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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Atteinte d'une grave infection à l'âge de deux ans, Helen Keller sort vivante de cette maladie mais en garde des séquelles terribles. Elle aura perdu la vue et l'ouïe et sera, par ricochet, muette. S'engage alors pour la petite fille et sa famille une longue lutte pour la sortir de l'isolement dans lequel elle est plongée. Et c'est grâce à son éducatrice, Anne Sullivan, qu'Helen pourra entreprendre de gagner une certaine autonomie, allant même jusqu'à poursuivre des études universitaires.

J'avais découvert l'histoire d'Helen Keller grâce au très beau roman d'Angélique Villeneuve, La belle lumière. Un hommage que j'avais trouvé particulièrement émouvant à la mère d'Helen et aux combats qu'elle a menés pour sa fille.

Je ne sais pas si j'ai été trop influencée par ce roman, mais je n'ai pas retrouvé cette émotion dans les mémoires d'Helen Keller alors qu'elle est la personne la plus à même de nous faire vivre son expérience. J'ai déjà été très frustrée que le livre s'achève assez abruptement et qu'on ne partage finalement que l'enfance et la jeunesse d'Helen. Rien sur ces engagements ou sur la fondation qu'elle a créée. Rien sur sa vie de femme militante.

Le livre est totalement concentré sur la rencontre avec Anne Sullivan et le travail mené par l'institutrice et la petite fille pour communiquer. En cela, le récit est très instructif. On apprendra comment Anne écrivait dans la main d'Helen, comment elle s'y est prise pour lui faire comprendre le nom des objets et encore plus difficile, comprendre des concepts intellectuels, comme elle l'a accompagnée chaque jour pour qu'Helen puisse développer son intelligence et accéder aux études qu'elle souhaitait poursuivre.

Malgré cela, je me suis parfois ennuyée au fil de la lecture. Helen n'a probablement pas envie de s'appesantir sur les souvenirs douloureux mais le récit donne parfois l'impression d'une grande facilité et rapidité dans les progrès qu'elle réalise. Or, on imagine bien que tout cela ne s'est pas fait sans heurts ni sans grandes difficultés (ce que montrait très bien le roman d'Angélique Villeneuve). Helen a la chance de croiser énormément de personnes aimantes et bienveillantes qui lui apportent toute l'aide possible. Et la jeune fille nous raconte beaucoup ses sorties dans la campagne et ses baignades dans la mer.

Helen ne parle pas non plus de ses parents ou alors très brièvement, évacuant d'une phrase le décès de son père. Et même si on imagine que Anne Sullivan est devenue en quelque sorte une mère de substitution on ne peut s'empêcher de trouver étrange l'absence quasi-totale de Kate Keller, la mère d'Helen. On pensera ingratitude mais c'est sans doute autre chose qu'il faut y voir.

On l'aura compris, je reste un peu sur ma faim avec cette “histoire de ma vie” qui n'est que l'histoire de la jeunesse d'Helen Keller. Si je suis évidemment admirative du parcours accompli par cette femme, ce n'est paradoxalement pas là que j'en aurai appris le plus la concernant.

Il n'en reste pas moins que c'est un témoignage très intéressant et la lecture des lettres d'Helen qui clôturent le livre sont très éclairantes sur le chemin parcouru dans son acquisition de la lecture, de l'écriture et même de la parole.
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