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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est par hasard que je suis tombée sur ce thriller psychologique sur l'un des présentoirs de ma bibliothèque. Comme toujours, je le prends grâce à son efficace quatrième de couverture.
Christine est la loyale et dévouée assistante de Mina Appelton, une richissime héritière en charge d'une chaîne de magasins alimentaires. Cette dernière s'en remet à sa secrétaire sur tous les plans et de sa vie, et quand elle se verra traîner en justice par des agriculteurs mécontents, cette loyauté tiendra-t-elle le coup ?
Un roman agréable à lire, bien écrit, bien construit, mais un peu long à démarrer. J'ai bien aimé mais sans plus ; il n'y a pas eu le petit "je ne sais quoi" qui fait que l'on avale d'une traite un très bon livre.
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Christine Butcher est secrétaire depuis près de vingt ans au siège social des supermarchés Appleton. Sa patronne Mina Appleton est en plein procès, la gestion de l'entreprise familiale ayant dérapée vers des pratiques frauduleuses. le personnage de Christine est effacée, elle est détentrice des secrets de Mina, elle sait tout et ne dit rien, elle ne semble pas avoir de Mina une vision réaliste. A la suite du procès tout cela est sur le point de basculer. Ce livre se lit rapidement tant il a eu pour moi un côté addictif et pourtant, il a une construction qui pourrait s'apparenter à celle d'un journal intime. Il n'y a qu'un seul point de vu, celui de Christine qui nous relate sa vie professionnelle auprès de sa patronne. Même si les thèmes abordés sont parfaits : pouvoir, vengeance, trahison, loyauté, les personnages n'ont pas suffisamment de profondeur pour que leur comportement soit crédible et surtout ils sont antipathiques au possible. On ne devient pas une « Mina » de but en blanc, j'aurai aimé en apprendre plus sur elle mais aussi sur Christine. Alors que celle-ci semble avoir eu une enfance « normale », un mariage heureux. Qu'est ce qui la pousse à agir ainsi ? Il est évident que si on le provoque, même la réaction de quelqu'un de discret peut nous surprendre. Pour ce qui est de l'écriture, on a ici un long monologue avec des dialogues occasionnels. du coup les événements progressent lentement et sont peu passionnants, un peu ennuyeux à ce stade même s'il y a eu des moments de bon suspense. Je sentais bien que cela nous préparait à une fin inattendue. Jamais je n'aurai pu prédire cette suite mais pour moi c'était définitivement trop. L'intrigue devient bizarre et pour tout dire c'est assez choquant. Un livre fait pour un lecteur patient qui aime les combustions lentes. Bonne lecture.



Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Pendant près de dix-huit ans, Christine Butcher est la secrétaire dévouée de Mina Appleton, héritière des supermarchés Appleton, fondés par son père soucieux de travailler dans une éthique de commerce équitable.
Mina a trouvé en Christine la perle rare : cette secrétaire est, comme son employeur, un bourreau de travail qui fait passer sa vie professionnelle avant sa vie personnelle et se plie à toutes les exigences de Mina, sans poser de questions. Les années lui ont appris à connaître Mina par coeur, à la seconder et même prendre de plus en plus d'initiatives...
J'ai aimé le choix narratif de Renée Knight : un récit à la première personne, selon le point de vue de Christine Butcher, à la manière d'un témoignage rétrospectif qui tient le lecteur en haleine. La confiance entre les deux femmes est-elle indéfectible ? Peut-elle se fissurer ? Christine Butcher semble être une secrétaire tellement docile ! On sent bien que l'histoire va basculer à un moment ou un autre... Malgré quelques longueurs, j'ai trouvé ce roman assez divertissant. Je remercie Netgalley et Fleuve Editions de me l'avoir fait découvrir.
#NetGalleyFrance
#Laconfidente

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En lisant ce thriller anglais, je m'attendais à une histoire de vengeance. J'imaginais une secrétaire aigrie se vengeant de tous ceux qui l'avaient humiliée et sous estimée dans son travail. Ce thème me plaisait bien.

