Les Hathaway, Tome 5 : L'amour l'aprés-midi

Après Matin de noces, le quatrième opus des Hathaway qui m'avait plutôt déçue, j'ai mis des mois et des mois avant de me plonger dans L'Amour l'Après-midi… Pourtant le personnage central de ce tome, Beatrix – ne pas penser à Harry Potter, ne pas penser à Harry Potter… -, me plaisait bien : plus proches des animaux que des humains, rétive aux règles de la bonne société, d'une sagesse pragmatique et un brin kleptomane, c'est une héroïne comme je les aime…

Bon pour l'originalité, presque comme toujours chez madame Kleypas, on repassera. La jeune première décalée et libre, une correspondance mensongère, et boum, un héros de guerre traumatisé par les combats. Car oui le syndrome de stress post-traumatique est devenu, ces dernières années, un cliché de la romance froufroutante. Je le comprends tout à fait, un personnage qui souffre de SSPT à une époque où ces troubles n'ont pas d'existence médicale, permet de donner une dimension tragique à une histoire d'amour. Bref rien de bien neuf sous le soleil pailleté de la romance froufroutante… Mais si tu as lu mes autres chroniques concernant les romans de Lisa Kleypas, tu sais que je n'ai pas été étonnée. Et tu as sans doute compris, ami-lecteur, que ça ne m'a jamais empêchée de prendre beaucoup de plaisir à ces lectures.

Alors, est-ce que les cliches présents sont assez bien menés pour ne pas avoir l'impression de lire un récit déjà lu et relu ? Et bien oui… Je dois l'avouer, l'auteure connaît son affaire et on parvient à croire à ce qui se passe. Les personnages, que ce soit celui de Beatrix ou celui de Chrostopher semblent assez palpables et attachants pour que ce moment de lecture soit très chouette.

Bien entendu si les qualités de madame Kleypas sont toujours les mêmes – sa capacité à utiliser des clichés en nous donnant l'impression de nous montrer de l'inédit – il en ait de même pour les défauts. Or le souci majeure dans les récits de l'auteure, c'est la maladresse du suspens qu'elle tente de mettre en place pour la fin du roman. Ça ne prend pas beaucoup de place, c'est juste un prétexte pour amener le dénouement, mais c'est à la fois simpliste et un brin tiré par les cheveux. Peut-être surtout parce que ça arrive dans le dernier quart du bouquin et que ça semble bâclé…

Reste une romance plaisante qui plaira à ceux et celles qui, comme moi, aiment bien profiter d'une jolie histoire d'amour où les personnages sont au premier plan, un peu au détriment du reste…
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Qu'il est bon de se replonger dans les amours tumultueuses de cette famille déjantée ! Des personnages charismatiques, du rythme, de l'humour, des papillons dans le ventre, quelques glapissements, des dialogues qui font mouche et des rebondissements parfois prévisibles, mais qui ne font pour autant pas rouler des yeux... bref je m'amuse comme une petite folle. J'ai en revanche trouvé le dernier opus un tout petit moins entraînant que les précédents (j'aurais aimé un peu plus d'épreuves entre Christopher et Beatrix), mais très bon néanmoins. Les échanges épistolaires apportent une belle petite touche à l'histoire, tout comme le côté "naturaliste" du roman. Pourtant c'était peut-être l'élément qui me tentait le moins à la base

La quatrième de couverture ne correspond pas vraiment au contenu du roman. Ce qui est raconté n'est pas faux, mais le résumé n'annonce rien de l'intrigue.

Ce dernier tome se démarque des autres volumes de la série. L'intrigue est à la fois un peu moins fantaisiste et un peu moins mélodramatique. Les personnages sont assez attachants et j'ai bien aimé la façon dont leur relation se noue malgré les réticences du héros.

Le dernier chapitre est presque de trop : encore un excès de zèle de l'auteur qui n'a pas pu s'empêcher de glisser un dernier rebondissement hyper-mélodramatique avant l'habituelle annonce d'une prochaine naissance.

Je crois que L'Amour l'Après-midi restera mon préféré de la série des Hathaway...