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Ringside tome 3 sur 2

Nick Barber (Illustrateur)
EAN : 9781534304918
136 pages
Image Comics (12/06/2018)
5/5   1 notes
Résumé :
Former professional wrestler Danny Knossos has given up everything to save the life of his beloved, only to have his reality come shattering down around him. Now a broken man, Danny rebuilds who he is from the inside out as he goes down a road from which he may never return. When he loses everything, the real horror begins as The Minotaur rises again.

The final chapter of the heartfelt ensemble drama by superstar creators JOSEPH KEATINGE and NICK BAR... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Ringside Volume 2: Work (épisodes 6 à 10) qu'il faut avoir lu avant, et les 3 tomes forment une histoire complète et indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 11 à 15, initialement parus en 2017/2018, écrits par Joe Keatinge, dessinés et encrés par Nick Barber, avec une mise en couleurs réalisée par Simon Gough.

Dans un diner, Davis répond aux questions de mademoiselle Barnes, une jeune journaliste. Il lui fait comprendre que son moment de célébrité à lui est passé et qu'il n'a pas d'avenir. Elle lui indique qu'elle ne souhaite parler ni futur ni présent, mais du passé. Il comprend qu'elle veut l'interroger sur Dan Knossos, le catcheur qui se faisait appeler le Minotaure. Il lui indique qu'il n'a pas vu Knossos depuis des années, mais qu'elle ne peut comprendre l'histoire de Knossos que si elle comprend l'influence qu'il a sur Reynolds. Quelques années auparavant (au temps présent du récit), Reynolds était une fois encore en train de regarder un matche de la fédération de catch, sur l'écran des vestiaires, n'ayant toujours pas été sélectionné pour participer. Dans le bureau de Kristiansen, le patron de la chaîne et de la fédération locale de catch, son adjoint se félicite de l'accueil que le public a réservé à Hekate, une lutteuse dont il a conçu l'apparence et le mode opératoire. Kristiansen lui répond qu'il n'a pas à se réjouir d'avoir simplement fait le travail pour lequel il est payé.

Dans un entrepôt, Daniel Knossos accueille le représentant du client, qui se montre très méfiant du fait qu'il n'a pas en face de lui le responsable habituel. Il exige de Knossos de pouvoir lui parler. Knossos obtempère et son prédécesseur répond que tout est normal et réglo. À Los Angeles, Ragan se retrouve enfin en face de producteurs indiquant qu'ils ont apprécié son projet de série et qu'ils donnent le feu vert pour le mettre en production, moyennant les quelques modifications qu'ils y ont apportées. En sortant de la réunion, Ragan explique à Jeremy (son agent) qui a assisté à l'entretien, que les producteurs ont modifié son projet en profondeur et chamboulé ses idées jusqu'à les rendre méconnaissables. Il pense refuser de donner suite à leur offre car cela n'a plus rien à voir avec sa création. Jeremy lui explique clairement que le studio est déjà propriétaire de son projet et peut en faire ce que bon lui semble, avec ou sans lui. Reynolds se force à trouver une idée de personnage pour monter sur le ring. Hank Grisson appelle Ragan pour lui proposer un autre projet. Kristiansen repense à l'époque où il montait sur le ring en tant que partenaire du Minotaure.

De retour pour la fin de cette histoire, le lecteur est à nouveau surpris par le degré d'épure des dessins. Nick Barber détoure les formes avec un trait d'une épaisseur moyenne, mais réalisé rapidement, sans adoucir les angles qui apparaissent y compris dans les morphologies humaines, sans s'appliquer pour que les traits soient jointifs, avec un degré d'épure assez élevé. Les tenues vestimentaires sont différenciées en fonction des personnages, ceux étant en bas de l'échelle sociale s'habillant majoritairement en jean & teeshirt, les individus évoluant dans les bureaux d'entreprise portent le costume avec une cravate. L'artiste n'ajoute pas de slogan sur les teeshirts, il représente parfois une poche sur un blouson ou un pantalon. Simon Gough fait en sorte que chaque teeshirt soit d'une couleur différente pour atténuer l'impression d'uniformité. Barber montre que chaque individu présente une morphologie différente, même les catcheurs ne sont pas tous taillés sur le même format d'armoire à glace. Leurs visages présentent également des différences, à commencer par les coupes de cheveux, mais aussi leur forme. Là encore, l'artiste choisit l'épure, n'hésitant pas à représenter un oeil par un point, un nez par un trait court, de même pour les sourcils, etc.

Comme dans le tome précédent, le lecteur peut constater que les arrière-plans sont gérés à l'économie, mais sans en devenir complètement inexistant. le lecteur peut découvrir une page composée de cases sans aucun décor, mais elles en sont pas si nombreuses. Nick Barber fait en sorte d'inclure des éléments significatifs, souvent emblématique pour planter le décor : des cordages pour un ring, des fenêtres rectangulaires haut placées pour un entrepôt, une armoire dans une pièce pour une chambre, des stores vénitiens pour un salon, des armoires vestiaires simplifiées pour les vestiaires, etc. Dans le même temps, il peut aussi représenter plus d'éléments pour étoffer un décor, lui donner plus de consistance et de personnalité : l'aménagement du diner dans la scène d'ouverture, la décoration du hall d'entrée monumental de la propriété de Kristiansen, les appareillages de la chambre d'hôpital de Reynolds. de temps à autre le lecteur peut observer des endroits bien décrits, d'autrefois la narration visuelle ne se focalise que sur les têtes en train de parler, sans aucune attention portée au reste. Malgré quelques passages au cours desquels le lecteur ressent l'impression d'être d'une comédie de situation sans beaucoup de moyen, il n'empêche que les acteurs conservent une forte présence dans chaque scène et que l'intensité dramatique ne faiblit pas.

