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3,88

sur 404 notes
Ce septième tome des aventures de Bernie Gunther est un peu particulier. Bien qu'il soit la suite logique du précédent et se déroule en 1954, à l'époque de la Guerre froide, il nous replonge dans la Seconde Guerre mondiale. Utilisant l'analepse, Philip Kerr contraint son héros à un retour en arrière permettant d'éclairer le passé de certains personnages haut placés dans la hiérarchie de l'Allemagne de l'Est. Par ce procédé, il permet ainsi à Bernie de justifier certains de ses actes et se permet, lui, d'affiner encore la personnalité de son enquêteur.

Par ces fréquents retours dans le passé, Philip Kerr revient sur des événements déjà évoqués dans les tomes précédents mais qu'il éclaire d'un jour nouveau, le temps ayant permis d'éclaircir certaines zones d'ombres. On retrouve ainsi des personnages ayant joué un rôle déterminant dans la vie de Gunther. Comme si Kerr avait souhaité, après relecture, préciser quelques faits ou les relier entre eux de manière plus logique.

Et cela fonctionne. Les ramifications entre le passé et le présent de 1954 apparaissent clairement. Les petits arrangements avec les faits et l'Histoire - sous prétexte de lutter contre l'ennemi commun désormais : le communisme - émergent au grand jour également.

Philip Kerr continue à susciter l'intérêt des lecteurs pour son personnage fétiche, qui flirte maintenant avec la soixantaine, en le gardant en phase avec l'évolution historique, politique et sociale de l'Europe d'après guerre. On sent aussi Gunther plus détaché, comme si le temps, la réflexion et le recul par rapport aux événements l'avait rendu plus sage. Cherchant à rester un esprit libre parmi tous ces manipulateurs, il n'en reste pas moins cynique et acerbe et sans illusion sur la nature humaine.

Toujours aussi documenté et riche historiquement, ce roman de bonne facture reste dans la veine des précédents : un style impeccable et alerte, une intrigue foisonnante et une touche d'humour venant rompre la noirceur des faits décrits. Doublé d'une réflexion sur les rapports humains (en temps de guerre ou de paix), cet opus amorce, me semble-t-il, la fin de la carrière de Bernhard Gunther. Je le quitterai à regret.

Lien : http://argali.eklablog.fr/ve..
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Ce que j'aime particulièrement dans les livres de Philip Kerr, c'est que ce n'est pas simplement un bon moment divertissant et agréable, mais également un cours d'histoire.

