Citations sur L'ours est un écrivain comme les autres (66)
(...) Les femelles humaines répandaient leur odeur de rut avec tellement plus de subtilité, la masquant sous d'autres parfums pour la rendre plus difficile à identifier. Puis la couvrant de petites culottes à fanfreluches. C'était ça, l'évolution. Les ourses en étaient encore si loin qu'elles ne porteraient probablement jamais de petites culottes à fanfreluches.
« Il abordait les manières de la forêt avec sagesse et celles des hommes avec roublardise. » (p. 15)
Couvrir les murs de livres, c'est le truc le plus intelligent qu'il ait fait. Les livres, c'est bien mieux que les copeaux de bois pour isoler une baraque.
[…] Ce que je crois avoir détecté, confia-t-il à l’ours à voix basse, c’est la naissance d’un nouveau type de lecteur. Simple dans ses goûts. Lassé de la narration conventionnelle et à la recherche d’œuvres au contenu visuel fort. Je crois que nous allons assister à la fin du roman traditionnel et de son obsession nombriliste. Qu’en pensez-vous ?
-De la crème fouettée, fit l’ours, tout en versant une louche sur une tranche de tarte à la noix de pécan.
-C’est exactement ce que je veux dire ! » s’exclama Ramsbotham. À quoi bon battre l’expérience humaine comme on battrait de la crème pour la transformer ? Très bien formulé, Flakes.
« J'ai cru comprendre que vous étiez originaire du Maine, dit le vice-président. Nous avons âprement lutté pour y préserver la nature sauvage.
- Je préfère les hôtels, répondit l'ours. Ils lavent vos slips. »
Il sentit également l’odeur du fond de teint, laquelle était appétissante. Se penchant, il prit le révérend par les épaules et lui lécha le visage. Cela avait une saveur qui évoquait le beurre.
Sinkler eut un mouvement de recul, mais une poigne virile le tenait fermement. Un Français ? se demanda Sinkler, qui décida que ce devait être quelque chose dans ce genre-là, car cet homme était un auteur à succès, pas un pervers.
Homer coula bientôt un regard dans l’encadrement de la porte.
« Vinal, tu pourrais pas par hasard m’déposer en ville ? demanda-t-il nonchalamment.
- Bien sûr Homer. Où que tu vas ?
- Je me disais que j’allais peut-être passer à l’hosto », répondit-il en tirant un mouchoir de sa poche. À l’intérieur reposait un orteil. « La tronçonneuse m’est passée à travers la botte. (...)
- Je voulais m’acheter des bottes coquées, précisa Homer d’un ton bonhomme tandis qu’ils traversaient la cour pour rejoindre le pick-up. Mais y a toujours d’aut’ trucs à s’occuper si bien que du coup, je l’ai jamais fait.
- Ça paye pas de se précipiter quand on veut acheter quelque chose », fit Gummersong.
Dans le show-business, les livres n'étant que des livres, personne ne savait trop qu'en faire, mais le buzz, en revanche, ça, on pouvait s'y fier. Zou Zou comprenait le buzz, le buzz, c'était sa partie, elle allait de buzz en buzz comme une fleur cherche les abeilles. Et le buzz autour du livre de Dan Flakes était énorme.
"Dan, on peut en parler. Quelle est ta véritable orientation sexuelle ? Les hommes ou les femmes ?
- Les bretzels."
« Personne ne vous a jamais dit à quel point vous ressemblez à Hemingway ? / Qui ? / Qui, en effet ! Il se peut fort bien que vous soyez celui qui va le relayer dans l’oubli. » (p. 27)