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4,22

sur 456 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout près de la maison de Nikos Kokantzis se trouve celle de Gioconda et de sa famille, ses parents, ses frères et soeurs, sa grand-mère. Une famille juive comme il en existe tant d'autres à Thessalinique dans la Grèce de la seconde guerre mondiale.
Passés les jeux d'enfants Nikos et Gioconda vont connaître une passion aussi brève que fulgurante.
L'auteur décrit le passage des premiers émois, des premiers baisers à la découverte des corps dans une sensualité dévorante.
Nous sommes en 1943, et, nous le savons dès le début, leur histoire finira mal, Gioconda sa famille sont arrêtés et déportés.
J'ai dévoré ce récit terrible et lumineux. Nikos Kokantzis a attendu 45 ans pour parler de son premier amour et faire ainsi revivre Gioconda et les siens dans un difficile travail de mémoire.
Nikos Kokantzis évoque la culpabilité qu'il ressent lors de l'arrestation de la jeune femme : « Moi qu'est-ce que je fais ? Je reste ici, impuissant, lamentable à vous regarder partir. Moi, qui me pardonnera ? »
C'est court, c'est beau, c'est bouleversant.
Un coup de coeur.
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Sur une petite table de la librairie quelques grands coups de coeur de petits formats me font du charme à chacune de mes visites. Pour la troisième fois je me laisse tenter, et pour la troisième fois je repars avec un livre d'exception. Ce petit livre est un bijou.


En 1943, à Thessalonique, des enfants pauvres jouent sur les terrains vagues. Il y a là une famille juive, très pauvre mais où règne la bonne humeur. La quatrième fille a douze ans, elle est belle. L'auteur a treize ans et est très amoureux.
Petit à petit ils se découvrent, par petite touche leur désir s'éveille, leur amour se renforce. C'est le lent et voluptueux chemin jusqu'au moment suprême que nous raconte l'auteur.
Il écrit ce livre pour ne rien oublier de ce premier amour.
Ce qui rend bouleversant ce livre, c'est que la vie, l'amour, le plaisir jaillissent au coeur de la guerre. Les bombardements, les privations, la pauvreté, rien n'entache cette histoire exceptionnellement belle.
L'amour de ces adolescents est d'autant plus fort qu'ils en connaissent l'issue très vite.

PS. Les deux autres pépites sur la petite table étaient :
Le chant des corneilles de Jean-François Beauchemin
Et La plus précieuse des marchandises de Jean-Claude Grumberg


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Tragique et sublime, lumineux et déchirant.
Une histoire d'amour racontée avec sensibilité et ferveur.

L'histoire vraie de l'auteur, Nìkos le narrateur, d'un amour total, un premier amour, foudroyant.
Un « petit » livre puissant, d'une beauté pure et intense sur la magie de l'amour emporté par la tourmente de la guerre.
*
C'était avant-guerre, en Grèce à Thessalonique, le bonheur innocent de deux enfants d'être ensemble, dans l'insouciance de la jeunesse ; compagnons de jeux, puis devenus adolescents, une complicité, une frénésie de tous les instants ; et ensuite, le temps des premiers émois amoureux, de la séduction et de la jalousie, du désir fulgurant plein de sensualité, de l'éveil sexuel …
Deux jeunes gens qui s'étaient trouvés, la révélation d'un bel accord parfait et absolu.

Puis vint la Guerre et l'Occupation…

« Entre la mort et la peur, nous avions la joie, l'espoir et le rêve ».
Bonheur de l'amour, malheur de la guerre. « le paradis et l'enfer qu'il nous fait visiter sont côte à côte, et communicants ».

Quelle merveille d'histoire et d'écriture ! A la fois sur l'unicité et l'universalité des ressentis amoureux ; sur ces instants qui surpassent tout, l'état d'apesanteur, de beauté et de grâce par-delà les notions de temps et d'espace. Deux amoureux qui s'aimèrent passionnément …

« Gioconda n'est plus qu'un rêve ».

*
Récit autobiographique de l'auteur Nìkos Kokàntzis né à Thessalonique en 1927, découvrant l'amour en 1943 avec Gioconda, jeune fille déportée à Auschwitz.
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Un super récit autobiographique qui se lit comme une respiration, un soupir d'amour, une apnée.
On sent l'urgence dans le style, la nécessité de retenir encore l'image de ce premier amour aussi intense qu'une vie de tendresse.
Une page de l'Histoire connue (trop connue) mais dans un pays qui la met peu souvent en scène, la Grèce.

