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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deuxième volet de la trilogie berlinoise, "La pâle figure" nous projette deux ans après les événements du tome 1, Bernie est toujours détective et les affaires marchent plutôt bien jusqu'à ce qu'Heydrich lui demande de reprendre du service à la "Kripo", une proposition qu'il est difficile de refuser...
Le personnage de Bernie Gunther est égal à lui-même, provocateur et rebelle dans cette Allemagne qui part à la dérive. Il va devoir enquêter sur une série de meurtres d'adolescentes particulièrement odieux et bien sûr on attend des résultats rapides.
Bernie devra jouer avec le feu sans se brûler les doigts, car les luttes de pouvoir entre dignitaires ne faciliteront pas le travail.
C'est un roman noir assurément, encore plus trash que le premier opus qui était déjà un modèle du genre.
Un style percutant, assez cinématographique à mon sens, l'histoire pèse de tout son poids et inspire pas mal de réflexions tout au long de la lecture.
Bernie n'est pas un enfant de coeur loin s'en faut, il est pourtant ce qui se fait de plus fréquentable dans ce récit, un parfait anti-héros dans un contexte vraiment inquiétant que l'on devine pourtant historiquement précis, à savoir le Berlin de 1938.
A noter encore le nombre élevé d'expressions imagées qui semblent être la patte de l'auteur, les quelques facilités du scénario aussi.
A l'arrivée ça se lit vraiment bien, un personnage intéressant et une intrigue prenante, l'essentiel est là ;)
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Réintégré (chantage) dans la police par le général Heydrich en personne, Bernie Gunther est à la poursuite d'un tueur en série.

Ce second roman de «la trilogie Berlinoise» commence comme un roman policier lambda, sauf que nous sommes en 1938 à Berlin, les nazis règnent en maîtres, et notre «nouveau Komissar» va devoir louvoyer entre rivalités politiques, espionnage et contexte politique explosif.

Ce contexte est formidable pour s'identifier aux personnages et se poser cette question qui me taraude depuis toujours, «qu'aurions-nous fait à leur place». Philip Kerr nous mets le nez dans nos propres contradictions et atermoiements. Ce roman me ramène au contexte actuel. N'en déplaise à certains, nous sommes en démocratie, mais celle-ci est malade, la légitimité du président de la République est de plus en plus remise en cause. Toute autorité est contestée, notre république se meurt.

L'individualisme forcené nous mène dans le mur car beaucoup d'entre nous résonnent de manière individuelle sans se soucier de l'intérêt collectif. Que ce soit d'un côté de l'échiquier politique ou de l'autre. le pire c'est la négation de la pensée de l'autre «j'ai raison et l'autre est forcément l'ennemi à dézinguer».

Il est temps d'inventer, de créer une VIème république sociale et économiquement viable, bien sûr je n'ai pas la solution «ça se saurait» mais ça urge car les ennemis de la république (ils sont nombreux, à l'extrême droite et gauche) attendent leur heure,
et si cela arrive beaucoup d'entre nous regretterons le temps de la «dictature», vous savez les temps pourris où on pouvait contester dire n'importe quoi et faire grève (pour les autres!!!) le temps bénie de la démocratie quoi.

Voilà le livre est formidable pour cela aussi.

Ceci est mon humble avis.
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TRILOGIE BERLINOISE 2

Passé les bonnes surprises du premier tome, je m'attendais à être un peu déçue du second... Que nenni !!
Hop me vla transportée en Allemagne en 1938, un peu avant la nuit de cristal.
Notre Bernie Gunther, détective privé qui enquête sur une histoire de lettres volées à un couple homosexuel (chose vraiment pas très bien vue à l'époque), se retrouve Komissar à la Kripo suite à une promotion express de Heydrich himself pour enquêter sur les meurtres de jeunes filles aryennes. Meurtres rituel, coup monté, tueur isolé,... mmmm mmmm je ne vous en dirai pas plus.

Philip Kerr, nous gratifie d'un bon polar avec une chouette intrigue, mais aussi de superbes comparaisons et métaphores du plus bel acabit. Une de mes préférées : ca ressort comme les couilles d'un chien de course. A mon avis, je vais tenter de la recaser quelque part au détour d'une conversation ou d'une réunion celle-là !

