Je remercie les éditions du Saule pour m'avoir proposé cette lecture. J'aime beaucoup les post-apocalyptique et lorsque j'ai lu le résumé, je ne pouvais pas passer à côté. L'envie de savoir pourquoi cet homme se retrouve seul au monde.
L'Humanité, avec le grand H, disparait en une seconde. Notre homme se retrouve entouré de morts. le bâtiment où il travaille est jonchés de cadavres. Il tente de ranimer son collègue, mais rien n'y fait. le patron y est passé. Dehors c'est un carnage. Les accidents de voitures et autres véhicules sont nombreux. Il n'y a plus âmes qui vivent. Notre héro sans prénom n'a qu'une idée en tête : retrouver sa femme. le chemin parcouru n'est pas long, à la base, mais avec les gens allongés un peu partout, les voitures, il est difficile pour lui d'arriver rapidement. Malheureusement pour lui, il n'y a aucun survivant. En même temps, le titre ne donne pas beaucoup de chance à notre personnage. Il va devoir survivre dans un monde sans êtres humains aux alentours. Un périple qui va être long pour réussir à obtenir un semblant de vie.
Même s'il n'est pas un enfant, notre héro se retrouve entouré de morts. Il les voit, il ne peux pas passer outre. Pas des fantômes, noooooon, juste des corps qui vont se décomposer. Car c'est un problème que l'auteur nous indique régulièrement. Pas de Zombies, de créatures en tout genre, les morts restent bien morts. Ils ne se relèvent pas. Qui dit fin de l'Humanité, dit fin de tout ce que nous connaissons : électricité qui se coupe, eau courante qui risque de s'arrêter, chiens errants, rats qui prennent le pouvoir (O, je m'emballe, mais ces bestioles vont partout et en masse) L'auteur nous embarque dans une aventure en solitaire, ou presque, car notre héro trouve un petit chien qui s'attache très vite à son nouveau maître. La réflexion pour se mobiliser et partir sur les routes avec un vélo peut paraître étrange, mais au final, l'essence risque de poser un problème. Il est plus facile de monter sur les trottoirs avec ce type de véhicule qu'avec une voiture, même si cette dernière est plus pratique pour transporter sa vie. Car c'est ce qui va se produire pour notre personnage. Après un incendie dans sa ville qui ravage la moitié des immeubles, il décide de "déménager" et d'aller dans une forteresse qu'il a visité il y a quelques temps avec sa femme. La rencontre avec Vendredi, un petit chien qui est en manque d'affection, va le rendre plus humain qu'il ne peut être.
Le personnage principal est un homme qui va devoir trouver des solutions. Ce que j'ai apprécié, c'est qu'il ne soit pas capable de tout faire juste d'un regard. Il va apprendre à se servir d'armes, à comprendre certains systèmes. Débrouillards, il est réfléchi, prend le temps de se poser et capable de bienveillance envers un être vivant. Son chemin ne sera pas de tout repos. Nous découvrons ce qui se passe dans les campagnes alentours, tels les avions qui se sont écrasés en forêt.
Le livre est écrit à la troisième personne et je dois avouer qu'à cause de cela, je n'ai pas été emporté dans l'histoire. Il y a peu de dialogues, beaucoup d'actes et de faits énoncés les uns après les autres. Sachant que le personnage est unique, j'aurai vu un récit à la première personne. Au "je", nous aurions eu plus de questions, d'émotions, de ressentis qu'il m'a manqué. Il n'y aurait pas eu d'échanges au niveau des dialogues, mais il aurait pu se parler plus souvent, énoncer des hypothèses. LE style d'hypothèses que je me suis fait. Pourquoi lui ? Pourquoi est-il le seul survivant ? Que s'est-il passé ? Est-ce une attaque alien ? Un virus qui a détruit tous ceux qui ont un gêne non spécifique ? Est-ce un mirage ? Est-ce que notre homme est dans un asile et vit dans une réalité alternative ? Des hypothèses, j'en ai plein. Et je reste sur ma faim sur ce coup. J'avais envie d'avoir une explication, même farfelue pour le côté post-apocalyptique.
Il y a de la redondances. Je pense à la coupure d'électricité par exemple. Qu'elle soit évoquée, oui, je suis tout à fait d'accord, mais pas autant. Au bout de trois fois du départ, je suis certaine que l'électricité a bien été supprimé, donc plus, il n'y avait pas besoin d'insister sur ce point. Suivre le personnage dans ces premiers jours étaient un peu trop, les deux-trois premiers OK, on le voit chercher une évolution possible. Plus d'une semaine, sachant qu'il voyage et effectue les mêmes gestes, j'ai trouvé dommage, car il y avait matière à exploiter bien plus en développant la dernière partie du livre plus longuement. La fin du livre aurait pu être plus travaillé dans le sens où nous aurions pu avoir plus de détails ici et laisser de côté toute la partie du voyage qui a été longue.
J'ai adoré le concept d'un seul être qui reste sur terre. La curiosité de le voir avancer sur un terrain qu'il connaît et de le voir se débrouiller à sa manière est intéressante. Il y a des points qui m'ont dérangés dans ses décisions, car il y a cette acceptation d'être en vie et tous les autres non qui est rapide. Je ne m'attendais pas à des pleurs et de l'apitoiement, mais disons qu'il montre un peu plus d'émotions de ce côté. Par contre j'ai beaucoup aimé le fait, qu'à un moment donné, qu'il mette de côté ce qu'il voit pour ne pas sombrer dans la folie. La lecture est fluide, le récit court. le pourquoi tout cela reste sans réponse, pas le moindre indice.
En conclusion, le récit est intéressant, long par moment, avec des événements importants sur la fin. Un très bon concept qui manque de développement par endroit. Il a la chance de nous faire nous poser des questions. et si cela arrivait vraiment ?
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