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sur 3649 notes
Mariage express, direction Las Vegas... Euh non, l'Australie et son accueil singulier !

"Piège nuptial" est une seconde traduction de "Cul-de-sac" dont le titre original est «The Dead Heart», jeu de mot avec red heart, désignant la partie centrale désertique de l'Australie. Cet ouvrage s'avère être le premier roman de Douglas Kennedy, écrivain américain mais parfaitement francophone dont le style a évolué au fil de ses publications. Ce opus a été publié en 1994 en anglais, puis traduit en français en 1998 et enfin paru sous une nouvelle traduction en novembre 2009 sous le nom de "Piège nuptial".

Nicholas Hawthorne, journaliste pigiste de 38 ans pour des petits journaux aux États-Unis, débarque en Australie sur un coup de tête. Ayant vendu ses maigres biens en Amérique, Nick utilise ses économies pour acheter un combi Volkswagen pour traverser le bush.

Sur la route interminable qui le mène à Kununurra, il percute un kangourou et se demande encore ce qu'il fait sur cette route déserte. Son véhicule réparé, Nick prend une auto-stoppeuse, Angie, qui lui plait plutôt bien.

Et puis... réveil difficile et bascule dans un autre monde,Wollanup, cauchemardesque ! Et sans aucun répit, pour notre Nick préféré et le lecteur que je suis, jusqu'à la fin du récit…

"Piège nuptial", petit roman de Kennedy... petit par la taille, mais ô combien grand par le talent... Ce livre est un véritable électrochoc que vous lirez d'un trait, en sueur et exténué à la fin du roman. Un véritable sprint vers la sortie, s'il y a une sortie. A vous de le découvrir, sans tarder...

Un petit chef d'oeuvre, court et très original, que j'ai adoré. A lire absolument...

A noter pour les amateurs de BD que "Piège Nuptial" a été adapté par Christian de Metter dans la collection Rivages/Casterman/Noir en septembre 2012. Cet auteur avait déja réalisé avec succès l'adaptation de "Shutter Island" de Dennis Lehane qui lui avait valu le "Prix des Libraires de Bande Dessinée" en 2009.

PS : Attention ! Les lecteurs de Kennedy qui sont habitués à lire un roman d'amour vont être sacrément surpris. Bien sûr qu'il s'agit de piège nuptial, mais l'environnement familial est très loin d'être idyllique pour les deux tourtereaux qui se sont unis par le sacrément du mariage australien ! Si vous cherchez l'amour fleur bleue, passez votre chemin. Si vous chercher l'originalité et les sensations fortes, foncez l'acheter pour le dévorer...
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Trois mots : bref, étouffant, génial

Avant de découvrir ce livre, j'avais commencé "L'homme qui voulait vivre sa vie" et abandonné pour quelques mois. Entre temps, sur un conseil d'un proche, je tombe sur ce petit roman de Kennedy, petit par la taille, mais O combien grand par le talent... Sans rien connaitre de l'histoire, je croque dans ce bouquin dont le récit débute en Australie, bien loin de l'oncle tom comme je l'imaginais.

"Cul-de-sac" (ou l'autre version "Piège nuptial") est le premier roman de Douglas Kennedy, écrivain américain très apprécié en France. Ce roman a été publié en 1994, puis traduit en français quatre ans plus tard.

Nicholas Hawthorne, journaliste pigiste de 38 ans pour des petits journaux aux États-Unis, débarque en Australie sur un coup de tête. Ayant vendu ses maigres biens en Amérique, Nick utilise ses économies pour acheter un combi Volkswagen pour traverser le bush. Sur la route interminable qui le mène à Kununurra, il percute un kangourou et se demande encore ce qu'il fait sur cette route déserte. Son véhicule réparé, Nick prend une auto-stoppeuse, Angie, qui lui plait plutôt bien. Et puis... Réveil difficile et bascule dans un autre monde, cauchemardesque ! Et sans aucun répit, pour notre Nick préféré et le lecteur que je suis, jusqu'à la fin du récit…

Agrippé sur mon siège, obnibulé par cette lecture irrespirable, j'avais l'impression d'être en Australie et d'y laisser ma peau !
Ce livre est un véritable sprint vers l'issue de secours, sachant que l'on ne voit pas la petite lumière verte comme les trouve dans les salles de cinéma. A vous de découvrir la sortie, sans tarder...

