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3,73

sur 402 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il me fallait tôt ou tard rencontrer Philip Kerr et Bernie Gunther, alors autant commencer par le commencement et ce premier tome de la trilogie Berlinoise.
Quelle bonne idée, celle qui consiste à prendre un détective privé doté d'une grande gueule et d'un sale caractère, de le tremper dans une ambiance roman noir et de transposer le tout dans le Berlin de 1936.
Car disons le tout de suite, ce qui rend d'emblée ce roman attractif tient essentiellement à son contexte et aux descriptions tant sociétales, qu'historiques de la montée du national socialisme en Allemagne.
Les arrestations arbitraires, les enlèvements, les disparitions inquiétantes, autant de motifs d'inquiétudes pour tout allemand qui ne ferait pas preuve de zèle patriotique.
Bernie Gunther en tant qu'enquêteur s'est fait une spécialité de la recherche de disparus, il se voit offrir un pont d'or par un riche industriel qui souhaite retrouver l'assassin de sa fille.
Une enquête délicate car Berny va devoir composer avec de nombreuses sources d'ennuis, la gestapo entre autre...
Très précis d'un point de vue historique, ce roman va employer beaucoup de termes allemands avec lesquels il faudra se familiariser assez vite pour ne pas se faire larguer en cours de route.
J'ai bien aimé le style, à la première personne et assez "cinématographique" souvent, le rythme, idéal avec des plages psychologiques qui permettent un recul intéressant sur le contexte historique omniprésent.
Pour revenir au style, j'ai été surpris par le nombre très élevé "d'images" irrévérencieuses quasi systématiques du genre, "il vous expédieraient au KZ en moins de temps qu'il ne faudrait à une danseuse du Kit Kat pour enlever sa culotte", humour de détective ?
J'ai apprécié l'intrigue dans son ensemble bien que j'aurais préféré plus de crédibilité, Bernie Gunther semble du genre increvable et chanceux, ce qui implique des facilités scénaristiques dont je ne suis pas fan. J'ajouterai que le souci de l'auteur de nous instruire en histoire nous vaudra certaines rencontres hautement improbables pour un simple détective, ce seront mes bémols car pour le reste j'ai vraiment apprécié le contexte et la réflexion omniprésente sur la déliquescence de la société allemande, prélude à de sombres années pour l'Europe.
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C'est ma première écoute d'un Audio-livre, je n'ai pas été déçue par l'acteur Julien Chatelet qui a parfaitement adopté le ton approprié à cette lecture, mais j'avoue préférer les bons vieux livres papier, ayant plus de mal à me concentrer sur cette écoute.
Il s'agit du premier tome de la Trilogie berlinoise dont le héros est le détective privé Bernie Gunther. Celui-ci est chargé d'une mission par un homme d'affaires allemand, alors que le nazisme monte en puissance dans le Berlin de 1936.
Esprit libre, Bernie va peu à peu et fort douloureusement réaliser ce qui arrive à son pays. Il ne fait pas bon alors se moquer des brutes qui ont tout pouvoir et il l'apprendra à ses dépends, lui qui sait (parfois lourdement) manier l'ironie.
La description des camps de concentration donne froid dans le dos, le sort réservé aux résistants allemands est déjà peu enviable, alors... le mérite de ce livre est aussi de montrer la vie et le façonnement de la pensée populaire sous le joug nazi, combien il était difficile de résister, même légèrement.
Bernie étant un "homme à femmes", l'auteur ne nous épargne pas les scènes de sexe, les réflexions misogynes (hélas), et, comme son métier est celui d'un détective, la violence est décrite sans concession non plus. J'ai moins apprécié ces côtés obscurs de ce roman policier historique.
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PAS MAL PAS MAL
Trilogie berlinoise tome 1.
Nous sommes en 1936 à Berlin. le nazisme est déjà bien installé et les jeux olympiques vont commencer. Un double meurtre, une fille de notable et son mari, SS, un collier a disparu. Gunther, détective privé, ex-policier, est mis sur le coup.
PAF, je coupe, et non vous n'en saurez pas plus !

Le premier tome de cette trilogie berlinoise nous offre un joli policier, avec pas mal de suspense, un peu de sang, des cadavres à vers, quelques boyaux et pas mal de coups de matraque (et de fouets). Un peu de cul aussi.
Bref un bon policier normal.
Ce qui est par contre bien au-dessus de la moyenne, ce sont les descriptions et l'ambiance. Quand on lit ce bouquin, on est VRAIMENT plongé au coeur de Berlin avant la seconde guerre mondiale. Les descriptions, les lieux, les marques, le ressenti, la psychologie des personnages, tout y contribue.

