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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est une petite maison entourée d'immeubles et qui résiste encore et toujours aux spéculations immobilières. C'est là que vit grand-mère Hatsue, entourée des siens : Osamu, sa femme Nobuyo, leur fils Shota et Aki, la demi-soeur de Nobuyo. La famille vit chichement, l'argent manque et c'est la pension d'Hatsue qui subvient aux besoins de tous. Si sa femme travaille dans un pressing, Osamu, lui, préfère voler à l'étalage. Avec Shota, ils écument les supérettes du quartier, experts pour repérer les vigiles et détourner leur attention.
Un soir, au retour d'une de leurs expéditions délictueuses, ils tombent sur une petite fille en détresse. Pendant que ses parents se disputent violemment dans leur appartement, l'enfant, couverte d'ecchymoses, est livrée à elle-même, dans le froid de la nuit. Osamu décide de la prendre avec eux. A la maison, on rechigne à accepter une bouche de plus à nourrir. Mais la petite reste et s'intègre très vite dans sa nouvelle famille. Jusqu'au jour où Shota se fait arrêter et, là, l'harmonie familiale vole en éclats.

A l'image de leur maison, cette famille est faite de bric et de broc. L'entente n'y est pas toujours parfaite mais une certaine solidarité unit ces êtres qui vivent en marge. La vieille femme touche une petite retraite, les deux plus jeunes travaillent et Osamu trimballe sa flemme. Il préfère voler, arguant que ce qui se trouve sur les étals n'appartient à personne. Son raisonnement est le même quand il recueille la petite fille. ‘'Si on n'exige pas de rançon, ce n'est pas un enlèvement''. Maltraitée, la fillette fait son nid dans cette famille qui lui offre un cocon d'amour.
Avec cette ode aux perdants, aux laissés-pour-compte, Hirokazu Kore-eda nous interroge sur les apparences et sur les liens familiaux. Que se cache-t-il derrière la façade de cette famille tranquille et discrète ? Qu'est-ce qu'une famille ? Des êtres unis par les liens du sang ou des personnes qui se sont choisies ?
Hatsue, Osamu, Nobuyo, Aki, Shota et la petite fille rebaptisée Rin forment une famille de coeur. Et même s'ils cachent de sombres secrets, leurs liens sont forts et vont au-delà de l'ADN ou du bureau d'état civil.
Un livre ou l'amour cohabite avec la misère, la cruauté et la mort. Court mais puissant.
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Kore-eda Hirokazu, présent en compétition à Cannes depuis 2001, et qui avait créé l'événement en 2004 avec "Nobody Knows"est revenu triomphalement au Festival de Cannes cette année avec "Une affaire de famille" qui a eu la récompense suprême, la Palme d'Or.

Ce beau film tendre et amer est , sorti en salles le 12 décembre dernier


A noter en même temps que la sortie du film, la publication chez JC Lattès de l'adaptation du scénario en roman par le réalisateur lui-même. C'est une première pour le cinéaste japonais qui à souhaité mettre en mots la trajectoire des héros du film.

Kore Eda a éprouvé le besoin de retranscrire le scénario de son film et de l'étoffer par la langue romanesque et se prolonge dans la force de ses dialogues et le développement psychologique des situations et des personnages.

