Je crois que je suis vraiment devenue une inconditionnelle de
Yasmina Khadra. J'ai retrouvé dans ce roman les héros de
Morituri, et la vie quotidienne à Alger est toujours aussi difficile. le commissaire Llob est séparé de sa femme et de ses enfants depuis six mois, pour leur sécurité. Lino, l'inspecteur, s'est fait pousser une natte, comme une protestation aux traumatismes subis.
Le meurtre de Ben Goura place Llob, qui est aussi le narrateur dans une situation encore plus délicate (comme si c'était possible). Il doit impérativment retrouver les auteurs de cet attentat. Seulement, plus l'enquête avance - et le commissaire 'n'épargne pas ses efforts - plus les cadavres, souvent horriblement mutilés, s'accumulent, plus la hiérarchie se fait pressente. Heureusement, Llob ne perd pas ses capacités à s'interroger, et à remettre en cause les évidences.
Yasmina Khadra décrit sans fard la corruption, la peur et la violence qui règnent à Alger dans les années 90. Sa prose, vivante et colorée, narre la désespérance et la colère de ses policiers, dont la marge de manoeuvre est très étroite. Mieux, il parvient à nous faire rire, grâce à une nouvelle recrue, Ewegh. Cet ancien instructeur a une manière très personnelle ete très efficace de régler les problèmes. Quant au conséquence, en voici une : "si Alla s'obstine à nous fausser compagnie à cette allure, dans pas longtemps, il aura la figure si plate qu'on repasserait sa chemise dessus."
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