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Je remercie Déborah pour m'avoir sélectionnée ainsi que les Editions Belfond qui m'ont envoyé ce page-turner glaçant .
Wakatsuki travaille dans un cabinet d'assurances. Il est méticuleux et rigoureux. Sa mission est de traquer sans relâche les incohérences dans les avis de décès ainsi que toutes les fraudes aux assurances. Son expérience fait qu'il sait que leurs assurés sont prêts à tout pour toucher les primes, même au meurtre. Mais quand un jour un assuré, Shigenori Komoda demande à ce que lui, Wakatsuki et lui seul se rende à son domicile pour un problème de contrat, il se retrouve dans une maison noire, délabrée et empuantie par une odeur de mort ,et, par un morbide « hasard »…découvre le fils de la famille pendu dans sa chambre. Devant le peu de réaction de Komoda le père et le montant de la prime d'assurance vie du fils décédé, il décide de mener sa propre enquête car il ne croit en aucun cas à un suicide. Son enquête va véritablement le mener aux confins de la noirceur humaine. Au fil de son enquête des évènements macabres et inquiétants destinés à l'intimider lui prouvent qu'il est allé trop loin et se rapproche de la vérité, mais également qu'il est dans le viseur de l'assassin. Malheureusement il ne réalise pas suffisamment tôt à quel psychopathe il a affaire…
Après « La leçon du mal » Yûsuke Kishi nous plonge ici dans la psyché humaine avec en arrière-plan une vision acide de la société japonaise, qui, prenant le chemin des Etats-Unis, vit une crise effrayante de moralité. C'est en faisant de son personnage un responsable des versements de primes d'assurances vie que l'auteur illustre cette crise de moralité. Il devient de plus en plus courant pour les bénéficiaires d'assurances vie d'assassiner les souscripteurs afin d'empocher les primes . Dans ce thriller cela devient un sport extrêmement inquiétant.
Dans ce roman plus que noir où l'hémoglobine coule à flot, Yûsuke Kishi nous décrit une société japonaise en pleine évolution où l'empathie disparait pour ne privilégier que l'appât du gain. Une vision d'horreur qui rime avec une déshumanisation de la société .
Frissons assurés pour ce nouveau roman glaçant de Yûsuke Kishi.



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Première fois que je lis un roman de Yûsuke Kishi et je pense que ce ne sera pas le dernier !
J'ai été agréablement surprise par ce roman alors même que j'ai mis un moment à rentrer dans l'intrigue. Je pense a posteriori que c'est tout l'art de cet auteur qui pose dans un premier temps les jalons de son intrigue dans un environnement on ne peut plus banal- ici chez des employés d'une compagnie d'assurances vie au Japon - et qui subrepticement fait monter la pression. Et une chose est certaine, une fois que celle-ci commence à monter ça va crescendo quitte à rendre l'atmosphère oppressante. On partage en effet complètement les angoisses du personnage et même si on découvre assez facilement l'identité du coupable on meurt d'envie de savoir comment le personnage principal se libérera des oeillères qui altèrent son jugement.
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J'ai découvert Yûsuke Kishi cet automne avec La leçon du mal, un thriller aussi dérangeant d'addictif. Cet auteur très célèbre au Japon est à l'origine de nombreux scénarios d'épouvante que ce soit dans l'animation, au cinéma ou dans la bande dessinée. C'est donc avec plaisir que je me suis jetée sur La maison noire.

La maison noire est une plongée horrifique dans les méandres de la psyché humaine et s'avère étonnement addictif alors que l'intrigue de départ ne semblait pas des plus passionnantes. En effet, l'histoire commence sur la vie terne de Wakatsuki, un agent zélé d'une compagnie d'assurance. Mais, alors qu'il enchaîne les dossiers sans intérêt, il est sollicité par un certain Komoda pour un constat dans sa maison. Sur place, notre héros découvre l'inconcevable : le corps d'un enfant se balance au bout d'une corde. Sa vie bascule alors et commence une longue descente aux enfers.