Pour moi, il est à lire, pas spécialement pour l'intrigue, mais vraiment pour l'ambiance ! Je me replongerai bien vite dans le tome 2.
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Ce roman policier nous plonge dans l'Allemagne nazie quelques années avant la guerre. Cela ne constitue pas seulement une toile de fond très réussie : l'action est intimement liée aux événements qui sont incorporés avec brio à l'histoire. le héros, détective privé doué, n'apprécie pas ce qui se passe dans son pays. Cependant, ce n'est pas non plus un enfant de coeur, et il se retrouve empêtré dans une sordide affaire de meurtre et de traffic d'influence impliquant quelques personnages très considérables. Ce fut un plaisir de le suivre dans son enquête, grâce au piment de ses réparties sarcastiques, de ses comparaisons hardies et juteuses, et de sa lubricité assumée. Très noir par moments, non sans quelque humour de la même couleur. Constituant la première partie de la fameuse ''Trilogie berlinoise'', je ne m'arrêterai certainement pas en si bon chemin.
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L' Allemagne nazie prépare les Jeux Olympiques en 1936.
Bernie Gunther est un enquêteur très original, plein de humour dans une période qui en manque cruellement , si j' ose dire. Il cherche à retrouver des personnes disparues ce qui est très fréquent pendant cette période sordide.
Il n' est pas vraiment fan du régime nazi et doit constamment slalomer avec beaucoup de subtilité au milieu d' individus redoutables et menaçants.Le risque est constant de finir comme disparu lui aussi ou d'avoir le droit à un aller simple pour un camp de concentration
Tout le talent de Philip Kerr est de jongler entre deux univers inconciliables : celui des nazis et celui de l' ironie
Premier tome de la trilogie berlinoise ce livre arrive habilement à mélanger l' enquête policière et le contexte historique
Le personnage de Bernie est une trouvaille extraordinaire.
Le risque était grand d'en faire un détective classique ce qui aurait viré au grotesque au regard des enjeux politiques
C' est tout le contraire.Bernie est un personnage attachant , drôle qui sait prendre de la distance avec la réalité , ce qui relève du tour de force
Ce livre est un grand succès tout à fait justifié
Un polar historique de haute tenue
Même si vous n' êtes pas passionné par l'Histoire , lisez ce livre intelligent, drôle et très bien écrit
Un grand classique, désormais .
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L'ayant moi-même pioché à quelqu'un dans le cadre de Pioche dans ma PAL, j'ai eu envie de relire L'Eté de Cristal, 1ere aventure de Bernie Gunther. Une chose est sûre, on peut dire que ça commence sur des chapeaux de roues! Alors qu'un cambriolage entraîne la mort d'un couple dont la fille d'un puissant magnat industriel, Bernie fait face à la montée du nazisme en Allemagne dans les années 30. Nazisme qu'il faut pourtant "atténué" avec la présence des Jeux Olympiques... Dans son enquête, Bernie se retrouve à fréquenter des gangsters comme des hauts personnages du Reich, est témoin de la brutalité des SS et de la misère de la population, à commencer par les Juifs, tombe tour à tour entre les mains de flics corrompus, de la Gestapo pour aboutir au KZ. Le personnage est déjà haut en couleur : sarcastique, insolent à l'égard du régime, séducteur, etc.
Avec beaucoup de talents et pas mal de recherches historiques, Philip Kerr nous dépeint cette Allemagne des années 30. le seul reproche que je peux faire à l'Eté de Cristal, c'est que par endroits on se perd dans certaines démarches de Bernie. Mais la fin est heureusement limpide et surtout on ne sent pas les pages se tourner!

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L'Été de Cristal marque la première apparition du détective Bernard Gunther, ex-flic et ex-détective à l'hôtel Adlon à Berlin, crée par Philip Kerr.
Berlin 1936, un industriel fortuné, déçu par le peu de résultats de la police berlinoise, contacte Bernie Gunther pour faire la lumière sur le cambriolage avec vol d'un collier de diamant et l'incendie qui a suivi, provoquant apparemment la mort de sa fille et de son gendre. L'enquête va vite se mêler à la situation politique oppressante où la Gestapo va également enquêter sur des documents dérobés.
Ce premier opus est une vraie réussite tant au niveau de l'intrigue policière qu'au niveau historique, Philip Kerr a dû passer des heures à étudier la géographie, la physionomie de la ville à l'aide de photos d’époque j'imagine, tant ses descriptions sont fouillées et précises, en ajoutant à cela beaucoup d'humour distancié et souvent sarcastique, on apprend beaucoup sur la Gestapo et les liaisons dangereuses avec les SS et les pressions subies par les allemands à cette époque charnière.
A suivre sans hésitation.
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1936- Berlin
Les allemands accueillent les Jeux Olympiques.
Bernie Gunther, détective privé, est chargé par un riche industriel Hermann Six, de retrouver des bijoux d'une grande valeur.
Les bijoux étaient dans un coffre. Qui a cambriolé la riche demeure de la fille de Six ? et qui a ensuite tué celle-ci et son mari (d'une balle dans la tête) puis mis le feu à la maison détruisant tout indice ?
Voici une enquête qui s'annonce compliquée pour Bernie.
Inutile de dire que l'époque est dangereuse : il faut naviguer entre police corrompue, Gestapo prête à tout et gangsters sans scrupules.
Les faits sont complexes, les morts pleuvent...
Aidé par son assistante Inge, Bernie se rapproche dangereusement des coupables ce qui pourrait l'envoyer en prison...sans compter que les bijoux disparus ne sont qu'une partie de l'iceberg, des papiers compromettants se trouvaient également dans le coffre.

