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Durant l'occupation japonaise entre 1910 et 1945, en 1926 exactement, à Gyeongseong (Séoul, Corée du Sud) le nouveau gouverneur japonais veut faire construire sa résidence, fleur de la domination coloniale. Pour trouver le site idéal, lieu de concentration du ki, force vitale et cosmique, il fait appel aux géomanciens du Joseon (période où le pays a été gouverné par la dynastie Joseon, ou dynastie Yi, de 1392 à 1910.) le géomancien Kim est choisi. Mais Kim va être confronté à un dilemme. Celui de servir le gouverneur et lui trouver le meilleur emplacement pour sa demeure ou lui résister en choisissant le plus mauvais.

Il faut un peu de temps pour entrer dans ce roman raffiné et instructif, mais cela en vaut la peine. L'histoire de la dynastie Joseon avec ses rites et ses traditions, et la géomancie, version coréenne du feng shui qui à travers le yin et le yang a influencé les constructions et l'urbanisme coréens, sont passionnantes à découvrir. Surtout sur fond d'affrontements larvés entre Coréens et colonisateurs japonais, en particulier au sujet d'un certain Jardin Interdit...

Un grand merci à Babelio et aux Éditions Atelier des cahiers.

Challenge MULTI-DÉFIS 2021
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Gyeongseong, Royaume de Joseon, 1926. le pays subit la colonisation de son voisin japonais depuis seize ans déjà. le roi est retenu au Japon et l'homme fort en Corée est désormais le gouverneur général, un japonais traumatisé par la tentative d'assassinat dont il a été victime dès son arrivée dans le pays. Blessé dans sa fierté, il souhaite afficher sa puissance en faisant construire une ''maison de vie'' dans l'enceinte même du palais de Gyeongbokgung. Pour l'aider à trouver un ''lieu propice'', il fait appel au géomancien Kim, détenteur des secrets du pungsu, le feng-shui coréen. Pour cet homme fier de son art et de sa terre, cette demande est un terrible dilemme. Doit-il indiquer un lieu propice au gouverneur et être ainsi un traître à son pays en collaborant avec l'ennemi ? Ou peut-il préconiser un endroit néfaste et mettre en péril sa réputation professionnelle ? Et si la solution était le jardin interdit que seul le roi pouvait fouler de ses pas ?

Classé au rayon polar, le jardin interdit est bien plus que cela. On est très loin de la trame classique avec crime et recherche du meurtrier. Il y a bien une femme dont on a retrouvé le corps démembré mais l'intérêt n'est pas là. Ce qui rend ce roman original et passionnant, c'est la description des moeurs et traditions du Joseon, l'intention des colonisateurs d'imposer la culture japonaise et la résistance qui s'organise.
Les traditions et croyances coréennes, jugées archaïques, sont foulées au pied et le Japon s'acharne à les éradiquer. Les envahisseurs ont construit le bâtiment du gouvernement général devant le palais royal de Gyeongbokgung, coupant ainsi l'énergie vitale venant de la montagne, au grand dam des géomanciens qui craignent pour la survie de leur patrie. le gouverneur fait rechercher dans tout le pays, les jarres contenant le cordon ombilical et le placenta des rois du Joseon, une autre manière de montrer au peuple que plus jamais la dynastie royale ne retrouvera sa place au palais. Aussi, la résistance s'organise. C'est une pièce de théâtre à double sens que l'on monte, en déjouant la censure. Cela peut aussi passer par une conversion au christianisme afin de se mettre sous la protection des missionnaires américains. Ou c'est un géomancien, pris entre deux feux, mais bien décidé à berner ce gouverneur général qui veut s'emparer du ki, la force vitale et l'énergie cosmique, pour dresser une résidence vouée à démontrer la pérennité de la colonisation. Pour trouver l'endroit propice, Kim utilise la métaphore de la matrice originelle, comme lieu de naissance et de vie. La Corée est une femme, c'est la terre-mère, souvent assaillie par les occupants, son intimité est violée, aussi faut-il trouver le point précis de son plaisir pour y bâtir une maison qui serait alors protégée, choyée, hors de toutes les menaces...
Le jardin interdit est un roman riche, aux intrigues nombreuses et imbriquées. D'un abord difficile, il ne se laisse pas facilement apprivoisé mais si on persiste à connaître les méandres et les enjeux de la géomancie, à s'imprégner de cette culture si différente, on finit par s'attacher à découvrir le fin mot de l'histoire et on ressort de cette lecture un peu plus intelligent qu'avant.

