AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 318 notes
5
40 avis
4
37 avis
3
21 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aime bien découvrir la plume d'écrivain.e.s d'origine diverses et plus particulièrement de pays lointains qu'on connaît moins.

Shih-Li Kow est malaise et La somme de nos folies est son premier roman.
On pourrait le qualifier de chronique dans la mesure où elle met en scène quelques personnages typiques auxquels il arrive des aventures parfois cocasses, quand elles ne sont pas carrément surnaturelles tirées de légendes locales.

La vieille Beevi est le plus attachant de tous, à la fois imprégnée de la culture malaise et entêtée dans son refus de la modernité qui envahit petit à petit le pays.
Auyong et Mary Anne, qui se partagent la narration faisant ainsi office de chroniqueurs, nous content les divers évènements qui émaillent la vie de Labok Sayung et les conséquences sur leur petite communauté.

Le début du roman était prometteur qui faisait état du caractère inondable de la région et des crues régulières dont les habitants mettent un point d'honneur à se sortir seuls.
Et puis, petit à petit, mon intérêt s'est émoussé victime du trop grand nombre de personnages qui gravitent autour du trio principal me laissant une impression de décousu dans le récit.
Je salue toutefois une plume légère et non dénuée d'humour qui pourrait bien être le reflet des Malaisiens ruraux.
Commenter  J’apprécie          341
L'histoire est racontée par Auyong, un homme d'affaires local, et Mary Anne, une jeune orpheline qui a été adoptée à onze ans par une famille de Lubok Sayong, une petite ville de Malaisie. Un endroit isolé par sa topographie, cette cuvette entre rivières et lacs est soumise à de fréquentes inondations va devenir un lieu prisé des touristes.
« À Lubok Sayong, l'eau est un vrai problème. Simplement parce qu'il y en a trop. La ville est vouée à être inondée, les inondations ravagent les maisons et emportent les vies. »

On ne peut que s'attacher au personnage de la petite orpheline Mary Anne qui avant de mourir aimerait bien être demoiselle d'honneur, apprendre à faire un gâteau au chocolat, et surtout elle aimerait retrouver sa mère. Sa mère qui est selon elle, star de cinéma à Hollywood et qui est très belle.

Un récit drôle et dépaysant émouvant, très humain, un voyage exotique et enchanteur dans la Malaisie multiculturelle d' aujourd'hui où le surnaturel marche main dans la main avec la réalité. Les personnages sont hauts en couleur, Mami Beevi propriétaire de chambres d'hôtes, conteuse hors pair, miss Boonsidik un travesti héroïque qui fait face à des violeurs ; Ismet le fabricant de poterie artistique et aussi le fantôme d'un garçon qui hante le jardin. L'écriture est fraîche et malicieuse, la fantaisie et la tendresse sont omniprésentes.

La chronique de cette petite de Malaisie, au carrefour des traditions et de la modernité qui hésite entre nouvelles et roman a été pour moi un agréable moment de lecture, mais sans plus, je n'ai pas réussi à entrer vraiment dans la magie de ce livre.
Commenter  J’apprécie          311
La somme de nos folies nous permet de découvrir un coin de la Malaisie avec ses habitants et ses coutumes. J'ai beaucoup aimé le personnage de Mary-Anne ainsi que son évolution.
En compagnie de Beevi, ce ne fut pas la même chose car je l'ai trouvé « dure », et rancunière.
Par contre, j'ai moins aimé la fin de l'histoire…Je m'attendais à une fin différente.
Pour résumé, le voyage a été agréable même s'il y avait des longueurs mais pas exceptionnel.
Commenter  J’apprécie          170
Shih-Li Kow nous emmène dans une petite ville de Malaisie bien particulière – ou plutôt, dont les habitants sont bien particuliers. Auyong, directeur d'usine en pré-retraite, observe avec philosophie les crues exceptionnelles et les poissons géants emportant un touriste dans les flots et trouve toujours le temps d'écouter les histoires abracadabrantesques de son amie Beevi. Il alterne la narration avec Mary Anne, jeune orpheline arrivée presque par hasard qui se fait adopter par tout ce petit monde.