Bien que La maison noire soit un roman très différent de la leçon du Mal, on retrouve les mêmes procédés narratifs : un rythme rapide, des personnages affreux et des chapitres courts qui s'enchaînent tout seuls une fois que l'histoire est lancée. le personnage principal est bien construit autour d'une intrigue très sombre. L'histoire est racontée de son point de vue, rendant sa descente aux enfers encore plus immersive alors qu'il tente désespérément de se sortir de l'horreur. La violence et l'ambiance angoissante monte crescendo jusqu'à un plot twist final bien flippant.

J'ai apprécié la critique acide de la société japonaise et de sa noirceur sous sa bienséance et ses règles rigides.

Pour conclure, bien que j'ai préféré La leçon du Mal, La maison noire est un excellent thriller qui va te faire passer quelques nuits blanches.

Je remercie chaleureusement Babelio pour cet envoi.
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La maison noire est un roman qui m'a terrifiée au point que j'ai eu le ventre noué à sa lecture et l'envie de me retourner toutes les cinq minutes pour vérifier si personne n'était derrière moi. Je ne regarde plus la couverture du même oeil et j'ai même du mal à la regarder sans me sentir mal à l'aise.

Shinji Wakatsuki travaille dans un cabinet d'assurances, son quotidien consiste à étudier des piles de dossiers de demandes de dédommagements, il est à l'affût de la moindre arnaque. Mais voilà qu'un jour, un client, un certain Komoda le réclame car il est insatisfait de la venue d'un de ses collègues et veut aborder certains points de son contrat avec lui. Wakatsuki trouve cela étrange car il est rarement sollicité par des clients et ne comprend pas comment cet homme a eu vent de son existence. Il se rend donc à l'adresse de ce monsieur. Il arrive devant une maison glauque, austère, qui dégage une odeur nauséabonde. Il est accueilli par Komoda affiche un air aussi sinistre que sa maison. Une fois entré, Komoda appelle son fils pour que ce dernier vienne se présenter mais son appel reste sans réponse. Il demande alors à Wakatsuki d'ouvrir la porte de la chambre de son fils. Macabre découverte : le corps du fils pend au bout d'une corde. Wakatsuki est traumatisé de cette scène mais il l'est encore plus en voyant la réaction du père : aucune émotion et ce dernier le scrute pour voir sa réaction. Il rentre chez lui et tente d'oublier cette histoire mais voilà que Komoda commence à le harceler pour savoir quand sa femme et lui toucheront l'assurance vie de leur fils, il appelle jour après jour, se déplace à l'agence et insiste lourdement, laissant derrière lui une ambiance oppressante, une équipe choquée, et quasiment certaine que ce suicide cache autre chose.

A partir de ce moment, la tension ne fait que monter dans le récit. Cette histoire confronte Wakatsuki à certains événements traumatisants de son enfance. Il fait face au mal à l'état pur, celui de l'âme humaine. L'auteur parvient avec brio à nous projeter dans la psyché humaine, et offre des réflexions très intéressantes et inquiétantes sur l'évolution de nos sociétés. Il a travaillé de nombreuses années dans une compagnie d'assurances et expose donc avec beaucoup de précision ô combien le système des assurances gangrène la société japonaise.

Si vous aimez les romans de Maxime Chattam, je pense que ce livre pourrait vous plaire.
Un livre qui fait réfléchir et frémir.
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Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture. L'occasion de découvrir le deuxième ouvrage traduit de Yusuke Kishi après le très convaincant "La leçon du mal". (deuxième par ordre chronologique). 

on fait la connaissance de Wakatsuki, jeune employé modèle d'une compagnie d'assurance. Il est chargé d'enquêter sur les demandes de versements d'assurance, pour éviter les fraudes. Un jour, lors d'une visite de routine il va être confronté à une vision d'horreur, le corps d'une enfant pendu...L'attitude étrange des parents, va le mener à se poser des questions sur la cause du décès, et cela va lui faire prendre un virage très dangereux. 