UN complément idéal à la vision de cette palme d'or

Bienvenue dans un Japon pauvre et marginal à l'equilibre de survie très précaire.
Malgré la noirceur du propos cette histoire de famille est un film très doux, très tendre aux images belles et à la mise en scène, minimaliste mais très composée, mais son épilogue un peu amer, laisse un goût étrange.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une affaire de famille Hirokazu Kore-eda éditions J_C Lattès novembre 2018 #UneAffaireDeFamille #NetGalleyFrance
Récompensé par la prestigieuse Palme d'or du Festival de Cannes 2018, Hirokazu Kore-eda a éprouvé le besoin de mettre en mots le scénario de son film. Une bien belle idée que celle-ci! Nous y découvrons une famille japonaise un brin atypique ce qui n'a pas plue à certains japonais ...
Une famille où le père Osamu et son fils Shôta travaillent de conserve dans la supérette voisine de leur maison , et y remplissent leurs poches. Sur le chemin du retour leur route croise celle s'une petite fille qui semble abandonnée , Osamu la ramène à la maison . Son épouse Nobuyo hésite et accepte de la garder pour la nuit. La grand-mère Hatsue opine et Aki la petite soeur aussi....
Par petites touches, avec légèreté et délicatesse, nous découvrons cette famille Un couple, un puis deux enfants, une aïeule , une soeur, quoi de plus naturel mais est-ce le cas? Pas de jugement porté, juste une narration pleine de tendresse pour les acteurs de ce drame. Un roman plein de douceur, de mélancolie, de résignation et d'espoir . A lire sans hésitation avant ou après avoir vu le film.
Un grand merci aux éditions J-C Lattès pour ce partage.
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Une famille "à faire"! Ça commence comme une gentille fable des studios Ghibli et puis, l'air de rien, ça se rapproche d'un Takeshi Kitano (ex : l'été de Kikujiro) pour devenir carrément subversif. Ce ne sont des pas des Yakuzas qui commettent des forfaits, ce sont les membres d'une famille recomposée. Une famille recomposée qui décompose le modèle traditionnel de la société japonaise. de la grand-mère aux enfants, on s'arrange comme on peut, on s'accommode de petits larcins, on se débrouille. le vol n'est pas un crime (le père dit : « le vol à l'étalage ? ce qui est sur un étalage n'appartient encore à personne, donc ce n'est pas du vol »). le vol et la dissimulation sont érigés en juste cause. Ils assurent la survie, de la petite Juri que l'on a volée, puis gardée dans la famille parce que ses vrais parents la maltraitaient. Mais aussi de Shôta qui serait mort de déshydratation quand il était bébé s'il n'avait pas été extrait de l'automobile où il croupissait. Dans ce livre, la parentèle de substitution prend souvent le pas sur la parentèle génétique. Les liens familiaux sont effilochés, emmêlés, tissés sur des malentendus ou des turpitudes. mais ça tient ! Les héros redécouvrent l'épaisseur des liens qui les unissent et apprennent à donner un nom à leur amour (papa, maman, tonton). C'est le coeur de l'intrigue de ce roman. Seul reproche, le style très cinématographique mais c'est normal, l'écrivain est réalisateur de film.

Lien : https://www.instagram.com/li..
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Voilà un livre pour le moins original qui nous fait vivre les péripéties d'une famille pas comme les autres où chacun a sa place mais faut-il se fier aux apparences ? J'ai beaucoup aimé et je ne regrette pas persevéré dans ma lecture.
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Au départ, Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda est un film sacré de la Palme d'or au dernier Festival de Cannes. Il est sorti au cinéma le 12 décembre 2018. le 28 novembre 2018, les Éditions JC Lattès ont publié le roman écrit par le réalisateur à partir du scénario.


C'est un livre sur les liens qui unissent les membres d'une famille. Il montre que les apparences ne sont pas toujours le reflet de la réalité. L'image que montre une unité familiale peut cacher des secrets.


Quelle est la frontière entre le mal et le bien ? Si une personne fait un acte illégal motivé par de bonnes intentions, peut-on la juger ou pas ?


C'est un livre très court sur lequel j'ai beaucoup de difficultés à m'exprimer. En effet, j'ai été touchée par ce roman, j'ai été émue mais je n'ai pas été bouleversée comme je m'y attendais. Après ma lecture, j'ai regardé la bande-annonce du film, et étrangement, j'ai la sensation, que pour une fois, le film me provoquerait plus d'émotion.


Ce livre mélange la noirceur à la douceur. J'ai l'impression que lorsque des évènements dramatiques se sont produits, je n'ai pas vraiment assimilé la tragédie, que j'étais encore dans le registre de la tendresse. J'ai réagi longtemps après ma lecture, quand j'y ai repensé pour écrire mon avis. Cela fait plusieurs jours que je tourne autour de cette chronique et que je n'arrive pas à la formuler.


J'ai beaucoup aimé ce livre mais j'avais trop d'attentes. Cependant, l'histoire est très touchante et la chute est émouvante.


