Naruto, tome 12 : L'oiseau s'est envolé

J'appréhendais un peu ce tome douze dans le sens qu'après la reprise du tournoi, nous allions retomber dans des combats "un contre un" et revoir, d'une certaine façon ce à quoi nous avions déjà assisté dans les volumes précédents. Mais en fin de compte, j'ai passé un très bon moment. Il faut dire que Masashi Kishimoto ne se laisse pas aller seulement à décrire les affrontements. Il prend aussi le temps de développer ses personnages et d'expliquer leurs actions et attitudes. Ce que j'apprécie toujours énormément que cela soit pour un héros ou un ennemi.

Commencer par le combat de Naruto était un choix un peu osé. Après son entraînement avec Jiraya, le lecteur avait hâte de le voir en action, mais du coup, après son combat, l'intérêt serait-il toujours là ? Pour moi, c'était miser gros dès le départ, à moins que Sasuke ne lui vole la vedette en fin de compte par la suite... Nous verrons bien. Il n'en reste pas moins que face à Neji, les chances de notre héros de gagner étaient tout de même assez mince. Personnellement, je ne le donnais pas forcément vainqueur même avec sa nouvelle capacité à contrôler le chakra de Kyubi. Si notre jeune ninja s'en sort vraiment bien, ce n'est pas forcément ce qui a le plus attiré mon attention ici dans ce douzième tome. Neji avait de quoi nous en apprendre plus sur sa condition et surtout sa haine envers Hinata et une bonne partie de sa famille.

De façon très bien dosée, Masashi Kishimoto allie le combat à des flash-backs et des explications. Encore une fois, les parents de Konoha en prennent pour leurs grades. Est-ce qu'il y a une famille saine et heureuse dans ce village ? Je commence à avoir des doutes sérieusement... Mais malgré le côté triste de l'histoire, on découvre vraiment Neji. Son arrogance prend un autre sens et grâce à Naruto, il ouvre les yeux. Est-ce que cela va le changer ? Nous verrons bien. Notre héros a déjà fait ses preuves auprès d'autres personnages jusqu'ici. C'est d'ailleurs une de ces grandes forces selon moi, et aussi la preuve qu'il pourrait devenir un très bon Hokage.

Le deuxième combat oppose Temari et Shikamaru. J'aime beaucoup ce dernier. Il n'aime pas se fatiguer, c'est un fainéant notoire, mais en même temps un petit génie. En clair, un surdoué qui s'ennuie ferme car il n'y a pas de challenge pour lui. Je pense que s'il prenait tout cela un peu plus à coeur, il deviendrait un ninja hors normes. le hic, c'est qu'il semble être assez faible du fait de sa non-implication dans sa formation. Tout un programme. Son combat est plutôt intéressant, même s'il est très court. La conclusion était plutôt inattendue et en même temps fidèle au personnage.

Un très bon tome contre toute attente.

"Naruto" c'est vraiment le manga de la génération 2000 (bien plus que "One Piece" car on peut difficilement s'identifier à un homme caoutchouc à chapeau de paille), mais il est autant acclamé comme héritier de "Dragon Ball" que décrié comme manga pour kikoos. Et au final, tout le monde a raison…

Masashi Kishimoto rafraîchit, modernise et améliore le mythe du ninja en piochant dans la boîte à outil léguée aux mangakas shonens par Akira Toriyama, mais avec un style graphique propre plutôt plaisant pas très éloigné de celui de Yoshihiro Togashi. Et je crois même que plus on connaît sa culture ninja, et plus on apprécie le côté rafraichissant de Naruto qui puise plus dans les grands romans de Fūtarō Yamada et les grands gekida des années 60/70 que dans "Le Collège des ninjas" (remember Nicolas, le ninja adolescent ayant des problèmes de surpoids)… Mieux, Naruto ce héros auquel personne ne croit, marche dans les pas de Kamui, le ninja aïnou d'Hokkaido qui bien que haï par les siens s'était fait le défenseur de le veuve et de l'orphelin (et des oubliés du Japon du boom Izanagi, le miracle économique japonais, mais ceci est une autre histoire).
Je n'ai jamais eu de problème avec les furyos et les bozokus des années 80, les voyous et les racailles des années 90, mais les branlous je-m'en-foutistes des années 2000, appelés yankees au Japon, m'ont toujours prodigieusement gonflé… Et là aucun souci avec Naruto le cancre de la classe qui cherche à attirer l'attention sur lui avec ses pitreries : il est parfait pour le public ciblé, car le héros grandit en même temps que ses lecteurs ce qui fait de Naruto un chouette émule d'Harry Potter (sauf que la saga "Harry Potter" s'étend sur 10 ans et que la saga "Naruto" s'étend sur 15 ans… 5 ans de différence c'est beaucoup quand on a 18 ans). D'autant plus qu'on nous refait le coup du Héros aux mille et un visages avec un adolescent orphelin qui se bat pour les forces du Bien ! Et puis on prend plaisir à faire connaissances avec les personnages et leurs pouvoirs, et à les voir évoluer. Pour ne rien gâcher, l'apparition de chaque méchant est un petit événement…

