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sur 565 notes
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Un jour d'hiver, Kat rentre du lycée et sa mère n'est plus là. Pas juste partie faire les courses, non, disparue, volatilisée (voire même envolée comme un oiseau dans le blizzard). Alors, année après année, Kat s'interroge et cherche à comprendre.

Voilà toute l'intrigue. Cela donne un livre assez lent et quasiment dépourvu d'action, mais pas inintéressant pour autant, tant les réflexions de Kat sont troublantes. Je me suis d'abord interrogée sur sa santé mentale à elle, si froide et indifférente face à sa mère, son petit ami ou plus généralement la vie. Ensuite, je me suis posé des questions sur la mère, tantôt incarnation de la femme dévouée et parfaite, tantôt monstre de méchanceté, d'acrimonie et de désespoir. Puis sur le petit ami au cerveau ralenti, la psychologue inutile, la voisine tyrannique, l'inspecteur lubrique ou les copines délurées. Bref, je ne me suis pas ennuyée, d'autant que le dénouement m'a montré que j'avais tout faux dans mes échafaudages de suppositions.

Ce livre confirme à mon sens le talent de Laura Kasischke pour créer des ambiances étouffantes, nous y laisser mariner quelques centaines de pages, puis nous en donner la clé, toujours inattendue et bien trouvée... Le principe est le même dans les quelques romans que j'ai lus d'elle, sans pour autant nous donner d'impression de 'déjà vu' car elle varie les thèmes, les histoires, les personnages, les rebondissements. Je ne la suivrai pas dans le blizzard, mais certainement dans ses prochains romains !
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J’ai acheté ce livre un peu par hasard en cherchant des petits prix en occasion.Je n’aurais jamais pensé que cette lecture allait me toucher à ce point ! Kasischke a une écriture fluide et métaphorique,elle narre des scènes ordinaires avec beaucoup de poésie, son écriture est visuelle presque tactile. Ce livre m’a rappelé Virgin Suicides, dans ses descriptions sensorielles voir même organiques.La maison est pleine de bruits familiers, les odeurs nous prennent à la gorge, le froid s’insinue dans nos os..Mille details qui rendent vivant le récit et crédibilise les perceptions d’un narrateur adolescent à fleur de peau.J’ai apprécié le style d’écriture,alternant passé et présent, privilégiant les descriptions et réflexions aux longs dialogues inutiles.La psychologie des personnages est poussée, nous pouvons dresser des portraits à la fois précis et ambivalents,tenter de comprendre les raisons qui les ont poussé à devenir ce qu’ils sont; c’est digne d’une psychothérapie.Une force du roman est sa capacité à nous donner de très nombreux indices pour résoudre l’enquête, au point qu’il faudrait faire une seconde lecture afin de comprendre toute leur portée.On comprend la solution dans les dernières pages et tout s’éclaire ! L’auteur parvient à nous envoûter et à nous balader durant 4 années.En dehors de cela si le roman m’a autant marqué c’est qu’il m’a donné l’impression de lire ma propre histoire familiale. Dans des circonstances à peine différentes, ce qui s’est passé dans le roman aurait pu se passer chez moi lorsque j’avais l’âge de Kat. L’idée qu’il y ait d’autres familles comme la mienne m’a fait mal et m’a soulagé en même temps...Un roman qu’on adorera ou qu’on détestera un thriller envoûtant; une ambiance "à la virgin suicide", un style poétique, capiteux et glaçant.
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Décidément me Kasischke nos univers ne sont pas faits pour se rencontrer !
Janvier 1986 . Eve Connors quitte subitement le domicile conjugal n'emportant strictement rien . Elle laisse derrière elle son mari et sa fille Kat âgée de 16 ans la police enquête ....`
Les évènements nous sont rapportés par Kat , ses amours avec Phil le voisin, ses RDV avec la psy le Docteur Phaler ! je n'invente rien! )
Janvier 1987,janvier 1988, janvier 1989 . Chaque année nous retrouvons Kat et ses points d'interrogations ..`
J'ose le dire je n 'accroche pas ...... un style pas inintéressant mais à mes yeux un univers 100% américain avec lequel je n'ai pas d'atomes crochus et pas de connivence , 3 ème essai de lecture et même sentiment très mitigé décidément pas de connivence entre elle et moi mais ce n'est qu'un ressenti personnel ;;;;



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Katrina a 16 ans, elle est un peu rondelette et vit dans un petit pavillon de la banlieue américaine. Lorsqu' un jour, sa mère disparaît sans plus donner de nouvelles, elle n'est ni vraiment surprise, ni vraiment triste. Cette femme qui n'aimait plus un mari trop passif et jalousait la jeunesse de sa fille aspirait à une vie moins morne. de la fin du lycée aux bancs de l'université, Kat grandit et se remémore certains détails de la vie de sa mère, détails insignifiants qui lui révèleront une vérité bien plus sordide...

