Un oiseau blanc dans le blizzard

hummm, si j'avais écrit la critique en début de roman je n'aurai pas ajouté toutes ces étoiles.
Pour moi, les trois quart du roman se passent dans la tête de l'héroïne.
C'est très bien écrit avec beaucoup d'images mais le rythme est plutôt contemplatif.
Le dernier quart est à mon goût beaucoup plus rythmé avec une intrigue qui se dessine.
J'ai beaucoup aimé les réflexions de l'héroïne, je trouve que l'auteure a su parfaitement refléter son état d'esprit avec la plume d'un adulte !
Roman psychologique avec une dose de thriller !

Dans une banlieue américaine banale, dans une famille conventionnelle, la mère disparaît. Sa fille grandit dans cette absence, s'interroge, expérimente, rêve de sa mère. Qui était cette femme ? ses aspirations, ses rêves, quelle était sa place? Un livre tout en finesse où l'on retrouve la poésie de l'Autrice. La place de la femme, le "devenir femme", le poids des conventions, sont autant de thèmes sociétaux qui traversent cet écrit tout autant que l'intime. L'enquête sur la disparition ponctue le récit.

Jonette est blasée là ! Si bien elle a lu une bonne moitié du livre assez contente de retrouver la plume de Kasischke qu'elle affectionne, si bien l'autre moitié l'a cui-cuité à fond d'ennui. Heureusement qu'il y avait la dernière, la toute dernière phrase du livre pour que Jonette se dise Bon ok !
Laura Kasischke, comme à chaque fois, à l'art et la manière de disséquer jusqu'au plus infinitésimal détail du sentiment, ici c'est presque trop !
Dans une résidence en Ohio, Eve est une femme au foyer qui méprise son mari et sa fille, malgré tout elle s'occupe d'eux chaque jour. Ils ne semblent cependant pas sensibles à sa condition et son dévouement. Un matin, Eve s'en va. Elle ne prends ni son sac, ni son manteau, ni rien. Elle appellera le lendemain pour dire qu'elle ne reviendra plus jamais et ne précise pas l'endroit où elle se trouve. La police essaiera bien de la trouver mais aucun indice ne subsiste. Kat sa fille adolescente, demeure insensible à ce départ brutal qu'elle essaie pourtant de comprendre avec une psy ; comprendre pourquoi, malgré tout, ses nuits sont peuplés de cauchemars.
Dans le plus pur esprit américain, Kasischke fais des entailles profondes dans la structure de la famille, elle mets à jour la culpabilité et la honte.
Pas le meilleur de l'autrice mais pas le plus mauvais non plus !

(Jonette étant mon oiseau)

J'ai aimé l'écriture mais j'ai trouvé l'ensemble du roman « un peu mou » et certains passages trop longs. Je l'ai terminé mais finalement l'histoire est très commune. J'aime pourtant l'introspection mais cette fois cela ne fonctionne pas et puis ces références permanentes à l'hiver et au sexe c'est un peu lourd. J'ai préféré et de loin « Esprit d'hiver ».

J'ai adoré ce livre, l'auteure a une plume très originale au style onirique et poétique. On suit Kat, une jeune femme qui vit dans la banale banlieue américaine des années 80, ennuyeuse et étouffante, avec le prototype de la parfaite famille américaine. L'auteure nous transporte dans une atmosphère angoissante et étouffante. La psychologie des personnages est bien développée tout au long du roman, ou on découvre leur personnalité et suit leur cheminement à travers quatre ans qui constituent les chapitres du livre. Les descriptions des sentiments des personnages sont très réussies et retranscrivent très bien l'ambiance étouffante et glaciale du roman. J'ai beaucoup apprécié le développement de la relation mère/fille de Kat et Eve, qui devient de plus en plus horrifique et choquante au fil du livre. Cependant, cette lecture ne plaira pas à tout le monde, je dirais que les longues descriptions très imagées constituent une bonne partie du roman, ce qui peut être ennuyant pour certaines personnes, cela peut paraître fade et long. Pour ma part, je ne trouve pas que les descriptions rendent le roman mou ou qu'elle soit de trop, cela fait tout son charme et colle avec les personnages et l'ambiance de banlieue américaine. J'ai été un peu déçue par la fin du livre, contrairement à beaucoup, je ne l'ai pas vu venir. Je trouvais plus logique l'idée qu'Eve avait disparu et trouvais que cela collait plus à la psychologie du personnage. La fin est un peu banale, mais ça n'a pas empiété sur la qualité du roman. Je lirai avec plaisir d'autres de ses livres.