Cette fois-ci, nous sommes après-guerre, et nous suivons Gunther qui trace sa route dans plusieurs pays, parfois dans des hôtels, parfois dans des camps de concentration ou des prisons. L'ex-policier se fraye un chemin sinueux entre les différents camps de cette guerre froide.
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Un tome très dense, on navigue une nouvelle fois dans plusieurs époques.
On y suit un Bernie qui ne maîtrise pas grand chose, confronté à différents puissants, désireux de l'utiliser afin de servir leurs intérêts du moment.
Plus facile à suivre que les tomes précédents, l'intrigue est haletante, et les références historiques sont intéressantes
Je continue, direction Prague fatale
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Pour sa septième apparition en 1954, Bernie Gunther doit raconter les faits qui le lient, depuis 1931, au chef adjoint de la STASI, l'authentique Érich Mielke (mort en 2000 à 93 ans). Ce sera l'occasion de nous décrire les quelques enquêtes qu'il a du mener pendant cette période. En particulier dans les camps de prisonniers soviétiques. Il devra choisir en pleine guerre froide parmi les services d'espionnages américain, français et est-allemand. Son choix sera celui d'être fidèle à ses racines. Cet auteur écossais pénétre bien la psychologie allemande avide de revanche après la première guerre mondiale et les trop lourdes dettes qui découlèrent des exigences de la France. Tout est allé trop vite en 1939-1940 pour qu'ils puissent comprendre ce qu'il se passait réellement. Il évoque bien aussi la responsabilité des alliés dans la gestion de la fin du conflit et de la guerre froide. L'histoire de chaque pays renie l'histoire du pays voisin. Il suffit de se souvenir que les deux seuls dictateurs à envahir la Russie furent Hitler et Napoléon Bonaparte, dont nous fêtons l'anniversaire cette année 2021. Nous serons bien les seuls en Europe.
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Le passage de Bernie Gunther dans les camps Russe de prisonniers de guerre est évoqué à plusieurs reprises dans les tomes précédents. Cette fois on y est. Vert-de-gris n'est pas le plus simple des livres consacré au personnage. Il est en mauvaise position tout le long de l'histoire. Il y passe une bonne partie en prison. Tentant de survivre et de passer aux travers des mailles du filet avec le moins de casse possible. Philip Kerr était un auteur de polar brillant, connaissant à merveille son personnage. Les lecteurs qui comme moi lisent l'histoire dans l'ordre, dans son désordre organisé, sont sérieusement attaché à Bernie à ce stade là. Et il faut être assuré qu'il va s'en sortir pour tourner les pages les unes après les autres.
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Bon j'ai retrouvé avec plaisir Gunther qui en tentant de quitter Cuba se fait prendre par la CIA. Il est réexpédier en Allemagne mais celle de 1954 n'est plus celle qu'il a quitté.
Lors de son interrogatoire, il va se remémorer des souvenirs allant de 1932 à 1946, de la montée du nazisme aux geôles russes. Il parle également de sa visite au camp de Gurs qui se trouve près de chez moi.
Philip Kerr nous livre encore un magnifique roman d'espionnage où parfois on ne sait plus trop qui sont les gentils et les méchants...
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On retrouve toujours avec plaisir les (més)aventures de Bernie Gunther. Dans cet opus, on est en 1954, Bernie essaie de fuir Cuba mais il se fait arrêter par la CIA, qui lui propose un marché : qu'il dise tout ce qu'il sait d'Erich Mielke, le chef de la nouvelle Stasi. Pour cela Bernie doit raconter son parcours, son entrée dans la SS, ses mois passés en URSS comme prisonnier de guerre. Une fois de plus on n'est pas déçu quand on entame un roman de Philip Kerr, c'est historiquement parfait même s'il faut garder a l'esprit que c'est un roman et que l'auteur fait siennes des versions de l'histoire qui ne sont que des théories (comme l'assassinat de Heydrich). L'intrigue est au cordeau, on assiste aux tentatives souvent désespérées de notre héros de sauver sa peau et son cynisme réjouit le lecteur. La grande force de l'auteur est de réussir a se renouveler comme ici où il nous fait le parallèle entre les exactions des nazis et celles des communistes soviétiques. Pas le meilleur de la série mais un très bon polar historique parfaitement écrit.
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Première aventure de Bernie Gunther que je lis et je n'ai pas été déçu!
La documentation extrêmement abondante de l'auteur rend l'histoire crédible. Les réactions et les attitudes des différents protagonistes sont aussi plausibles et la vision de l'imbroglio d'espions qui devaient se marcher sur les pieds dans le Berlin occupé d'après guerre l'est tout autant. le seul bémol serait que les situations se répètent un peu trop, à chaque fois qu'il met les pieds dans une prison ou un camp, il est interrogé, frappé, menacé ou manipulé, voire les quatre, et la succession de lieux de détention donnent un peu le tournis. L'auteur aurait pu lui en éviter un ou deux sans trop entamer l'épaisseur du roman...
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Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce roman a été aussi long à lire qu'un traité sur la culture du rutabaga dans la région de Stuttgart. J'ai passé plus de dix jours à suivre les tribulations de Bernie Gunther, jamais intéressé par ce roman qui possède pourtant toutes les qualités requises pour me passionner. Au delà d'une réalité historique sans doute minutieusement rendue, mêlée à un humour agréable, jamais cette histoire ne m'a embarqué réellement.
Malgré son éditeur (Le masque), ce n'est pas vraiment un polar, presque un roman historique sur les camps russes de la dernière guerre mondiale et la guerre froide, mais aussi un roman d'espionnage. C'est peut être le cocktail de ces trois ingrédients qui m'a dérouté.
Il est vrai que je partais avec un handicap : je n'avais pas lu, honte à moi, les précédents ouvrages de l'auteur, dont la fameuse "Trilogie berlinoise" que par ailleurs j'ai beaucoup offert sur recommandations. Mais c'est avec une réelle envie que je me suis plongé dans ce qui se révélera pour moi une lecture assez peu passionnante.
L'histoire située en 1954, cueille Bernie Gunther à Cuba où il est arrêté en mer par la C I A, puis longuement interrogé sur son passé de policier sous le régime nazi, d'où de nombreux flash-backs sur ses agissements durant la dernière guerre mais aussi sur l'après-guerre. Bernie, comme tout bon héros, sort sain et sauf des pires situations, de divers complots et même des terribles camps russes.
Seulement, ici, au milieu de tous ces nazis belliqueux, je me suis parfois perdu dans toutes ces pérégrinations un peu rébarbatives. J'ai eu souvent l'impression d'assister, surtout dans la première moitié du livre, à un défilé de tous les généraux, colonels et commandants que comptait le troisième Reich, tellement de noms divers et variés étaient cités. Si les interrogatoires avec les agents de la CIA recèlent quelques parcelles d'humour, j'avoue ne pas avoir vraiment saisi l'intérêt qu'avaient les américains à vouloir faire de Bernie un espion à leur solde. Mais suis-je bon juge car l'espionnage reste un genre qui m'ennuie profondément ?
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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valse berlinoise
où l'on apprend le difficile art de la survie.
De missions secrètes en opérations spéciales, Gunther est sur tous les fronts, de la montée du fascisme aux goulags soviétiques, en passant par les camps français.
Où sont les grands sentiments et l'idéalisme politique ? Ici ce ne sont que lâchetés, traîtrises, lutte pour le pouvoir et désillusions.


Basé sur des situations et personnages réels, on ne s'ennuie pas une seconde dans ce roman de l'arrière-cour durant la période 31-54.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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