Dans le tome précédent, le scénariste avait continué de mettre l'accent sur le devenir de catcheur professionnel, soit dont la carrière est loin derrière, soit aspirant à faire carrière. Mine de rien, il avait mis en place une dizaine de personnages : Andre Aligreti, Davis, Kristiansen, Daniel Knossos, Ragan, Reynolds, Teddy, Terrance, Hank Grisson, Eduard, Meyers, tous ces individus étant liés au monde du catch, soit catcheur de profession, soit ex-catcheur, soit attaché directement à un catcheur. À nouveau, le lecteur observe dans ce troisième tome qu'il s'agit essentiellement d'un monde d'hommes, les 2 seules présences féminines étant l'intervieweuse Barnes et la responsable qui rend son projet de scénario à Ragan. Au fur et à mesure des séquences, le lecteur constate à nouveau comment l'industrie de divertissement qu'est le catch se nourrit des individus, et les abandonne quand il n'y a plus rien à en tirer. En filigrane, l'auteur continue de mettre en scène une organisation systémique qui utilise les individus, les contraignant à jouer selon les règles de l'industrie, sans leur laisser de marge de manoeuvre, sans se préoccuper de leur sort une fois qu'ils n'ont plus rien à offrir à cette industrie.

De ce point de vue, le scénario de Joe Keatinge s'avère implacable et efficace. le lecteur ne peut que se retrouver consterné de voir comment Reynolds met tout son coeur à l'ouvrage, sans réussir à se faire choisir pour monter sur le ring, et se fait massacrer quand il bénéficie enfin d'une occasion d'y monter. On ne peut effectivement pas appeler ça une chance. Par la force des choses (en fonction du nombre de pages qui leur a été dévolu), le lecteur s'est plus ou moins investi dans les différents personnages. Il ressent pleinement la détresse d'Hank Grisson, essayant de se raccrocher à quelqu'un qui n'est pas au fond du trou comme lui. le scénariste ne se contente de continuer à creuser le même sillon : il pousse son observation encore plus loin. Contrairement à toute attente, Kristiansen (le catcheur qui s'en est bien sorti, qui a bâti une fédération prospère de catch, qu'il possède et qu'il dirige) reste nostalgique d'un amour qu'il ne retrouvera jamais. Il assume de devoir se comporter en manipulateur sans état d'âme, mais l'impossibilité de retrouver la relation amoureuse qu'il a connu avec le Minotaure rend caduque tout accomplissement intérieur, rend impossible toute joie, tout bonheur.

Ragan voit enfin une opportunité de réaliser son rêve : vendre un projet de série télé qui est sur les rails pour être réalisé à court terme. Pourtant, il ne reconnaît plus sa création et il ne dispose d'aucun moyen de recours. Son agent lui explique bien que c'est ça ou rien et qu'il peut s'estimer heureux d'avoir eu une deuxième chance. À nouveau Ragan est un personnage qui doit abandonner ses illusions, qui doit se confronter avec une réalité castratrice et décevante. Néanmoins, le scénariste avait déjà conduit plusieurs personnages sur ce chemin, certains incapables de remettre en question leur façon d'appréhender la réalité et souffrant au fur et à mesure d'une déchéance toujours plus cruelle, d'autres abandonnant une partie de leurs illusions, mais toujours sous l'emprise du charme d'une époque bénie, enjolivée par eux au point de devenir un âge d'or qui leur est devenu à jamais inaccessible. Or le parcours de Daniel Knossos continue et le fait descendre encore dans cet éloignement d'un âge d'or. Il finit par obtenir ce pour quoi il avait accepté des compromissions morales abjectes, et il se rend compte que l'effacement de sa dette et de celle de Teddy, le ramène à sa situation antérieure (sans boulot, sans avenir, sans rien à son nom), mais aggravée par les crimes qu'il a accepté de commettre, le rendant encore plus méprisable à ses propres yeux.

Dans une telle façon de décrire la confrontation terrible des aspirations de l'individu à la réalité, le lecteur recherche le personnage qui s'en sort le mieux. Il s'agit de Terrance qui a un boulot et qui s'accommode de petits arrangements. Quand il se rend compte qu'un de ces arrangements a eu pour conséquence de rendre infirme un de ses amis, il n'hésite pas à se faire justice lui-même, visiblement avec succès. Joe Keatinge semble dire que les compromissions sont le lot inéluctable des adultes, mais qu'ils ne doivent pas se résoudre à tout pour autant. Ce dernier tome vient clore cette plongée dans le monde du catch avec un regard pénétrant sur la condition d'adulte. le lecteur aurait bien aimé une narration visuelle un peu plus élaborée, et une description de l'industrie du catch plus nourrie, mais la réflexion sur la condition d'adulte est aussi impeccable qu'implacable.
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Vidéo de Joe Keatinge
- - Préparez-vous à vivre l?aventure de votre vie ! - - Descendante d?une dynastie de grands explorateurs, Kate Kristopher est une véritable célébrité. Elle a passé sa vie à visiter des contrées lointaines, à combattre des créatures fantastiques, à la recherche de trésors tous plus fabuleux les uns que les autres.
Aujourd?hui, Kate s?est rangée et occupe plutôt son temps à dédicacer les récits de ses péripéties qui se vendent comme des petits pains. Mais alors qu?un secret de famille refait surface, cette vie aventureuse qu?elle croyait derrière elle pourrait bien la rattraper?
-- http://bit.ly/2xAecsw
De Joe Keatinge et Leila del Duca
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