Citations sur Madame Vigée Le Brun : Amie et portraitiste des reines (113)
L’enfant laissé à lui-même, le père a enfin tout loisir de se pencher au-dessus du berceau. Déjà Louis est plein de tendresse et d’orgueil pour cette petite fille aux traits délicats. Elle est son premier-né, et même si, quelques années plus tard, il lui vient un fils, sa préférence ira toujours à Élisabeth. Elle lui ressemblera tant par le caractère et, très tôt, elle montrera des dispositions pour la peinture. Elle n’aura pas sept ans que son père s’exclamera :
— Tu seras peintre, mon enfant, ou jamais il n’en sera !
Première partie
Chapitre 1
La petite Élisabeth, ainsi vêtue, est placée dans son berceau. Attachée par des liens passés dans des anneaux ménagés à cet effet, elle peut enfin s’endormir, jusqu’à la prochaine tétée que lui donnera sa nourrice. En ce milieu de siècle, Rousseau n’est pas encore venu révolutionner les mœurs et il serait incongru que la mère allaitât.
Première partie
Chapitre 1
Quelques heures plus tard le nouveau-né pousse son premier cri. C’est une fille ; on la prénomme Élisabeth-Louise ; on est le 16 avril 1755.
Le père, Louis Vigée, est portraitiste. Il appartient à l’académie de Saint-Luc. C’est un homme bon, spirituel et gai. Il a du talent, ses pastels se vendent bien, et, passionné de son métier, il vit en homme heureux.
La mère, Jeanne Maissain, est issue d’une famille paysanne des environs de Neufchâteau, en Lorraine. On la dit fort belle, en grandissant sa fille prendra la grâce de ses traits et la fraîcheur de son teint.
Première partie
Chapitre 1