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Je viens de lire le 2ème tome de la trilogie berlinoise : la pâle figure de Philip Kerr
On est ici plongé dans le Berlin de 1938 durant le 3ème Reich sous le régime nazi. Bernie Gunther, le personnage principal de cette série est devenu détective privé après avoir quitté la police. Mais, il va être réintégré dans la police criminelle par Heydrich, le commandant de la Kripo (police criminelle allemande), pour mener une enquête suite à des meurtres en série commis sur de jeunes adolescentes allemandes.
L'auteur réussi à nous emmener dans une fiction mais pleinement ancrée dans l'histoire particulièrement trouble de l'Allemagne. L'auteur nous relate les grands évènements survenus à cette époque : l'incendie du Reichstag, le crise des Sudettes, la nuit de cristal, .... J'ai trouvé cette immersion particulièrement réussie et très instructive. On ressent bien le climat de haine qui régnait à l'égard des juifs, ils étaient accusés de tout et surtout de n'importe quoi sans vergognes. L'auteur dénonce également les dérives et la corruption qui rongeaient le pouvoir nazi.
La plume de Philip Kerr est agréable, il nous dépeint très bien cette époque, nous avons droit à des métaphores particulièrement réussies. Il n'y a pas vraiment de temps mort, l'enquête est prenante, l'atmosphère est noire. J'ai trouvé ce récit plutôt réussi.
Cependant, j'ai toujours un peu de mal avec le personnage principal que je trouve froid et individualiste. Je n'ai pas aimé, non plus, son côté macho même si je suis bien conscient que c'est révélateur de l'état d'esprit qui avait cours à cette époque.
En conclusion, j'ai tout de même passé un bon moment en lisant cet ouvrage. Je vais continuer sans hésitation avec le tome 3. Ce livre est un bon policier ancré dans une réalité historique bien restituée à mon sens.
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La pâle figure est le deuxième volet de la trilogie berlinoise. Nous retrouvons notre détective privé Bernhard Gunther en 1938, deux ans après l'intrigue du précédent volume, L'Été de Cristal. Devenu détective privé après avoir quitté la police car dégoûté par les méthodes employées par les nouveaux dirigeants, il se retrouvera, bien malgré lui, obligé (on ne dit pas non aux nazis) de réintégrer la Kripo (La Kriminalpolizei, la police criminelle). L'arrivée d'un violeur et tueur en série de jeunes femmes aryennes qui commence de plus en plus à faire peur aux hautes instances le condamne à reprendre du service en tant que Kommisar.

Encore une fois avec ce deuxième tome, Philip Kerr nous propose un roman de grande qualité. le côté policier est un plus présent dans ce tome-ci. Malgré la corruption et le manque de conviction de la majorité des policiers de cette époque-là (qui iront à la solution la plus simple : accuser le juif du coin), Bernie va tenter de comprendre le réel fin mot de cette histoire.

Le côté historique, l'époque dans laquelle se situe l'histoire, reste le gros point fort de cette série policière. L'année 1938 est une année forte en événement en l'Allemagne. En plus de la tension omniprésente, l'auteur aborde, en fond d'intrigue, la crise des Sudètes et la préparation (de moins en moins cachée) de Hitler pour son entrée en guerre contre la France et l'Angleterre.

Après deux premiers volumes de même qualité, je suis très curieuse de découvrir le troisième et dernier tome de la trilogie.
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Berlin 1938, une riche allemande charge Bernard Gunther d'enquêter sur un maître chanteur qui menace de révéler l'homosexualité de son fils; lors de la filature son associé est assassiné. Ce meurtre étant rapidement (trop rapidement) élucidé, Gunther va être approché puis fermement invité à reprendre du service à la Kripo pour élucider une série de meurtres : de très jeunes filles aryennes sont retrouvées égorgées et vidées de leur sang après avoir été suspendues par les pieds. Bernie Gunther va devoir naviguer dans les méandres des services de police nazie qui se tirent dans les pattes.
La pâle figure est le deuxième volet de La trilogie berlinoise et l'on retrouve avec toujours autant de plaisir Gunther redevenu commissaire sous la contrainte; et comme dans l'été de cristal la reconstituion de l'époque est remarquable et l'humour de Gunther permet de contrebalancer la pesanteur de cette fin des années 30 à Berlin.
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Dans ce deuxième épisode de « La trilogie berlinoise », nous retrouvons Gunther, détective privé, qui, contraint et forcé, reprend du service comme policier à la police criminelle (Kripo).
En effet au plus niveau on compte sur lui pour résoudre une affaire de meurtres : plusieurs jeunes filles d'une quinzaine d'années, de type aryen, sont enlevées, violées puis assassinées et retrouvées pendues par les pieds.
Tout indique un rituel juif mais justement Gunther soupçonne une machination contre les juifs pour justifier une répression sanglante.
Il va mener cette enquête avec brio, mais bientôt aura quand même lieu la « Nuit de cristal »…

