Ce n'est que dans l'ascenseur qui le descend à la station Cofdeece, située à 6000 mètres sous les mers que le jeune Kengo Kodukura s'avise que ce n'est pas forcément une bonne idée… Un revirement sain, sachant qu'un accident inexpliqué à coûter la vie aux trente-deux membres de la base trois ans plus tôt, mais un peu tardif car le nouveau patron de Kengo, Wen Chang Guo, est bien décidé à remettre au plus vite Cofdeece en état de fonctionnement.
Bientôt Kengo et les autres membres de l'équipe sino-japonaise dépêchée sur les lieux vont être les témoins de phénomènes plutôt étranges, voire carrément angoissants. Tandis que la psychose s'installe, un deuxième technicien est victime d'un accident mortel et l'info qui tombe de la surface n'est pas pour apaiser les esprits : jusqu'à complément d'infos, l'ascenseur de remontée est fermé… Kengo et ses comparses sont bloqués à 6000 mètres sous l'eau pour une durée indéterminée. L'horreur peut commencer.
Une thématique classique de film d'épouvante appliquée à un manga, cela peut faire un mélange détonnant ! Et effectivement, ce premier tome de « 6000 » est riche de promesses. Les oppositions politiques et culturelles entre Chinois et Japonais sont évoquées finement, les personnages typiquement manga ne sont pourtant pas caricaturés à l'extrême et les à-plats noirs et les rebondissements sont utilisés avec art et intelligence. Bref, frissons garantis !
Une mise en bouche qui incitera le lecteur à se jeter sur le tome suivant, tant pour le fond que pour la forme,
Nokuto Koike ayant su instillé ce qu'il faut d'éléments et d'atmosphères angoissants et addictifs.
Un manga à lire la nuit, sous un éclairage tamisé, évidemment !