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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
‘Un peu de magie dans l'air, c'est toujours bon à prendre'.
Elle nous vient de la Malaisie multiculturelle et se savoure avec bonheur.
J'ai aimé le décor, les personnages hauts en couleurs, l'humour tendre, l'esprit de bienveillance et tout ce qui a été souligné dans les autres critiques.
Pour apporter quelque chose d'original à ma chronique, j'aimerais me concentrer sur la légende qui ouvre le roman, car elle possède un charme particulier à mes yeux. L'air de rien, elle m'a amené vers ma ville natale que j'ai laissée derrière moi, il y a une dizaine d'années.
Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle se trouve quelque part sur la côte méditerranéenne et attire chaque année beaucoup de touristes.
Un fleuve divise la ville en deux et à plusieurs kilomètres de distance deux montagnes qui se font face, veillent jalousement sur elle. Comme Ayong le dit si bien : ‘ avec un tél décor, on n'échappe pas à une légende locale'.

Elle m'a été racontée par ma grand-mère, mais quelques petits changements existent selon la version de chacun.

Il y a très longtemps une histoire d'amour mena deux jeunes hommes au fratricide. Tombés amoureux de la même femme et rongés par la jalousie, ils se sont battus sauvagement.
Le premier donna un coup d'épée à son frère qui lui flanqua à son tour un coup de massue. Une malédiction tomba sur eux. Transformés en montagnes, ils furent condamnés à porter sur leur corps les stigmates de leur combat. L'une des montagnes porte des lignes verticales, l'autre des bosses. (On peut les voir de loin.)
La malédiction tomba sur la femme aussi. Elle se transforma dans une colline rocheuse, sur laquelle fut construit un château qui attire chaque année des visiteurs. Dans sa tristesse, la femme versa toutes les larmes de son corps et un fleuve se forma. Il sépare les deux quartiers les plus populaires de la ville.
Lorsque je retourne au pays pendant les vacances, je ne peux pas m'empêcher de penser à la légende de la ville qui m'a vu grandir. Mes yeux s'arrêtent souvent sur la montagne avec des lignes qui se trouve en face de la maison de mes parents. Elle se dresse triste et solitaire, preuve réelle de la folie des hommes…

La littérature fait voyager, d'une manière ou d'une autre.
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Mélant souvenirs et légendes, Shih-Li Kow nous immerge avec humour dans sa Malaisie provinciale en utilisant habilement les voix du vieux directeur Auyong et de l'ado orpheline Mary Anne.

Inondations récurrentes avec les pénibles et encombrants volontaires venus de la ville, timide développement touristique et dramatique pèche du mystérieux poisson géant, camp de redressement pour lady-boy, désopilante directrice de l'orphelinat, la corrompue ministre ou Violette revenue après des années libérer l'esprit de son enfant mort-né...
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Lire la somme de nos folies, c'est comme voir apparaître un arc-en-ciel après une tempête, ça fait du bien, ça procure une rare sensation d'apaisement, c'est un moment en suspension.

La somme de nos folies, c'est une agréable contemplation des petits bonheurs et malheurs quotidiens de ceux qui prennent le temps de vivre et d'accepter les difficultés de la vie.
Bref, c'est une histoire truculente, souriante après des lectures plus noires et exigeantes.

La somme de nos folies, c'est la superposition des couches de l'arc-en-ciel, un ensemble de traits colorés dont les bords restent un peu flous. C'est l'évocation, sans jamais approfondir, de la culture malaise traditionnelle dans les petits villages.

C'est aussi une galerie de personnages sympathiques, souvent fantasques mais que je n'ai pas trouvé suffisamment travaillés que pour m'y attacher totalement.
Comme l'arc-en-ciel, la somme de nos folies m'a procuré une sensation éphémère, un peu floue, pas de celle qui s'imprime sur votre rétine et se loge au fond de votre coeur à jamais. C'est une belle carte postale, une bel instantané d'une autre culture riche de sa simplicité et à mille lieues du jaune occidental.

