon. Mais lui, elle le suivra sans avoir peur qu'il puisse lui faire du mal. Trois semaines durant, il lui fera découvrir Delhi dans ses moindres recoins. Et un beau jour, il franchisse l'étape ultime, elle lui donnera son corps le jour, lui se droguera le soir. Elle aussi connaîtra l'alcool et la drogue, mais elle sera son objet. Mais aujourd'hui il est mort et elle aussi franchira dans les ténèbres.
"Un mauvais garçon" est un feu d'artifice qui peut laisser son lecteur sans voix. Il dégage une grande force et une vitalité, où l'on retient sa respiration. Rien n'est comparable à un autre roman mais c'est justement ce qu'il fait son charme.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Allez savoir pourquoi, des fois en voyant un livre nous nous faisons une idée, pas forcément très juste, de ce que nous allons lire. C'est ce qui s'est passé avec le roman : "Un mauvais garçon". J'étais persuadée que je me trouvais devant un roman de la même trempe que "L'herbe bleue", un roman qui allait m'attraper aux tripes et ne plus me lâcher. Sauf que ce ne fût pas le cas, loin s'en faut.

Avant d'entrer dans le vif du sujet je voudrais souligner que la couverture est tout simplement magnifique.

Mais revenons-en à nos moutons ! Nous allons suivre, dans ce roman, une jeune fille indienne d'à peine 20 ans qui se sent oppressée par le carcan familiale et culturel. Elle rêve de liberté et s'ennuie dans sa petite vie réglée comme du papier musique. Jusqu'au jour où elle va rencontrer un homme, un bad boy. J'aimerais dire qu'il est beau, mais même pas ! Elle le dit d'ailleurs elle-même : il est très moche. Mais va savoir pourquoi elle va tomber sous son charme. Va commencer alors une lente descente aux enfers où sexe, alcool et drogues seront étroitement liés. le tout est bien sûre saupoudré de mystique.

Avec un tel scénario, le roman aurait dû me plaire. L'histoire était intéressante sauf que j'ai été gênée, voir carrément déstabilisée, par la structure du livre ou plutôt son absence.

Je m'explique, je fais partie de ces individus qui ont besoin de retrouver dans leurs lectures un fil conducteur, une chronologie.

Or, ici, ça partait dans tout les sens ! J'ai eu, à la fois, du mal à me situer dans l'espace-temps et à reconstituer le puzzle. En faite, il manquait à ce roman une colonne vertébrale. Je sais qu'il y a plein de personnes que ça ne dérange pas mais pour moi c'est rédhibitoire ! Il a vraiment fallut que je m'accroche pour poursuivre ma lecture.

Je tiens toutefois à remercier le site "VendrediLecture" pour m'avoir permis de découvrir ce roman.

