Gioconda

La haine attire, provoque et provoquera toujours la haine. Entre la haine et l'amour il y a un pas. Entre l'amour et la haine il y a là un livre. Un livre magnifique. Quand on apprend, dans l'appendice de fin qu'il s'agit d'une histoire vécue par l'auteur, là, on nourrit une haine profonde envers les criminels de guerre et ceux qui les ont aidés.

Quelle belle, très belle histoire d'amour. Quelle magnifique histoire d'amour. Il fallait du cran, en 1975, pour écrire un livre aussi sensuel, aussi charnel.

Donc, vous l'avez compris, une grosse émotion m'a envahit en fermant ces sublimes 94 pages. Je vais le ranger auprès de la merveilleuse petite marchandise de Grumberg

Ce texte est magnifique de pudeur et de passion à la fois.
Au passage, un grand coup de chapeau à Michel Volkovitch qui est un traducteur hors-pair de la prose et de la poésie grecques!

Ce livre est celui d'une vie, d'un souvenir inoubliable et douloureux, celui de la tendresse et de l'amitié qui unissent les enfants de deux familles voisines à Thessalonique, dans les années 40. Les deux bandes d'enfants se réunissent dans un terrain d'herbes vagues qui sépare les deux jardins, puis le temps passe et le narrateur sent sa tendresse pour Gioconda devenir plus forte, l'amour adolescent est en train de naître, la proximité physique conduit à l'éblouissement, un accomplissement tel qu'on connaît qu'une fois... Mais la guerre est là et la famille de Gioconda sera déportée pour ne plus jamais revenir.
Le souvenir de moments intenses et lumineux, une grande pudeur, une immense douleur. Un livre court et superbe.

Ce petit livre est un bijou. Il faut dépasser la couverture, particulièrement peu attirante, et se plonger dans cette histoire d'amour. Nous sommes en Grèce pendant la seconde guerre mondiale. L'auteur, adolescent, est fou de sa voisine, Gioconda, jeune fille juive. C'est un amour sensuel et lumineux qui va les unir. On sait la fin inéluctable et pourtant, c'est un livre positif sur la force des sentiments qui marque une vie à jamais.

Un roman d'une rare sensualité, sans doute parce que son auteur a choisi d'évoquer son amour de jeunesse à l'âge de cinquante ans, avec toute l'expérience d'un homme affûté par les étreintes et tanné par les illusions de retrouver dans le corps d'une autre celui qu'il avait exploré pour la première fois.

30 ans après les évènements, Nikos raconte son amour vécu à l'adolescence pour Gioconda, sa jeune voisine juive, assassinée dans un camp de concentration à la fin de la 2e guerre mondiale. C'est le seul roman que Nikos Kokantzis écrit, pour que celle qui fut tout pour lui, ne disparaisse pas.
Le lecteur est transporté à Thessalonique au début des années 1940. Les familles de Gioconda et de Nikos sont voisines, les enfants se retrouvent pour mille jeux dans le terrain aux herbes folles qui sépare les deux maisons. En 1943, Nikos a 13 ans et Gioconda 12. La profonde amitié s'est mue en amour. Avec beaucoup de sensualité, de tendresse et d'intensité, l'auteur décrit l'éveil des deux adolescents au désir, à la découverte et attirance mutuelle des corps, au besoin d'être ensemble, de voler des moments commun au temps. Temps qui inexorablement avance vers ce jour fatidique, où la famille de Gioconda entière sera déportée.
Un court roman intense, d'une passion amoureuse partagée et inoubliable.

Un petit bijou ! Pureté de l'enfance et de l'adolescence, justesse. C'est trés beau. Émouvant....et triste. Bonbon sucré puis acidulé sur la fin.

C'est tellement beau cette initiation joyeuse à la sexualité, à la tendresse, à l'évidence de l'amour au temps présent et pour l'éternité.
Il y a quelque chose d'onirique tant ce couple d'adolescents semblent insaisissables pour le reste du monde et ses abominations.
Protégés dans leur amour, on comprendra qu'ils le furent effectivement... Tant que ce fut possible.
Dans ce petit livre, on découvre la tragédie des juifs grecs dont on parle si peu bien qu'il ne s'agisse pas du sujet de l'auteur.
Son sujet, à jamais, c'est Gioconda. Et on peu le comprendre.


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Le petit livre "Gioconda" du Grec Nikos Kokantzis est une très belle déclaration d'amour posthume. Petit format, une petite centaine de pages écrite par le héro 30 ans après les faits. Nikos né à Thessalonique en 1930 et nous raconte le début de son histoire d'amour avec sa voisine Gioconda. Des jeux d'enfants de la rue dans le terrain vague à l'arrivée des camions allemands, le port de l'étoile....Nikos n'a jamais pu oublier Gioconda et témoigne dans son unique livre de tout son amour. Ce livre est magnifique.

Cette histoire est d'autant plus bouleversante et belle qu'elle est vraie ! Ils ont quinze ans, ils s'aiment et découvrent ensemble toutes les subtilités de l'amour alors que la guerre fait rage et menace chaque jour leur bonheur. Le danger, toujours présent en filigrane, décuple leur passion. Nikos, le narrateur, se souviendra longtemps de Gioconda, son premier amour.

Le récit est court et se lit presque d'une traite tant il est captivant. Le style pur, plein de ferveur, comme ces deux amoureux, ajoute à la beauté de l'oeuvre.

Mais voilà, elle est juive !