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3,83

sur 894 notes
Lecture abandonnée p 170 sur 330 pages.
J'abandonne la lecture de ce récit qui est entre l'essai et le roman, et c'est ce qui m'a gêné, c'est très factuel et détaillé sur les us et coutumes des béguines mais quel ennui à lire, j'ai trouvé que cela manquait cruellement de souffle romanesque, de liant, j'avais l'impression que les personnages avaient été créés pour illustrer la description de l'époque et non pour leur donner une vie propre, de ce fait, je n'ai pu m'attacher à aucun des personnages. D'autre part, je n'ai pas compris où voulait en venir l'auteure, les différents évènements s'enchaînant de façon assez décousue....
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Il y a quelques années je suis allée passé mes vacances d'été en Belgique et j'ai découvert les Béguinages. Pour les touristes ces quartiers plus ou moins grands de nombreuses villes du plat-pays sont des visites incontournables. Donc je m'étais un peu documentée, pour comprendre, d'autant plus que la dernière Béguine n'est décédé que depuis quelques années.
Alors quand j'ai découvert qu'un roman avait été écrit sur les béguines, ma curiosité a été très fortement titillée... et plus une histoire de Béguine à Paris : là c'était une grande découverte, je ne savais pas qu'il y avait eu des béguines en France.
C'était donc plein de raisons pour moi de dévorer ce roman.
Alors, je reconnais que d'un point de vue historique c'est très bien documenté. Les relations du Rois de France avec le Pape, la situation des différentes confréries religieuses, la transformation de la société féodale vers un état centralisé : tout y est, sans être trop détaillé, mais très clairement expliqué pour remettre ce Béguinage Parisien dans sa situation d'époque.
Mais en dehors de cette aspect historique, j'ai trouvé l'histoire assez "plate", alors qu'il aurait été possible de trouver là un peu thriller historique. Alors que leur histoires présentent des personnages plein de ressources et au caractères bien trempés pour faire face aux situations de la vie (franchement bien difficile pour des femmes), une fois dans l'action du roman ces mêmes personnages semblent très lissent et sans profondeur.
Une lecture en demi-teinte donc.
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Aline Kiner, écrivaine et journaliste, décédée le 7 janvier 2019, nous livre ici un récit à rebondissements, tissé principalement par quatre femmes, d'âges et de conditions différentes. Leur point commun est leur passage au début du XIVè siècle, sous le règne de Philippe le Bel ,entre les murs du Grand béguinage de Paris, dont il reste un magnifique morceau dans le Marais au centre de Paris, entre les rues des Jardins Saint Paul, Charlemagne et de l'Ave Maria. Nous apprenons dans ce roman que ces femmes devaient leur puissance au roi Louis IX (Saint Louis) qui avait créé cet ordre. Ni mariées, ni soumises à une autorité masculine ni à celle de l'église, les béguines pouvaient travailler, gérer leurs biens, les transmettre à leurs compagnes de béguinage. Une liberté que les femmes ont perdu ensuite pendant très longtemps. La mort du roi Saint Louis sonna le glas de leur statut .
Une belle écriture, des héroines méconnues, une époque où vivre était compliqué. Un très beau roman très documenté bien qu'un tantinet long pour moi.
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Dans ce roman, Aline Kiner nous amène au Moyen-Age et plus particulièrement sous Philippe le Bel dans les années 1310-1315.
L'histoire se passe entre les murs du Grand Béguinage de Paris. Les Béguines étaient des femmes célibataires ou veuves qui se regroupaient au sein de communautés. Elles étaient pieuses mais laïques et ne prononçaient pas de voeux. La plupart d'entre elles étaient instruites. Elles étaient autonomes et exerçaient pour la plupart une activité.
A cette époque, les Templiers sont pourchassés et les rues de Paris sont envahies d'odeurs nauséabondes liées au manque d'hygiène ou aux bûchers. le mode de vie des Béguines ne plait pas à l'Eglise qui ne peut accepter leur émancipation. L'une d'entre elles, Marguerite Porete, sera condamnée pour hérésie et brûlée vive sur la place de Grève en 1310 suite à son livre « le Miroir des âmes simples ».
Tout au long du roman, on suit Ysabel qui s'occupe du mieux qu'elle peut de l'hôpital du Grand Béguinage de Paris. Elle soigne ses patients en tant qu'herboriste, à base des plantes qu'elle cultive dans le jardin du béguinage. Un matin, elle recueille une jeune fille, Maheut, qui a été violentée et dont le passé semble douloureux. Elle est poursuivie par un franciscain, Humbert. Celui-ci la reconnaitra, assez facilement, quelques années plus tard en raison de sa chevelure rousse. Elle fera alors l'objet d'un chantage qui mènera Humbert au bûcher.
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Ce roman m'a permis de découvrir la vie des béguines et des béguinages, ce personnage incroyable qu'était Marguerite Porete ainsi que son ouvrage " Le Miroir des simples âmes " (Le Mirouer des simples âmes anienties et qui seulement demourent en vouloir et désir d'amour), mais surtout de passer un excellent moment de lecture.
L'auteure a une très jolie plume légère et prenante, ses personnages sont très attachants, son intrigue est bien structurée et on reste accroché. J'ai été très sensible à sa description des odeurs.
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Ce roman historique fait revivre l'atmosphère des béguinages, ces communautés de femmes vivant et travaillant entre elles, tout en respectant des règles religieuses. Ni religieuses, ni laïques, elles constituaient des refuges pour de riches veuves, comme pour des pauvres femmes abandonnées. Soutenu par Saint-Louis, un grand béguinage royal a existé sur Paris.

