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Citations sur Poèmes et poésies (44)

Ode à un rossignol

Disparaître dans l'espace, me dissoudre, oublier
Ce qu'au sein du feuillage tu n'as jamais connu,
Le dégoût, la fièvre et l'agitation,
Parmi les hommes qui s'écoutent gémir les uns les autres ;
Où le tremblement secoue les vieux aux rares cheveux gris,
Où la jeunesse devient blême, puis spectrale, et meurt ;
Où rien que de penser remplit de tristesse
Et sur les paupières pèse un poids de plomb,
Où la Beauté ne peut conserver un jour ses yeux lumineux,
Sans qu'un nouvel Amour le lendemain en ternisse l'éclat !
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Ô Mélancolie, demeure avec nous pour un instant !
Ô Musique, Musique, reprends haleine tristement !
Ô Echo, Echo, de quelque sombre rive,
Inconnue, Léthéenne, soupire vers nous - ô soupire !
Esprits de deuil, relevez vos têtes et souriez ;
Relevez la tête, suaves Esprits, avec accablement,
Et jetez une faible lueur dans vos ténèbres funéraires,
Teintant avec la pâleur de l'argent le marbre des tombes.
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Piquantes, tumultueuses, sifflent ça et là
A travers les buissons desséchés, à demi dénudés ;
Les étoiles semblent gelées, suspendues dans le ciel,
Et j'ai de nombreux miles à parcourir à pied.
Cependant je m'inquiète peu du froid de la bise glacée,
Ou du lugubre frémissement des feuilles mortes,
Ou de ces lampes d'argent allumées au-dessus de moi,
Ou de la distance qui me sépare du doux repos du home ;
Car je suis tout imprégné de l'amitié
Que j'ai trouvée dans le petit cottage,
De l'éloquente détresse de Milton aux cheveux si beaux,
Et de toute son affection pour le gentil Lycidas noyé,
De la charmante Laura dans sa légère robe verte,
Et du fidèle Pétrarque couronné de gloire.
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Ô Solitude ! Si je dois habiter avec toi,
Que ce ne soit pas parmi les entassements confus
De sombres masures ! Gravis avec moi le pic escarpé , ...
Observatoire de la nature, - d'où le vallon
Avec ses pentes fleuries et le gazouillis cristallin de sa
rivière,
Puisse sembler un empan ; que je passe tes veillées
Sous des voûtes de branches où le daim, par ses bonds
rapides,
Ecarte l'abeille sauvage de la digitale à clochettes,
Mais, quoique je sois heureux d'assister à ces scènes en
ta compagnie,
Pourtant, l'aimable causerie avec un esprit naïf,
Dont les propos sont des images de pensées délicates
Est la joie de mon âme ; et, sûrement ce doit être
A peu près la plus haute félicité de la race humaine,
Lorsque dans tes retraites se réfugient deux âmes soeurs.
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Qui, en ce moment, de ses regards gloutons, dévore mon
festin ?
Quels yeux effrontés dévisagent en ce moment ma lune
argentée ?
Ah! que du moins ta main ne soit saisie par personne ;
Laisse, laisse les amoureux se consumer -
Mais, je t'en supplie, ne détourne pas,
Sitôt de moi, l'élan de ton coeur
Oh ! conserve, par charité
Les pulsations les plus rapides pour moi.
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LES SAISONS HUMAINES

Quatre saisons comblent la mesure de l'année ;
Quatre saisons se partagent l'esprit de l'homme ;
Il a son vigoureux printemps, lorsque sa pure fantaisie
Saisit en tout la Beauté, simplement en étendant la main.
Il a son été, lorsque voluptueusement
Récoltant le miel des jeunes pensées printanières, il se plait
A ruminer, et, en s'élevant dans ces hauteurs de rêve,
Il se rapproche le plus du ciel ; de paisibles baies
Abritent son âme en Automne, alors que, les ailes
Etroitement repliées, il se contente de regarder
Les brumes, dans l'oisiveté – de laisser les belles choses
Le côtoyer sans les utiliser plus qu'un ruisseau à sa source.
Il a son hiver, aussi, de pâle déformation,
Autrement il abdiquerait sa nature mortelle.
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Loin, m'égarer loin ! car je veux voler vers toi,
Non pas traîné par les léopards de Bacchus,
Mais sur les ailes invisibles de la Poésie,
Malgré les obstacles et les retards de la sotte pensée ;
Déjà je me sens avec toi ! tendre est la nuit,
Et peut être la Lune Reine est-elle sur son trône,
Au milieu de son essaim d'étoiles Fées ;
Mais ici, il n'y a nulle clarté,
Sauf celle que le ciel souffle avec les brises
Sur les sombres feuillages et la mousse des sentiers
sinueux.
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La poésie de la terre ne meurt jamais :
Quand tous les oiseaux abattus par la chaleur du soleil
Se cachent sous la fraîcheur des arbres, une voix courra
De haie en haie le long des prés nouvellement fauchés ;
C'est celle de la Sauterelle - qui conduit le concert
Dans la volupté de l'été ; inépuisables
Sont ses délices ; et lorsqu'elle est lassée de ses jeux
Elle se repose à l'aise, abritée sous quelques roseaux hospitalier.
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Elle oublia les étoiles, la lune, le soleil,
Elle oublia l'azur au-dessus des arbres,
Elle oublia les vallées où coulent les ruisseaux,
Elle oublia la brise glaciale de l'automne;
Elle n'avait aucune notion de la fin des journées
Et ne discernait pas leur recommencement; mais en paix
Se penchait sur son basilic en fleur immuablement,
Et le trempait de ses larmes jusqu'à la racine.
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Mon esprit est trop faible; la hantise de la mort
Pèse lourdement sur moi comme un invincible sommeil,
Et tout pinacle que j'imagine, tout abîme
De divine souffrance me dit que je dois mourir,
Tel un aigle blessé qui regarde le ciel.
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