Je n’étais sûr de rien, mais cette chose derrière moi était une menace.
On ne surgit pas ainsi du trou du cul de rien du tout, juste pour dire bonsoir à un passant !
— Tu ne crois pas… aux vampires, n’est-ce pas ?
— Bien sûr que non !
Il se redressa en soupirant et parla plus bas encore.
— Ouais, ben tu peux commencer alors…
— Je ne veux pas de ça, Ryhad. Je n’ai même jamais ressenti le besoin de le faire avec une fille, alors avec un homme !
Il s’avança vers moi, me faisant reculer pas à pas. La lueur dans son regard me paraissait à nouveau dangereuse.
— Et ne trouverais-tu pas intéressant de découvrir tes désirs, de les explorer avec moi ? J’ai de l’expérience, je saurais m’y prendre avec toi… T’apprendre à plaire, à aimer plaire… Je pourrais faire de toi le garçon le plus envié de ce monde, le plus désiré, mais tu n’appartiendrais qu’à moi et je serais à jamais le seul à pouvoir te toucher, te faire frémir. Dans l’intimité que je t’offre, plus rien ne t’atteindrait jamais, je ne permettrais jamais que tu sois blessé et je me montrerais honnête et plein d’entrain à te satisfaire.
Pour une déclaration, c’était une putain de déclaration ! Il était amoureux ou quoi ?! Je cherchai quelque chose à répondre, n’importe quoi ! Mais je n’en eus pas le temps, il me passa le médaillon autour du cou. Il était lourd, en argent sans doute. Sa main passa sur ma joue alors que j’avais baissé les yeux sur le médaillon.
— Je ne te demande pas de réponse.
Il n’aurait plus manqué que ça !
— Heureusement ! Je n'en ai pas
Mon corps buta contre son torse, ma tête sur son épaule.
Le visage de Ryhad m’apparut comme s’il avait été celui d’un dieu,
plein de beauté et d’inquiétude, couvert de sang, mais ses yeux, ses beaux
yeux rouges, étaient sublimes. Je levai ma main libre qu’il attrapa
fermement de la sienne, ce qui m’arracha une plainte mêlée de peur et de
soulagement
L'animal le plus dangereux était dans mon dos
J’entendis son ami rire, mais je le vis surtout lui rapprocher son visage plus près du mien. Je sentis sa langue sur mon menton remonter vicieusement jusqu’à ma lèvre. Les siennes s’y posèrent et il me suça la chair, pendant un long et pénible moment. J’essayai de le repousser, mais je n’étais rien face à lui. Il finit par lâcher ma lèvre et lécher les siennes.
— Délicieux…
— Dégueulasse !
Je détournai la tête et crachai le peu de lui qui était entré dans ma bouche. C’était pas possible, un homme ne faisait pas ça à un autre !