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Citations sur Piège nuptial (Cul-de-sac) (168)

Un beau jour, on s'arrête, sans nécessité aucune, dans une station-service, on rencontre quelqu'un, et votre vie déraille. Le destin n'est pas cruel. Il est con.
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- C'est bien les mecs, ça ! Toujours à la ramener et à plastronner. Mais dès qu'il s'agit de sexe, là, vous devenez tous plus cons que nature... Tu es loin d'avoir été le premier, mon pauvre Nick ! Tu n'as même pas été le second. Ni le troisième, le quatrième ou le cinquième. Elle, c'était le matelas de Wollanup. Elle a fait l'éducation sexuelle de tous les cousins, ou presque.
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Sa conception de l'amour vache avait beau me filer quelques appréhensions, je dois dire, pour être honnête, qu'en bon mâle, j'étais plutôt flatté de ses attentions. Après tout, ce n'est pas tous les jours qu'une femme se roule sur vous avec l'ardeur d'un bulldozer, ou sollicite instamment vos hommages toutes les deux heures. J'entendais bien ma raison me murmurer avec insistance : "débarrasse -toi de cette fille avant que ça fasse des sacs de noeuds", mais le cochon qui sommeillait en moi lui a coupé la parole : "Tu vas pas refuser une affaire pareille ! T'as rien dans le calebar, alors ?... Allez, relax, laisse-toi faire - d'autant que tu peux reprendre tes billes quand tu veux." C'était couru d'avance : c'est le cochon que j'ai nommé grand conseiller...
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J'étais passionné par ce que je faisais, oui. Parce que cela occupait mes journées, me donnait une raison de me lever le matin, me changeait les idées. Nous passons notre vie à prétendre que nos petites occupations poursuivent une plus haute ambition que la nécessité d'avoir un toit sur notre tête, de quoi nous vêtir et nous sustenter, mais au final nous nous échinons pour remplir le vide des heures et éviter de considérer ce que notre passage sur terre a d'éphémère, de dérisoire. S'affairer, se stresser, permet d'oublier la futilité lamentable de nos existences, ou le cul-de-sac dans lequel nous nous débattons. Un cul-de-sac que nous nous sommes invariablement choisi.
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- Papou est le meilleur ! De la visite ! a-t-elle gazouillé, ravie, car à cet instant on avait frappé à la porte.
[...]
- Peace and love! Comment vont les tourtereaux ?
- Formid ! a assuré Angie en lui tendant une canette de bière.
Tout en l'ouvrant, il remarqué mon cocard et mon nef enflé.
- On dirait que t'a eu une lune de miel d'enfer, mon gars! a-t-il commenté en m'envoyant un coup de coude taquin dans le flanc.
- Ouais, d'enfer, ai-je approuvé d'un ton sibyllin.
- Ça été géant ! est intervenue Angie en me cravatant comme à son habitude.

PS : Je profite de cette citation pour vous inciter à ajouter l'étiquette "Littérature américaine" à "Cul de sac" car il ne figure toujours pas dans cette catégorie !
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J'ai trouvé sa naïveté adorable, même si son ignorance de la réalité en dehors de Wollanup était plutôt... sidérante. Quoi, jamais entendu parler de McDonald's ? De CNN ? De Michael Jackson ? Quelle veine ! Il y avait aussi les chansons qu'elle ne cessait de fredonner, des ringardises des années 1960 comme ''Happy Together'' ou ''Along Came Mary'', ainsi que... ''La Ballade des bérets verts'', ce qui m'a laissé pantois :
Au pays une jeune femme attend.
Son béret vert n'reviendra pas.
Il est tombé pour tous les opprimés,
Lui laissant son ultime souhait;
Veille à ce que mon fils ait ses ailes
d'argent,
Que les plus braves de l'Amérique
guident ses pas.
Je n'avais jamais entendu cette ritournelle revancharde de l'époque ''Cassons du Viet'' depuis au moins vingt-cinq ans; qu'Angie en connaisse par coeur les paroles était pour le moins surprenant, mais elle m'a expliqué que son éducation musicale provenait d'une pile de vieux 45 tours conservés par l'un de ses oncles, puisque Wollanup se trouvait trop loin de tout pour que les ondes des radios australiennes puissent y parvenir.
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Qui a dit qu'une vie sans engagement est une vie sans substance ? Un phraseur pompeux quelconque , sûrement...Mais ce gars a quand même touché la vérité du doigt.
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- Pourquoi tu m'as raconté que tu avais eu tes règles pendant que j'étais dans le... poulailler, alors ?
- J'voulais pas gâcher notre lune de miel, faut croire !
- Merde, c'était un putain de mensonge, Angie !
Encore son petit sourire de petite innocente.
- C'en était un, je suppose.
- Bon Dieu !
- Pas besoin de te mettre dans tous tes états, Nick ! Parce que tu peux rien y faire. Et d'ailleurs ... (elle m'a poussé sur le lit d'une bourrade avant de grimper sur moi, ses genoux douloureusement pressés sur ma cage thoracique).... t'es pas content ?
Ce n'était pas une question. C'était une menace.
- Je suis ravi.
- Tant mieux.
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Certes, Angie n'était pas armée mais elle ne me flanquait pas moins une trouille bleue. Avec elle, le sexe ressemblait à un remake du sac de Rome par les Wisigoths, un raid dévastateur qui vous laissait comateux après trois intenses minutes. Elle ne vous faisait pas l'amour, elle vous passait à tabac. Aucune finesse, aucune... tendresse. Bref, elle se comportait au lit comme la plupart des hommes. (p. 69)
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- Oui, Princesse ? a minaudé Papou, tout sourires devant sa fille.
- J'ai une nouvelle à communiquer, a dit celle-ci, ses lèvres esquissant une moue de coquette. Une vache de grande nouvelle.
- Accouche ! l'a invité son père.
- J'suis enceinte.
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