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Thierry Marignac (Traducteur)
EAN : 9782914833905
271 pages
Moisson Rouge (21/01/2010)
3.42/5   6 notes
Résumé :
Chronique noire d'une bande de gopniks dans une cité crasseuse de l'Union soviétique au temps de la Perestroïka.

École, castagne, baise et alcool font le quotidien de ces adolescents bas du front, sans éducation ni avenir, pour qui seule compte la loi du plus fort.

Un récit sans lumière et sans rêve, sans jugement ni compassion, rapporté dans un langage minimaliste, cru et argotique ; une histoire de brutes racontée dans une langue de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pour faire de "Trainspotting" un exercice de style pour esthètes universitaires...

Paru en 2002, traduit en français en 2010 par les (souvent très pertinentes) éditions Moisson Rouge, le premier roman de Vladimir Kozlov fait mal.

Dans sa sobriété, la quatrième de couverture dit l'essentiel : "Chronique noire d'une bande de gopniks dans une cité crasseuse de l'Union soviétique au temps de la perestroika. École, castagne, baise et alcool font le quotidien de ces adolescents bas du front, sans éducation ni avenir, pour qui seule compte la loi du plus fort. Un récit sans lumière et sans rêve, sans jugement ni compassion, rapporté dans un langage minimaliste, cru et argotique; une histoire de brutes racontée dans une langue de brutes."

C'est très exact. Definitely, no future here. À côté de ce récit, "Trainspotting" fait figure d'exercice de style pour esthètes universitaires... La bêtise forcenée qui se déploie sous nos yeux y fait parfois mal à la limite du soutenable.
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Racaille raconte l'histoire de gosses paumés dans une URSS qui se délite. C'est un premier roman choc
C'est surtout une chronique punk décrivant les conditions de vie et les préoccupations d'une bande d'adolescents désoeuvrés d'une cité pauvre de l'Union soviétique au temps de la perestroïka. Ecole, bagarres entre ceux du quartier Travailleurs et ceux du quartier Cosmonautes, alcool, sexe sont leur quotidien.
Dans un style très cru Vladimir Kozlov qui a lui-même grandit dans une cité prolétaire soviétique nous propose une vision très noire et désenchantée d'une jeunesse perdue. Il avait quatorze ans quand Gorbatchev entama les réformes de la Perestroïka, l'âge de son narrateur. Aussi l'écriture ici est celle d'un adolescent en rupture, elle est brusque, brut, débraillée parfois obscène. Il se pourrait que ça puisse gêner voire déranger certains lecteurs. Mais La brutalité de la prose de Vladimir Kozlov s'explique par le souci d'authenticité que notre auteur veut donner à son récit. Personnellement j'ai trouvé qu'elle collait parfaitement avec les propos de ce polar noir sans concession, désillusionné un brin mélancolique et où il n'y pas de rédemption possible. No Futur !

Lien : https://collectifpolar.com
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Alcool, sexe, bagarres, violence gratuite à toutes les pages. Avec l'impression que la page que l'on lit est la même que celle d'avant...
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le soir, Il y a personne de chez nous à la station de bus, alors je vais voir Viek. Il m'ouvre la porte lui-même.
-Entre.
Je retire mes pompes et je rentre dans sa chambre.
-On m'a dit qu'ils avaient lourdé Byr du bahut ? Il demande.
-Pourquoi ?
-Parce que c'est un con. Il a déconné plus que tout le monde, il voulait montrer qu'il était genre affranchi. Chez lui dans son quartier c'était un zéro, mais là-bas, il croyait pouvait faire le malin. Et il a roulé sa caisse. Il mettait pas les pieds au bahut, il en foutait pas une rame, genre il avait autre chose à foutre, qu'il en avait rien v secouer. Eh bien, ils l'ont foutu dehors. Maintenant, à l'horizon, c'est l'armée.
-Comment ça, l'armée ?
-Il a déjà 18 ans, ça va pas tarder. Cet imbécile est resté trois ans en cinquième. Tu savais pas ?
-Non.
-Trois ans. С'est un total demeuré, pire que Byk. Alors il a déconné plus que tout le monde.
-Et qu'est-ce qu'il va faire, maintenant ?
-Rien. Sa mère lui a fait un tintouin d'enfer. Elle s'est pointée direct à l'école et elle lui a écorché les oreilles devant tout le monde. Elle lui a dit qu'elle le lourdait de chez eux.
-Comment tu le sais ?
-C'est un mec que je connais qui me l'a raconté. Il allait à l'école avec lui.
-Et lui alors, qu'est-ce qu'il a fait ?
-Rien. Il a disjoncté, il est parti. Jamais de la vie sa mère le foutra dehors, mais elle va lui prendre la tête. C'est ce qui lui faut, à cet imbécile. Je l'ai croisé aujourd'hui, il était bourré. Il m'a raconté des conneries - genre, c'est lui qui voulait se faire lourder, genre l'armée c'est super, presque comme la taule.
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On boit. Ça me tape sur la tête comme il faut. Je ferme les yeux et je comate aussi sec, je sais pas pendant combien de temps. Quand je me réveille, Orang-outang est en train de sauter Anokhina sur le divan et elle sourit la figure barbouillée de rouge à lèvres. Je repars dans le potage.
La deuxième fois, je suis réveillé par des cris. Tsigane tabasse Anokhina en gueulant :
– Tu m’as mordu la queue, salope.
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" Hourra ! Les vacances ! Trois mois ! C'était hier le dernier jour d'école, et il n'y a même pas eu d'école. Il y a seulement eu deux vieux croûtons dégarnis, et une grosse matrone qui se sont pointés pour choisir les élèves de l'école pour crétins l'année prochaine. Ils ont interrogé sur la table de multiplication, six fois huit soixante-quatre ou non ? Qu'est-ce qui distingue un taureau d'un tracteur et quel est le plus lourd un kilo de pain ou un kilo de sucre. Mais ils ont pas dit qui ils avaient choisi, ils le diront plus tard. Pour l'instant on peut jouer au foot et au poker, fumer des mégots, et balancer des cagnasses sur les trains, pour péter les vitres, piéger des chats noirs et les pendre, et encore tout le tas de trucs qui restent. "
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Jusqu'à présent entre moi et lui tout était normal : il n'est jamais venu me chatouiller. On n'a même quasiment jamais bavardé depuis six mois qu'il est en classe. Il est plutôt taciturne, mais en vérité c'est une teigne : il va se castagner pour son quartier avec sa bande, et il rackette les petits.
-Bon alors, dit-il, on m'a spécialement mis à côté de toi pour que tu m'aides, Chétif. Alors vas-y, traîne pas.
Je le regarde, il a les cheveux gras, sales, il est couvert de pellicules, couturé de cicatrices. Un gogol dégueulasse
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Le réglement de comptes entre bandes a viré à l'eau de boudin. Ceux du quartier " Cosmonaute " nous ont pété la gueule : ils étaient au moins trente, si c'est pas plus. Ils m'ont éclaté la lèvre et m'ont collé deux cocards mitoyens. En revenant on avait tellement les glandes qu'on a tabassé deux pèlerins pas de chez nous dans le trolleybus : pour une raison ou une autre, ils venaient sur notre territoire, le quartier " Travailleur " - chez des copains ou chez des gonzesses, ça m'étonnerait qu'on les revoit de sitôt par ici
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