L'écriture est fine, légère et agréable, le traducteur, Frédéric Grellier, a accompli un formidable travail.

En cette période de gros temps, abritez-vous sous le parapluie déployé par Shih-Li Kow, ça vous donnera l'impression d'être en vacances et de respirer plus librement. Qui sait ? Peut-être trouverez-vous le trésor caché au pied de l'arc-en-ciel ?


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La littérature malaisienne nous est encore largement inconnue, même si les romans de Tash Aw nous sont parvenus ces dernières années mais celui-ci, résidant à Londres, a situé ses derniers livres en Indonésie et à Shanghai. La vraie Malaisie, pays carrefour du sud-est asiatique, que l'on connait surtout par sa capitale ultra-moderne Kuala-Lumpur, est toute entière dans le premier roman de Shi-Li Kow, issue de la communauté chinoise de Malaisie, auteure réputée jusqu'alors dans le monde anglo-saxon pour ses nouvelles. La somme de nos folies, qui se situe dans une petite bourgade imaginaire de l'état du Perak, trace en filigrane de ses différentes histoires un portrait-camaïeu d'un pays complexe. Dans un esprit proche du réalisme magique latino-américain, La somme de nos folies serpente entre drame et comédie sociale, avec pour principal atout la bienveillance d'une romancière envers des personnages qui se veulent ordinaires (des petites gens) mais auxquels il arrive des choses extraordinaires. Deux d'entre eux, Anyong, vieux sage, et Mary Anne, petite orpheline maligne, sont les narrateurs de péripéties dominées par la personnalité de Beevi, au caractère disons imprévisible. de nombreux autres protagonistes plus ou moins baroques interviennent dans un récit bigarré et souvent poétique. Une lecture agréable bien que l'on puisse regretter, peut-être, que le livre apparaisse plutôt comme une suite de nouvelles que comme un roman bien structuré. Mais c'est cette construction foisonnante qui donne finalement tout son charme et son intérêt à ce livre qui correspond bien à l'esprit des éditions Zulma avec lesquelles le plaisir de découvrir de nouveaux territoires géographiques et narratifs est rarement déçu.
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Surprises extravagantes + tendres dingueries = péripéties dépaysantes !

Le décor de cette histoire est une petite ville située au nord de la Malaisie - Lubok Sayong – incurvée dans une vallée, entourée de ses trois lacs et ses deux rivières, et, débute avec une gigantesque et annuelle inondation.
Cette crue, suivie de sa décrue, va transporter son lot de drames, de légendes, renvoyant à des croyances locales et ancestrales, avec des situations incongrues conjuguant cocasse et sérieux.

Dans ce roman j'ai pu découvrir la mosaïque composant la diversité de la société malaisienne, indiens, chinois, javanais, malais… Tout un mélange de cultures et d'origines mêlant religions et traditions populaires.
Une chronique – conte social - sur des moments de vie de plusieurs personnages avec des scènes d'une certaine drôlerie parfois, mais également dramatiques.
L'autrice dépeint sans complexe, osant porter quelques égratignures avec dérision et humour incisif, un panorama comme un formidable bazar à la fois triste et joyeux, avec des anecdotes insolites.

J'ai aimé l'originalité et le côté fantasque de l'histoire teintée d'instants surnaturels, même si j'ai regretté que les personnages ne soient pas plus approfondis.
Traditions, mythes légendaires et modernité sont mêlés dans cette histoire avec des messages de tolérance et de valeurs humaines, amitié, solidarité.

Ayant découvert ce roman grâce au club de lecture de ma librairie sans lire la quatrième de couverture, j'ai choisi de laisser le mystère dans ma critique pour des surprises à venir si vous lisez à votre tour ce roman au rythme enlevé et faussement léger, et que je conseille.
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Dans une petite ville de Malaisie, la vie quotidienne d'une galerie de personnages hauts en couleurs nous est racontée à travers le regard du vieil Auyong et de la petite Mary-Anne.