Un premier tome haletant...
La personnalité de Bernie Gunther est très réussie : à la fois opposé au pouvoir installé du national- socialisme il n'en est pas moins réaliste et s'adapte à cette période trouble qui en annonce des plus sombres encore....
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1936 Berlin, Bernhard Gunther, détective privé se voit confier la mission de retrouver un collier de diamants volé dans le coffre-fort de la fille d'un riche industriel.
@Philip Kerr nous délivre une enquête passionnante avec son détective qui balance des métaphores hilarantes, répond avec ironie et arrogance aux questions posées par des personnages avec qui la plupart des gens baissent les yeux pour ne pas risquer se retrouver en KZ (camp de concentration).

Dans le roman on croise des personnages influents du IIIème reich car ce qui semblait au départ une simple histoire de vol s'avérera beaucoup plus complexe que prévu sur fond de lutte de pouvoir entre les cadors du parti. Mais Bernie ne s'en laisse pas compter, il n'aime pas qu'on le prenne pour un lapin de six semaines et c'est à coups de poing ou de revolver qu'il compte bien aller au bout de son enquête et démêler les fils de l'écheveau. Il trouvera quand même le temps de s'envoyer des schnaps, faire des galipettes, de faire un crochet par le stade national assister au triomphe de Jesse Owens, ce qui l'amusera beaucoup n'étant pas franchement fan des instances au pouvoir.

Kerr montre bien les changements de mentalité, la peur qui s'instaure dans la population, l'apparition des nouvelles lois réduisant les libertés individuelles et la préparation cachée de ce qui deviendra quelques années plus tard la II guerre mondiale.

Un petit passage par Dachau pour finir le roman et il est temps pour moi de me procurer le deuxième tome de cette trilogie car cet @l'été de cristal est un excellent roman historique et policier dans lequel l'humour omniprésent permet d'atténuer la noirceur de l'histoire.

Challenge Multi-défis
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Sur recommandation d'un babelionaute, je me suis lancée dans la lecture d'un premier roman de P. Kerr. Je n'y allais pas les yeux fermés car il m'intéressait à double titre : il s'agit un roman policier et un roman historique.
L'action se déroule à Berlin en 1936. Berlin s'apprête à recevoir les Jeux Olympiques d'été, Adolphe Hitler a pris le pouvoir légalement, les Juifs sont persécutés, le camp de concentration de Dachau à quelques kilomètres de Berlin accueille déjà les premiers Allemands persécutés (Juifs, homosexuels…).
Un détective privé ancien policier, Bernie (Bernhard Gunther) se voit confier une enquête de la part d'un riche industriel de la métallurgie allemande, Hermann Six, dont la fille et le gendre ont été retrouvés morts et brûlés dans leur maison cossue. Herr Six est intrigué par la disparition d'un collier de diamant qui « reposait » dans le coffre-fort du couple.
L'enquête ne sera pas de tout repos et Gunther aura tour à tour affaire a tout ce que la ville de Berlin pouvait compter de personnes malveillantes.

Au-delà de l'intrigue, P. Kerr réussi le tour de force de nous immerger de « l'autre côté « . le lecteur vit à l'heure allemande avec cette montée du nazisme, les délations, les déportations, les écoutes, le salut hitlérien, les opportunistes, la propagande et ces fameuses violettes de Mars dont je ne connaissais pas du tout l'existence. Au fil des pages, nous croisons Goering, Himmler…. Habituée à lire des romans avec l'angle plutôt côté français, j'ai trouvé très intéressant la découverte de la vie berlinoise à cette époque. Outre les références historiques de cette guerre, le lecteur plonge également dans l'univers du Berlinois qui fréquente les cinémas, les cabarets…
Je termine ce premier opus avec le plaisir de me plonger rapidement dans la suite avec La pâle figure.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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