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3,73

sur 402 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre a le mérite de réunir deux de mes passions de lecteurs, le roman noir et l'histoire.
Il est normal qu'un jour ou l'autre je franchisse le pas, c'est chose faite avec ce livre.

C'est un livre policier classique avec un détective privé à la Philip Marlowe, un brin cynique et humour à toute épreuve.

Cela en fait déjà un roman passionnant mais jusque-là rien de nouveau par rapport aux héros du même type: Sam Spade, Nestor Burma, Mike Hammer etc...

Le coup de génie de Philip Kerr c'est de l'avoir transposé au milieu des années 30 dans l'Allemagne nazi. Bernard Gunther y côtoie la pègre et les hauts dignitaires du troisième Reich, et l'on ira même jusque dans le sinistre «Dachau». Quelques «légères» invraisemblances parsement cet ouvrage, qui n'altère en rien la qualité de celui-ci.

Un style clair et fluide, cela se lit facilement.

Une idée formidable donc, et un livre qui ne l'est pas moins.
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L'Été de Cristal est le premier volume de la trilogie berlinoise et la première rencontre avec le détective Bernhard (Bernie) Gunther, personnage phare de l'auteur écossais Philip Kerr que l'on peut suivre aujourd'hui pendant dix romans, le dernier paru étant La dame de Zagreb, sortie l'année dernière.

Nous faisons donc la connaissance de Bernie, ancien policier reconverti en détective privé. En plein Berlin de 1936 où le nazisme a déjà étendu son pouvoir sur l'Allemagne, notre très cher Bernie ne manque pas de travail. Spécialisé dans les recherches de personnes disparues, Bernie enquêtera régulièrement sur des disparitions qui ont lieu dans des familles juives (déportés ou tout simplement cachés ?). Un jour, un certain Germann Six, puissant industriel, engage le détective pour comprendre le double meurtre de sa fille et de son gendre et surtout retrouver des bijoux disparus ce soir-là. Enquête qui sera beaucoup plus complexe qu'elle n'en a l'air au premier abord et qui concernera très rapidement un certain Goering...

Le point fort de ce roman, comme on peut facilement s'en douter, c'est incontestablement son contexte historique. A la veille des fameux Jeux Olympiques de Berlin, les S.S. ont pour lourde tâche de rendre la ville plus attrayante pour le monde entier : on remet des livres en libraire, on contrôle beaucoup plus fermement la publication de certaines revues clandestines, etc... Bernhard est un allemand qui ne comprend pas du tout l'idéologie nazi et l'ascension de ce parti au pouvoir. Il constatera les changements opérés au pays avec beaucoup d'effarement mais reste tout à fait conscient du danger s'il cherche à s'opposer, mais cela ne l'empêchera pas, quand il aura la possibilité, de laisser entrevoir son opinion grâce une touche d'ironie très acerbe. Plus on avancera dans le roman, plus on découvrira, avec notre héros, l'horreur de l'Allemagne de cette époque-là ( ). L'été de cristal est donc un roman très oppressant et très émouvant par sa réalité. Malgré que le récit soit fictif (ainsi que la majorité de ses personnages), les drames et les faits eux sont purement réels et c'est monstrueux.

En plus d'être vraiment instructif et très bien écrit, Philip Kerr nous propose des personnages très passionnants à découvrir. Bernie est un protagoniste que l'on a vraiment plaisir à suivre, plein d'ironie et de caractère, il n'en restera pas moins plein d'empathique et très sensible. Personnage coureur de jupons et chaud lapin, j'ai cependant beaucoup aimé sa relation et sa complémentarité avec Inge, femme indépendante et très courageuse.

L'enquête (oui, c'est un roman policier quand même) est très prenante et intrigante. On suit les pistes avec beaucoup d'entrain et on se prend au jeu du détective en épluchant et en découvrant les indices avec lui. La fin est très sombre et saura surprendre.

L'Été de Cristal fut une très belle découverte pour moi. Roman de grande qualité, il nous immergera en plein dans l'Allemagne de la fin des années 1930. le détective Bernhard Gunther est un personnage très passionnant à suivre qui apporte une touche d'humour non déplaisante dans ce roman très sombre. Cela sera donc avec plaisir, et très prochainement je pense, que je découvrirai la suite de son histoire.
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Premier livre de la "trilogie berlinoise". Première rencontre pour ce qui me concerne avec Philip Kerr et avec Bernie Gunther. Un grand plaisir

Dans l'Allemagne tout juste nazie, Bernard Gunther a quitté la police et est devenu détective privé. Il doit mener une enquête suite à un double meurtre et à un cambriolage. Il va devoir dénouer les fils et remonter les indices et les pistes.