La période du début du quatorzième siècle, sous le règne de Philippe IV, constitue une période de montée des danger pour les béguinages. le fait que ces communautés s'autogérent, sans immixtion d'ordres religieux, tout en prétendant suivre un idéal de vie religieux, est fortement contesté par la hiérarchie catholique. Comment accepter que des femmes puissent passer indifféremment au milieu du désordre du monde et en même temps s'abriter derrière des enclos, sans obéir à une règle approuvée par le Pape ? Les nuages s'accumulent, d'autant qu'une béguine de Valenciennes a diffusé des idées religieuses, vites considérées comme hérétiques par l'Inquisition.

C'est dans ce climat qu'arrive au guichet du grand béguinage la rousse Maheut, qui fuit un mari dont elle ne veut pas et qui l'a violentée. Ysabel l'intendante, qui soigne par les plantes, la recueille. Mais il apparaît qu'un franciscain a été dépêché à Paris pour la contraindre à rejoindre son mari. Dans un microcosme apaisé, la bonté d'Ysabel fait des miracles. Mais les femmes entrant dans l'enceinte du béguinage n'ont pas abandonné leurs envies et leurs désirs. Des crispations sont inévitables. Les jalousies aussi.

Le Moyen-âge parisien est remarquablement reconstitué. La place des béguines dans la cité, tout à la fois engagées dans leurs activités de commerce ou d'artisanat, et hors de la cité dans le calme de leurs demeures, est parfaitement expliqué. On perçoit la fragilité de ce petit monde. Les enjeux politiques de l'affrontement entre Philippe IV et la Papauté servent d'arrière fond.

