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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman fut d'abord publié dans la collection « Gore » dans une version largement raccourcie, passant de 280 pages aux 150 permettant de tenir dans le format de la collection. Alors titré SAISON DE MORT, le bouquin est ensuite réédité dans sa version intégrale, celle qui lui avait valu de sévères critiques au début des années '80. Jack Ketchum, fer de lance du mouvement splatterpunk, y allait trop loin selon l'opinion des gens de bon goût. Son crime ? Avoir transposé un fait divers du XVIème siècle pour aboutir à une sorte de décalque rentre-dedans de « La colline a des yeux » mâtiné de « Massacre à la tronçonneuse ». Soit la déclinaison littéraire des « survivals » si populaires dans les années '70 (« Survivance », « The Final Terror », « Rituals » et, bien sûr, le plus réputé et respectable « Délivrance »). Ketchum présente donc six copains s'en allant passer un week-end tranquille dans le Maine. Une fois sur place, ils tombent aux mains d'un clan de dégénérés cannibales qui entend bien les utiliser à bon escient : les femmes à la reproduction et les hommes au barbecue.
Avec MORTE SAISON, Ketchum offre un récit très classique, très gore et très cul, cependant moins malsain que son UNE FILLE COMME LES AUTRES. A l'horreur psychologique de ce-dernier, il substitue de nombreuses descriptions vomitives et une réelle sauvagerie. « le cauchemar ne s'arrête jamais » pourrait constituer le sous-titre d'un roman qui, après une entrée en matière un brin longuette, opte dans sa seconde partie pour une accumulation de passages gore qui laisse peu de répit au lecteur. Assez linéaire, l'intrigue voit les assiégés d'abord attaqués de toutes part finirent par réagir et contre-attaquer de manière également primitive : huile bouillante, couteaux et autres armes improvisés jusqu'au final plutôt déprimant.
Bouquin d'horreur archétypal, MORTE SAISON peut quelque peu décevoir par rapport à sa réputation (surtout que ce genre de survival a été exploité jusqu'à la corde tant au cinéma qu'en littérature) mais reste un jalon important du gore et sa lecture demeure vivement conseillée pour parfaire sa culture.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Après Une Fille Comme Les Autres et Fils Unique, et à quelques semaines de la sortie de son dernier roman, je renoue avec l'univers tourmenté de Jack Ketchum. Comme pour les deux titres précédemment cités l'auteur s'inspire d'un fait divers sordide et non avéré, puisque connu sous le nom de légende de Sawney Bean, légende qui inspira aussi Wes Craven pour la réalisation de son film La Colline A Des Yeux.

Comme l'auteur nous l'explique dans sa postface, l'accouchement fut long et douloureux. Morte Saison est le premier roman de Jack Ketchum ; afin de répondre aux exigences de son éditeur (et accessoirement ménager les futurs lecteurs), l'auteur a dû procéder à de multiples coupes franches et à la réécriture de nombreux passages, pour aboutir à une version édulcorée (pour ne pas dire dénaturée) de son roman. Ce qui n'empêchera pas son éditeur, Ballantine Books, de le présenter comme « l'ultime roman d'horreur » lors de sa publication en 1981.

Déçu par le résultat, Jack Ketchum se lance dans une nouvelle réécriture de son roman afin de lui rendre son âme originelle, les lecteurs devront attendre 1999 pour enfin pouvoir lire Morte Saison dans sa « version non expurgée ».

En France, le roman (version expurgée) a initialement été publié par Fleuve Noir dans sa collection Gore en 1986, sous le titre Saison de Mort. La présente édition (Bragelonne, 2008) permet aux lecteurs français de découvrir cette fameuse « version non expurgée ». Et autant prévenir d'emblée : âmes sensibles s'abstenir ! Une lecture à réserver à un public averti.

Après cette longue introduction, il est temps d'entrer dans le vif du sujet. Attachez vos ceintures, embarquement immédiat pour Dead River…

Après une intro qui nous plonge au coeur de la folie qui hante la forêt de Dead River, Jack Ketchum prend le temps de poser les bases de son intrigue et ses personnages. Les choses sérieuses commencent réellement dans la troisième et dernière partie du bouquin (le troisième jour, à 0h02) ; il en reste alors un peu plus de la moitié à lire.

J'imagine que certains amateurs de littérature horrifique se disent que à peine plus de la moitié du bouquin consacré au genre qu'ils affectionnent ça fait un peu léger, je tiens à vous rassurer : c'est plus que suffisant pour faire vivre aux personnages le pire des cauchemars. le genre de nuit que tu ne souhaiterais même pas à ton pire ennemi !