Un petit chef d'oeuvre, très original, que j'ai adoré, presque trop court. A lire absolument...
En voyant la note d'appréciation globale donnée par les lecteurs en dessous de quatre, je me demande si de nombreux lecteurs de Kennedy ne s'attendaient pas à lire un vrai roman d'amour ? Si c'est le cas, ils se sont effectivement trompés de roman . D'où cette note anormalement basse pour un livre d'une telle qualité !
Foncez l'acheter ou l'emprunter à votre voisin ou voisine...

PS : après cette réussite absolue, j'ai persévéré sur "L'homme qui voulait vivre sa vie", comme quoi la première impression n'est pas forcément la bonne.
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WAW, quel voyage en terre australe je viens de me faire, moi ! Par contre, je maudis tous ces auteurs de polars qui me font rayer des destinations sur ma carte des voyages de rêves : Caryl Férey m'a fait rayer la Nouvelle-Zélande et Kennedy (Douglas, pas John) vient de m'ôter toute envie de sillonner le continent des marsupiaux.

D'ailleurs, pour mieux vous parler de ma lecture, je vais laisser la parole à Jacquouille la Fripouille qui pourra mieux que moi résumer en un mot ce livre : DIIINNNGGUUEEE !

Imaginez un peu : Nicholas Hawthorne fait partie de ce que ne nommerais des journalistes "pisse-copie", heu, pardon, Nick est un journaliste pigiste, il a 38 ans et bosse pour des petits journaux aux États-Unis.

Rien de bien transcendantal. Oui, mais voilà, il vient de trouver une vieille carte de l'Australie et en est tombé amoureux. Son rêve ? "L'Australie ! L'Australie ! Je veux la voir, et je l'aurai" chantonne-t-il dans sa salle de bain.

Il vend tout (il a pas grand-chose) et le voilà débarqué au pays des Aborigènes, claquant ses économies pour acheter un combi Volkswagen avec la ferme intention traverser le bush (mais pas Georges W.).

Le con oublie une règle simple : ne pas conduire la nuit parce vu qu'il fait plus noir que dans le ...., et bien, on risque de percuter un 'rou. Je parle de "Kangourou", pas d'un type avec des cheveux couleur de feu.

Les emmerdes sont arrivées quand il a pris une auto-stoppeuse, Angie, et qu'il a joué à la bêbête à deux dos avec elle.

"Angie", si Mick Jagger l'avait connue, il n'aurait sûrement pas écrit une sublime chanson sur son pire cauchemar !

Notre Angie, elle est aussi douce et tendre qu'un pilier de mêlée, elle a une sacrée descente et rote comme deux hommes. C'est Nick qui le dit.

Quand elle fait l'amour c'est... Nick, précise-nous un peu plus, si tu veux bien !

"Le sexe, avec elle, ressemblait à une resucée du sac de la Gaule par Attila : on se retrouvait nettoyé en deux temps trois mouvements. Elle ne faisait pas l'amour, elle vous prenait d'assaut. Sans plus de tendresse que de sentiments. Comme la majorité des hommes au plumard, quoi...".

Merci, Nick, pour ces précisions.

"Ce n'est pas tous les jours qu'une femme se roule sur vous avec l'ardeur d'un bulldozer, ou sollicite instamment vos hommages toutes les deux heures".

Stop, nous avons tous bien compris l'affaire que tu as levée, mon vieux Nick (sans Barbe-Noire, les lecteurs de vieilles bédés comprendront) !

Ce livre est jouissif, tout simplement ! Des éclats de rire, des pouffements, des yeux écarquillés tellement on n'en croit pas ses yeux.

Un voyage de malade au pays des kangoufous (non, pas de faute de frappe) ! Sérieux, nous sommes bien dans le pays des dingos !

Chez Angie, il y a de la mauvaise foi à faire pâlir de jalousie un ministre surpris en train de nier ses comptes offshore ou un président en train de nier une relation buccale avec sa stagiaire. Face à elle, ils ne font pas le poids. Effroyable. Ma mâchoire s'en est décrochée, de stupeur et de rire.