En l'espèce, il y aura bien une vengeance à la fin du livre mais le vrai thème de ce livre est l'emprise que peut avoir un individu sur un autre.

Christine Butler est une jeune mère de famille mais surtout une secrétaire organisée et efficace. Cela n'échappe pas à la fille de son patron Mina Appleton qui l'embauche comme secrétaire particulière… et confidente. Dès le début, Christine est subjuguée par sa jeune patronne, son argent, son aisance sociale, son ambition professionnelle. Tellement subjuguée qu'elle ne voit pas telle qu'elle est et qu'elle lui sacrifie tout (son temps, son mari et sa fille). Et quand elle commencera à comprendre qui est Mina réellement et ce qu'elle a été capable de faire, ce sera trop tard. Commencera alors une lente descente aux enfers jusqu'au coup final, piètre retournement de situation entre la dominée et la dominante, la "servante" et sa patronne abusive.

C'est un livre très bien construit qui embarque immédiatement le lecteur car le style est simple mais efficace. le portrait psychologique de ces deux femmes reste basique mais leur affrontement est assez saisissant. le personnage de Christine est à la fois fort et pathétique. Perfectionniste et dévouée, elle s'épanouit dans la servilité, sacrifie tout à son employeur et attend une vaine reconnaissance. C'est un profil qui existe dans toute entreprise.

Le lecteur sait d'avance que ce duo de femmes, aussi névrosées l'une que l'autre, va mal finir mais la fin est plutôt surprenante.

En conclusion, je recommande ce thriller psychologique de bonne facture.
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« La confidente » est un roman noir psychologique qui traite des relations au travail. Une secrétaire intérimaire, Christine, se voit confier l'un des postes les plus importants de la société : assistante particulière de Mina, à la tête de l'entreprise. Précédemment, elle était celle de Lord Appleton, le père de Mina. Mina est un personnage trouble, un peu fille à papa, née avec une cuillère d'argent dans la bouche, à qui l'on a donné de grosses responsabilités (peut-être un peu trop grosses pour elle) et qui souhaite se démarquer de son prédécesseur de père en prenant des directions différentes pour l'avenir de l'entreprise. Les supermarchés Appleton travaillaient avec de petits producteurs, vantant ainsi des relations équitables pour achalander les rayons de leurs magasins, et c'est tout ce système que Mina souhaite secrètement peu à peu métamorphoser. L'appât du gain peut faire faire des choses peu recommandables…

Christine, qui n'a jamais eu un poste de cette importance se sent pousser des ailes. Enfin, une reconnaissance dans le domaine professionnel, de quoi briller un peu en société, mais surtout dans les yeux de son mari : nouveau poste, salaire en conséquence, responsabilités accrues. C'est important pour une femme de se sentir reconnue. C'est en partie à cause de ce besoin de reconnaissance que Christine va se laisser entraîner dans une spirale qui va progressivement la dépasser, car Mina est loin d'être une patronne comme les autres. Elle est tyrannique, omnipotente, et grappille progressivement du terrain, effaçant peu à peu la faible limite qui peut et doit exister entre vie privée et vie professionnelle. Les ambitions de l'une trouvent un point d'accroche dans les rêves « d'être importante » de l'autre. Mina sait parfaitement bien comment susciter l'implication de « cette nouvelle domestique » tout entière dédiée à son nouveau rôle. Ce roman est entièrement axé sur les relations de patron à employé mais ce seul pitch serait un peu simpliste. Vous vous doutez bien que Renée Knight vous a concocté quelques surprises, quelques twists et de petites révélations qui vont donner du corps au récit. le danger lorsqu'un binôme, même professionnel est aussi fusionnel, est que parfois, la créature se retourne contre son créateur et forte des secrets accumulés, elle a tendance elle aussi à vouloir prendre le pouvoir.

Alors qui domine vraiment ? La gentille petite assistante ou la chef d'entreprise bénéficiant de tous les pouvoirs ?