Cette lecture marque ma première incursion dans la littérature malaisienne et ç'a vraiment été une très belle découverte 🙂

Bien sûr le fait d'être plongée dans un environnement très différent du mien a joué sur mon appréciation de cette lecture: la vie dans cette petite ville à l'autre bout du monde m'a ouvert de nouveaux horizons. (...)
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Un roman pétillant où deux voix racontent les menus détails de la vie d'un village malaisien et plus particulièrement la "grande maison" propriété de Beevi, personnage hors norme . Auyong et Mary-Anne racontent les petits et les grands maux, les rencontres entre la nouveauté et la tradition, les légendes, les mensonges et la vérité quelque part .

J'y ai trouvé un petit côté "Beignets de tomates vertes ", les difficultés existent mais elles ne résistent pas à un féroce appétit de vie .

Un roman très agréable à lire, dépaysant et vivifiant.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Cette lecture a été pour moi un voyage, un dépaysement total et je pense qu'il faut le prendre comme une invitation à découvrir un pays, sa population, ses traditions.

Départ donc pour la Malaisie, pays lointain de l'Asie du Sud-Est, connue surtout pour ses plages de sable fin et ses forêts tropicales, sa faune et sa flore luxuriantes mais nous, nous partons pour un petit village Lubok Sayong, régulièrement inondé car situé dans une cuvette entourée de rivières et de lacs, où Mami Beevi a ouvert un Bed & Breakfast, dans la Grande Maison qu'elle a hérité de son père, maison aux 4 tourelles érigées pour chacune de ses femmes.

La narration est faite à 2 voix : celle de Auyon, un homme d'un certain âge, directeur d'une conserverie de litchis, ami et voisin de Beevi et celle de Mary-Anne, une enfant de 11 ans, vive et intelligente, dont Beevi va "hériter" après la mort de sa demi-soeur qui avait été la chercher dans un orphelinat.

Ismet le potier, Naïn, la folle aux sangsues, Miss Boonsidik, transexuel qui aide au bon fonctionnement de la maison, chacun amène sa touche. Nous découvrons leurs quotidiens, leurs passés et leurs espoirs. Les origines ethniques, les religions, les usages et traditions tout nous est relaté d'une manière vivante, parfois drôle mais aussi avec profondeur quand il s'agit du contraste entre plusieurs civilisations comme le permet l'accueil des touristes dans la maison de Beevi :

Pour les gens comme vous, du caractère ça veut dire quelques rats dans les rues, des beaux bâtiments anciens. S'il y a une âme, c'est parce que des gens triment dans les échoppes pour gagner leur vie, à préparer cette charmante street food qui vous ravit. de la bonne nourriture et un faible taux de criminalité. C'est ça le caractère, quand on voyage en touriste. (p214)

Mais il y a surtout Beevi, dont l'auteure ne livre de son passé que quelques informations, disséminées, çà et là, à nous reconstituer le puzzle, car c'est une femme qui ne s'épanche pas, assez rude mais avec au fond d'elle de la tendresse, de la générosité. C'est une femme au caractère déterminé, qui a dû surmonté des deuils, des affronts en particulier ceux causés par son père et à ses multiples femmes :

Mon père était laid, le croisement d'une chèvre et d'un singe, mais il avait beaucoup de charme. Même les oiseaux auraient quitter leurs arbres pour le suivre.

C'est Mary-Anne qui m'a le plus touchée : son regard lucide sur ce qui l'entoure,  sans apitoiement, parfois très adulte dans ses réflexions et parfois plus naïve, elle apporte dans la maison de Beevi le modernisme, de la gaïté, un petit vent de folie, d'espièglerie. Elle nous fait partager sa solitude mais aussi ses amitiés.

