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Citations sur L'histoire commence à Sumer (24)

C’est seulement à partir de la première moitié du IIe millénaire avant notre ère que s’est rencontré un ensemble de plusieurs milliers de tablettes et de fragments portant des œuvres littéraires.
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Quelles furent, par exemple, les premières idées morales et les premières conceptions religieuses que l’homme ait fixées par écrit, quels furent ses premiers raisonnements politiques, sociaux voire « philosophiques » ? Comment se présentaient les premières chroniques, les premiers mythes, les premières épopées et les premiers hymnes ? Comment les premiers contrats juridiques furent-ils formulés ? Quel fut le premier réformateur social ? Quand eut lieu la première réduction d’impôts ? Quel fut le premier législateur ? Quand le premier parlement à deux chambres tint-il ses assises, et dans quel dessein ? A quoi les premières écoles ressemblaient-elles, et à qui et par qui l’enseignement était-il donné alors, et selon quel programme ?
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Quand le monde eut été créé et que le sort de Sumer et de la cité d’Ur eut été décidé, An et Enlil, les deux principaux dieux sumériens, nommèrent roi d’Ur le dieu de la lune, Nanna. Celui-ci à son tour choisit Ur-Nammu comme son représentant terrestre pour gouverner Sumer et Ur.
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Une analyse plus attentive nous amène même à une constatation encore plus étonnante. Elle fournit l'explication de l'une des énigmes les plus embarrassante de la légende biblique du paradis, celle que pose le fameux passage où l'on voit Dieu former la première femme, la mère de tous les vivants, d'une côte d'Adam (Genèse, II, 21). Pourquoi une côte ? Si l'on admet l'hypothèse d'une influence de la littérature sumérienne [...] sur la Bible, les choses s'éclairent. Dans notre poème, l'une des parties malades du corps d'Enki est justement une "côte". Or, en sumérien, côte se dit "ti". La déesse créée pour guérir la côte d'Enki est appelée Ninti, "la Dame de la côte". Mais le mot sumérien ti signifie également "faire vivre". Les écrivains sumériens, en jouant sur les mots, en vinrent à identifier "la Dame de la côte" à "la Dame qui fait vivre". Et ce calembour littéraire, l'un des premiers en date, passa dans la Bible, où il perdit naturellement sa valeur, puisqu'en hébreu les mots qui signifient "côte" et "vie" n'ont rien de commun.

- Les premiers parallèles avec la Bible -
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En accord avec leur conception du monde, les penseurs sumériens avaient une vision relativement pessimiste de l'homme et de sa destinée. Ils étaient fermement persuadés que l'être humain, pétri d'argile, n'avait été crée que pour servir les dieux, en leur fournissant la nourriture, la boisson et les demeures, afin qu'ils puissent se livrer en paix à leurs activités divines. Ils se disaient que la vie est pleine d'incertitude et que l'homme ne peut jamais y jouir de la sécurité, puisqu'il est incapable de prévoir la destinée que lui assignent les dieux dont les desseins sont imprévisibles. Après sa mort, il n'est plus qu'une ombre impuissante errant dans les ténèbres lugubres des Enfers, où la "vie" n'est qu'un misérable reflet de sa vie terrestre.

- Le premier idéal moral -
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Les premiers souverains de Sumer, si grands qu'aient pu être leurs succès de conquérants, n'étaient pas des tyrans entièrement libres de leurs actes, des monarques absolus. Sur les intérêts majeurs de l'État, particulièrement sur les questions de guerre et de paix, ils consultaient leurs concitoyens les plus notables, réunis en assemblées. Ce recours à des institutions "démocratiques", dès le IIIe millénaire avant Jésus-Christ, constitue un nouvel apport de Sumer à la civilisation. Le fait surprendra sans doute bien de nos contemporains, persuadés que la démocratie est une invention de l'Occident, et même une invention de date récente. [...] Ce qui ne manque pas d'étonner toutefois, c'est que le berceau de la démocratie ait pu être précisément ce Proche-Orient, si étranger à première vue à l'idée d'un pareil régime.

- Le premier parlement -
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D'après les sages sumériens, les dieux préféraient la moralité à l'immoralité ; et les hymnes exaltent sans exception la bonté, la justice, la franchise et la droiture de toutes les grandes divinités. De fait, plusieurs dieux, Utu par exemple, le dieu du soleil, avaient pour principale fonction de veiller au maintien de l'ordre moral. Divers textes témoignent encore que Nanshee, déesse de Lagash, ne tolérait pas qu'on offensât la vérité et la justice ou qu'on se montrât sans pitié.

- Le premier idéal moral -
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Inanna, "la Reine du ciel", déesse tutélaire d'Uruk, voudrait accroître le bien-être et la prospérité de la cité, faire de cette ville le centre de la civilisation sumérienne et rehausser ainsi son nom et son prestige. Elle décide donc d'aller à Eridu, l'antique foyer de la civilisation sumérienne, où Enki, seigneur de la sagesse, "qui connaît le coeur même des dieux", vit au sein de l'Abzu, l'Abîme des eaux. C'est lui qui détient toutes les lois divines (les me) essentielles à la civilisation ; si l'ambitieuse déesse peut les lui ravir, à n'importe quel prix, et les apporter à Uruk, la gloire de cette cité d'une part, et son pouvoir à elle de l'autre, seront sans pareils.

- La première cosmogonie -
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"Le jour où le grain perce le sol", poursuit notre manuel, le fermier doit dire une prière à Ninkilim, déesse des souris et de la vermine des champs, pour que celles-ci n'endommagent pas la moisson naissante ; il doit aussi éloigner les oiseaux en les effrayant.

- Le premier "Almanach du fermier" -
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Il est intéressant de remarquer que notre médecin sumérien n'a recours ni aux formules magiques ni aux incantations. Aucun dieu, aucun démon n'est mentionné dans son texte. Cela ne signifie pas que l'emploi de charmes ou d'exorcismes pour guérir les malades était inconnu à Sumer, en ce IIIe millénaire avant Jésus-Christ. Tout au contraire, une telle pratique ressort avec évidence du contenu d'une soixantaine de petites tablettes couvertes d'incantations et désignées comme telles par les auteurs des inscriptions. Comme les Babyloniens plus tard, les Sumériens attribuaient de nombreuses maladies à la présence de démons malfaisants dans le corps des malades.

- La première pharmacopée -
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