Le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman s'avère très clivant. Tout d'abord pour la thématique abordée liée à l'enfance, qui ne laisse pas indifférent. Puis va suivre le ton donné au récit: l'auteur n'hésite pas à faire basculer ses personnages dans l'horreur la plus totale, nous livrant des scènes dignes des plus grands films d'horreur, avec un regard détaché placé uniquement dans le descriptif qui peut surprendre. 

Mais malgré cela on est happé par cet univers très typé, reconnaissable désormais, qui nous plonge nous lecteurs dans les pires horreurs que l'homme est capable d'accomplir, que ce soit par profit, ou par vengeance.

Une réussite donc dans l'ensemble mais à réserver à un public averti. 
Lien : https://livresforfun.overblo..
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- OPPRESSANT -

J'ai lu ce livre quasiment d'une traite tant il me tardait de revenir à ma lecture, addictive.
Pourtant, force est de reconnaître que l'ambiance de ce récit est absolument terrifiante, étouffante!
Telle la soie tissée par une araignée, l'histoire se déroule fil après fil, autour du lecteur piégé, qui subit, paralysé, les affres d'un couple aussi secret qu'énigmatique.
L'ambiance "asiatique" ajoute encore au parfum de mystère et à l'aura des êtres que rencontrera le protagoniste tout au long de sa laborieuse enquête.
Efficace, tout en tension lente, du vrai bon polar japonais!
Seul bémol: les noms des personnages qui ne sont pas évidents à s'approprier pour nous, pauvres occidentaux!
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Le début de cette lecture ne partait pas pour me plaire.
En effet l'histoire a mis un certain temps à démarrer. Une bonne partie du début du roman était assez lent, principalement pour mettre en place l'univers des cabinets d'assurance, domaine qui ne m'attire pas particulièrement...

Mais c'est là que l'on décèle toute l'ingéniosité et l'intelligence des Japonais, aussi bien en littérature qu'au cinéma.
Cette apparente lenteur n'est en fait que la mise en place d'un scénario qui monte en pression, qui créé le malaise, qui installe une ambiance pesante, pour finir en apogée de la noirceur de l'âme humaine. L'horreur augmente en intensité, la froideur et l'absence d'émotions du tueur sont simplement glaçantes.

Shinji Wakatsuki, employé d'assurance, se voit confier un dossier où il est question du suicide d'un jeune garçon de 12 ans. Cependant plusieurs éléments perturbent Wakatsuki qui doute de la véracité du suicide. Il va alors mener son enquête et par la même nous emmener avec lui dans les tréfonds de la psychologie humaine.

Thriller noir, critique de la société japonaise et réflexion sur son devenir (il faut rappeler que ce texte date de la fin des années 90), mais aussi questionnement sur l'origine du mal (inné, acquis, psychopathie...), j'ai été conquise par la dernière partie du roman.
La toile tissée méticuleusement par l'auteur m'a finalement accrochée pour ne plus me lâcher jusqu'au dénouement.

Il ne me reste plus qu'à découvrir "La leçon du mal" que j'avais déjà dans ma bibliothèque !
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Les polars japonais et moi c'est du « je t'aime moi non plus »🤪. Je suis toujours curieuse de découvrir de nouveaux auteurs dans cette littérature, mais force est de constater qu'assez régulièrement l'aspect sociétal prédomine sur l'intrigue policière. Et c'est malheureusement ce que j'ai ressenti durant la première moitié de la maison noire. Ça ne décollait pas assez à mon goût. Mais heureusement un évènement va tout faire basculer ! C'est donc avec beaucoup plus d'entrain que j'ai continué ma lecture, échafaudant des théories qui se sont finalement révélées exactes 🕵.