Les tomes sont initialement bien remplis, bien rythmés et bien dosés. Là je redécouvre les premiers tomes et j'ai vraiment envie de me sentir narutard, mais je sais comment se termine la saga : en eau de boudin avec des ninjas zombies, un grande guerre ninjas qui se résume à 3 personnages, et un combat final de 14 tomes avec le méchant le plus débilement compliqué de l'histoire du manga et le pire boss à tiroir de l'histoire du manga… VDM
Du coup je ne pas m'empêcher qu'avec un tel désastre le ver était dans le fruit dès le départ, et effectivement dès le tome 1, Masashi Kishimoto vend la mèche : il est influençable donc se laisse dicter son histoire par ses éditeurs... Donc dès le tome 1 on adjoint au héros Naruto deux compagnons d'armes qui comme ils ne viennent pas de son imaginaire peut difficilement échapper aux stéréotypes :
- Sasuke… le beau gosse ténébreux et mystérieux au lourd passé, OK c'est un cliché. Il n'est pas raté mais on ne peut pas aller bien loin avec ça. Pour rattraper le coup, Masashi Kishimoto a voulu en faire un Végéta inversé et l'idée était bonne (allié puis ennemi au lieu d'ennemi puis allié), mais force est de constater que c'est complètement raté, Sasuke geignant comme un ado en crise et changeant d'avis comme de chemise aux moments critiques.
- Sakura… J'ai pitié pour elle parce que malgré tout elle est sympathique, et puis elle rencontre son petit moment de gloire dans la forêt de la mort. Son rêve : emballer le BG de la promo, juste parce qu'il est BG… (soupirs) Elle suit un régime parce qu'elle se trouve trop grosse, mais déplore de ne pas avoir ce qu'il faut là où il faut et fait de la dysmorphophobie au sujet de son front. (soupirs) Elle passe son temps en retrait à encourager ses compagnons, et marche à fond dedans à chaque fois qu'ils lui disent qu'elle douée et indispensable. C'est festival de clichés shonens sur les filles présentées comme fragiles et puériles : il y a du boulot pour en faire un personnage intéressant, et la comparaison avec ses paires dans les autres séries mangas fait vraiment très mal !
Après je ne suis pas fan des univers achroniques, ici des ninjas en survêtement Adidas qui écoutent de la musique sur leur lecteur mp3 avant de prendre une bière au frigo ou de réchauffer un ramen au four micro-onde… Pour être efficace ou tu fais du ninja classique ou tu fais du ninja moderne (comme les action movies des années 80/90, mais en mieux s'il vous plait). le mangaka essaie de faire un parallèle entre le monde des ninjas et celui du terrorisme / contre-terrorisme en faisant de ses personnages les membres de commandos d'élite au service des grandes puissances. Mais tout cela est hors-sol tellement l'univers développé tient sur un post-it. Ce n'est pas gênant en soi mais cela limite grandement le potentiel d'évolution d'un manga de 72 tomes !

Univers de Potemkine, héros archétypal, personnages stéréotypés puis clonés… On n'aurait pas dû aller très loin avec cette formule, pourtant le miracle eut lieu puisque le manga est cool est fun pendant une tripotée de tomes, mais il aurait vraiment dû s'arrêter sur la confrontation finale entre Naruto et Nagato (comme "Dragon Ball" aurait dû s'arrêter sur la confrontation finale entre Gohan et Cell).


Dans ce tome 12, le tournoi final des Examens Chunin débute enfin : (toujours pas compris comment les ninjas pouvaient monter en grade puisqu'il ne s'agit pas d'un examen mais d'un concours où il n'y a qu'un seul vainqueur par année pour tous les clans ninjas…)

Naruto vs Neji :
Un super combat digne d'un grand shonen antique où s'affrontent deux individus qui en forçant le Destin veulent changer leur destin ! Mashashi Kishimoto est un gros fan des bons vieux shonens d'antan, et ici il nous concocte un mélange "Hokuto no Ken" / "Dragon Ball" / "Saint Seiya" vraiment bien fichu, presque élégant même… Mention spéciale à la triste histoire des frères jumeaux de la Sôke et de la Bunke (remember Syd et Bud de "Saint Seiya Asgard").