En effet Jack Ketchum ne lésine ni sur les moyens ni sur les détails les plus sordides pour régaler les amateurs de sensations fortes. Mais il ne commet pas non plus l'erreur de la surenchère gratuite, où trop de gore tue le gore et où l'effet obtenu est à l'opposé de celui recherché.

L'auteur ne se contente pas de faire couler l'hémoglobine à flots, il pousse le vice en annihilant toute forme d'espoir chez ses « victimes » ; de fait ce bouquin est aussi d'une noirceur absolue.

Paradoxalement, bien que nettement plus trash que Fils Unique ou encore Une Fille Comme Les Autres, j'ai trouvé Morte Saison moins dérangeant. Sans doute parce que, pris dans son ensemble, le roman parait nettement moins réel que les deux autres, mais aussi parce que la violence extrême qu'il déploie est moins « ordinaire » que celle décrite dans ces autres bouquins
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Attention : livre à ne pas mettre entre toutes les mains ! Contenu à l'extrême violence !

Paru pour la première fois en France dans les années '80 aux éditions Fleuve noir et dans la collection "Gore" (la typo du mot "Gore", en gros et rouge dégoulinant sur la couverture était le summum du bon goût...) sous le titre "Saison de mort" et disparu de la circulation jusqu'à ce que Bragelonne le réédite en édition intégrale (avec une couv. autrement plus sobre et moins criarde).

C'est vraiment un roman choc, définitif et rentre-dans-le-lard qui m'a laissé abasourdi à plusieurs reprises (et dieu sait que j'ai lu de ces choses peu recommandables !).

Le pitch est simplissime et l'histoire ne lambine pas : les malfaisants de l'histoire ne se font pas attendre avant de commettre leurs méfaits et l'auteur n'épargne rien au lecteur.
Ici pas de place à la suggestion ou à une quelconque forme de poésie du fantastique : le style est direct, quasi clinique (on aime ou on est rebutés, pas de demi-mesure).
Le récit commence crescendo jusqu'à l'apocalyptique final, et l'on reste suspendu aux pages jusqu'à en avoir fini avec ces horreurs couchées sur papier, le souffle court !

On est en plein genre "survival", ce genre très codifié - surtout connu au cinéma, qui mélange "aventure rurale" et "horreur choc" dirons-nous.
Un peu comme si "Delivrance" de John Boorman rencontrait le pire des films de cannibales réalisés à la chaîne par les italiens dans les années '80.

Après avoir terminé cette lecture, je me suis rendu compte combien la plupart des films de genre "survival" - genre qui a connu son apogée à la fin des années '70-début '80 et qui fait une réapparition molassone sur nos écrans depuis 7-8 ans - sont innofensifs et propres sur eux, comparés à ce roman !

Bref, un grand plaisir... coupable !
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Jack Ketchum fait partie des auteurs qui ne se vendent pas ailleurs qu'aux USA. La conséquence directe est qu'il est aujourd'hui difficile de trouver des traductions françaises de ses ouvrages. Pour ma part, je n'en ai trouvé que trois, et vu comment il m'a été difficile de mettre la main sur "Morte Saison", j'ai finalement décidé de le lire directement en anglais. Je ne peux donc pas trop commenter la valeur de la traduction, mais j'ai retrouvé néanmoins l'écriture simple et efficace, que j'avais beaucoup aimé dans "Une Fille comme les autres". Un style sans fioritures et captivant qui vous conduit d'un événement à l'autre et vous immisce petit à petit dans l'horreur, sans peine.


En terme d'horreur, "Morte saison" est peut-être pire. le livre est plus glauque, plus cruel, plus vicieux et aussi moins philosophique. On n'y retrouve pas toute la portée réflexive d'"Une fille comme les autres", mais le roman a tout de même de grandes qualité dès lors qu'on aime les romans d'horreur, basés sur le concept du huis-clos psychologique. Je dirais que ce roman se situe dans la droite ligne du film "Délivrance", mais avec comme toile de fond, une maison isolée, la côte et la mer. Il est insoutenable par sa cruauté mais aussi parce qu'il touche à l'un des plus grands tabous de l'humanité : le cannibalisme.


Carla est écrivaine et afin de trouver le calme et l'isolement nécessaire à l'écriture de son roman, elle décide de louer une maison perdue au milieu de nulle part dans la lande. Pour commencer son séjour sous de bons augures, elle invite des amis et son amoureux du moment à y passer un weekend avec elle. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Un groupe d'individus erre autour de la maison, les espionne, puis finit par les attaquer.
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