Je suis vraiment impressionnée par ces 1500 pages d'intensité. On y découvre une forte amitié, de celles qu'on envie, de celles qu'on sait qu'elles seront violemment courtes, de celles dont on a envie de faire partie tout en sachant que ça finira mal. J'ai eu envie de faire partie de ce club des Ratés, tous unis contre "Ça" (à la mousquetaire). Bizarrement, je n'ai pas retenu grand chose du personnage "Ça". L'attrait principal de ce livre, c'est l'amitié, pas l'horreur clownesque (mais Ça est-il réellement un clown ?).
On se promène tout au long de la vie de ce fameux club de rejetés. J'avais la sensation de posséder une DeLorean volante et de faire des allers-retours constants entre 1958 et 1985 (presque les mêmes dates que dans "Retour vers le futur" en plus), en faisant du covoiturage avec Monsieur
Quentin Tarantino. C'est vous dire la trash-attitude et l'instabilité de ce livre ! Cependant, la classification de "livre d'Épouvante" ne correspond par vraiment au roman à mon sens. le vocabulaire est assez cru pour les arrachages de bras, les crevages d'yeux et autres joyeuses décapitations (j'en faisais parfois la grimace dans le train, sans m'en rendre compte, c'est là que tu te dis que tu as sûrement l'air vraiment débile). Mais ça ne fait pas peur. C'est juste dégeu !
L'histoire se tient bien, même si mon avis est que les fins des
Stephen King sont un peu fadasses, voire horribles (cf. Bazaar). Cette fin-ci n'est pas la pire que j'ai lue, pas la meilleure non plus.
Actuellement dans mon top 3 des
Stephen King !