Un vent glacial souffle sur ce thriller domestique. Dans une banlieue sans vie comme l'Amérique sait si bien en construire, la mère de Katrina, 16 ans, a disparue. Envolée sans laisser de traces, pas un mot, pas un coup de fil.
Pour la jeune fille pourtant, le deuil ne vient pas. Elle devrait être boulversé mais le vide laissé résonne des souvenirs de maltraitance de cette mère tyrannique. Car leur relation était pour le moins toxique : mère parfaite et pourtant figée dans son joli pavillon de Garden Height, Ohio, les insultes fusent envers cette fille trop grosse, trop embourbée dans l'adolescence et son cortège de sentiments embarrassants.
Coincée entre l'inertie de son père, l'éloignement de son petit copain et ses cauchemars récurrents, Kat tente de sortir la tête de l'eau…

Un roman à l'atmosphère particulière, très personnelle et aux images poétiques, mais qui ne m'a pas convaincue sur la durée. le rythme très lent, l'ambiance franchement froide, et une intrigue minimaliste m'ont perdu en cours de route et finalement, malgré une belle écriture et une voix intrigante, je me suis beaucoup ennuyé.

un excellent livre servi par le style très particulier de Laura Kasischke,direct mais enjolivé d'un bon nombre d'images,de comparaisons originales et poétiques. le rythme est excellent, derrière une apparente nonchalance,l'auteure glisse ici ou là un indice qui nous prépare à la conclusion brutale.
j'ai aimé le cheminement de Kat,ado quand sa mère a disparu. Au début, elle ne l'aime pas, j'ai envie de dire que ça semble réciproque,ainsi Kat vit elle sa relation avec sa mère. Au début cette dernière,selon sa fille, apparaît comme une personne narcissique,imbue, hyper perfectionniste,glaciale. Au fur et à mesure que Kat grandit,se frotte aux hommes,prend son indépendance,ce portrait change peu à peu , elle devient à même de comprendre la solitude,l'ennui, le vide de ce qu'a été la vie de sa mère jusqu'à...ben non,no spoiling ici.
ça ressemble à un polar bien construit, c'est beaucoup plus que ça.
À lire .

Un roman classique de Laura Kasischke. C'est mon 7e d'elle et je suis toujours aussi fan même si celui ci n'est pas parmi mes préférés. Encore une fois elle prend pour sujet une famille en apparence sans histoire d'une bourgade paisible des États Unis. La mère a disparu sans laisser de traces et on suit Kat sa fille adolescente dans les années qui suivent. le rythme est assez lent, il y a beaucoup de retour en arrière, de descriptions liées au froid, l'atmosphère nous met mal à l'aise, on pressent la résolution tragique. J'ai deviné la fin exacte uniquement 20 pages avant de terminer le livre, et elle m'a laissée un sentiment d'effroi glacé, ce qui colle très bien à ce roman.

Key84/Laura Kasischke Acte 2 !
Sur les conseils d'une amie, j ai retenté l'auteure dont elle me vantait l'écriture. L'idée de base est intéressante. Cette mère qui disparaît, évoquée par une fille avec laquelle elle ne semblait pas trop s'entendre et un mari qui l'horripilait. Il n'y a pas à dire Mme Kasischke sait brosser le portrait psychologique de ses personnages et j'aime ça, en principe. Il y a un je ne sais quoi qui fait que je n'adhère pas plus que ça à l'écriture. On pourrait s'attendre à un twist final percutant mais j'ai une sensation de déjà vu qui me rappelle Esprit d'hiver, ça ne prendra pas une seconde fois.
Il n'y aura pas d'acte 3

Dès la 1ère phrase, Laura Kazischke nous plonge au coeur de l'intrigue : Kat a 16 ans, sa mère est partie, abandonnant le domicile familial, à la stupéfaction de ses proches. L'adolescente est la narratrice des quatre années suivant cette disparition, chaque année constituant l'une des quatre parties du roman.



Tandis que Brock, le mari, s'enfonce dans un état de sidération, la police mène quelques mollassonnes investigations, vagues enquêtes de voisinage, rapidement abandonnées, tout adulte étant libre de partir où il le souhaite, avec qui il veut. Kate, quant à elle, n'est pas submergée par le chagrin. Elle est à l'âge où ses hormones bouillonnent, elle entame une liaison avec Phil, son voisin beau, musclé et bête, fils d'une mère aveugle devant qui on peut lever les yeux au ciel sans qu'elle bronche. La découverte de la sexualité l'intéresse davantage que les états d'âme de la fuyarde démissionnaire. Elle perd même les 15 kilos qu'elle jugeait superflus, « son corps n'ayant plus besoin de rembourrage maintenant qu'il a du sexe ». Seuls ses rêves et cauchemars lui rappellent l'absence maternelle.



Peu à peu, au cours de ces quatre années, un portrait de la fugitive se dessine, au gré des souvenirs de chacun. Ses proches, trouvent dans la vie d'Eve, des indices, des signes avant-coureurs, qui étayent a posteriori la thèse du départ volontaire. L'hypothèse de l'abandon volontaire du foyer est celle qui semble la plus plausible, la plus en conformité avec la personnalité d'Eve. Qui sait ? Peut-être même en conformité avec son héritage génétique. Zeena, sa mère n'a-t-elle pas elle-même abandonné les siens pour aller vivre 10 ans dans le désert du Nevada? Zeena, à propos d'Eve, dit d'ailleurs avec une certaine fierté : « C'est ma fille, elle a la fuite dans le sang ». Quand la génétique peut justifier nos propres manquements, pourquoi s'en priver ?



Comme d'habitude, cette histoire pourrait être simple si elle n'était pas écrite par Laura Kazischke, qui attend au tournant, embusquée, le moment de dévoiler une conclusion autant inattendue que magistrale au cours de laquelle elle retourne ses lecteurs comme des crêpes. Quel talent diabolique !