Encore un épisode passionnant sur cette période dramatique mais, heureusement, le personnage de détective désabusé de Gunther donne un peu de légèreté à ces drames ! Je continue avec plaisir la série…
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On retrouve Bernie Gunther deux ans après l'été de cristal.
Il est toujours enquêteur privé mais avec un associé (un policier que l'on avait croisé dans le premier tome)
Malgré ses recherches, il n'a pas retrouvé trace de son assistante, Inge, qui avait disparu lors du premier tome (l'Allemagne de 1938 est remplie de ces disparitions inexpliquées : Gestapo, camp de
Concentration ...)
Il mène tout d'abord une enquête sur le chantage subi par une vieille dame très riche : des lettres prouvent que son fils est homosexuel. Si ces lettres deviennent publiques, le jeune homme sera envoyé lui aussi en camp de concentration, un triangle rose cousu sur sa veste, une mort quasi certaine .

En parallèle, le SS Heydrich oblige Gunther à se charger d'une enquête autour d'un serial killer : 4 jeunes filles de 16 ans ont déjà été victimes de ce tueur, et la police semble incompétente pour résoudre ces crimes...

Il s'agit ici d'une lecture que j'ai trouvée passionnante pour le côté historique mais très éprouvante (les assassinats de ces jeunes filles est plus qu'écoeurant)
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Berlin 1938.
Deux ans après avoir résolu l'affaire des documents secrets, nous retrouvons notre détective Bernhard Gunter toujours aussi affuté. Sa nouvelle mission est de découvrir celui qui fait chanter une riche éditrice dont le fils homosexuel a laissé trainer des lettres compromettantes. Dans le même temps Gunter est "invité" par la Gestapo pour se voir imposer l'enquête sur la disparition et le meurtre de plusieurs jeunes filles dans Berlin.

@Philip Kerr a une nouvelle fois effectué un travail documentaire remarquable pour nous décrire la vie et le contexte politique dans cette Allemagne qui se prépare de plus en plus à la guerre. La crise des sudètes, les conflits d'intérêt entre les différents cadres du pouvoir. Heydrich, Arthur Nebe, Otto Rahn, Streicher, Karl Maria Wiligut et Himmler qui sont par ailleurs les protagonistes du roman.
Tous ces événements s'intègrent parfaitement à l'histoire et nous donnent une meilleure compréhension sur le Comment cela a t-il été possible que des millions d'allemands aient laissé faire Hitler.Montée progressive de l'antisémitisme dans la population, bien aidée par une propagande efficace, pour aboutir à cette fameuse nuit de cristal qui marque le début de la spoliation et des déportations massives de la communauté juive.
Et Gunter impuissant à empêcher l'impensable malgré tous ses efforts, il se rend compte au final que les dés sont pipés et que l'Apocalypse est en marche.

Un polar historique de qualité où l'humour ironique et cinglant de notre narrateur inspecteur adoucit le drame du propos.

Challenge Multi-défis
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Dès le départ, ce deuxième opus profite du fait que les personnages et l'environnement ont déjà été présentés dans l'épisode précédent. Ainsi le polar peut démarrer rapidement. le contexte historique joue un rôle encore plus important et on se téléporte facilement dans ce passé post-guerre allemand. La tension est omniprésente dans l'ambiance du pays. Bernie est toujours aussi insolant et réactionnaire, mais ne peut que s'adapter devant la toute puissance du pouvoir en présence. Il tente en permanence de garder son indépendance mais doit indirectement et irrémédiablement participer à la montée du parti nazi vers le sombre destin qu'on lui connait. Ses idées vont à l'encontre du déroulement des évènements, son enquête et la découverte du complot portent un légère attaque au système mais ne représentent qu'un petit caillou dans la grande botte du drame qui est en train de se jouer.
Autant le premier volet m'avait intéressé, autant le deuxième m'a passionné grâce à sa petite histoire dans la grande Histoire. Après un ressentiment mitigé, j'ai heureusement trouvé le courage de m'attaquer à cette suite car maintenant je suis impatient de connaître la fin de cette trilogie et même plus car affinités.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
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