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Des fleurs de cerisier, amours éphémères, s'envolent derrière le jardin du temple. La plus belle des poussières ces fleurs, avec celle distillée par la lune bleue qui illumine de son sourire mon verre de bière. Je prends le pouls du temple, silence, et respire sombrement mes pensées. Je monte les escaliers, ceux qui me mènent au ciel au sommet de la falaise, dans l'ombre d'une forêt d'érables et de cryptomérias. Là, une vue s'étend à l'horizon, je vois presque l'Australie, le ciel se confond à la mer, le bleu turquoise devient azur, l'azur plonge dans l'immensité de l'océan. Un bâtiment de brique rouge, et une longue cheminée qui longe le ciel. Une fumée grise s'échappe, s'envole comme l'amour ou les papillons. L'incinérateur chauffe sa mélodie, ritournelle incessante, trouble l'atmosphère, suffoque et tousse ses rejets carbonisés. Sakutaro lève les yeux, son regard se perd dans la fumée grise qui s'enfuit lentement de la cheminée. Poussière d'Aki qui s'envole ainsi au milieu des nuages, les gris se mélangent, se confondent, disparaissent. le souvenir d'Aki qui se dépose, comme une poussière de cendres qu'il recueille entre ses mains.

Ah... une nouvelle histoire d'amour, pure et belle, comme elle peut l'être du temps de l'adolescence. Mais l'histoire d'amour est tronquée dès le début, la faute à ces putains de vie, une leucémie. Et l'histoire devient souffrance, questionnement sur la vie, sur l'après, sur l'amour. le chagrin est présent à chaque pas, chaque regard vers la lune, chaque musique entendue, il reste ancré dans l'esprit, dans le coeur, dans l'âme, dans la mousse de ta bière même dans sa couleur dorée. Parce que dans toute histoire d'amour, il y a une histoire de bière, celle-ci ne fait pas exception.

Une histoire de grand-père aussi qui invite souvent son petit-fils autour d'une bière, il boit beaucoup de bières le papy, et pourtant... Ils parlent ensemble de cet amour, un amour du passé, un amour incompris qui est resté dans l'ombre du secret. J'ai bien aimé l'histoire du grand-père, et pourtant... Lui aussi a connu le grand Amour en son temps, une histoire triste comme toutes les histoires d'amour, une histoire qui pourrait se jouer sur un piano mélancolique et qui se raconte maintenant autour d'un verre de bière. Et donc ce pourtant, me diras-tu ? Parce qu'il est bien connu que je suis un être dépourvu de sentiments à défaut de poils, j'aurais envie de te retourner vers d'autres avis qui, eux, ne manquent pas de sentiment, d'émotion, de partage. Et oublier ainsi ce "Et pourtant".
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En Australie, à la recherche de l'endroit où Aki voulait que l'on répande ses cendres, Sakutaro se souvient...de leur rencontre en classe de 4è, de leur amitié qui peu à peu s'est transformée en amour, de leurs promenades, leurs conversations, leurs projets, de la maladie d'Aki et finalement de sa mort. Seul avec sa peine, le garçon ne pouvait que partager son chagrin avec son grand-père, capable de le comprendre, ayant perdu lui aussi un être cher.


Un roman magnifique et touchant qui, même s'il est d'une immense tristesse, reste sobre, délicat et pudique. On se laisse emporter par la douceur de ce récit qui conte un amour naissant qui n'aura pas eu le temps de s'épanouir, le chagrin de celui qui reste et ses interrogations sur l'amour. Car malgré la mort, c'est bien d'amour qu'il s'agit : comment il s'installe dans un coeur sans que l'on s'en rende compte, comment il s'alimente de petits gestes, de petites attentions, de moments partagés, et ce qu'il devient une fois que l'être aimé n'est plus là pour le recevoir. Que faire de ce sentiment si intense? Que reste-t-il de celui qui est parti? le temps peut-il effacer le chagrin?
Un grand moment d'émotion et une belle réflexion sur l'amour et la mort. un petit bijou de sensibilité et de poésie, à lire absolument.
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Que dire? Par quoi commencer? Un cri d'amour au centre du monde est un de mes coups de coeur, de mes meilleurs romans à vie. Dans la librairie, ce livre a accroché mon regard à cause de sa couverture (rose sur blanc) qui détonnait des autres romans tout autour. Puis, le résumé à l'endos m'a intrigué. Enfin, le roman m'a passionné. Pourtant, aucune surprise. le lecteur sait dès le début que cette histoire d'amour entre deux lycéens japonais se terminera par la mort de la jeune fille, qui sera emportée par la leucémie. Ce qui m'a charmé, c'est la finesse de l'écriture (sans prétention, douce et jolie, presque poétique) mais surtout sa sobriété. Aussi, l'équilibre entre réalisme, romantisme (je pense à l'épisode sur l'île déserte) et tendresse (la relation entre Sakutaro et son grand-père) est très bien réussi. L'auteur n'est pas tombé dans le piège des clichés sur les relations amoureuses entre adolescents. Il s'en est tenu à ses principaux thèmes, soit l'amour, la famille et le deuil. J'ai été incapable de déposer ce livre et je l'ai lu en une soirée. On n'y retrouve aucune longueur, chaque moment est important au dénouement de l'histoire. C'est très émouvant sans être mélodramatique.
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Ceux qu'on a aimés et qui ont disparu, ont-ils réellement existé ? Ce qui s'est volatilisé va-t-il réapparaître un jour ?