Nous sommes dans les années 90 à Kyôto. Shinji Wakatsuki travaille à la Shôa Seimei, une agence spécialisée dans les assurances-vie. Tous les jours, il parcourt les dossiers reçus à la recherche de fraudes éventuelles. Ce type d'assurance semble être un vaste sujet au Japon. À l'époque du roman, les fraudes se sont multipliées dans les dernières années, certains allant même jusqu'à se mutiler intentionnellement pour toucher des primes! Mais les usagers ne sont pas les seuls à profiter du système, les établissements de santé également…

À la Shoâ Seimei, les agents sont amenés à se déplacer au domicile des souscripteurs s'ils en font la demande. Wakatsuki se déplace donc chez les Komoda et fait une macabre découverte: le jeune fils de douze ans s'est pendu dans sa chambre. Mais Wakatsuki doute, et le comportement des parents les jours suivants ne font que conforter ses soupçons…

Un polar qui prend son temps puis qui monte crescendo tant dans la tension que la violence. Ça en devient même très hémoglobinique, et c'est assez surprenant et contrastant avec les débuts. Mais plus loins qu'un roman policier, l'auteur dénonce un sytème et une société en radiographiant les japonais de son époque.

Même si je suis partagée sur ce titre, je suis curieuse de découvrir son précédent, La leçon du mal ( écrit en réalité après La maison noire), qui a eu de nombreux retours positifs. Vous connaissez ?
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Quand Wakatsuki, agent d'assurance, se rend chez son client, il ne s'attend pas à être témoin d'une mort frappante. Fort de son expérience en matière de fraude, il soupçonne la famille d'un infanticide monstrueux et intéressé. de l'intuition à la confrontation, se dessine alors un processus putride et obsédant...

L'auteur secoue les certitudes avec ce roman aussi inquiétant que dérangeant. On vit avec notre héros un cauchemar éveillé, porté par une tension croissante et insoutenable.

Le harcèlement insidieux dont Wakatsuki est victime se décrit en parallèle de l'enquête, qu'il s'applique à mener. L'écriture, habile et documentée, dénonce des malaises reflétant les fragilités et les travers de la société japonaise.

On est emporté, habité par l'angoisse qui se matérialise sous nos yeux, glissant vers quelque chose d'outrancier, torve et dangereux. La psyché humaine est décortiquée, on se rapproche du mal et de la folie. le rythme s'accélère, les crimes se succèdent, tandis que les obsessions et le sentiment de culpabilité créent des ondes concentriques.

Après "La leçon du mal", l'auteur confirme ici son talent et son penchant pour l'horreur et le réalisme, guidant ainsi notre déclinable fascination.
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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Shinji Wakatsuki travaille dans un cabinet d'assurance à Kyoto. Excellent élément, il gère les dossiers d'assurance-vie dans lesquels il traque les incohérences afin d'éliminer les possibles arnaques. Un jour, un certain Komoda l'appelle pour venir chez lui. Sur place, Shinji découvre le corps d'un enfant de 12 ans, pendu. Tout laisse à penser qu'il s'agit d'un suicide. Mais l'instinct de Shinji lui souffle que quelque chose se cache derrière cette mort. Ce qu'il ne sait pas c'est qu'il vient d'ouvrir les portes de l'enfer.

Âmes sensibles s'abstenir. Car il n'y a pas que la maison qui soit noire dans ce récit terrifiant. Yûsuke Kishi plonge son lecteur au coeur du plus noir de l'âme humaine avec en toile de fond les arnaques à l'assurance, pour lesquelles certaines personnes sont capables d'aller très loin, et la mort du frère de Shinji, décédé à l'âge de 11 ans et pour laquelle le jeune homme se sent coupable.

En exprimant ses doutes sur les conditions de la mort du jeune garçon, Shinji Wakatsuki libère des forces qui le dépassent. Harcèlement, menaces, disparitions, toute la panoplie des intimidations y passent dans un récit de plus en plus sombre et angoissant qui terrifie le lecteur tout en le fascinant et en l'empêchant de refermer le livre, ce que pourtant il serait tentant de faire tant certaines descriptions sont à la limite du supportables.

L'ensemble est très cinématographique, avec des scènes très visuelles et des personnages qu'on imagine très facilement. C'est un roman épouvantablement captivant, à ne pas lire avant de s'endormir !
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