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Keats fascine encore, lui qui fut pourtant si décrié, à cause des excès de sa sensibilité, de ses enthousiastes juvéniles, de ses plaintes presque macabres, comme s'il eût très tôt la pleine conscience de son destin tragique – la maladie allait l'emporter à 25 ans, lors d'un séjour en Italie – bref de tous ces élans du coeur et de l'esprit qui devinrent la marque du Romantisme. Il y a une sorte d'Orphée en Keats, de barde d'un temps ancien, quand la Nature et les Dieux parlaient encore aux hommes, et en regardant un visage aux yeux aussi ardents, sous ses boucles légères, il semble qu'il scrutait aussi bien les cieux que les enfers, des mondes lointains et la terre.
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Pourquoi en suis-je venue à lire les poèmes de John Keats ? Tout simplement grâce à la lecture du roman précédent dont l'héroïne du roman de Angela Huth "Quand rentrent les marins" adore ce poète anglais du 19ème siècle. Quelques extraits de ses poèmes disséminés dans ce livre m'ont donné envie d'en lire davantage. Et ma curiosité a été récompensé.
Une belle découverte.
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Me fais régulièrement "une journée plaisir" , et mes pas
me dirigent immanquablement vers ma librairie préférée, où je cherche un nouveau poète à découvrir ; cette fois ce fut John Keats.

John Keats jeune poète romantique, qui est resté jeune d'ailleurs puisque décédé à 25 ans de la tuberculose.

Issu d'un milieu Londonien très humble, son père maître d'écurie, sa mère tenait une auberge , seul poète d'extraction aussi modeste avec John Care qui devait finir à l'asile.

(p.11) Les images naissent spontanément sous sa plume ; écrivant au hasard, il tend de toutes ses forces vers quelques particules de lumière au milieu d'une grande obscurité ....

- Hypersensibilité maladive qui entraîne chez lui un profond malaise existentiel, à la recherche des mots pour le dire.

(p;13) Surtout on s'empressa de salir ses élans de volupté à la désarmante candeur, dans lesquels on voulait voir une démangeaison d'adolescent enfiévré, relevant de l'onanisme poétique ou de l'énurésie verbale ; devant ses glissements progressifs, parfois immatures, vers le plaisir, on ressentit au mieux de l'embarras et au pire du dégoût : " Il dépassa Hunt en faisant preuve d'un genre de lubricité émasculée qui ... semblait être le fruit de la Muse imaginaire d'un eunuque, assortie à l'inspiration mélancolique du Harem".

A lire et à parcourir tranquillement de temps à autre, pour comme il dit :
" Je grimperai à travers les nuages et j'existerai"!

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John Keats est le James Dean de la poésie. Etoile filante talentueuse et rebelle disparue prématurément dans sa vingtaine d'années. N'hésitant pas à affronter l'adversité de la vie et de la société envers sa classe sociale laborieuse, au besoin en se bagarrant, il est le symbole du poète romantique incompris à la fois par l'establishment que par les critiques littéraires qui le snobent avec mépris.
Pourtant quel génie poétique, abordant tous les styles et une variété de thèmes infinis, avec un lyrisme unique.
De la contemplation de la beauté de la nature, anglaise et écossaise en particulier avec les montagnes, les lacs et la mer.
A l'exhalation onirique de l'antiquité gréco-romaine et surtout sa passion pour la mythologie qui en découle.
Au mythe de la chevalerie courtoise moyenâgeuse jusqu'à l'univers de conte de fées et légendes peuplées de personnages imaginaires.
Keats dans un réflexe de classe rendra un vibrant hommage dans son oeuvre à un autre poète anglais maudit surdoué, Thomas Chatterton décédé lui aussi très jeune à l'âge 17 ans.
Curieusement, Keats deviendra une idole iconique de ses contemporains, rendant enfin justice à une plume d'exception.
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Ce n'est pas une critique,
rien qu'une traduction...

On Sitting Down to Read King Lear Once Again

O golden-tongued Romance with serene lute!
   Fair plumed Syren! Queen of far away!
   Leave melodizing on this wintry day,
Shut up thine olden pages, and be mute:

Adieu! for once again the fierce dispute,
   Betwixt damnation and impassion'd clay
   Must I burn through; once more humbly assay
The bitter-sweet of this Shakespearian fruit.

Chief Poet! and ye clouds of Albion,
   Begetters of our deep eternal theme,
When through the old oak forest I am gone,
   Let me not wander in a barren dream,

But when I am consumed in the fire,
Give me new Phoenix wings to fly at my desire.