Un grand merci à Babelio et à L'atelier des Cahiers pour cette découverte enrichissante.
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Je dois avouer que cette lecture a été assez laborieuse....
Je ne connais absolument rien à la culture coréenne ou à son histoire. Alors tout ce qui est géomancie m'est un peu passé au-dessus. Ce qui est bien dommage, car c'est un peu la base du roman j'ai l'impression. J'ai eu bien du mal avec ce qui est apparemment considéré comme une science, alors que pour moi cela s'approche plus de la superstition.
La relation occupant/occupé est elle intéressante. Mais l'écriture m'a paru assez elliptique, et du coup j'ai eu parfois du mal à mettre les choses bout à bout. Et la scène finale m'a l'air de résoudre le tout en 2 mn, alors que la lecture du roman m'a pris bien du temps. J'ai trouvé ça très frustrant et agaçant.
Il m'a aussi fallu du temps pour correctement distinguer les personnages les uns des autres et ne plus les confondre. Et là il faut que j'avoue que je n'ai pas tout compris dans l'intrigue... Cette femme morte, je ne suis pas sûre de son identité. Et Serin, qu'est-ce qu'elle vient faire là ? Et c'est quoi au juste ce jardin ? Oui, je sais, c'est un peu le titre du roman...
Bref, c'est une lecture qui se mérite, et là je n'avais peut-être pas suffisamment de temps de cerveau disponible.
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Un sentiment mitigé après cette lecture
Grâce à Masse Critique, j'ai découvert ce roman d'une autrice de Corée du Sud. L'histoire se déroule dans ce même pays en 1926 pendant l'occupation japonaise.
Je ne connais que très peu la culture et l'histoire coréenne et ce fut très instructif : la géomancie, les rites liés à la famille royale, même cette occupation japonaise ...
J'ai apprécié le côté policier avec la recherche de l'assassin de cette femme mais aussi la résistance aux colons japonais que l'on peut ressentir chez le géomancien Kim.
En revanche, j'ai eu plus de mal avec le style : des chapitres pour chaque personnage qui semblent avoir chacun une histoire propre. Je n'ai pas vraiment réussi à faire le lien entre tous.
J'en garderai un souvenir de dépaysement en tout cas!
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Corée, 1926. Durant l'occupation du pays, le gouverneur japonais se met en tête de construire sa nouvelle résidence sur un lieu propice. Pour cela, il va faire appel à des géomanciens locaux, tandis que la police secrète recherche une mystérieuse femme.

J'ai reçu ce livre grâce à la Masse critique Babelio de janvier et aux éditions Atelier des Cahiers, merci à eux pour cette lecture 🙂

Les vies de plusieurs personnages étrangers les uns aux autres se croisent pour former un tout, même si ça ne semble pas forcément évident au fil de la lecture. Ces personnages sont tous très différents, certains ont beaucoup de pouvoir, les autres aucun. J'avais hâte de voir comment leurs différentes intrigues allaient se rejoindre et se dénouer, même si je ne les ai pas trouvés particulièrement attachants (en moins de 200 pages, on peut difficilement en avoir le temps).

Le contexte historique est extrêmement intéressant et amené de façon simple et compréhensible pour la lectrice trop peu informée sur le sujet que je suis. Certains détails semblent très étranges d'un point de vue occidental. Il y a par exemple une histoire d'urnes de placenta qui m'a beaucoup déstabilisée (remarquez que je n'ai aucune idée de ce qu'on en faisait chez nous dans le passé) et je ne suis pas sûre d'avoir tout compris aux principes de géomancie qui sont exposés. Mais ça n'a pas entravé ma lecture.

J'ai apprécié la plume, ça se lisait bien et facilement, même si la mise en page est assez dense. Il y a beaucoup de termes coréens que les traducteurs ont eu le bon sens de garder pour ne pas en dénaturer le sens. Il y a un lexique très clair en fin d'ouvrage, complété par quelques notes en bas de pages dans certains cas. Une très chouette édition, même si j'ai tiqué un peu sur les quelques coquilles qui ont échappé à la relecture.

