AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 22 notes
5
2 avis
4
2 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ryszard Kapuscinski, journaliste reporter pendant plus de quarante en Afrique et partout dans le monde pour le compte de l'agence de presse polonaise, du temps du communisme, avait multiplié les articles éclairants sur la vie quotidienne et les sociétés qu'il a côtoyé. Son analyse libre avait donné un chef d'oeuvre, Ébène, récit explicatif de l'Afrique et de son fonctionnement. Autoportrait d'un reporter est une compilation tardive, dernier hommage à ce baroudeur mort en janvier 2007.
L'ouvrage est d'un intérêt moyen, sauf pour ceux que les médias et les règles journalistiques passionnent.
Commenter  J’apprécie          200
Un peu déçue par rapport à ma lecture d'un précédent livre du même auteur "Ebène". Il faut dire que c'est vraiment un très bon livre, et qu'à côté "Autoportrait d'un reporter" est un peu distancé. Livre honnête quand même.
Commenter  J’apprécie          130
Ce collage d'entretiens (et fragments de conférences et autres matériaux, mais globalement correspondant à la forme "question-réponse"), a pour vocation de préciser les aspects principaux de la carrière de reporter de Kapuscinski, ainsi qu'il la concevait. R.K. parle donc (avec certaines répétitions et longueurs typiques de l'oral donc de ce genre de livres) de son expérience et de sa vision du métier de reporter dans son déroulement au fil des ans ; de son écriture, c'est-à-dire à la fois de son style dans la spécificité du genre du reportage littéraire et de sa propre manière de s'imprégner de l'information et de la rendre ; de sa vision éthique des qualités requises par le travail, et enfin, de façon très intéressante, du devenir de celui-ci à l'heure où la révolution des médias a créé une différence fondamentale entre journaliste et "media worker".
Du point de vue stylistique-littéraire, j'ai été particulièrement frappé par son idée de la "poétique du fragment" (p. 107) - et pas conséquent la création de "l'oeuvre en cours" (p. 109) - le fragment étant désormais le seul type de prose à même d'aborder la complexité du monde post-moderne.
Du très stimulant chapitre final (ch. V, pp. 133-169) qui est principalement consacré à l'évolution des médias, je retiens une note ténue mais soutenue d'optimisme sur la pérennité du besoin de bons reporters, aujourd'hui aussi, qui contraste avec le fond d'une noirceur effrayante que nous connaissons tous, à l'heure de l'information-marchandise et du remplacement de la censure par la désinformation... Une précision me manquait à ce cadre d'immense désolation :
"De même que naguère existait le comité central du parti communiste, un "comité central" de l'information est en train de voir le jour. On assiste à une centralisation des grands réseaux médiatiques : de plus en plus d'informations se retrouvent entre des mains de moins en moins nombreuses." (p. 160). Ce discours n'est pas très populaire à l'heure de l'enthousiasme pour le potentiel d'Internet et les prouesses de Mediapart. Il est vrai que l'édition originale de cet ouvrage date de 2003, mais il faut aussi tenir compte de la distinction entre information (et réseaux de communication) de masse et "dialogue entre esprits élevés" (p. 163) : Kapuscinski avait déjà eu le temps de faire cette distinction justement dans le contexte de l'information sur Internet.
Commenter  J’apprécie          40
Lu en 2017. Un petit ouvrage réflexif reposant sur les extraits d'entrevues d'un reporter décryptant son métier et ses enjeux.
Ryszard Kapuściński (décédé en 2007) témoigne sur la pratique du journalisme, sur ses différentes expériences à travers le monde, tout en élargissant le débat sur le rôle des médias et de l'information... Un petit livre instructif, objectif et réaliste, emprunt de passion, d'éthique et d'humanisme, d'une probante portée universelle.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (64) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1718 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}