Se poser et une fois de plus lire Lear

En ce jour d'hiver, mets fin à tes bluettes, Ô Romance aux mots d'or et au luth serein !
Belle Sirène empanachée! Reine des lointains !
Ferme tes vieilles partitions, reste muette : Adieu! une fois encore me verra brûler la chamaillerie acharnée, entre la damnation et la vibrante argile; une fois de plus je goûterai
le doux-amer de ce fruit shakespearien. Quand je traverserai la vieille forêt de chênes, Maître - Poète ! et vous, nuages d'Albion,
qui engendrez notre thème éternel et profond,
Ne me laissez pas errer dans une rêverie vaine. Mais dés que le feu m'aura dévoré,
Donnez-moi les ailes de Phoenix pour voler à mon gré.


Lien : http://holophernes.over-blog..
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John Keats est l'un des plus grand poètes romantiques anglo-saxons du XIXe siècle. Et quand on lit des chefs-d'oeuvre comme la "Belle Dame sans merci", "Isabelle ou le pot de basilic", "This living hand" et bien d'autres... on ne peut que chavirer face à temps de beauté dans l'écriture, tant d'émotion à fleur de peau. Certains poèmes sont présentés en bilingue, ce qui est un plus. Personnellement, je l'ai lu à raison de 2/3 poèmes chaque jour, afin de mieux savourer ces petits bijoux de beauté. Keats se déguste, se savoure avec douceur, on ne peut pas le dévorer comme ça d'une traite, il faut s'en délecter lentement, savourer chaque mot, chaque phrase, chaque idée.
A lire encore et encore, sans modération.
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Mais oui, foncez ! Je m'y suis intéressé après avoir lu Hypérion (roman de SF !) et je ne l'ai pas regretté.
petit conseil: précipitez-vous sur les Odes qui sont sublimes (et incluses dans le recueil ?)
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Je ne vais pas vous cacher que j'ai commencé à lire les poèmes de John Keats après avoir vu le film « Bright Star ». Les fameux vers d'Endymion que l'on retrouve dans plusieurs scènes sont tout aussi beaux dans ce livre.
Après, la lecture est assez difficile tant les références sont nombreuses (en particulier celles qui renvoient à la mythologie grecque et latine).
Les poèmes « Ode à l'automne » et « Fanny » sont ceux qui m'ont semblé les plus forts, peut-être parce qu'ils parlent de choses simples.
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J'ai mis 3 étoiles mais je n'ai pas vraiment accroché avec cette poesie, ce n'est pas la poesie que je recherche.
L'auteur semble faire appel plus à son intellect qu'à son coeur pour dire des choses sensibles et pour moi il n'y a pas d'émotion.
Bien sur ce n'est que mon sentiment après une première lecture et je peux changer d'avis.
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La poésie, un genre plutôt austère, réservé à quelques uns ? Effectivement, en littérature ce n'est pas le genre le plus répandu, ni le plus accessible. Mais au sein de cet univers on trouve des différences importantes qui permettent au lecteur d'aimer certains auteurs, et l'empêchent au contraire de comprendre certains autres. Prenons trois exemples.
Ainsi, Rainer Maria Rilke, célèbre poète austro-hongrois, nous présente une poésie tellement éthérée, tellement sublimée que le lecteur a du mal à se représenter à quelles situations, émotions, personnages ou paysages se référer. Il en perd ses repères et cela l'angoisse plus qu'autre chose : est-il si peu intelligent qu'il n'arrive même pas à saisir de quoi il s'agit ? Ce n'est peut-être pas pour rien que Rilke est presque plus connu par ses "Lettres à un jeune poète" que par ses poésies elles-mêmes.
À l'autre extrémité de ce spectre très subjectif on pourrait situer l'américain Walt Whitman, poète en prose certes, mais qui nous dispense en continu un vrai lyrisme presque incantatoire, porteur d'une poésie originale autour de la ville (de New-York en l'espèce), de la nature, de la vie et des hommes. Là on sait de quoi il s'agit et en
même temps on est enlevé par un souffle puissant.
En restant dans les poètes étrangers, au milieu de ce spectre on pourrait situer l'anglais John Keats qui parvient brillamment à exprimer la réalité tout en la sublimant, sans pour autant amener son lecteur à perdre pied. C'est toujours très beau, et rassurant pour le lecteur : il comprend ! Tout au plus est-ce un peu chargé en références antiques, mais elles sont tellement évocatrices, et à l'époque elles étaient incontournables. J'imagine parfois qu'un John Keats du XXIème siècle se référerait peut-être aussi avec bonheur à des personnages ou situations historiques, cinématographiques, voire de bandes dessinées ou de dessins animés !
Lecteur, si tu veux faire connaissance de la grande et belle poésie, lis John Keats ou Walt Whitman, et laisse donc de côté Rilke !
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