Ce roman est singulier pour bien des raisons.
D'abord, s'il suit un fil narratif logique, il reste constitué d'une suite de petites histoires, plus ou moins intéressante en fonction de la lectrice ou du lecteur.
Ensuite, il aborde des thèmes dramatiques en les traitant avec légèreté, les personnages ne subissent pas de traumatismes malgré ce qui peut leur arriver (être défigurée suite à un accident de la route, être violée, faire participer des transsexuels à un « stage de rééducation »…). Ainsi, malgré les aspects très terre-à-terre du livre, on se trouve dans le domaine de l'étrange, une sorte de réalisme magique.

Mon impression sur ce roman reste mitigée. D'un côté, je me suis délectée de certaines histoires et j'ai apprécié qu'il aborde des thèmes contemporains comme la transsexualité, mais d'un autre j'ai eu du mal à rester accrochée, mon intérêt faisait des montagnes russes ! Je ne sais pas si c'est à cause du roman ou de mon humeur actuelle, mais ça pèse sur mon ressenti de lecture.

C'est un roman étonnant, que je vous conseille si vous aimez sortir des sentiers battus !
Commenter  J’apprécie          70
Curiosité de lecture, ce roman ou plus exactement , cette chronique nous parle d'un pays dont on parle peu, la Malaisie, au bout du monde, quelque part entre l'Inde et la Chine. La situation de départ ne prête pas à sourire, encore moins à rire, et pourtant, la détente vient petit à petit en cours de découverte d'un univers coloré, picaresque, dans une petite ville, en proie aux éléments, une pluie diluvienne qui fait de cette bourgade un lieu peu goûté que tout le monde semble vouloir fuir, inondations, inconforts multiples. Mais le destin donne une chance à cet endroit pour une orpheline doublement frappée par le sort, adoptée puis, par un coup du sort, abandonnée de nouveau, la mort frappant accidentellement sa famille adoptive. La famille reste une valeur sûre malgré les détours que la vie nous réserve, Mary-Ann découvre une grande et belle maison, sa propriétaire, là aussi par des chemins sinueux, le tout dans un tourbillon de vie, de magie et de...bonne volonté mâtinée de tendresse cachée. Vous secouez le tout et vous obtenez une vie quotidienne à Lubok Sayong, loin de la capitale, Kuala Lumpur, ici, nous sommes dans la Malaisie profonde, mixité raciale, culturelle, religieuse, l'anti-communautarisme à dominante musulmane.
La narration est multiple, chaque personnage prend ce rôle tour à tour, angles de vue et de vécu donnent à l'ensemble une richesse émotionnelle, un humour et une distance pleine d'humanité, fourmillant d'anecdotes croustillantes, au plus près de sensibilités diverses.
L'action se déroule de nos jours, ce qui ne semble pas évident au premier abord, l'exotisme des lieux et la méconnaissance de ce pays en construisent une image pré-conçue, le talent le l'autrice déconstruit les préjugés, rendant à son pays la part de modernité qui le constitue tout en préservant l'authenticité de ses traditions.
Roman attachant, plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          60
C'est la première fois que je lis un roman d'un auteur malaisien. Le début est prometteur. La ville de Lubok Sayon est vouée à être inondée par une grosse crue – un déluge comme cette ville n'en avait pas connu depuis vingt ans. Six jours durant elle est sous des trombes d'eau. C'est très actuel. Il y a quelques jours, ce sont des villes indonésiennes qui sont sous l'eau (vu à la télé). le début de la crue fait le bonheur de ceux qui organisent une élection partielle. Tout de suite, l'auteure met en scène Beevi, une vieille femme, qui vit chichement dans ce village. Son vieil ami, Mr Auyong tient une conserverie de litchis. Avec une jeune orpheline, il est le narrateur. Pas mal de petites historiettes émaillent ce livre, ce qui le rend un peu décousu d'autant que certaines sont vraisemblablement tirées d'Internet ou de blagues universelles, donc peu attirantes. Par exemple, page 18, « Privée de télé, et de ses soaps sud-américains et coréens doublés en malais, plus d'une femme adressa un « Tu fais quoi, chéri ? » à son mari. Neuf mois plus tard, la cigogne livra quelques heureuses surprises à la maternité locale. Les registres s'enrichirent de bébés prénommés Siti Bianca, Nor Gabriele ou Gustavo Lim, en hommage aux personnages des feuilletons préférés