Vous l'aurez compris malgré une histoire qui aurait pu m'intéresser j'ai été rebutée par la structure du roman, au point de passer totalement à côté.
Lien : http://magalitdeslivres.e-mo..
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Second livre de la sélection de la rentrée littéraire. Juillet 2015.
A la vue de la première de couverture, j'ai pensé qu'il s'agissait d'un premier roman plutôt dirigé vers un public jeune. C'était complètement erroné. Les couleurs vives de cette couverture cachent en réalité un premier roman assez noir.
Au début, l'écriture un peu fragmentaire de l'auteur m'a déroutée, cependant ce style correspond tout à fait à l'histoire. Une jeune fille indienne, Isha, est coincée entre sa tante chez qui elle habite suite à la mort de sa mère et l'abandon de son père, sa propre difficulté à s'écarter des traditions sociales et familiales et son désir violent de liberté. Ce désir la conduit dans les bras d'un homme plus âgé qu'elle, étrange et amoureux de Delhi, un Delhi sombre et dissolu, comme lui, une ville où il entraine la jeune fille jusqu'à la folie.
Cette histoire d'amour passion sur un fond de destruction (drogues, alcool, vitesse) ne m'a pas émue. J'ignore pourquoi. Trop rapide peut-être. Au delà du récit, j'ai aimé découvrir des aspects étonnants et inconnus de l'Inde qui vole fréquemment la vedette à l'intrique. New-Delhi y semble déchirée entre traditions et modernisme, un modernisme hélas pas toujours flatteur, entre extrême richesse et mendicité. La condition de la femme en Inde est également évoquée notamment à travers la narratrice. La liberté qu'elle choisit ou subit (on ne sait pas vraiment au fond) ne me parait pas vraiment totale. Attention Spoiler. Elle tombe d'une prison à l'autre, on ne peut pas, je crois, considérer la drogue comme une libération. J'aurais préféré une autre morale.
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La ville de Delhi est le personnage principal de ce roman initiatique : initiation à la liberté ,au sexe ,à la drogue .L'héroïne va plonger dans tous les excès ,à l'image de cette ville tentaculaire ,qui oscille entre modernité et traditions , l'amour, le désir, la lient cependant à son amant insensé ,comment expliquer autrement son évolution ? comment également vont évoluer les moeurs dans ce pays en passe de devenir le plus peuplé du monde ?
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Idha a vingt ans. C'est une jeune indienne qui vit chez sa tante, sa mère est morte, son père vit à Singapour et l'a oublié. Sa destinée est donc celle de toutes ces indiennes sans dot, elle sera mariée selon la tradition, celle qu'on lui trouve un mari par l'intermédiaire de marieuses. En attendant elle va à l'université et avec sa voiture sillonne la ville sans but, sans espoirs, sans envies.
Un jour dans un café, elle le rencontre, lui, le mauvais garçon. Il est laid mais il la fascine, ils se fascinent. Commence alors une longue initiation, il lui fait découvrir la vraie ville de Delhi, ses quartiers, ses habitants, la drogue, le sexe, la vie facile. Elle y prend goût, le suit mais un relent de tradition l'empêche de quitter sa famille pour de bon.
Puis il meurt, pourquoi, comment, elle doute, le recherche essaie de comprendre puis se perd pour devenir elle aussi une mauvaise fille.
Un roman d'amour, un roman sur l'Inde le poids des traditions, l'émancipation. Delhi est bien décrite, quand on connait la ville on suit les déambulations des deux amants. Un premier livre prometteur où les phrases et les paragraphes courts nous montrent bien l'urgence de vivre le moment présent.
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Un tableau bien noir de la condition de la femme en Inde. Pour échapper au mariage forcé, n'a-t-elle le choix qu'entre ce mauvais garçon (avec sa violence physique et psychologique) ou la mort, comme sa triste voisine d'en face qui s'écrase au sol alors qu'elle tentait de fuir la chambre où elle était enfermée pour rejoindre son amant? Seule note d'espoir, malgré tout, l'étudiante réussit ses examens… Très vite, on sait que l'amant est mort, que la narratrice ne l'a appris qu'avec retard, une mort mystérieuse, cachée par la famille, avec une fiancée « officielle », le roman est donc une quête de quelques mois de folie (sexe, alcool, drogue, découverte de la ville) qui ne restent que comme des souvenirs nostalgiques… Je n'ai pas vraiment aimé ce roman, histoire trop sombre et style qui ne m'ont pas séduite.
Lien : http://vdujardin.com/blog/ka..
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Premier roman indien, Un mauvais garçon avait de quoi attiser ma curiosité, et en même temps me donner quelques craintes dans la mesure où la littérature indienne n'est pas ma tasse de thé….
Peu de chose dans cet ouvrage ne saura me retenir, ou du moins me donner matière à quelques indulgences et encouragements. Il aura le seul mérité d'être court, et assez facile à liquider.
J'ai assez peu aimé le style, et la construction. L'écriture ne renferme rien de remarquable, et la construction est assez brouillonne.
Quant à l'histoire, je dirais simplement que je n'y ai pas vraiment accroché, et qu'en toute honnêteté, le sujet ne m'intéresse guère.
Un livre que je n'aurais sans doute pas lu s'il n'était arrivé jusqu'à moi par le biais d'un jury littéraire (Fnac).
A lire si l'on se sent aventureux, ou si l'ion est un inconditionnel de la littérature indienne.
Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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