Bien écrit et original, ce roman manque toutefois de rythme. Ou plutôt il avance au rythme des journées dans l'enceinte, c'est à dire avec sérénité, mais sans grande excitation. L'ensemble demeure cependant un formidable aperçu de la place des femmes au Moyen-âge.
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Très attirée par le sujet, je me réjouissais de plonger dans cette belle page d'Histoire. La quatrième de couverture était alléchante. Cette jeune Maheut La Rousse promettait une belle aventure médiévale...Eh bien oui, j'ai appris beaucoup sur la période , car ce roman est parfaitement documenté MAIS je suis restée sur ma faim quand à la petite histoire, on approche à peine les personnages qu'ils sont déjà envolés... C'est dommage.
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un roman historique que j'ai beaucoup apprécié.
Un éclairage nouveau sur la condition féminine au XIVe siècle, sur les rapports humains, les rapports hommes-femmes, la présence bien sûr de la religion, de l'inquisition. Également ce roman met en exergue l'importance des livres, leur poids, Leur importance dans notre liberté d'aujourd'hui.
Comme indiqué par d'autres critiques ce roman est d'une grande modernité, il met en garde je trouve sur le fait que les droits des femmes sont loin d'être acquis ainsi que le poids d'une religion mal utilisée. À lire afin de découvrir ou redécouvrir le système du béguinage qui l'était inconnu jusque là
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J'avais acheté ce roman totalement au hasard, vers Noël 2018, une grande librairie de ma ville ayant décidé de jouer les lutins du père Noël en emballant des romans qui avaient beaucoup plu aux libraires. Sans ça, je pense que je ne l'aurais certainement jamais lu.

Nous nous trouvons aux alentours de 1310, à Paris, durant le règne de Philippe le Bel au moment du fameux procès des templiers. Dans ce Paris du Moyen-âge vit une communauté de femmes, les béguines. Elles s'auto-gèrent en toute liberté- ou presque- et disposent de leurs biens et leur argent, ce qui était, avouons-le, plus que moderne pour l'époque. Mais, bien entendu, cette liberté ne plaît pas à tout le monde et, petit à petit, elle sera grignoté par les hommes et par l'église, sous couvert d'aider ces pauvres créatures que sont les femmes, c'est bien connu...

Dans cette communauté, nous suivrons la vieille et sage Ysabel, qui est une sorte de guérisseuse puisqu'elle s'intéresse à la nature et aux plantes médicinales, cultivant avec amour ses simples; la jeune et intrépide Maheut, qui a été recueillie après avoir fui un mariage forcé; la douce et complexe Ade, qui s'est réfugiée au sein du béguinage à la mort de son mari. Bien entendu tout ne sera pas si facile, les procès en hérésie et autres joyeusetés se multipliant à grande vitesse.

J'ai beaucoup aimé découvrir l'univers de ces femmes que je ne connaissais pas alors que la dernière béguine s'est éteinte il n'y a que quelques années, en Belgique. Mais j'avoue aussi être restée à la surface de l'histoire, n'ayant pas réussi à m'y immerger totalement. J'ai trouvé aussi le style de l'auteure assez scolaire, un peu comme si elle recitait une leçon apprise par coeur et qu'elle craignait d'oublier telle ou telle chose. Ce qui fait que j'ai trouvé le tout un peu confus et superficiel. Reste que ce roman m'a surtout donné envie de découvrir davantage cette époque, et aussi de me plonger dans la saga des rois maudits. Cela tombe bien, mon homme avait le premier tome dans sa bibliothèque et me l'a passé.

En résumé, un roman qui reste intéressant à découvrir.
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Basé sur une documentation solide, "La nuit des béguines" nous entraîne au Moyen Âge dans le quotidien des béguines parisiennes.
Pour être honnête, j'ai visité deux béguinages, à Amsterdam et à Bruges, et je ne savais pas qu'il y en avait eu en France.
Ces lieux, d'un calme et d'une beauté remarquables, sont un personnage à part entière de ce roman. le statut de béguine apparaît ici comme le seul permettant d'échapper au père, au mari ou au couvent, soit de vivre avec un peu de liberté, bien que sous surveillance des moines dominicains.
J'ai aimé suivre Ysabel, Ade et Maheut dans leurs relations, leurs choix de vie et leurs doutes.
Le souci du détail d'Aline Kiner apporte une véracité au mode de vie et à l'environnement des personnages que j'ai apprécié, connaissant mal cette époque. Une belle découverte !
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