AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,22

sur 456 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans le but de ne pas laisser mourir une seconde fois son Grand amour. Nikos nous livre dans son unique roman tous ses souvenirs.

Aimée depuis toujours, ce n'est qu'au moment de la guerre qu'il se déclare à Gioconda. Malheureusement, quand l'origine juive de la
jeune femme la rattrape, elle est déportée et ne reviendra jamais.

L'auteur se remémore chaque instant passé avec elle. Il nous décrit sans pudeur leurs ébats à la fois si érotiques et si innocents. Dans cette triste histoire, on assiste à l'éclosion du véritable Amour piétiné et bafoué par l'Allemagne nazie.
Commenter  J’apprécie          90
Nikos Kokantzis nous livre une tranche de vie personnelle, intime avec sincérité et humilité.
L'auteur nous raconte son premier amour, si pur, si profond.

Dans les années 40 à Thessalonique, Nikos Kokantzis découvre l'amour. Gioconda est la 4ème du fratrie comptant 6 enfants. Tous se retrouvent dans un terrain vague entre les maisons pour jouer. Ils se connaissent depuis tout petit. Un lien très fort existe entre Nikos et Gioconda mais ils sont trop jeunes pour savoir que ce lien se traduira en un amour profond. Les racines de cet amour sont déjà là.

Nikos et Gioconda grandissent, l'amitié qui les lie se transforme en amour.
Malgré la guerre, les sirènes, la peur de se faire capturer lorsqu'ils sortent le soir, Nikos et Gioconda bravent les interdits pour se retrouver et passer du temps ensemble.
Leur amour transcende leur vie, un amour lumineux qui leur fait oublier la guerre, qui leur permet de faire des projets.
Gioconda est juive et l'auteur annonce dès le début du récit, qu'elle sera emmenée un matin pour ne jamais revenir.

Nikos Kokantzis a choisi de raconter, livrer cette part si personnelle de son adolescence pour éviter l'oubli. Ne pas raconter c'est laisser mourir Gioconda une seconde fois.

L'amour est là, dans les mots, dans les émotions partagées par l'auteur. La plume est sensible, tendre. On devine que l'amour de l'auteur pour Gioconda est resté intact.; tout comme la douleur de l'avoir perdue.

Un magnifique texte, une déclaration d'amour en hommage à Gioconda, pour dire l'indiscible, l'horreur de la guerre.
Commenter  J’apprécie          90
Gioconda est un roman très court, mais ô combien percutant !
C'est l'histoire d'un premier amour, fort, doux et innocent, sûrement l'une des plus belles histoires d'amour que j'ai lu. Mais c'est aussi un roman qui raconte la seconde guerre mondiale en Grèce, et plus particulièrement à Thessalonnique. La guerre vécue par les deux jeunes adolescents, et l'impact qu'elle a sur leur vie contraste avec leur innocence, qui d'ailleurs va disparaître progressivement
J'ai été très touchée par cette histoire, qui plus est, est une histoire vraie ! Je vous la recommande
Commenter  J’apprécie          90
C'est un libraire qui m'a conseillé ce roman, sans lui, le trouvant dans une bibliothèque je ne l'aurai jamais emprunté.
Et je serai passée à côté d'un livre magnifique.
Basée sur une histoire vraie, NIKOS KOKANTZIS est un jeune adolescent en 1943 et il tombe amoureux de GIOCONDA une camarade de jeux.
Ils vont se découvrir et vivre un amour inconditionnel.
Ce livre est empreint de subtilité, de finesse et d'abnégation.
Malgré le fait qu'il se lise très vite - 120 pages- on vit les sentiments que NIKOS et GIOCONDA éprouvent l'un pour l'autre.
Et on mesure à quel point la guerre a fait des ravages, et la dureté lors des séparations dans les familles.
Ce livre m'a bouleversé…...je ne peux que vous le conseiller.
Commenter  J’apprécie          90
GiocondaNikos KOKANTZIS

L'auteur est mort en 2009. Ce récit d'amour vécu dans les années 40 a été conté par l'auteur en 1975 à 45 ans.
Seul ouvrage écrit par Nikos Kokantzis - une histoire vraie qu'il a souhaité raconter bien après les faits.
Une vérité entre un adolescent chrétien et une adolescente juive pendant la Seconde Guerre mondiale.
Un récit de sentiments amoureux où l'auteur ne s'épargne pas et fait penser, à sa façon de conter, à celle de Marcel Pagnol dans « La gloire de mon père » ou « le château de ma mère », mais ce qui est certain, c'est que son écriture, sa façon de raconter ses sentiments à travers 110 pages est d'une belle ferveur que je n'ai pu quitter à sa lecture.
Un grand coup de coeur ! A lire absolument !
Commenter  J’apprécie          80
~ Requiem for love ~

Toutes les histoires sont fausses, mais elles sont vraisemblables. Vraisemblable, cela signifie qu'il existe quelqu'un quelque part pour qui cette histoire pourrait être la sienne.
C'est pour cela que les histoires sonnent vraies.
Seulement, ceci est une histoire vraie.

Il faut croire que se défaire des ses passions s'avère chose ardue, leurs racines sont profondes, elles se faufilent & influencent la moindre décision, le moindre élan, le moindre souffle.

Nìkos Kokàntzis couche trente ans plus tard ses souvenirs, l'unique moyen pour lui de faire perdurer son amour pour elle.