de leurs mères. » L'histoire de Naïn, la folle aux sangsues qu'on ne revoit plus dans le récit. Puis à Kuala Lumpur il y a le foyer St Mary et l'école méthodiste pour filles où l'auteur se focalise sur le devenir d'une fillette de onze ans, Marie-Anne. Elle est adoptée et quitte le foyer pour une « vie meilleure ». Et là, cela devient très original… Je ne dévoilerai pas la suite de l'histoire mais j'ai aimé ! Il y a quelques traits de la culture malaisienne comme l'amok qui submerge Mr Auyong après ce qui est arrivé aux lady-boys et aussi le lancer de savate sur politiciens, un signe de protestation pratiqué par les fanatiques. Très amusant.
Commenter  J’apprécie          50
C'est l'histoire d'une famille d'amis qui se construit au fil du temps, des événements, quelque part en Malaisie, dans un endroit sans charme si ce n'est celui associé aux légendes créées par ses habitants.
Un récit à deux voix, celle d'Auyong, vieux chinois, patron de la conserverie de litchies de Lubok Sayong et ami de Beevi, un homme doux, sage; et celle de Mary Anne, adolescente orpheline adoptée par Beevi et qui apporte avec détermination ce qu'il faut de modernité à la maison d'hôtes tenue par cette dernière.
Une succession de moments croqués avec malice et ironie, la chronique d'un village qui devient ville, de traditions bousculées par l'arrivée du progrès.
Intéressant de voir comment cohabitent les différentes religions, nationalités, langues, ainsi que le regard porté sur les touristes ou sur un voyage rêvé en Europe, savant mélange de stéréotypes et de vérités bien senties.
C'est charmant, fantasque, mais j'ai regretté qu'il n'y ait pas un fil narratif plus solide.
Enfin, on parle souvent de la beauté des couvertures de chez Zulma, je voudrais ajouter que le papier est beau, la typo bien choisie, le format parfait et pour qui aime l'objet livre comme moi, cela participe aussi du plaisir de cette lecture. Traduction Frédéric Grellier
Commenter  J’apprécie          51
Shih Li Kow nous transporte ici en Malaisie , dans un petit village : Lubok Sayong. Nous y suivrons la petite vie tranquille d'une "famille" atypique composée de personnages loufoques et sans lien de parenté.
Une écriture poétique et pimentée d'humour, une belle découverte du pays , de ses coutumes et même de termes malais (le glossaire en fin de livre vous sera très utile). On s'attache à ces personnages , on vit cette portion d'histoire avec eux dans les bons comme les mauvais moments, ils sont touchants car ingénieux, débrouillards...Mary Ann , la petite fille qui les relie tous les uns aux autres ne vous quittera pas de suite. Cette famille, l'auteure a le don de vous y inclure !
Commenter  J’apprécie          50
Des histoires racontées par Auyong et Mary Anne. Mary Anne est orpheline. Alors qu'elle est vient d'être recueillie par un couple, ses nouveaux parents meurent dans un accident de voiture. Elle est recueillie par Beevi, la soeur de la défunte. Auyong est un chinois qui dirige une conserverie. Au fil des paragraphes, des histoires nous sont racontées. Certaines expliquent le parcours de chacun, d'autres semblent être là comme un cheveu sur la soupe ; un ministre venu inaugurer un rond point, une partie de pêche avec des américains... Néanmoins, le livre se lit facilement et on s'attache à ces personnages. Un moment passé avec ces gens. Je ne pense pas en retenir grand chose !
Commenter  J’apprécie          50
On est vite conquis par la fraîcheur, l'humour et l'originalité de cette autrice : son premier roman nous dépayse agréablement et nous fait découvrir un coin pittoresque de Malaisie. Les personnages sont bien décrits, on s'y croirait et c'est tant mieux.

Toutefois, vers la fin, j'ai eu un peu l'impression d'un enlisement, la légèreté et le rythme m'ont paru moindres, je me suis senti parfois indifférent et j'étais content d'arriver à la fin.

Le traducteur, Frédéric Grellier, a dû faire un excellent travail, je n'ai jamais eu l'impression de lire une oeuvre traduite : l'humour, le mot juste, l'expression qui fait mouche, tout me semblait toujours naturel et intact, bravo à lui. Se faire oublier, dans ce domaine, c'est tout un art.
Commenter  J’apprécie          40



Lecteurs (679) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20224 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..