Tout ceci se passe en 1933 et un chouïa, la montée du nazisme, la terreur qui prend sa place.

C'est très intéressant pour le côté historique. Etonnant aussi d'avoir de tels livres écrits par un écossais, mais c'est sans doute mon côté trop cartésien.

Côté policier et intrigue, c'est également très réussi. le côté détective solitaire et maudit, qui a perdu sa femme à cause de la grippe espagnole, a quelque chose de déjà vu, mais dans ce contexte, c'est très original.

Très réussi, et je continue avec cet auteur.
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Agréablement Partagé.

Bernie Gunther, privé dans l'Allemagne nazie de 1936, est engagé pour retrouver des bijoux volés à la fille de Six, un très important industriel du pays.

Une enquête qui va l'obliger à fourrer son nez parmi certaines élites de la nation.
Avec tous les risques que cela comporte...

Une lecture à double facette.
Avec d'abord, ce qui m'a le moins plus. Déjà le côté "facile".
Il a bien de la chance notre héros, de tomber sur tant d'indices et de personnes attentionnées, de s'extraire de situations délicates sans trop de problèmes, ou de séduire si rapidement des femmes idylliques.

On a aussi l'idée phare de l'intrigue découverte beaucoup trop tôt.
Du coup, les situations en découlant passent mal, puisqu'elles ne reflètent pas des choix que j'aurai fait intuitivement.
Des "strasse" et des monuments en veux-tu, en voilà, aussi. Un vrai guide touristique, ce privé.
Et enfin pas mal de petites phrases corrosives... des sympas, mais trop quand même.

Et en même temps, ces aspects qui paraissent négatifs renforcent le récit.
Tous ces indices, lieux, rencontres si rapidement enchaînés, çà donne du rythme.
L'humour nous offre un contre-pied que j'ai perçu comme indispensable, en regard à la période décrite, très noire.

Avec une écriture agréable, des personnages haut en couleur, des descriptions et instantanés figés dans cette époque, dont le final, qui valent le coup et nous marquent.

En définitive, c'est un sentiment plutôt positif qui se dégage de cette lecture, malgré les quelques défauts cités.
(plus d'avis sur PP)
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Pour cette nouvelle année, j'avais décidé de me lancer dans la saga Bernie Günther, donc c'est parti pour ce premier tome.
Un policier très agréable, l'enquête était intéressante, je pose ce livre très satisfait.
J'adore les sagas et les immersions dans des périodes historiques riches en événements m'intéressent beaucoup.
J'ai fait des recherches pour trouver les définitions de certains mots (Sozis, Kozis, Kripo…), ayant peur de me tromper dans ma déduction.
Je termine ce tome content, et me lance sur le second volet, La pâle figure.
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Ach Bernie Günther !!!... Son cynisme... Son bon sens... Son refus de l'inacceptable...

Dans l'Allemagne nazie où le fascisme a tout pris en main, il n'y a pas de place pour l'ex commissaire Bernie Günther. Reconverti comme détective privé, il enquête sur fond de Jeux Olympiques de 1936 dans une cité qui continue de resceller des clubs privés, un peu de jazz, des pratiques non autorisées par le parti unique et des intérêts privés. Bernie avance dans ce cloaque avec ses pointes d'humour, rarement appréciées de ses interlocuteurs. Surtout quand il s'agit de dignitaires nazis.

La lecture de ce premier tome de la Trilogie Berlinoise de Kerr aux éditions du masque dans les années 90 a été la révélation d'un auteur, Philip Kerr, capable de recréer minutieusement une période historique des plus sombres et néanmoins de balader le lecteur sans le lasser.
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Le détective privé de L'été de cristal, premier tome de la trilogie berlinoise est Bernhard Gunther, Bernie, flic démissionnaire de Kriminalpolizei, reconverti notamment dans les enquêtes sur les disparitions, justement nombreuses en 1936. Bien que berlinois, Bernie possède toutes les caractéristiques du hard-boiled américain. Solitaire, caustique, anti-conformiste, il flirte souvent avec l'immoralité, joue volontiers les séducteurs en sirotant du schnaps, et n'hésite pas à lutter seul contre tous. Dans cette époque troublée, où avocats, médecins, plombiers, bouchers, bijoutiers font suivre leur profession ou titre du mot « allemand » sur leurs cartes de visite, il ne parvient pas à se définir comme un enquêteur « allemand », un enquêteur luthérien, un enquêteur asocial ou seulement comme un enquêteur veuf.


