Voici un petit bijou à avoir près de soi.
Cette jeune poétesse m'a fait vibrer en lisant ses courts poèmes où je me suis retrouvée.
En prendre une gorgée tous les soirs avant de se coucher, avec des dessins magnifiques d'épure.
Je vous recommande cette lecture, absolument.
A lire et à relire.
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misère d'une subjectivité sans sujet. les sentiments les plus médiocres coudoyant de pieux voeux de sororité et de "bienveillance" de bon ton. son seul intérêt réside peut-être en ceci qu'elle nous renseigne sur la vie intérieure d'une telle subjectivité, aussi profonde qu'une ligne droite. ce recueil se réduit à n'être qu'un rapport d'autopsie d'expériences certes séduisantes car appartenant au commun : les amours malheureuses, les traumatismes individuels et tous les violons du pathos d'une conscience souffrante mais "résiliante". le lieu de l'énonciation se présente comme celui de l'intime d'un sujet particulier, mais il n'est en vérité que le produit ou le sujet-témoin d'une tension stérile entre des injonctions pseudo-antagonistes intériorisées par la conscience individuelle (et donc pleinement acceptées) : concurrence individualiste et féminisme libéral, progressiste, avec une absence totale de réflexivité (même partielle, ou incomplète). ce "je" confondu avec la personne même de l'auteure croit parler en son nom, de sa singularité la plus originale et irréductible, ou "pour les femmes", on ne peut qu'aisément démasquer cette "instapoet" comme étant "le contraire de l'individu [...], a[yant] renoncé à toute qualité autonome pour s'identifier [elle]-même à la loi générale de l'obéissance au cours des choses" (gd, sds, § 61). rien n'est moins singulier que ce "je" qui parle, au contraire, c'est en réalité une conscience qui ne parvient jamais à s'individualiser. elle croit se réaliser ou se produire par et dans ses textes, qui ne sont que la manifestation de la déréalisation du sujet en faveur de la production pour la production seule. il n'y a jamais eu intériorité plus abyssalement vide, croyant l'intensité de ses émotions et la violence colonisatrice des expériences lui donner densité et identité propre.
du reste, aucun travail de la forme, aussi littéraire qu'une recette de cuisine ou qu'un mode d'emploi. faire métier d'une absence de talent ou de compétence, c'est ce que j'appelle de l'escroquerie, une usurpation. ce n'est tout simplement pas de la poésie, mais une pure marchandise (qui se trouve être faite d'encre et papier). il faut vraiment avoir une poutre dans l'oeil, et une balle dans la tête pour croire le contraire. rupi kaur est à la poésie, ce que la mycose est à la peau, et houellebecq à la beauté. que ces textes puissent plaire, là n'est pas la faute, mais que l'auteure ait la présomption (ou la malhonnêteté cynique, mais je crois plutôt qu'il s'agit, en regard de sa bêtise radicale dont elle force la démonstration, d'un délire pur et simple dont elle est la première victime ainsi que l'agent) de se présenter et de se vendre comme poète aux consommateurs - crédules et sincères, c'est une falsification du langage et du réel.
mention spéciale aux illustrations d'une rare laideur.
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Assez mitigée.
Certains sujets sont profonds et très bien amenés, mais il y a un hic. Je ne sais pas si c'est la traduction française qui amoindri l'effet wow de l'oeuvre, ou si tout simplement certaines citations ressemblent littéralement à des "quotes Pinterest" du style "feminine Energy improvement".
Juste mon opinion.
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J'ai trouvé ce recueil bien, mais pas transcendant non plus. Disons que l'intérêt de ce livre est surtout son esthétique. le contenu est somme toute relativement banal, pas hyper bien écrit (traduit ?). Cela ne transpire pas d'émotions comme on pourrait s'y attendre.
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