Une très bonne lecture, vraiment intéressante et prenante. Si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas!
(...)
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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1926 - Kim est géomancien ; il habite à Gyeongseong (Séoul) qui, depuis 6 ans, est sous domination japonaise. le roi coréen vient de mourir, son héritier est prisonnier au Japon, le gouverneur japonais est l'homme le plus puissant de la province de Joseon. Celui ci est diminué (psychologiquement) par l'attentat qui a eu lieu contre lui à son arrivée au pouvoir : les coréens veulent toujours se battre pour leur indépendance et se libérer de l'emprise du Japon.
Un livre sur le choc des cultures. Je pensais les deux cultures plus proches
Par exemple une des coutumes des coréens (à cette époque) est d'enterrer dans une jarre le placenta et le cordon ombilical d'un nouveau-né.
Les japonais trouvent cette coutume inutile et morbide et le gouverneur charge un homme, Haruki, de collecter dans tous le pays ces jarres des anciens rois de Corée : de quoi jeter de l'huile sur le feu ...
Kim, le géomancien, est chargé quant à lui, de trouver le lieu de la future résidence du gouverneur ; il est partagé : doit-il bien faire son travail de géomancien et trouver un lieu propice pour un ennemi (et dans ce cas il sera considéré comme un traître par les coréens) ou doit-il choisir un lieu néfaste pour affaiblir le gouverneur du japon et permettre aux coréens gagnent leur indépendance. En parallèle, on suit aussi l'histoire de Serin une jeune femme devenue interprète dans une mission chrétienne .

C'est un livre intéressant au niveau de la culture coréenne, j'ai appris énormément sur la géomancie (c'est la partie qui m'a le plus intéressée) Cependant je suis restée un peu en dehors de l'histoire. Les personnages sont très nombreux et je les ai parfois confondus. le style est aussi parfois elliptique et je n'ai pas compris tous les actes et sentiments des personnages (peut être un manque de connaissance de ma part des cultures asiatiques) ....je n'ai pas compris la fin.

En conclusion: un sentiment en demi teinte.
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J'étais très curieuse de lire l'histoire de ce jardin interdit. le Japon occupe la Corée du Sud. le gouverneur japonais souhaite construire un bâtiment au sein du palais et fait appel à des géomanciens coréen dont Kim. Ce livre est l'occasion de découvrir l'art de la géomancie. C'est très complexe puisqu'il faut, en premier lieu, connaître l'utilité du bâtiment afin de choisir l'endroit où il sera construit.

Cependant le gouverneur se montre méfiant. Parmi la population, il y a des anti-japonais et pro-japonais. Qui fait parti de quel groupe? C'est toute la question de ce livre en plus de pleins d'autres sujets. C'est par le biais de la géomancie que l'on va comprendre toute la différence entre le Japon et la Corée. C'était fascinant.

Néanmoins, j'ai eu un soucis avec ce livre : la visualisation. Dès le début, on nous décrit des endroits que l'on ne connaît. Certes, on a une carte mais j'avais besoin de voir les lieux afin de mieux comprendre les choses. Pour certains passages, j'ai pu visualiser grâce à des photos et vidéos de dramas mais pour d'autres, j'avais l'impression d'avoir un mur face à moi. Après ma lecture, j'ai vu sur le site de la maison d'édition les photos qui m'auraient permis de mieux appréhender ma lecture. Dommage qu'elles ne soient pas dans le livre.

Au sein de ce roman, on rencontre d'autres personnages notamment Serin, une jeune femme qui aide des missionnaires américaines en organisant une vente aux enchères. Malheureusement pour elle, elle ressemble beaucoup à une femme disparue que cherche Haruki, le ministre de la culture japonais. Ce fait va avoir une incidence sur la vie de cette jeune femme.

Honnêtement, je me suis demandée tout au long de ma lecture le lien entre cette jeune femme et le jardin interdit. Sachez une chose, vous ne saurez rien tant que vous n'aurez pas lu le dernier chapitre. Tout prend son sens à ce moment-là. L'autrice s'est amusée à perdre son lecture tout en l'obligeant à faire face à des faits historiques. Un paragraphe m'a fait froid dans le dos. Heureusement, ce n'était qu'un paragraphe.