Elle, c'est Gioconda.
Elle sera déportée avec sa famille juive à la fin de la guerre de 1940 où elle perdra la vie dans une chambre à gaz.
Gioconda l'été, comme de nombreux Salo­niciens, la ville fut pendant des siècles, et jusqu'à son rattachement à la Grèce en 1913, peuplée en majorité par des juifs, ceux-là se comptaient encore par dizaines de milliers. Ils furent tous déportés, presque tous sont morts à Auschwitz, mille à peine sont revenus dont son cousin.

C'est l'histoire de deux voisins, les prémices du grand amour & Thessalonique sur fond de guerre.
C'est frais & innocent, cet amour murit & explose sous les avions qui sillonnent le ciel.
Quelques mots intenses, solaires, qui racontent les émois de deux adolescents qui découvrent la passion totale, spontanée & inconditionnelle.

Les ébats amoureux sont décris avec beaucoup de finesse sans la moindre pudibonderie, les personnages sont auréolés d'une aura presque irréelle & le livre prend un peu l'aspect d'un conte, de la fragilité du parfum ou d'un rire dans les souvenirs.

Présenté avec un rendu sensuel très réaliste. Beaucoup de qualité d'écriture & de simplicité dans l'expression des émotions.

À lire absolument, à se passer, à offrir pour faire vivre encore Gioconda ! N'est-ce pas le but de l'auteur ?!
Commenter  J’apprécie          72
La Grèce sous l'Occupation de la seconde guerre mondiale (et j'avoue que j'étais passée totalement à côté de ce fait : la Grèce a été occupée - et découpée en zones italienne, bulgare et allemande me dit Wiki ! - et des juifs déportés de là-bas aussi), deux familles voisines, un garçon, une fille qui grandissent ensemble et s'aiment.
Ce récit est la découverte des transports du coeur et du corps, en un amour réciproque et serein, dans le contexte d'un pays "dans le calme d'un temps de guerre", où les occupations du temps de paix ont disparu. Un premier amour qui est l'amour d'une vie bien que brisé trop vite par la barbarie nazie.
Je n'ai pas eu l'élan "waouh" promis par la 4e de couverture mais ce récit a le travail d'écriture d'un très bon roman autour des émotions sensuelles enfantines et adolescentes que peuvent déclencher l'amour.
Commenter  J’apprécie          70
Nikos Kokantzis n'est pas un écrivain, c'était plutôt un médecin, psychiatre je crois, aussi lorsqu'il écrit c'est qu'il a une bonne raison. Gioconda, écrit en 1975, est une sublime raison et un bouleversant hommage. Pendant la seconde guerre mondiale Gioconda et lui habitent un quartier de Thessalonique, elle est d'une famille juive et la persécution des nazis devient de plus en plus pressante. Mais ce n'est pas un livre sur la guerre, bien que celle-ci soit très présente. C'est un hymne à l'amour et à la vie qui dans toute leur force et leur fulgurance se révèlent à ces deux adolescents qui ont vécu en deux ans plus que ce que l'on peut espérer en toute une vie (page 103). Un amour qui fût comme ces fusées de feu d'artifice qui illuminent tout de leur splendeur mais s'éteignent trop tôt en ne laissant que silence et ténèbres.
Aucun pathos, aucune phrase inutile, de la pudeur et de la retenu. L'auteur se met à nu avec une émouvante précision, son admirable candeur montre combien, plus de trente ans après, l'intensité de sa relation avec Gioconda est restée intacte dans sa mémoire. Il offre en partage au lecteur avec simplicité et joie. Une mémoire où Gioconda est bien vivante et Thessalonique encore une belle ville où il fait bon vivre.
Commenter  J’apprécie          60
des moments de littérature comme l'on en connait peu. Nikos et Gioconda s'aiment d'un amour ultime. de leur enfance à l'adolescence cet amour se déploie, passant de la naïveté infantile à la découverte de l'amour charnel, jusqu'à la mort. Tout y est émotion, forte, à travers les pages de ce roman court, si bien écrit, mais vraie tragédie grecque.
Sublime
Commenter  J’apprécie          60
Les livres sont des tombeaux de papier …. Gioconda a désormais le sien. Et il s'en est fallu de peu.
C'est bien tardivement que Nikos a pu livrer son histoire, pendant 30 ans, il a gardé ce premier amour tout au fond de sa mémoire. Lorsqu'il a réalisé que l'occulter c'était un peu faire mourir celle qu'il a tant aimée une nouvelle fois. Il a alors restitué son histoire d'une écriture sensuelle et incandescente.
Le récit précis et envoutant de l'amour au premier regard de deux enfants, Nikos et Gioconda, devenus adolescents, ils vont s'aimer comme des adultes parce que, peut-être ont-ils la prescience que cet amour sera aussi fulgurant que fugace.
1943, Thessalonique sous l'occupation Allemande, cette ville, rattachée à la Grèce depuis 1913 était peuplée par des juifs.
Au moment de l'histoire, ils sont des dizaines de milliers de juifs, ils seront tous ou presque déportés, à Auschwitz, mille à peine reviendront… mais pas Gioconda .
Il ne restait plus rien à Nikkos, un cahier perdu, les restes d'une ville bétonnée, et des souvenirs demeurés intacts dans sa mémoire, il en a fait un livre qui figure aujourd'hui en bonne place dans les histoires d'amour que la littérature essaime.
Une belle histoire pour ne pas oublier !

Mention spéciale au traducteur Michel Volkovitch dont la postface est comme une lumière dans la nuit de cette histoire.
Commenter  J’apprécie          60



Autres livres de Nikos Kokantzis (1) Voir plus

Lecteurs (937) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}