Le sang coule encore dans les veines de Sakutaro, mais il ne sait plus si lui-même existe encore. le vide et le silence se font complices pour éveiller en lui des hallucinations. Il est allé dans le désert australien répandre les cendres de celle qu'il a aimée.

"Cela ne sert à rien d'être triste ou d'avoir peur. L'amour continue à exister par-delà la mort".

N'est-ce pas cela la force de l'amour ? Plus que les souvenirs, garder au fond du coeur ce qu'on n'a pas pu faire ensemble, pas pu se dire. Ce sont des secrets qu'on réserve à celle qui s'est évaporée. Pour le jour où elle tournera au coin de la rue. Pour le jour où la lumière renaîtra dans son sourire.

"Vers où es-tu partie, tendre petite âme ?"

Un cri d'amour au centre du monde de Kyoichi Katayama fera fondre en sable les plus durs des coeurs de pierre.
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L'histoire est toute simple, et déjà résumée dans la 4ème de couverture, tout l'intérêt de cette découverte est dans le traitement d'un double sujet universel, l'amour et la mort.

Pour faire court sur le scénario, le narrateur Sakutaro et Aki se rencontrent au collège, en 4ème. Une belle amitié se crée naturellement entre ces deux jeunes adolescents qui prennent tant de plaisir à être ensemble et à se parler déjà de tout et de rien, mais aussi à s'interroger sur les choses sérieuses de la vie. Inséparables, leur relation devient amoureuse, et malgré leur jeune âge déjà ils se promettent le mariage. Mais un jour Aki qu'on croit anémiée doit être hospitalisée...Sakutaro, quotidiennement à son chevet, apprendra des parents de son amie qu'elle est atteinte d'une leucémie, ce qu'Aki si fatiguée comprend vite d'elle-même.
En quelques semaines de souffrance pudique voire muette, elle est emportée, alors même que dans un dernier accès de folie amoureuse Sakutaro tente de l'emmener en voyage en Australie comme ils en rêvaient. Sakutaro, dont l'âme vidée souffre, échange avec son grand-père qui croit à un au-delà, lui qui a connu et perdu aussi un grand amour. Il part avec les parents d'Aki au coeur de l'Australie disperser ses cendres, et va apprendre à se reconstruire peu à peu après cette phase de deuil.

Une histoire simple, qui dans les 50 premières pages m'a inquiété car j'avais l'impression dans les échanges entre nos jeunes tourtereaux de retrouver des dialogues dignes de Murakami dans l'incolore, de style masturbation intellectuelle pour enfoncer des portes ouvertes à coups de banalités. Mais la suite a révélé des éclairs poétiques superbes, surtout lorsque l'auteur se niche dans la tête de Sakutaro. L'écriture suscite alors l'émotion.
L'amour de ces jeunes est magnifique de pudeur, d'espoirs, de rêve, de promesses qu'on peut se faire à cet âge quand on a toute une longue vie devant soi...Mais la maladie d'Aki va faire virer cet enchantement à la tragédie. Personnellement j'ai trouvé le traitement de cette phase de la maladie absolument formidable. La souffrance d'Aki est tellement forte moralement et physiquement, et pourtant elle est courageuse, évite de le montrer. Ce pressentiment qu'elle a finalement très vite de sa mort inéluctable, tout en parlant encore un peu de projets, peut-être bien sans y croire, pour donner le change face à son chéri...Un sentiment d'impuissance absolu dans son corps qui la trahit, le désespoir des proches qu'ils s'efforcent de cacher à une malade pas dupe, leur projection d'un immense et irréparable vide à venir, le tout aggravé d'un sentiment de culpabilité...Cela m'a serré le coeur.
Et puis ces échanges de Sakutaro avec le grand-père sur la mort et sa suite (ou pas) s'avère riche, et nourrit notre propre réflexion sur cette question éternelle et essentielle pour l'humanité. Sakutaro fera l'expérience de porter en lui l'âme d'Aki, retrouvant une forme de sérénité qui l'aidera à réaliser sa vie d'homme, comme le suggère plus que ne le décrit une fin peut-être un peu rapide.