Une fois de plus Laura Kasischke s'attaque au type de vie classique des familles américaines aisées : la maison en banlieue, l'obsession des apparences, l'ennui, l'hypocrisie ambiante. L'écriture, fluide et sensuelle, m'a toujours autant séduite ; la vie intime des personnages est bouleversante, l'intrigue menée avec talent. Dommage que la trame narrative soit si proche de celle de "A moi pour toujours"...

Un très beau roman sur l'ambiguïté des sentiments et des relations humaines.

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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Dans une banlieue chic façon Wisteria Lane, la mère de Kat, âgée de seize ans au début du récit, disparaît brutalement sans explication. Mais ce n'est pas une surprise pour son mari, qu'elle détestait ouvertement, ni pour sa fille, persuadée qu'elle est partie vivre sa vie ailleurs, sans se poser de questions. Tandis que la police mène l'enquête, la vie suit son cours pour Kat, en proie aux premiers émois amoureux. de fréquents flash-back nous permettent de découvrir des épisodes plus ou moins récents de sa vie, en particulier l'influence néfaste de sa mère, une femme insatisfaite qui déversait jalousie et frustration sur elle. Kat fait cependant des rêves étranges qui vont peut-être lui livrer la clé de l'énigme…

Je connaissais l'histoire puisque je viens de voir le film, je me suis donc plongée très facilement dans l'univers du livre. Et quand on connaît déjà la fin, c'est un régal de traquer les indices disséminés à travers le récit, annonciateurs du dénouement. Ce qui est surprenant c'est que le film est beaucoup plus explicite parce qu'il exploite les pistes présentes en germe dans le roman dont la fin un peu brutale nous laisse avec des questions.

J'ai adoré le style poétique de Laura Kasischke, imagé, fouillé, aussi fin qu'il peut être cru, un style précis, constitués d'éclats de verre à la fois tranchants et colorés. L'atmosphère est glaciale, tendue, la mort affleure à chaque page dans les détails les plus insignifiants du quotidien. On voit se dessiner progressivement des motifs qui vont acquérir de plus en plus d'importance : la rivalité mère-fille, le mariage malheureux, le mépris de la médiocrité, de la banalité incolore du quotidien.

C'est aussi et même avant tout une chronique de l'adolescence dans les années 80 à travers le parcours d'une adolescente attachante qui parvient à prendre de la distance par rapport à ses parents, à analyser leurs rapports avec humour et même cynisme.

Coup de coeur !
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Laura Kasischke se lit avec patience ; elle nous présente la surface de l'eau, calme et lisse, et tout se joue en profondeur... Tout est savamment pensé, mûrit, réfléchi, et pourtant dissimulé derrière un flou apparent... J'apprécie à mesure que je lis cette auteure de découvrir des échos entre ses livres, des symboles qui prennent une autre forme, mais ensemble sur une toile de fond qu'est l'univers littéraire fascinant de cette auteure. Chaque roman est un faisceau de lumière qui vient colorer différemment cette toile. C'est un vrai plaisir, pourtant la lecture est difficile, car l'écrivaine malmène le lecteur, le pousse dans ses retranchements, l'égare... La fin est toujours à couper le souffle, et tout ce qui précède prend un sens nouveau. Comme une brusque plongée sous l'eau, ou une remontée à la surface...
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Kat, 16 ans, découvre, en rentrant de l'école un après-midi de janvier, la maison vide. Sa mère n'est plus là. Elle s'est comme volatilisée. Disparue. Envolée. Sans laisser de mots, ni pour elle ni pour son père, n'emportant aucun vêtement ni affaires personnelles. Elle ne reviendra pas. Bien sûr, la police est alertée aussitôt. L'inspecteur mis sur l'affaire essayera de faire la lumière sur cette femme mystérieuse. Kat, impassible à cette sombre disparition, continue de vivre sa vie tout à fait normalement, entre un père discret et un petit ami, Phil, pour qui elle ne semble éprouver que peu d'amour. Elle commencera tout de même à s'interroger sur sa mère. Qui était-elle vraiment ? Qu'éprouvait-elle pour son mari ? Pour elle ? Et surtout, pourquoi est-elle partie ? Pour aller où ? Au fil des jours, peu à peu, Kat se remémore sa mère et les rapports qu'elles entretenaient...