Le contexte historique est quant à lui une géniale trouvaille de Philip Kerr, qui procure toute sa force à ce premier opus : Berlin 1936, période d'éclosion des violettes de mars, surnom attribué à tous les suiveurs, les sans-convictions qui, la truffe au vent, rallient en toute hâte le parti nazi et son führer, par opportunisme. C'est dans cette ambiance délétère que Hermann Six, magnat de l'industrie, demande à Bernie d'élucider le meurtre de sa fille et de son gendre, abattus dans leur lit, avant l'incendie de leur maison. L'enquête est rondement menée, et grâce à l'humour et au cynisme de Bernie, offre de nombreuses scènes très drôles. Mais la recherche du coupable permet surtout à l'auteur de radiographier la vie quotidienne des berlinois en 1936 et de dresser l'état des lieux d'un pays apathique et nécrosé qui a donné démocratiquement tous les pouvoirs à un dictateur. de nombreuses lois liberticides ont été votées. Ont été créés le « Département pour la suppression de l'homosexualité » chargé de traquer les déviants, la « Brigade radiophonique » qui a pour tâche de frapper aux portes pour vérifier que chacun effectue son devoir civique en écoutant les discours des hauts dignitaires nazis, la « Brigade anti-corruption » submergée tant les trafics de toutes sortes fleurissent, la « Ligue féminine » qui considère le maquillage, les hauts talons ou la cigarette contraires à l'idéal nazi de la femme allemande, et ainsi de suite, sans fin....


Pour les jeux olympiques, « la plus scandaleuse supercherie de l'histoire moderne», les nazis redorent un peu leur blason, remettent en librairie quelques livres interdits, ce qui n'empêche pas l'humiliation du régime : Jesse Owens, athlète afro-américain, ridiculise sous les yeux d'Adolf Hitler toutes les théories foireuses sur la supériorité aryenne et donne, avec ses quatre médailles d'or, un sens à l'humanité toute entière.
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Il s'agit d'une enquête policière très originale menée par un détective privé dont la qualité principale est l'humour. Il lui en faut beaucoup pour vivre en cette période sombre de l'Allemagne, en 1936, à la veille des jeux olympiques de Berlin. Tout semble inédit : la demande d'enquête par une femme anti-conformiste, les situations incroyables dues en partie au contexte. Philip Kerr dépeint cette société de gens qui ont peur ou qui sont plus opportunistes que jamais.

Ce livre, très simple, très agréable à lire, est plein de rebondissements.
L'auteur a certainement fait de nombreuses recherches pour nous mener aussi loin dans les détails de la vie quotidienne du berlinois en 1936.
Les Violettes de mars – nom original du livre – sont ces gens convertis à la cause nazie sur le tard. Les personnages sont nombreux, les lecteurs ayant des difficultés avec les noms allemands devront dévorer rapidement ce livre, sous peine de se perdre.

Kerr éclaire en divertissant le lecteur et c'est un régal. C'est le premier livre de la Trilogie Berlinoise.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Berlin, 1936.
Bernhard Gunther est détective privé. Ancien de la police judiciaire berlinoise, reconnu pour sa compétence, il a quitté les forces de police de plus en plus cloisonnées par les Nazis.
En cette période « un peu troublée », il s'est spécialisé dans la recherche des personnes disparues…ce qui lui apporte beaucoup de travail. Entre les juifs enlevés, emprisonnés ou assassinés, la clientèle des parents inquiets ne manque pas.
Un riche sidérurgiste l'engage pour rechercher les assassins de sa fille (et accessoirement de son beau-fils qu'il n'apprécie guère) morte avec son mari dans l'incendie de leur maison.
Bernie découvre que l'une des victimes était Nazi notoire et que le coffre-fort de la maison a été vidé de son contenu (entre autre un collier de diamants d'une valeur importante).
Bernie va de découverte en découverte …. Surveillé par la Gestapo.
Roman policier captivant et historiquement intéressant.
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Un roman noir dans le sillage de Chandler et Hammett, si ce n'est que l'action se déroule à Berlin en 1936. Bernie Gunther, ex-flic devenu détective privé, est un libre-penseur, raillant le nazisme et la lâcheté de ses compatriotes. Amoureux de la beauté féminine, il est engagé par un riche industriel pour retrouver des diamants. Ses investigations mettront en lumière les liens étroits entre grand banditisme et dignitaires du régime. Servi par un style sec, nerveux et volontiers cynique, ce roman est en tous points remarquable.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
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