En bref, ce fut une lecture très instructive et intéressante. le seul hic, c'est l'absence des photos au sein du livre.

Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Le prologue, les lettres de la mère du gouverneur général du Joseon où elle lui rappelle sa révélation « Tu m'avais dit que, dans le ciel bleu qui te fascinais, un immense oeuf rouge et rond avec au centre une tache noire avait murmuré à tes oreilles -Si tu bâtis une maison de vie, tu auras pour toujours le Joseon à tes pieds ».
La Corée est sous le joug du Japon depuis plusieurs années. le jour de son investigation, le nouveau gouverneur est victime d'un attentat et décide la construction d'une maison près de ce bâtiment à étages qu'est le parlement qui lui permettrait d'asseoir son pouvoir. Ce bâtiment dissonant du point de vue architecture a été construit devant l'ancien palais pour bien montrer aux coréens qu'il n'y a plus de roi et que le pays est devenu japonnais. le gouverneur-général décide de confier la tâche de trouver le terrain propice aux géomanciens coréens et Kim s'en voit chargé. Coréen, il est partagé entre obéir aux ordres du japonnais, l'envahisseur, et son âme coréenne qui refuse cette intrusion. Commence un jeu subtil entre les deux hommes. Doit-il agir comme géomancien ou citoyen coréen ? Pour ne pas que la maison se construise sur la résidence du palais, Kim propose le jardin interdit où seul le roi pouvait déambuler.
« Bien que le Japon ait annexé le Joseon et qu'il domine le pays, il ne faut pas qu'il possède la matrice de la terre. Il ne faut pas que nous soyons privés de la terre où la vie du Joseon est conçue. On peut être dépouillés du pays tout entier, mais on ne doit pas être dépouillés de cette petite partie. Si l'on bâtit la résidence dans le palais, il se peut, du poins de vue de la géomancie, que le Japon règne pour toujours sur le pays. »
Le gouverneur utilise les croyances coréennes selon son bon vouloir. Au Joseon (ancien nom de la Corée), a chaque naissance, on place le cordon ombilical et le placenta dans une jarre que l'on enterre. Haruki, agent spécial du gouverneur est à la recherche des jarres royales pour décorer l'allée menant à la future maison pour bien montrer au coréen qu'il n'y aurait plus de dynastie coréenne régnant sur le pays, que seul le Japon règne et régnera.
Serin, la seule femme du roman, coréenne a pris la foi chrétienne et fréquente l'ancien restaurant à gisaeng (geishas) devenu un foyer pour femmes où elle se sent bien et comprise. On lui fait confiance, apprend l'anglais et un peu de japonais. Elle est mandatée pour traduire les propos du géomancien

J'ai découvert la géomancie, composante principale de ce roman. Rechercher un, lieu propice ou impropre à une construction en harmonie. Tout l'art de choisir un terrain