Mauvaise foi aussi dans le cadre des trois dirigeants du village d'allumés, qui, tels des bons petits communistes, mettent leurs ouailles au régime "steak de 'rou" mais s'empiffrent, en cachette, de rôti et d'aloyau cent pour cent pur boeuf. Tiens donc...

Vous cherchez de la tendresse dans votre prochaine lecture ? Passez votre chemin.

De l'amour ? Heu, pas au sens d'Harlequin, en tout cas. de la baston et des coups ? Oh oui. Ruez-vous dessus.

Et en prime, on vous servira du 'rouburger à tous les repas. C'est 'Rounald Macdonald à domicile. Ici, la bière coule à flot et on fume comme des dragons. Artères bouchées garanties sur facture.

J'ai dévoré mes 290 pages presque d'une traite, accélérant la cadence de lecture sur les 40 dernières, tellement je voulais connaître la fin.

La seule chose qui m'ait déroutée, au départ, c'est le langage un peu argotique utilisé par Nick (le livre est à la première personne du singulier) et venant de mes dernières lectures où j'étais dans les pensées d'un chien de traineau dans le Grand Nord... ça dépote. Mais on s'y fait très vite et on ne le lâche plus.

Un vrai truc de ouf !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Nick n’aurait jamais dû rencontrer Angie.
Nick décide un beau jour de changer de vie, il vend tout et s’embarque pour l’Australie. Un pays que le journaliste américain espère découvrir tranquillement, à l’écart des grandes villes, à bord de son combi Volkswagen acheté d’occasion. Mais sa rencontre, en plein désert du bush, avec un kangourou et une jeune auto-stoppeuse va arrêter net ses rêves de liberté. Car après avoir été séduit par la belle Angie, il se réveille sonné et prisonnier dans un coin totalement isolé du monde, au milieu de gens qui manifestement ne lui veulent pas du bien. Pour leur échapper il va devoir faire preuve d’imagination, réunir toutes ses forces et même plus.

Un Piège nuptial qui est pour moi une révélation du talent de Douglas Kennedy dont je n’avais lu aucun livre. Une histoire non dénuée d’humour, bien écrite, du suspens digne des meilleurs romans policiers, des personnages avec une vraie épaisseur dans une Australie réaliste, tout y est pour faire de ce roman une vraie réussite.
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Je ne m'étais jamais intéressée à la bibliographie de Douglas Kennedy, qui avait pour moi une image d'auteur de bluettes à l'eau de rose, avant de lire une excellente critique de Lehane-fan de l'adaptation en BD de ce "Piège nuptial" (aka "cul de sac"). Je m'étais donc acheté ce roman en me disant que malgré mon intérêt pour le sujet il dormirait longtemps dans ma PAL. Mais c'était sans compter Sarahdu91 qui avait été désignée comme ma piocheuse pour la pioche dans ma PAL de ce mois. Et contre toute attente, ce fut une très bonne surprise.

Dans sa critique de la BD tirée du roman, Lehane-Fan évoquait les "touchants autochtones de Delivrance", remarque drôlatique qui m'avait incitée à acquérir le roman original. En fait, plus qu'aux adeptes du banjo du chef-d'oeuvre susnommé, les bouseux dégénérés de "piège nuptial" m'ont surtout fait penser à la tendre famille de Leatherface dans "massacre à la tronçonneuse". le roman de Kennedy partage avec le génial film de Tobe Hooper une atmosphère similaire de déliquescence. Wollanup partage avec le bled texan de "MALT" (= massacre à la tronçonneuse) le même genre de passé, une région économiquement sinistrée qui va peu à peu se replier sur elle-même, se couper du reste du monde pour vivre en quasi autarcie. Dans "piège nuptial", c'est une mine qui ferme, laissant la communauté sans sa raison d'être, dans "MALT" c'était les abattoirs qui avaient fermé leurs portes. Abattoirs que l'on retrouve d'ailleurs dans "piège nuptial" puisque Wollanup s'est reconverti dans l'équarrissage de kangourous. Est-ce une simple coïncidence ? Je pense plutôt que Kennedy fait ici un clin d'oeil appuyé au film de Hooper. En grande fan de ce film culte, cet hommage n'est pas pour me déplaire. D'autant que comme dans "MALT", le récit du calvaire du héros, s'il est oppressant à souhait, n'est pas dénué d'un certain humour. Humour très noir, mais humour quand même.