La relation qui se créée et évolue, s'étoffe et s'épanouit entre les deux jeunes adolescents qui se découvrent en même temps que leurs sentiments est remarquablement dosée avec pudeur mais aussi avec cette innocence de la découverte qui donne toujours avec tendresse, une belle vision de cette passion.
Je ressors de cette lecture un brin essoufflée, ne sachant pas s'il me faut retenir mes larmes ou les laisser aller. Un pur moment d'émotion. Une terrible et bouleversante tranche de vie et d'intimité.
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Voici un petit livre de 120 pages.
120 pages, où Nikos Kokantzis raconte sa voisine Gioconda et la naissance de leur amour. Un amour exceptionnel jusqu'à ce que les atrocités de la guerre les séparent.
Pour que Gioconda continue à vivre, Nikos Kokantzis a écrit ce livre frais et beau.
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La vie s'écoule tranquillement en Grèce pour les enfants de Thessalonique.
Ils sont toute une bande à vivre près d'un terrain vague qui les voit jouer et grandir années après années.
Et parmi eux, il y a Nikos et Gioconda.
Et, c'est lui Nikos Kokantzis qui nous raconte sa propre histoire.
Et Nikos se souvient de ces jours heureux, de ces jours où l'amitié entre gamins est devenue une histoire d'amour entre adolescents.
Mais si l'amour a trouvé son chemin dans le coeur de Nikos et Gioconda, la haine a pollué le coeur des hommes.
Et en cette année 1943, Thessalonique vit sous le joug de l'occupation allemande.
Nikos ne pourra rien pour sauver Gioconda dont les nazis ne voient en elle que le fait qu'elle soit juive.
Et c'est avec toute sa famille qu'elle sera déportée, un seul d'entre eux reviendra après la guerre, et qui confirmera à Nikos le triste sort de celle qu'il a tant aimée.
Il aura fallu 30 ans à Nikos Kokantzis pour revenir sur le souvenir de son grand amour et écrire son histoire afin que Gioconda ne sombre pas éternellement dans l'oubli comme ces millions d'âmes disparues à jamais.
Mais que Nikos soit rassuré, tous ceux qui ont lu son livre n'oublieront jamais Gioconda qui grâce à lui continuera à vivre dans la mémoire de ses lecteurs.
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Ce petit livre renferme un véritable diamant dont les reflets nous illuminent par sa pureté et sa simplicité.
Un hymne à la découverte de la passion et de l'amour à travers le vécu de deux adolescents lors de la Seconde Guerre mondiale. Un jeune grec, Nikos et Gioconda une jeune juive.
Un témoignage poignant de cette brève et intense comète amoureuse de ces deux êtres.
La beauté du texte est enivrante par ce don authentique que l'auteur nous livre à nous lecteurs. Je reste profondément touchée et reconnaissante à l'auteur de nous faire partager ce bout de vie intense et cruel.
A lire absolument.
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Magnifique !

Ce petit livre de 120 pages est magnifique ! Dans une langue limpide, l'auteur fait revivre son premier amour, trop tôt disparu en raison de la guerre. Parce qu'elle a eu l'infortune d'être juive, parce que les gens de Thessalonique n'ont pas su faire obstacle à la barbarie Nazie, le peu de temps où ils vécurent leur passion a d'autant plus de force. Cette initiation à l'amour est parfois crue, mais jamais vulgaire. Ils avaient l'innocence de la jeunesse et la force de leur amour est universel. L'auteur la partage avec nous dans l'unique livre qu'il a écrit sur son amour afin que la mémoire de Gioconda ne soit pas effacée à nouveau, mais qu'elle demeure en nous.
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Un tout petit livre, un tout petit format, seulement 119 pages dévorées en quelques heures ... mais quelle puissance!
Sans aucun doute, à classer parmi les plus belles pages d'amour jamais lues ...
Une brûlante sensualité doublée d'une totale pureté... la perfection d'un amour que sa brièveté n'aura pu amoindrir... une flamme dont l'incandescence brillera à jamais.
Nikos et Gioconda sont adolescents à Thessalonique, voisins ils se connaissent depuis l'enfance... peu à peu leur amitié se transforme en amour... un amour total, absolu, lumineux ... jusqu'à ce jour de 1943 où Gioconda et toute sa famille rejoindra l'immense cohorte des juifs déportés à Auschwitz.
Un seul reviendra, un cousin de Gioconda qui apprendra à Nikos que tous les autres membres de la famille ont été gazés quelques semaines seulement avant la libération du camp.
Nikos Kokantzis a attendu 30 ans avant de pouvoir écrire son histoire ... l'histoire de cet amour qu'il a voulu immortaliser afin que Gioconda ne disparaisse pas totalement. Ce livre restera son seul écrit.
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Gioconda, c'est un prénom. Celui d'une jeune fille grecque de 15 ans. Nikos Kokàntzis, c'est l'auteur, mais pas seulement. Il est également cet adolescent, ami, amoureux puis amant de Gioconda pendant cet été des premières années de la seconde guerre mondiale. 70 ans après les événements, il prend la plume, admirablement traduit du grec par Michel Volkovitch, pour nous raconter son premier flirt.

Dans une écriture, simple, fluide, et intime, il nous invite à participer à la vie de famille de son enfance, à rencontrer ses amis, ses voisins que l'on dit juifs depuis peu, à jouer avec eux dans son jardin ou dans le leur. Plus qu'un flirt estival, Nikos Kokàntzis témoigne du passage en quelques mois de sa vie d'enfant aux prémices des premières amours adolescentes, la découverte de la sexualité entre innocence et érotisme assumé, puis le basculement vers l'âge adulte précipité par la guerre, annoncée dès les premières lignes.

En quelques 120 pages, dans ce premier et unique roman à ce jour, l'auteur réussit l'incroyable défi de décrire avec une subtilité assortie d'une sensibilité charnelle les détails d'une étape charnière à l'échelle d'une vie, mais également à celle du siècle. Il restitue également avec lumière et douceur les paysages, la mer et le soleil grecs d'une époque révolue. Gioconda est avant tout le souvenir d'un grand amour, et le sujet a beau avoir été écumé par un nombre incalculable d'auteurs, Nikos Kokàntzis le renouvelle ici avec ses mots et toute leur fragilité. A travers ses yeux, nous découvrons Gioconda, l'enfant puis la femme dans toute sa jeune, naïve et à la fois attractive, voire aguicheuse féminité. Gioconda est aussi un hommage à la femme.
Lien : https://synchroniciteetseren..
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