Une lecture qui me laisse, justement, dans le blizzard. Prédomine ce sentiment d'une ambiance froide, aussi bien dans les descriptions des rêves que de la vie quotidienne de Kat et que des sentiments qui l'habitent, que ce soient ceux qu'elle éprouve pour son petit ami Phil ou pour sa mère. Kat, elle-même, semble insaisissable tant la disparition de cette dernière ne semble guère l'affecter. L'auteur donne la parole à Kat et on la suit pendant ces 4 chapitres soit 4 années. On la voit se transformer, on l'écoute parler de l'absence de sa mère, de ce qu'elle était avant de disparaître et de sa propre sexualité. L'auteur ne cesse d'utiliser des métaphores et son écriture imagée est empreinte de poésie. Malgré cela et une étude psychologique des personnages poussée, ce roman est beaucoup plus déconcertant qu'il n'y paraît.

Faisons le rêve d'Un oiseau blanc dans le blizzard...
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Kat est une lycéenne complexée, qui vit entre un père quasiment invisible et une mère ennuyée et méchante. Elle trouve l'amour, découvre le sexe (beaucoup), perd les kilos qu'elle considère avoir en trop. Occupée à sa nouvelle vie, elle ne remarque pas que sa mère s'efface de plus en plus et semble haïr sa vie de bourgeoise de banlieue. Jusqu'au jour où celle-ci disparaît, sans laisser de trace ou de mot d'adieu. A partir de là, Kat fait d'étranges et nombreux cauchemars...

Le roman est découpé en quatre parties, on suit donc la famille à chaque mois de janvier durant quatre années. de nombreux flashbacks nous permettent de mieux connaître les personnages, principalement Kat et ses parents, mais également son petit ami, sa psy ou encore l'inspecteur chargé de l'enquête.

L'histoire, portée à l'écran l'année dernière, semble ramer pendant une bonne partie de l'intrigue. L'enquête n'avance pas, on se demande vraiment si sa mère a refait sa vie ailleurs, si elle a été enlevée, ou si elle s'est suicidée. Je ne savais pas vers quelle direction l'auteure voulait m'amener.

C'est pour cela que la fin a réellement été un feu d'artifice pour moi, comme un coup de massue sur la tête. L'auteure a vraiment réussi son pari, c'est-à-dire qu'elle nous "endort" pendant les trois premiers quarts de l'intrigue, pour enfin nous asséner la vérité. Une vraie bonne surprise, en fin de compte !

Si ce n'était pas pour la fin, je n'aurais pas du tout eu envie de regarder l'adaptation ciné. Après avoir terminé ma lecture, je dois avouer que ma curiosité était réellement piquée. J'ai hâte de voir comment Eva Green a joué le rôle de la mère.
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Kat a seize ans lorsque sa mère disparaît. Il n'y a pas d'autre mot: la jeune fille a l'impression qu'elle s'est volatilisée. « La veille au matin, ma mère était encore une femme au foyer – qui, depuis vingt ans, maintenait notre maison dans un état de propreté et de stérilité qui aurait pu rivaliser avec l'esprit de l'hiver lui-même; alors, peut-être a-t-elle tout simplement fini par s'épousseter elle-même, en un nuage lumineux qui s'est envolé par la fenêtre de la chambre. » Un policier au nom imprononçable (Scieziesciez) vient visiter la maison et poser quelques questions de routine, car on ne peut pas empêcher un adulte de partir.
Mais chacun ici a ses petits secrets: Kat est attirée par le bel inspecteur, sa mère cachait une boîte au fond de son armoire, et même cet être si fade et prévisible qu'est le père a des pensées inavouables!
Bien sûr, Laura Kasischke nous réserve une fin affreuse, mais que, pour ma part, j'avais sentie venir. L'atmosphère est moins tendue, moins prenante que dans les autres romans que j'ai lus. J'ai donc aimé, mais moins que" La couronne verte" et surtout "En un monde parfait".
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