Au final, un très beau livre, tout empreint d'émotion, dur, mais au message d'amour finalement positif pour nous aider à tenir devant les deuils et les coups du sort de la vie.
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Si j'ai lu ce livre, c'est vraiment parce qu'il faisait parti d'un de mes challenges. Son titre et sa couverture ne me tentait pas et j'ai vraiment tendance à me méfier de la littérature japonaise, certe très jolie mais surtout très mielleuse. Après lecture c'est une bonne découverte, mais ça ne changera pas le court de ma vie. Pour tout dire, je ne pense pas que dans quelques semaines, je me souviendrais encore de l'histoire...

Bien sûr, je ne suis pas restée de marbre face au destin d'Aki. La mort est toujours un drame mais le fait que ce soit le cas d'une adolescente qui n'a encore rien vu de la vie ne rend les choses que plus douloureuses encore. J'ai beaucoup apprécié la façon dont Sakutaro parlait de son amie : avec beaucoup d'amour et de respect ainsi qu'une certaine pudeur. C'est joli, c'est bien écrit, et si j'avais accroché à l'écriture de l'auteur, je crois bien que j'en serais moi aussi allée de ma petite larme...
Par contre, le format de l'histoire m'a assez dérangée : on passe sans cesse d'une période à une autre et j'ai trouvé ça assez désagréable puisqu'on fait référence à des évènements que l'on ne connait pas encore puisque cette partie du passé nous est racontée 30 pages plus loin.

Comme je le disais plus haut, j'ai également eu du mal avec la narration de cette histoire : bien que les tournures de phrases soient très jolies et limite poétiques, j'ai trouvé Un cri d'amour au centre du monde un peu trop romancé voir théâtralisé. Je pense que pour le coup, le format de l'histoire y est également pour beaucoup, mais je n'ai vraiment pas trouvé cette façon de raconter naturelle et ça m'a bloquée.
Un cri d'amour au centre du monde est un joli roman qui ne m'aura pas convaincue.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Que j'ai eu du mal à terminer cette bluette pour ados! Trop de mièvrerie et dès la moitié du livre, lorsque l'émotion aurait dû me serrer la gorge, et bien je baillais... Dommage car l'écriture est parfois poétique et quelques grandes questions existentielles sont abordées qui auraient méritées d'être plus longuement traitées. Une grande déception....
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Ce roman est « terriblement » magnifique et d'une belle profondeur. En le parcourant, j'ai pris conscience plus que jamais du sens que l'on donne au mot fragilité. L'auteur nous convie à poser un regard sur la douleur associée à la perte. Après la mort de l'être aimé, qu'advient-il de l'amour? Qu'est-ce qui continue d'exister? Pour ces adolescents qui en sont à leur premier amour, s'élève au centre du monde une énorme forteresse de magie et de rêve, qui provoque, à sa chute, cette douleur qu'on croit alors insurmontable.

Sakutaro et Aki étaient en quatrième quand ils se sont rencontrés. Dès les premiers instants, ils tombent amoureux. Il ne s'en relèvera jamais. Ils vivront une grande histoire d'amour… d'ailleurs, toutes les histoires d'amour ne sont-elles pas les plus grandes, les plus passionnées pour ceux qui les vivent? Aki lui insufflait le désir de voir, de vivre, de toucher, de ressentir…

« Elle se tenait devant moi, jeune fille sur le point de devenir adulte, pareil à du cristal de roche posé sur une table et qui, vu sous un certain angle, se met tout à coup à miroiter magnifiquement ».

En barque, il l'emmènera, une nuit, sur l'île des rêves. En cette île où ils seront seuls au monde, il rêvera de lui faire l'amour. Elle sera là, devant lui, désirable, aimée. Les lèvres d'Aki auront un goût de feuilles d'automne. Et il les boira, délicates et fraîches, à sa source. Il est amoureux fou, d' « une évidence plus grande que sa propre existence ».

