~ Requiem for love ~
Toutes les histoires sont fausses, mais elles sont vraisemblables. Vraisemblable, cela signifie qu'il existe quelqu'un quelque part pour qui cette histoire pourrait être la sienne.
C'est pour cela que les histoires sonnent vraies.
Seulement, ceci est une histoire vraie.
Il faut croire que se défaire des ses passions s'avère chose ardue, leurs racines sont profondes, elles se faufilent & influencent la moindre décision, le moindre élan, le moindre souffle.
Nìkos Kokàntzis couche trente ans plus tard ses souvenirs, l'unique moyen pour lui de faire perdurer son amour pour elle.
Elle, c'est
Gioconda.
Elle sera déportée avec sa famille juive à la fin de la guerre de 1940 où elle perdra la vie dans une chambre à gaz.
Gioconda l'été, comme de nombreux Saloniciens, la ville fut pendant des siècles, et jusqu'à son rattachement à la Grèce en 1913, peuplée en majorité par des juifs, ceux-là se comptaient encore par dizaines de milliers. Ils furent tous déportés, presque tous sont morts à Auschwitz, mille à peine sont revenus dont son cousin.
C'est l'histoire de deux voisins, les prémices du grand amour & Thessalonique sur fond de guerre.
C'est frais & innocent, cet amour murit & explose sous les avions qui sillonnent le ciel.
Quelques mots intenses, solaires, qui racontent les émois de deux adolescents qui découvrent la passion totale, spontanée & inconditionnelle.
Les ébats amoureux sont décris avec beaucoup de finesse sans la moindre pudibonderie, les personnages sont auréolés d'une aura presque irréelle & le livre prend un peu l'aspect d'un conte, de la fragilité du parfum ou d'un rire dans les souvenirs.
Présenté avec un rendu sensuel très réaliste. Beaucoup de qualité d'écriture & de simplicité dans l'expression des émotions.
À lire absolument, à se passer, à offrir pour faire vivre encore
Gioconda ! N'est-ce pas le but de l'auteur ?!