Le début de cette lecture ne partait pas pour me plaire.
En effet l'histoire a mis un certain temps à démarrer. Une bonne partie du début du roman était assez lent, principalement pour mettre en place l'univers des cabinets d'assurance, domaine qui ne m'attire pas particulièrement...
Mais c'est là que l'on décèle toute l'ingéniosité et l'intelligence des Japonais, aussi bien en littérature qu'au cinéma.
Cette apparente lenteur n'est en fait que la mise en place d'un scénario qui monte en pression, qui créé le malaise, qui installe une ambiance pesante, pour finir en apogée de la noirceur de l'âme humaine. L'horreur augmente en intensité, la froideur et l'absence d'émotions du tueur sont simplement glaçantes.
Shinji Wakatsuki, employé d'assurance, se voit confier un dossier où il est question du suicide d'un jeune garçon de 12 ans. Cependant plusieurs éléments perturbent Wakatsuki qui doute de la véracité du suicide. Il va alors mener son enquête et par la même nous emmener avec lui dans les tréfonds de la psychologie humaine.
Thriller noir, critique de la société japonaise et réflexion sur son devenir (il faut rappeler que ce texte date de la fin des années 90), mais aussi questionnement sur l'origine du mal (inné, acquis, psychopathie...), j'ai été conquise par la dernière partie du roman.
La toile tissée méticuleusement par l'auteur m'a finalement accrochée pour ne plus me lâcher jusqu'au dénouement.
Il ne me reste plus qu'à découvrir "
La leçon du mal" que j'avais déjà dans ma bibliothèque !