La narration sur l'orphelinat où a été élevée cette enfant avec une directrice pas ordinaire, les lectures de romances et les rêves de ces jeunes filles, qui attendent ou n'attendent plus des parents adoptifs.

Ce premier roman est une sorte de recueil de chroniques sur le quotidien de ce lieu isolé mais drainant les touristes qui font des haltes dans le B & B de Mami Beevi. Il y a parfois des événements dignes d'un roman d'aventure, les éléments, la nature, les traditions restant très présentes. Les deux générations que représentent Beevi et Mary-Anne vont se mêler, s'apprivoiser mais avec distance, sans réelle démonstration de sentiments.

Ayong, cet homme d'âge mûr apporte le pendant, l'équilibre, l'élément neutre entre ces deux éléments féminins, l'une héritière du passé et l'autre qui annonce le monde à venir. 

Il y a ça et là des réflexions de l'auteure sur la vie, l'évolution de la Malaisie, envahit de touristes et la perte des valeurs ancestrales, les paysages qui changent.

Quand un américain se livre à une tuerie, c'est forcément un déséquilibré mental, il y a toujours un contexte pour expliquer la genèse du monstre. le tireur était un détraqué, victime de sévices, de brimades ou d'ostracisme, traumatisé par la guerre ou autre autre chose. Ici, si quelqu'un s'empare d'une machette ou d'un sabre de samouraï, comme c'est arrivé récemment, on invoque l'intervention des esprits ou un dérapage religieux. (p303)

C'est la première fois que je lis un roman de littérature malaisienne, écrit en anglais par l'auteure qui est d'origine chinoise, dont c'est le premier roman (elle a écrit précédemment un recueil de nouvelles). Elle laisse plusieurs indices, mais ce n'est que mon impression, de ses influences : Hemingway avec entre autre, une pêche mémorable dans son récit avec des messages forts derrière les événements. Elle allie humour mais aussi réflexion, constat sur son pays, sur l'humain.

Sans raison de vivre, nous autres humains, alliage complexe de nerfs et d'énergie mentale, ne serions que ses sacs de matière organique destinés à servir d'engrais.(p190)