Lorsqu'en première de lycée Aki apprend qu'elle est atteinte de leucémie, le monde de Sakutaro s'effondre à ses pieds. Et c'est là qu'on entre dans le coeur du roman : la mort. À travers le deuil que traverse le jeune homme, on prend conscience de l'expérience que cela peut signifier pour un adolescent. Ce choc est douloureux pour n'importe qui, mais à 16 ans, il est peut-être encore plus difficile d'en comprendre le sens. Est-ce que la mort a une raison d'être? Sakutaro confondra le rêve et la réalité, perdra ses repères. Dans le vide qu'il sentira en lui, il cherchera à trouver un sens à la maladie. Dans sa douleur, il ne saura même plus ce qu'il cherche à fuir. Et il apprendra à vivre à travers elle...

« J'ai été entraîné pendant un instant dans un tourbillon euphorique vertigineux. J'étais la proie d'une joie suave qui faisait frémir chacune des minces parois de mon coeur. Je revivais l'émotion de notre premier baiser, de la première fois où nous nous étions enlacés. Mais l'instant d'après, ce tourbillon de lumière fut englouti dans un abîme obscur, absolument silencieux ».

Le grand-père de Sakutaro a vécu ce grand chagrin et consolera du mieux qu'il le peut son petit-fils. Ils se retrouveront souvent, devant une bière. Il lui racontera cette femme mariée qu'il a aussi aimée, durant 50 ans, d'un amour impossible. Et qui est morte de vieillesse avant qu'il n'ait pu vivre auprès d'elle.

Afin de rendre un dernier hommage à Aki, Sakutaro entreprendra un pèlerinage à Cairns, en Australie, avec ses parents (à elle). Avant qu'elle ne meure, elle s'était passionnée pour la vision du monde et le mode de vie traditionnel des aborigènes d'Australie. Il représentait un monde idéal auquel elle aurait voulu appartenir et qui donnait un sens à l'épreuve qu'elle traversait.

« La mer hivernale, paisible, calme, d'un bleu limpide. Où que je porte mon regard, j'étais aspiré vers des souvenirs pleins de nostalgie. J'ai vissé fermement un couvercle sur mon coeur et j'ai tourné le dos à la mer ».

Un roman empli de spiritualité, qui fait éprouver l'une des plus grandes expériences de la vie...

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Sakutaro, le narrateur, évoque son histoire d'amour avec Aki emportée par une leucémie.

Tout commence en classe de quatrième où les deux adolescents sont délégués de classe et doivent rendre visite à un camarade hospitalisé. L'amitié va se transformer en amour. Sakutaro relate l'évolution de cette relation au travers de moments symboliques et sa tragique issue.

C'est une histoire subtile et émouvante. L'auteur a opté pour la simplicité et ne verse pas dans le larmoyant.

Les personnages sont si profondément attachants qu'on ressent de l'empathie à leur égard.

Le final est particulièrement beau et poétique.

Comment survivre à la perte de l'être aimé? N'attendez pas de réponse dans ce livre. le temps altère le chagrin mais pas les souvenirs, ni les sentiments.
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Un cri au centre du monde de Kyoichi KATAYAMA est un roman japonais. le quatrième de couverture nous annonce le propos : "Sakutaro et Aki - qui se connaissent depuis le collège - tombent amoureux alors qu'ils sont adolescents. Aki meurt d'une leucémie à tout juste 16 ans passés de quelques mois et le jeune homme doit faire face au deuil, à l'absence de l'être aimé". Une histoire hélas bien trop répandue penserez-vous, comme à ma première réaction, qui pourrait rebuter bien des lecteurs et qui pourrait même heurter tous les parents qui ont perdu un enfant au printemps de leur vie. Cependant, je l'ai beaucoup aimé pour plusieurs raisons : d'abord l'écriture fluide mais chaque mot bien pesé parfaitement dimensionné et qui donne une impression de sincérité, comme si l'auteur avait vécu lui-même l'épreuve et se trouvait être Sakutaro, le narrateur. Puis s'il s'agit d'un cri au centre du monde, c'est un cri d'un coeur déchiré, un cri intérieur inaudible par le monde c'est pourquoi ce cri mérite d'être connu, une invitation pour les lecteurs. Enfin si l'histoire, la culture et les traditions de ce peuple sont bien éloignées de nous, l'art littéraire de l'auteur, les sentiments amoureux de ces deux jeunes d'une pureté absolue, les émotions dans le calvaire de la maladie, le vécu de ce drame nous rapprochent au point de ne plus éprouver de différence : nous sommes une seule et unique humanité. A l'heure où certains cherchent à créer des différences entre les Hommes fondées sur des oppositions de croyances, traditions, de cultures et de langues. Ce récit fait tomber tous ces artifices : les sentiments, les émotions, la souffrance et tout ce que nous vivons plus ou moins intensément nous sont communs. Nous sommes tous ou avons été par périodes Sakutaro, Aki, les parents et amis de ces jeunes...
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