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Citations sur Racailles (12)

Le mec d'hier me tape encore une fois dessus, à l'estomac mais toujours pas très fort. Après, c'est moi qui lui en allonge une, je le repousse et je dégage.
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On boit. Ça me tape sur la tête comme il faut. Je ferme les yeux et je comate aussi sec, je sais pas pendant combien de temps. Quand je me réveille, Orang-outang est en train de sauter Anokhina sur le divan et elle sourit la figure barbouillée de rouge à lèvres. Je repars dans le potage.
La deuxième fois, je suis réveillé par des cris. Tsigane tabasse Anokhina en gueulant :
– Tu m’as mordu la queue, salope.
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En cours de russe, on doit composer une rédaction sur le thème "Qui je veux devenir plus tard". Je ne sais pas quoi inventer. Je ne veux devenir personne (...) Je sors.
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Quelqu'un entre dans les toilettes au pas de charge, secoue la porte de ma cabine avant de bondir dans la cabine voisine et de se mettre à vomir. Pendant ce temps, ma crotte tombe dans l'eau. Des gouttes m'éclaboussent le cul. L'eau est froide, c'est désagréable.
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Soit c'est une dépression hivernale, soit c'est les quatre jours sans herbe qui commencent àse faire sentir, mais peut-être c'est juste àcause d'une tache sur le soleil… Bref, pour une raison ou pour une autre l'apathie est écrasante. Dites-moi un peu, je suis le seul à virer lourdingue comme ça ou pas ?
De toute façon, c'est pas ça. D'accord il faut travailler. Ou faire comme si. à ma montre 2h 56. Encore cinq heures à rester ici. Putain de ta mère
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Le soir, Il y a personne de chez nous à la station de bus, alors je vais voir Viek. Il m'ouvre la porte lui-même.
-Entre.
Je retire mes pompes et je rentre dans sa chambre.
-On m'a dit qu'ils avaient lourdé Byr du bahut ? Il demande.
-Pourquoi ?
-Parce que c'est un con. Il a déconné plus que tout le monde, il voulait montrer qu'il était genre affranchi. Chez lui dans son quartier c'était un zéro, mais là-bas, il croyait pouvait faire le malin. Et il a roulé sa caisse. Il mettait pas les pieds au bahut, il en foutait pas une rame, genre il avait autre chose à foutre, qu'il en avait rien v secouer. Eh bien, ils l'ont foutu dehors. Maintenant, à l'horizon, c'est l'armée.
-Comment ça, l'armée ?
-Il a déjà 18 ans, ça va pas tarder. Cet imbécile est resté trois ans en cinquième. Tu savais pas ?
-Non.
-Trois ans. С'est un total demeuré, pire que Byk. Alors il a déconné plus que tout le monde.
-Et qu'est-ce qu'il va faire, maintenant ?
-Rien. Sa mère lui a fait un tintouin d'enfer. Elle s'est pointée direct à l'école et elle lui a écorché les oreilles devant tout le monde. Elle lui a dit qu'elle le lourdait de chez eux.
-Comment tu le sais ?
-C'est un mec que je connais qui me l'a raconté. Il allait à l'école avec lui.
-Et lui alors, qu'est-ce qu'il a fait ?
-Rien. Il a disjoncté, il est parti. Jamais de la vie sa mère le foutra dehors, mais elle va lui prendre la tête. C'est ce qui lui faut, à cet imbécile. Je l'ai croisé aujourd'hui, il était bourré. Il m'a raconté des conneries - genre, c'est lui qui voulait se faire lourder, genre l'armée c'est super, presque comme la taule.
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Le réglement de comptes entre bandes a viré à l'eau de boudin. Ceux du quartier " Cosmonaute " nous ont pété la gueule : ils étaient au moins trente, si c'est pas plus. Ils m'ont éclaté la lèvre et m'ont collé deux cocards mitoyens. En revenant on avait tellement les glandes qu'on a tabassé deux pèlerins pas de chez nous dans le trolleybus : pour une raison ou une autre, ils venaient sur notre territoire, le quartier " Travailleur " - chez des copains ou chez des gonzesses, ça m'étonnerait qu'on les revoit de sitôt par ici
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Jusqu'à présent entre moi et lui tout était normal : il n'est jamais venu me chatouiller. On n'a même quasiment jamais bavardé depuis six mois qu'il est en classe. Il est plutôt taciturne, mais en vérité c'est une teigne : il va se castagner pour son quartier avec sa bande, et il rackette les petits.
-Bon alors, dit-il, on m'a spécialement mis à côté de toi pour que tu m'aides, Chétif. Alors vas-y, traîne pas.
Je le regarde, il a les cheveux gras, sales, il est couvert de pellicules, couturé de cicatrices. Un gogol dégueulasse
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Je dois avoir une influence positive sur ce crétin. Son communisme a rendu la prof complétement abrutie. Pour elle, le principal, c'est : 'La force du collectif '. Même les autres profs se moquent d'elle, et le surgé nous a dit en confidence que c'était la dernière année qu'il la gardait àl'école. Une nouvelle époque s'est ouverte, la perestroïka a commencé dans notre pays, et pour les gens comme elle, c'est l'heure de la retraite.
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Et avant de dormir, on fonce encore dans le jardin du Taré - pour lui souhaiter bonne nuit. Il est en sentinelle, il arpente son jardin de long en large avec son fusil, et on lui crie, bonne nuit, Sergueï Stepanytch, ne t'endors pas ou on foutra le feu à ton jardin, et il crie foutez le camp d'ici vauriens, je plaisante pas.
Et maintenant tout le monde rentre à la maison. Et demain - on refera tout exactement pareil
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