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Citations sur Fin de mission (37)

- Ce ne sera pas un problème, dit-il. L'Irak manque de beaucoup de choses, mais pas de veuves.
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L'année dernière, à Thanksgiving, on parlait avec mon grand-père de la Corée et du fait que plus personne ne se souvient de cette période, et il disait que si on voulait s'y prendre de la bonne manière, ce n'était pas un film sur la guerre qu'il fallait faire, mais un film sur un gosse qui grandit. Sur la fille dont il tombe amoureux et qui lui brise le cœur, et sa décision de s'engager dans l'armée après la Deuxième Guerre mondiale. Ensuite, il fonde une famille, et son premier enfant vient au monde et il découvre alors ce que ça veut dire accorder de l'importance à la vie, avoir une raison de vivre et tenir à quelqu'un. Et puis c'est la Corée, et il est envoyé là-bas, il est enthousiaste et effrayé à la fois, il se demande s'il sera courageux et il ressent une sorte de fierté, et puis dans les soixante dernières secondes du film, on les met dans des bateaux pour les faire débarquer à Incheon et là, il est touché par une balle avant d'atteindre le rivage et il se noie dans moins d'un mètre d'eau et la caméra ne fait même pas un gros plan sur lui, le film se termine comme ça, tout simplement. Ça, ça serait un film de guerre.
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Il y a deux façons de raconter l'histoire. La drôle et la triste. Les mecs aiment bien la drôle, avec beaucoup de sang partout, et un sourire sur votre visage, quand vous arrivez à la fin. Les filles aiment bien la triste, avec un regard qui se perd dans le lointain tandis que vous contemplez les horreurs de la guerre qu'elles ne peuvent pas vraiment voir. Mais quelle que soit la façon, l'histoire est la même. Il y a ce lieutenant-colonel, en visite au centre gouvernemental, qui s'amène, il voit deux marines en train de s'activer autour d'une housse mortuaire et il décide d'aller leur donner un coup de main, histoire de leur montrer que c'est un type sympa.
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- Si un véhicule roule vers vous à grande vitesse, disait l'instructeur aux Marines rassemblés, il se pourrait qu'il s'agisse d'un attentat-suicide, mais ce pourrait aussi être simplement un Irakien agacé et affolé qui essaie d'arriver à l'heure à son travail. Si les deux premières mesures de la riposte graduée ne donnent rien, vous pouvez tirer une balle devant le voiture, en essayant de ne pas blesser...
A cet instant, le colonel se leva d'un bond et arrêta le cours.
- Quand nous tirons, nous tirons pour tuer.
Les Marines rugirent d'approbation.
- Je ne veux pas qu'un de mes Marines se fasse tuer parce qu'il a hésité, poursuivit le colonel. Les Marines ne tirent pas de coup de semonce.
L'instructeur, un capitaine, en resta médusé. On ne contredit pas un lieutenant-colonel, surtout devant ses hommes, et il ne dit rien, mais l'unité tout entière venait d'apprendre à ne pas tenir compte des règles du corps expéditionnaire des Marines. Les soldats avaient bien reçu le message. Tuez.

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- Si un véhicule roule vers vous à grande vitesse, disait l'instructeur aux marines rassemblés, il se pourrazit qu'il ségisse d'un attntat-suicide, mais ce pourrait aussi être simplement un Irakien agacé et aff o lé qui essaie d'arriver à l'heure à son travail. si les deux premières mesures de la riposte graduée ne donnent rien, vous pouvez tirer une balle devant le voiture, en essayant de ne pas blesser...
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On a pris ma prime de combat et on a acheté des tas de choses. C'est comme ça que l'Amérique riposte aux terroristes.
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Mais quand je me suis présenté au guichet et que j'ai rendu mon fusil, ça m'a coupé dans mon élan. C'était la première fois que je me séparais de mon arme depuis des mois. Je ne savais plus où mettre les mains. D'abord, je les ai mises dans mes poches, puis je les ai ressorties et j'ai croisé les bras, et finalement, je les ai laissées retomber, inutiles, le long du corps. 
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Il y a une vingtaine d'années, avant que je ne devienne prêtre, je faisais de la boxe, dans les lourds-légers. La rage, c'est bon pour vous remplir d'énergie avant un combat, mais une fois que vous êtes sur le ring, un changement s'opère. Une sorte de joie vous envahit. Une sensation d'abandon. Ce n'est pas un sentiment particulièrement chrétien, mais c'est très fort. L'agression physique possède sa propre logique et sa propre émotion. Et c'était cela que je voyais maintenant sur le visage de Rodriguez. L'intervalle entre l'instant où la rage disparaît et celui où commence la violence.
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Une mauviette de journaliste de gauche essaie de saisir le côté émotionnel de la guerre et il demande à un tireur d'élite des marines : "Quel effet ça fait de tuer un homme? Qu'est-ce que vous ressentez quand vous pressez la détente?"

Le marine le regarde et répond d'un mot : "Le recul".
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Vicar dormait la tête sur mes genoux, se réveillant chaque fois que je tendais la main pour lui donner de petits morceaux de salami. Le vétérinaire avait dit à Cheryl que c’était mauvais pour lui, mais il avait bien droit à quelque chose de bon. Souvent, quand le le caressais, je touchais une de ses tumeurs et ça devait lui faire mal. On avait l’impression que tout lui faisait mal, remuer la queue, manger sa pâtée. Marcher. Rester assis. Et quand il vomissait, ce qui arrivait un jour sur deux, il avait des hauts-le-cœur comme s’il était en train de s’étrangler, accélérant pendant une bonne vingtaine de secondes avant que quelque chose ne sorte. Ce qui m’inquiétait, c’était le bruit. Ça ne me faisait rien de nettoyer le tapis.
Et puis Cheryl rentrait, nous regardait en secouant la tête puis dans un sourire, elle disait :
– Eh ben, vous faites une belle équipe, tous les deux.
Je voulais avoir Vicar près de moi, mais je ne supportais pas de le regarder. Je pense que c’est pour ça que j’ai laissé Cheryl me traîner hors de la maison, ce week-end là. On a pris ma prime de combat et on acheté des tas de choses. C’est comme ça que l’Amérique riposte aux terroristes.
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