Sasuke vs Gaara : tous les kage des grands clans ninjas sont là pour le duel au somment entre les deux prodiges du monde shinobi, mais une fois n'est pas coutume l'héritier du Clan Ushiwa se fait désirer…

Shino Aburame vs Kankurô : le maître des insectes de Konoha l'emporte sur tapis vert car le ninja du village des sables privilégie sa mission au tournoi…

Skikamaru vs Temari :
Le génial feignasse aurait aimé abandonner, mais à cause de Naruto il ne peut plus se défiler donc Mashashi Kishimoto se fait une joie de nous offrir un chouette combat plein de stratégies et de roublardises à la "JoJo's Bizarre Adventure" ! ^

La dernière épreuve commence et nous avons droit à deux beaux combats.

Le premier, Naruto et Neji.
Bon là, on a envie de dire, heureusement que Kyûbi est là mais Naruto fait aussi preuve de malice.
Un combat d'action, de ténacité et de bonnes paroles qui changent une vie.

Le deuxième, Temari et Shikamaru.
Un duel bien différent, plus dans la réflexion.
Il peut ne pas plaire à tout le monde car il est moins spectaculaire mais pour ma part, j'apprécie la stratégie.
C'est la possibilité pour l'auteur de mettre un coup de projecteur sur Shikamaru, un personnage bien plus intéressant qu'il n'y paraissait.

Il y a deux combats dans ce tome : 

- Naruto contre Neji (le principal)

- Shikamaru contre Temari

Le combat de Naruto est en toute logique, le meilleur, c'est un très beau combat due en très grande partie au dessin qui sont ici d'une grande qualité.


Ce combat nous permet également de savoir beaucoup plus de choses sur l'histoire entre Neji et Hinata, rajoutant encore un peu plus d'intérêt sur ces deux personnages.



On voit enfin la force de Naruto se dévoiler au grand jour, c'est impressionnant, le chakra de Kyubi est très puissant et on vois ici l'intérêt de son entrainement dans le volume précédent.

Le second combat est efficace et passionnant mais quelque peu effacé par le combat principal. Bref, pas de temps morts et une bonne intrigue pour un tome particulièrement travaillé.

J'ai lu le tome 12 de « Naruto » de Masashi Kishimoto :

Dans ce tome nous retrouvons le combat entre Naruto et Neji, puis celui de Shikamaru.
Un tome qui nous en apprend plus sur le vécu de Neji, la haine de leur famille. Naruto essaie de lui faire ouvrir les yeux. Un combat éprouvant !

Naruto est vite devenu pour moi, la définition de la persévérance. Je suis en admiration devant ces personnages, devant le travail de l'auteur. J'ai beaucoup aimé ce tome, Naruto n'abandonne jamais, il devient de plus en plus fort, et les gens commencent à reconnaître sa vrai valeur.
Je regrette de ne pas avoir lu les livres plus tôt.
On en apprend plus sur Neji, à voir si il a ouvert les yeux. La fin du combat de Shikamaru est assez inattendu.

Un tome super. Il me tarde de découvrir la suite !

Ce douzième tome m'inquiétait un peu, j'avais peur d'une redondance avec les précédents matchs un contre un éliminatoires, mais force est de constater qu'on part sur tout autre chose. le niveau n'a plus rien à voir et nous ne sommes plus à huis clos, l'atmosphère du tournoi n'est donc plus du tout la même.
On en apprend encore un peu plus sur les Hyuga, on comprend mieux les motivations de Neji et son histoire mérite bien de lui consacrer autant de temps.
Par contre je me demande bien ce qu'il va advenir d'Hinata et je n'adhère pas trop à l'ignorance générale de son sort au milieu d'une foule, ça me paraît franchement peu crédible.

Tome 11 à 30 :
On va alterner entre de l'excellent (l'arc de la recherche de Tsunade) et du très mitigé avec l'arc du quartet d'Oto qui s'étire longtemps, trop longtemps à mon goût.
Mais l'oeuvre ne manque pas qualités comme l'introduction de certains personnages qui restent tout de suite en mémoire (comme Itachi que l'on voit enfin ou Tsunade justement).

Ah enfin !! Encore un excellent tome mais beaucoup méritent de monter en classe