La Corée est féminine, le schéma du jardin interdit ressemble au vagin féminin. Chacune à sa manière résiste. Serin, se libère du joug japonnais en se mettant sous l'aile chrétienne ; Myeongwood, jeune femme disparue,  militante de l 'indépendance, dont on a découpé l'utérus avec un soin chirurgical.
Kim Da-Eun, à travers le géomancien, parle de son pays, terre nourricière, assaillie, souillée par les chinois, les japonnais, mais qui résiste ( Myeongwood). le palais en est la matrice.
Un livre subtil, dense, riche en enseignements tout en restant fluide. Tout est métaphore, image pour parler de la colonisation, de la suprématie japonaise sur la Corée et la résistance des coréens. L'art des envahisseurs qui tour à tour rejettent ou acceptent la culture, les traditions coréennes pour mieux s'en servir.
Il faut prendre son temps pour entrer dans le livre où chaque chapitre porte le nom du narrateur, ce qui simplifie grandement la lecture.
Découvertes d'une autrice et d'une maison d'édition qualiteuse.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Kim Da-Eun m'a fait découvrir une partie de l'histoire que j'ignorai et une culture coréenne que je connaissais peu.
Ce roman mélange intrigue, romance et Histoire. J'ai beaucoup appris des différences entre la culture japonaise et la coréenne. Ayant toujours eu une admiration pour le Japon, les voir du mauvais côté des colonisateurs est assez intéressant.
Ce que j'ai surtout apprécié dans ce roman, c'est la découverte de la géomancie et la superbe couverture représentant le jardin interdit qui est au coeur du récit!
Malheureusement, j'ai eu du mal à accrocher! le premier problème que j'ai rencontré lors de ma lecture, c'est reconnaître qui était qui! c'est limite à la fin du roman que j'ai enfin pu remettre les pièces du puzzle dans l'ordre. le second problème c'est qu'une fois avoir compris qui était qui, je n'ai pas du tout accroché aux personnages ! Certaines scènes m'ont paru ridicules et la fin prévisible … Enfin le dernier problème, le style d'écriture et de narration était particulier, à tel point que par moment, je me demandai si c'était moi qui avait un problème de compréhension ou si c'était mal traduit ou fait exprès?
Bref clairement pas un coup de coeur, mais une lecture qui change et un sujet qui est malgré tout passionnant et maitrisé par Kim Da-Eun!
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1926. Après la mort du dernier empereur de Corée, Sunjong, dont le règne a pris fin lors de l'annexion du Royaume de Joseon par le Japon en 1910, le gouverneur-général japonais (Saito Makoto, même si son nom n'est jamais cité dans le roman) devient l'homme fort du pays. Rescapé d'une tentative d'assassinat lors de sa prise de pouvoir, il en a gardé un sentiment de rancune et d'humiliation. Face aux craintes de réveil des velléités d'indépendance des habitants de Joseon il souhaite frapper fort en construisant sa résidence dans l'enceinte du palais de royal de Gyeongbokgung dont une grande partie des bâtiments a déjà été détruit par l'occupant nippon.


Pour ce faire il fait appel au géomancien Kim, afin de trouver le lieu le plus propice à la construction du bâtiment. le gouverneur s'intéresse en effet à la science du pungsu, l'étude de l'énergie de l'eau et du vent par laquelle les coréens passent systématiquement avant de s'installer sur une terre. Je ne me lancerais pas dans une explication de cette science qui implique étude de la terre, de l'eau, du vent, des montagnes, ... car j'en suis incapable. Il faut simplement retenir que la côté faste ou néfaste du lieu aura une incidence sur la destinée de ceux qui s'y installe.


Pour le géomancien Kim se pose alors un dilemme : indiquer un lieu qui pourrait conduire à l'anéantissement définitif de Joseon, ou au contraire à l'effondrement de l'Empire japonais.
Une lettre de son père, plus grand géomancien de son époque, rédigée avant sa mort, lui révèle l'existence d'un jardin interdit qui pourrait être la solution à ses questionnements.


A côté de cette intrigue principale, d'autres intrigues secondaires entretiennent le suspense : la.disparition d'une gisaeng, un corps de femme mutilé, ... Chaque chapitre est raconté par un narrateur différent ce qui donne un roman qui part un peu dans tous les sens. Il faut attendre un moment avant que toutes les branches de l'histoire se recoupent.


Même si en soi je ne l'ai pas trouvé palpitant, j'ai lu le roman d'une traite. La littérature coréenne est tellement difficile à aborder. Il y a un laconisme qui donne le sentiment de passer à côté de quelque chose. Néanmoins la découverte de la géomancie et le tableau de la vie coréenne sous l'occupation japonaise valent largement le coup.


A noter que l'autrice est francophone. Elle n'a pas elle-même réalisé la traduction mais elle en a effectué la relecture et adapté son texte original. En découle un texte fluide beaucoup plus accessible que de nombreux romans coréens que j'ai pu lire qui sont souvent traduit littéralement. Il reste malgré tout quelques fautes et phrases mal formulées. Et le fait de lire "du Joseon" je ne sais
combien de fois m'a un peu surprise, j'ai toujours lu et entendu "de Joseon". Ce n'est qu'un détail évidemment...



Masse critique Mauvais genre - Octobre 2019
Merci à Babelio et à l'Atelier des Cahiers
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