Vous l'aurez compris, nous sommes vraiment au coeur d'un roman psychologique qui oscille entre fidélité et dévouement, tendant peu à peu vers l'obsession maladive. Je me suis surprise à me prendre d'affection pour l'une des deux (je ne vous dirai pas laquelle) et parfois même à ressentir de l'empathie pour elle. J'ai apprécié la force, mais aussi la fragilité de ces deux femmes dans cette relation de travail ambiguë où clairement les barrières n'ont pas été précisées dès le départ.

L'autre point intéressant c'est de découvrir l'envers du décor de l'industrie agroalimentaire. Je ne m'en cache pas : c'est une industrie que je déteste, une industrie sans conscience, sans réelle ambition de respecter ses intermédiaires, pour ne pas dire faire du fric sur leurs dos. Souvenez-vous des grandes manifestations agricoles dans notre pays où les producteurs déversaient des litres de lait dans les rues, justement à cause du prix d'achat des grandes centrales alimentaires, vendant même parfois à perte. Un secteur fort inhumain démontrant encore une fois à quel point notre système est pourri, mortifère et profondément injuste.

Pour résumer, adeptes des thrillers psychologiques, allez-y : vous passerez un bon moment à parler à votre livre ou même à tempêter. Je l'ai lu entre deux romans extrêmement sombres, et c'était la lecture qu'il me fallait à ce moment-là, un peu moins anxiogène, mais certainement pas dénuée d'intérêt.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Traduire le titre originel The secretary par La confidente est à mon avis une erreur stratégique car l'éditeur français gomme le lien de subordination entre la patronne et sa salariée qui est le socle du roman. Christine n'est pas une amie mais une employée de Mina qui dirige depuis la mort de son père, l'empire familial de supermarchés. Dans ce contexte, le recrutement de son assistante personnelle ne tient pas seulement compte des diplômes et de l'expérience de la prétendante.


Mina est rouée ; sous son air de porcelaine fragile, elle cache une dame de fer qui mène son monde à la baguette. Sa secrétaire - celle qui peut garder des secrets – se doit d'être un témoin muet, malléable, invisible, aveugle et sourd mais surtout loyal. En contrepartie de sa docilité et du respect de son contrat partiellement tacite, elle peut compter sur une rémunération d'exception, et même sur l'amitié factice de sa patronne. Christine croit jouer un rôle global auprès de Mina alors qu'elle est une bonne à tout faire, comme le note son mari.


Ces deux-là sont faites pour se rencontrer, la première pense pouvoir tout contrôler y compris son personnel grâce à ses largesses ; la seconde est fascinée par l'étalage de pognon et rêve d'être calife à la place du calife. Deux egos sur-dimensionnés sont en concurrence, quels sacrifices les deux femmes sont-elles prêtes à consentir ? Qui va remporter le concours de manipulation engagé entre elles ? Jusqu'où vont-elles aller ? Dans le roman de Renée Knight, elles vont jusqu'à la page 301 en version numérique et c'est bien suffisant. La lenteur de l'intrigue, la longueur exagérée de certaines scènes, des redondances rendent la lecture de la confidente quelque peu soporifique ; les personnages stéréotypés, émotionnellement neutres ne font rien pour réveiller le lecteur. Enfin, last but not least, l'épilogue ne m'a pas emballée ! N'est pas Patricia Highsmith ou Ruth Rendell qui veut !
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J'ai été extrêmement déçu par ce livre. le début est très long à se mettre en place, car on comprend assez rapidement ce qui va se mettre en place.
Il y a un premier retournement, qui est facile à anticiper, et un tout dernier, dans les dix dernières pages, qui l'est moins, mais qui honnêtement ne rattrape pas, pour moi, les 300 pages précédentes.
C'est bien écrit, mais le personnage de Christine est mal cisaillé à mon goût, il y a une évolution des sentiments qu'il aurait fallu cultiver dans son évolution pour justifier le retournement final.
Décevant
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Lorsque l'on est dévouée à son employeur, plus que de raison. Peut-on vraiment conserver sa propre raison ?
Très bien écrit (on pourrait presque croire à un récit !), et sûrement très proche de ce que, j'en suis sure, de nombreuses collaboratrices / teurs pourraient vivre chaque jour.
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