Citations sur Écoute la petite musique du clos des Anges (23)
Son hypersensibilité l'empêchait de vivre pleinement, de rire, de parler de tout et de rien, d'être "comme les autres". Elle se sentait toujours en décalage, comme si elle vivait derrière une vitre et qu'elle voyait le monde défiler devant elle sans pouvoir le rejoindre. Quelque chose, enfoui au plus profond de son être, la retenait prisonnière et la faisait souffrir. Comment combler ce vide ? Elle replongea son pinceau dans ses couleurs et essaya de ne plus penser à rien. (page 12 ligne 9)
Pour la toute première fois de sa vie, elle pensa à Joseph sans colère ni tristesse. La mélodie lancinante de son passé l'avait reconnectée à elle-même. Elle se sentit soudain très légère, comme si tout le poids qu'elle avait porté jusqu'à présent s'envolait.
Les livres nous permettent de naître de nous-mêmes, ils rendent notre cœur meilleur. (page 62 ligne 19)
Depuis toute petite, elle associait les couleurs à des sons et entendait de la musique lorsqu'elle peignait. Elle avait longtemps pensé qu'il en était de même pour toute le monde, mais avait appris que cette capacité à associer des sensations distincte s'appelait la synesthésie... et qu'elle n'était pas fréquente. Au fur et à mesure qu'elle peignait, les couleurs qu'elle déposait sur la toile formaient une mélodie qui l’emportait loin de tout.
(Fin de la page 9 & début page 10)
Tout ce qu’on avait appris, enseigné, montré, avait été contredit et foulé aux pieds par le réel. Tout était mort. Alors, bien sûr, il faut d’abord survivre à cela physiquement, psychiquement. J’y suis parvenu en restant sur la ligne de crête, en côtoyant la folie et le désespoir sans jamais sombrer. J’ai toujours pensé que, pour trouver la lumière, il fallait savoir apprivoiser l’ombre, la connaître, l’explorer, ne plus en avoir peur.
Faites confiance à la vie. Elle ne ferme jamais aucune porte sans en ouvrir d’autre.
Peut-être que, pour aimer vraiment la vie, il faut avoir été tout près de la perdre. Lorsque vous comprenez que tout ce qui nous entoure n’est rien d’autre qu’un douloureux théâtre où chacun joue son rôle sans conscience, en répétant génération après génération les mêmes schémas, vous vous décalez de cette funeste narration et vous êtes alors en mesure d’adopter un autre point de vue.
La vie n'est qu'un douloureux théâtre où chacun joue son rôle sans conscience, en répétant génération après génération les mêmes schémas, vous vous décalez de cette funestes narration et vous êtes alors en mesure d'adopter un autre point de vue. J'ai eu la chance cruelle , en perdant toute ma famille dans les camps d'être entièrement déprogrammé. je n 'étais plus le "fils de " ou le 'frère de", je n'étais plus rien ni personne.
Les tulipes étaient ses préférées, elles savaient courber l'échine, mais ne manquer pas de se redresser après. Dans la vie, tout est question de souplesse. Certains évènements ne doivent pas être attaqués de front. Il est sage, parfois, de les contourner, de prendre du recul, de laisser reposer "notre pâte humaine", de la pétrir et de la laisser lever pour qu'elle développe tous ses arômes. Etre humain et respirer est à la porter de tous, mais être pleinement vivant demande un apprentissage long et douloureux.
Être humain et respirer est à la portée de tous, mais être pleinement vivant demande un apprentissage lent et douloureux (page 121)