Je remercie les éditions JC Lattès et Netgalley pour ce service presse.
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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Une affaire de famille, c'est une ode à la famille unie sans filiation, une famille qui s'est composée au gré des années ..Si on reprend la traduction littérale du titre japonais ce serait plutôt : ''la famille des vols à l'étalage''. Et oui, La morale et l'éducation y sont malmenées avec en fil rouge l'amour ..et la misère !
''Une affaire de famille'' c'est aussi une manière de parler du Japon et de ses japonais qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, une autre image que celle que nous avons en tête..
Au delà, j'ai particulièrement aimé le personnage de Nobuyo, la ''maman'' responsable et aimante qui ne lâche rien. Derrière immoralité il y aussi humanité !
Il me tarde de découvrir la version cinématographique !
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D'habitude, un livre est adapté, ici, la démarche est inverse: il s'agit d'un film adapté en livre. N'ayant pas vu le film, je ne peux vous parler que du livre.
Et encore, c'est un vrai exercice de voltige car aborder le fond de l'histoire serait en dévoiler une bonne partie.
Dès lors, je me contenterai de vous parler de la plume de l'auteur: celle-ci est purement japonaise, déposant sur chaque phrase une mélodie qui fait chanter chaque mot, donnant au tout un côté fantastique et poétique.
Le contexte est dramatique et, pourtant, l'on ne peut que ressentir de la tendresse envers chacun des personnages.
Une très jolie histoire amenant à la réflexion sur les liens familiaux.
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Ce livre est un pur petit bijou.
Le nombre limité de pages de ce roman m'empêche de trop vous en dire sans risquer de vous dévoiler l'essentiel.
Je vais donc essentiellement me centrer sur mon ressenti. Durant cette lecture, on rit, on pleure, on sourit, on apprend, on s'interroge, on constate.
On en prend plein les yeux et plein le coeur.
Oui, mais pourquoi ?
Pour comprendre, revenons un peu sur la genèse de ce petit phénomène :
Une affaire de famille, c'est d'abord un film. Sur les écrans depuis quelques jours, il avait fait grand bruit en remportant la Palme d'Or du Festival de Cannes en Mai dernier.
Le réalisateur Hirokazu Kore-eda, loin d'en être à son coup d'essai pour ce qui est de faire des films qui marquent les esprits, a eu l'excellente idée d'en faire une adaptation littéraire sortie, elle, le mois dernier chez JC Lattès.
Pour cela, aucun besoin d'effets spéciaux ou de séquence spectaculaire. Juste l'histoire d'une famille. Ou, plus exactement, de différentes personnes décidées à être une famille. Car c'est bien là le coeur même de l'histoire : ils n'ont pas besoin d'être du même sang pour s'aimer, pas besoin d'être riches pour offrir, nul besoin d'attendre en retour pour donner.
Et n'allez pas croire que c'est un de ces jolis contes de Noël où les beaux sentiments finissent par l'emporter sur les autres considérations, parce que d'autres considérations, il n'y en a pas justement.
Quand on est pauvres au point de devoir voler pour survivre et que l'on décide de s'occuper d'une enfant plus mal lotie encore, que peut-on espérer avoir à lui offrir si ce n'est l'exact essentiel : du bonheur ? La sécurité affective, à défaut de matérielle. Un nid chaleureux, à défaut de douillet.
Mais même les meilleures intentions ne sont pas exemptes de mauvaises surprises, et les bonnes actions d'aujourd'hui peuvent mettre en lumière les lourds secrets d'hier.
S'il y a bien une chose que Mr Kore-eda met ici en lumière c'est que même lorsque l'on ne possède rien, il reste toujours quelque chose à perdre.
Une histoire belle et sombre, simple et humaine, contemporaine et intemporelle.
Un condensé de sentiments.
À lire et à faire découvrir au plus grand nombre.
Lien : https://annesophiebooks.word..
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Roman japonais original écrit par le réalisateur du film éponyme ayant obtenu la Palme d'or au festival de Cannes de 2018.Il s'agit de l'histoire d'une famille qui semble,en apparence, sans histoire. La pauvreté conduit certains membres à voler pour fournir de la nourriture alors que d'autres travaillent. Très rapidement, le lecteur découvre qu'aucun lien de sang n'unit cette famille, ce qui n'empêche pas cette communauté de vivre de petits bonheurs ensemble. Les secrets les plus lourds seront révélés sur le fin ... de la délicatesse, de l'inventivité. Une belle découverte !
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