La grande réussite du roman de Douglas Kennedy réside dans l'ambiance qu'il installe à coups de descriptions très évocatrices. L'atmosphère y est à la fois étouffante, on imagine bien la sueur et la poussière aride qui collent à la peau, et putride. La peinture de la petite bourgade de Wollanup est saisissante. le lecteur visualise parfaitement le bled et des images prennent vie dans sa tête, des visions presque apocalyptiques d'un monceau d'ordures à l'air libre, d'une route parsemée de cadavres de kangourous en putréfaction, et encore d'autres images poétiques.

Quant à la galerie de personnages imaginée par Kennedy, elle est aux petits oignons. Côtoyer ces cinglés imbibés, violents, ayant perdu tout sens de la normalité, fait osciller le lecteur entre stupéfaction horrifiée et rire jaune.

L'écriture de Kennedy sert parfaitement le récit. D'une belle simplicité, l'écriture est nerveuse, vive et l'auteur fait preuve d'un sens de la formule qui fait mouche. Un style efficace qui tient le lecteur en haleine.

Un petit regret tout de même, j'ai trouvé la fin un peu expédiée. J'ai un peu eu le sentiment que l'auteur ne savait plus comment tirer sont héros du merdier dans lequel il l'avait fourré. Mais je ne vais pas faire la fine bouche pour si peu, "piège nuptial" est un petit roman très divertissant qui m'a fait passer un très bon moment.

Challenge Multi-Défis 2016 - 14 (un livre pioché au hasard dans ma PAL)
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Le hasard veut qu'un journaliste américain, sans grand succès, tombe sur une vieille carte d'Australie. Il plaque tout et s'y rend. Puis, je cite : « Un beau jour, on s'arrête, sans nécessité aucune, dans une station-service, on rencontre quelqu'un, et votre vie déraille. » Dérailler est un mot faible avec ce qui l'attend. Il va se retrouver au milieu de nul part dans une communauté où il n'est pas bon d'y tomber. Cinglant, drôle, flippant. Ça ment, c'est méchant, c'est glauque, ça tourne au western. Une lecture détente à la prose fluide et additive. En tournant la dernière page, je n'ai plus envie de partir en Australie pour y admirer les kangourous. Encore une lecture en fouinant chez Rabanne que je remercie.
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Ce que j'apprécie dans les romans de Douglas Kennedy, c'est que les personnages se retrouvent très souvent dans des situations sans issue, le lecteur a beau chercher comment le héros se sortira de l'impasse, aucune échappatoire ne semble possible. Et là … Si Piège nuptial m'a arraché des « quelle horreur », « le pauvre » c'est que la situation de Nick est désespérée : se retrouver marié à une espèce de brute alcoolique, au langage grossier similaire à celui de la population de la ville, pur produit du Bush , avec une belle famille qui n'envisage pas d'autres façons de vivre que la sienne, hommes rustres, imposant leur loi, leur rythme de vie , leur vision du monde, leur violence, voilà de quoi se lamenter !
Nick se trouve confronté à la dure réalité de la vie en plein désert australien avec des gens ayant leurs propre lois, suivant de très, très, très loin les avancées de la civilisation, beau choc des cultures en fait : lui pur Amerloque ne connaissant auparavant que la N95 qu'il suivait dans le Maine, eux ayant trouvé le moyen de survivre dans le bush .
Et puis j'ai ensuite serré les dents jusqu'à la fin, ne pouvant arrêter l'écoute de ce CD avant deux heures du matin, tant je voulais savoir ce qui allait se passer. J'y pense encore avec effroi…
Je crois pouvoir affirmer que c'est mon coup de coeur des romans de Douglas Kennedy !

Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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J'ai passé un super moment. Je ne m'attendais pas du tout à ce style et j'ai vraiment accroché !
L'originalité de l'histoire et de l'écriture m'a conquise.
Mon attachement pour le personnage principal ( le narrateur) a été immédiate. Mon antipathie pour les autres ne s'est pas fait attendre non plus ...
Dépaysement assuré, je vous conseille la lecture plus qu'un petit voyage en Australie :))
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Douglas Kennedy se pose crânement, avec ce "road - thriller", comme le digne héritier des Charles Williams, Horace Mac Coy, Jim Thompson et consorts de l'auguste et immortelle Série Noire.
Chose curieuse, j'ai acheté deux fois le bouquin! le premier exemplaire s'appelait Cul de sac, et le second (au titre moins réussi à mon goût) Piège nuptial. tiens donc... C'est ce deuxième, sous une couverture rouge satinée (édition limitée!), que j'ai dévoré en bon lecteur halluciné!
Kennedy (Douglas), n' y va pas de plume-morte, avec ce voyage initiatique d'un américain séduit par une carte de l' Australie et piégé par une naturelle d'un bled inexistant du nom de Wollanup... Il faut dire que le premier contact avec l' Australie et certains habitants de Darwin ne manquent pas de relief, et devraient rendre l'amerloque plus méfiant.
Sûr que si Nick Hawthorne s'en sort en vie, il y regardera à deux fois avant de revenir au pays du kangourou.
En attendant, chaleur et pestilence vont devenir le quotidien de ce journaliste en congé sabbatique, prisonnier d'une communauté qui a virée à l' innommable... En plus, la nourriture est immonde et les loisirs plus que limités aux cuites à la bière.
Ce roman, aussi sombre que le sang des kangourous morts, est aussi l'occasion d'une réflexion sur l'utilisation du temps qui nous est juste compté...De même que les révélations de Krystal amènent un éclairage important sur une expérience communautaire qui a dégénéré.
Une lecture forte, donc, qui m'évoquera longtemps ces terres rouges et arides d'un nulle-part que je ne connais pas.

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C'est sur les conseils d'un ami babelien que je viens de lire "Piège Nuptial", qui traînait depuis un moment dans ma bibliothèque. J'étais persuadée de l'avoir lu mais j'avais confondu avec "Une relation dangereuse" - moins réussi, soit dit en passant. Piège Nuptial est en fait la nouvelle traduction du premier roman de Douglas Kennedy, "The Dead Heart" (le coeur sans vie) écrit en 1994 et autrefois publié en France sous le titre peu engageant de "Cul-de-sac". Reconnaissons qu'il y a de quoi s'embrouiller...

Mais revenons à nos moutons ou à nos kangourous, puisque Piège Nuptial se passe en Australie. Kennedy commence fort en immergeant le lecteur dans un bouge de Darwin, où son anti-héros Nick Hawthorne, journaliste américain de 38 ans, fait connaissance avec tous les crétins du coin. L'auteur sait être vulgaire quand il veut, et là il s'en donne à coeur joie. C'est en tombant par hasard sur une carte routière de l'Australie, quelques jours plus tôt, que Nick a subitement décidé de plaquer ses piges minables pour aller découvrir le désert australien en camping-car. de Darwin à Perth, il espère que l'aventure donnera un nouveau souffle à sa vie.

En fait de souffle, c'est plutôt une bourrasque qui va s'abattre sur lui en la personne d'Angie, une jeune auto-stoppeuse du cru. Non contente de le séduire par ses étreintes musclées, Angie va piéger Nick dans son village de cinglés perdu au milieu de nulle part et l'épouser. Pour le meilleur et pour le pire, dit-on ? À Wollanup, seul le pire est au programme.

Entre curiosité et horreur, servi par une écriture savoureuse, Piège Nuptial est un thriller burlesque qui procure une lecture jubilatoire. Comme aime à le répéter Douglas Kennedy : dans la vie, chacun construit ses propres pièges. Ceux de Nick Hawthorne – expert en choix stupides – sont de taille à tuer un ours !

« Morale de l'histoire : on peut foutre sa vie en l'air rien qu'en tombant amoureux d'une carte. » (page 26)
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