L'écriture est plaisante, féminine et douce, la construction bien maîtrisée avec des moments forts, glissés ici et là, donnant du relief. Pour moi une belle découverte et un voyage dépaysant à l'autre bout du monde.
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Premier roman, je fais confiance à la collection Zulma, qui ne m'a jamais déçue. Et qui ne me décevra pas encore cette fois-ci !
Nous suivons deux narrateurs (ce n'est pas ce que j'appellerai un roman chorale, il me semble qu'il faudrait plusieurs voix, soit trois, ou quatre minimum…, mais là n'est pas le sujet).
Donc Mary la petite orpheline, extirpée de son orphelinat pour être non pas adoptée, mais juste replacée… et Ayoung, un vieux malais, qui fait figure de vieux sage et qui est notre observateur, qui a fait le tour comme on pourrait dire, face à Mary la novice, la naïve, mais celle qui a tout devant elle ou presque, donc celle qui commence tout juste le tour.
Ils se retrouvent par hasard au sein d'une petite communauté malaise, loin de la Malaisie touristique (un chapitre nous y emmènera cependant), et d'abord, ce qui est criant est que la communauté malaise n'existe pas : nous avons devant nous, et à plusieurs reprises, l'auteure le met en « scène » ou « en romance », non pas des malais à proprement parler, mais des chrétiens, et va savoir lesquels, des bouddhistes et des musulmans, et des malais (des indigènes), des indiens, des chinois et autres, mais il y a chinois et chinois, malais et malais… bref on a compris il s'agit d'une mosaîque, d'un méli-mélo religieux-culturel-ethnique-historique et du coup politique, social…linguistique aussi, mais aussi culinaire, pratico-pratique… , bref, l'auteure nous retourne dans tous les sens, surtout, nous occidentaux, un peu binaires, et elle vient nous ajouter un transgenre et la problématique de l'homosexualité dans cette Malaisie assez coincée entre un Islam, islamique, et une chrétienté, chrétienne, alors j'imagine, ce n'est pas écrit dans le livre, mais peut-être que l'échappatoire, pour rester zen, serait l'autre voie, le bouddhisme ? ou rien, aussi…
L'intérêt de ce livre réside dans la description d'une bourgade malaise, loin de la capitale Kuala Lumpur, dite KL, ce qui nous fait penser à LA, et loin des iles et autres sites de la Malaisie achetés par des pirates financiers, qui sous des couverts écologiques, préservation du patrimoine et culture et , achètent des pans entiers des terres, des maisons pour y accueillir des occidentaux à la recherche d'un exotisme luxueux.
L'intérêt de ce livre réside dans le personnage de Mary Anne, petite orpheline abandonnée dès ses premiers jours, mais qui ne cesse de rêver, d'abord à une mère qui serait belle comme une étoile. Qui ne cesse d'attendre de l'autre, l'autre qui lui apportera de l'amitié, de l'amour, une demande affective inconcevable pour reprendre une expression emblématique du bouquin.
Plein d'autres personnages sont intéressants, drôles, désopilants, attachants, beaucoup sont profonds, même si le roman ne prend pas le temps avec eux.
Et ce livre est étonnant, surprenant car il mêle une réalité et de l'onirisme, je ne raconterai pas l'histoire car je préfère que le lecteur découvre, soit surpris, mais le poisson et l'ange, les anges, donnent au roman une dimension un peu fantastique. Pour ma part, j'ai été dérangée, mais pas dans le bon sens du terme. J'ai trouvé ces chapitres assez superficiels et artificiels. J'ai peut être loupé un sens métaphorique.
Néanmoins, une lecture prenante, curieuse.
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Une inondation est le point de départ du roman, et permet de faire connaissance avec la petite communauté villageoise de Lubok Sayong, et en particulier avec Beevi, qui sans être un membre influent de la communauté, en constitue l'épicentre, le tourbillon fantasque. Beevi, et aussi le poisson qu'elle décide de relâcher à l'occasion de la crue, et qui interviendra plus tard dans un événement dramatique. La famille d'où est issue Beevi est compliquée, bien loin de la famille nucléaire occidentale. Bienvenue en Malaisie !

Dès les premières lignes, le mélange entre souvenirs, légendes plaisamment racontées, faits réels contemporains, et histoire de famille, ce mélange donc est dosé avec une assurance qui surprend, venant d'une primo-romancière. Les deux narrateurs sont un vieil homme et une jeune fille… Auyong dirige une conserverie de lichees, son amitié avec Beevi lui permet de l'observer avec empathie et une bonne dose d'humour, et son expérience de relater de nombreuses anecdotes concernant la ville de Lubok Sayong. Quant à Mary Anne, adolescente moderne élevée dans un pensionnat où toutes les fillettes sont nommées Mary Quelque Chose, elle va découvrir la ville, et ses habitants hauts en couleurs, après des péripéties que je ne dévoilerai pas ici.

La famille, les liens de parenté, la transmission, mais aussi l'invasion de la modernité jusque dans les petits villages, la permanence des contes et légendes, la mémoire et les souvenirs, la question du genre avec le personnage de Miss Boonsidik, les rapports entre les différentes communautés religieuses, un kaléidoscope de thèmes harmonieusement tissés entre eux, sans que l'un surpasse ou éclipse l'autre, voilà ce qui compose ce roman parfois émouvant, souvent très drôle. Et si le réalisme magique n'est pas l'apanage de la littérature hispano-américaine, il fait aussi merveille en Malaisie où chaque histoire composant ce roman en est fortement teintée. Mais quand je parle d'histoires, il ne s'agit pas de nouvelles, je pense que le terme le plus adéquat est « chroniques », des chroniques liées par une trame romanesque légère formant un ensemble des plus attachants…
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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