Les bijoux de Tessa Kent

Sa fille était née pour être une star, une vraie ! en raison de son extraordinaire beauté et de l’incontestable talent de comédienne qu’elle montrait depuis qu’elle était toute petite. Ce n’était pas seulement son orgueil de mère qui parlait, tous ceux qui l’avaient vue étaient du même avis.

Depuis son mariage, dix-huit ans plus tôt, Tessa Kent, la star de cinéma la plus adulée de la planète, n’avait jamais paru en public sans ses somptueux bijoux. Même en bikini, elle portait des colliers de coquillages incrustés de pierreries. Sur elle, ils n’étaient jamais déplacés, quels que soient l’heure, la saison ou le goût du jour. Ils faisaient partie intégrante de sa personnalité publique et privée, c’était un trait aussi spécifique que le son de sa voix, la forme de sa bouche, la couleur de ses yeux.

Les acteurs étaient toute sa vie. Comme ces animaux qui ne mangent que d’un seul aliment, elle s’en nourrissait, qu’ils fussent bons, mauvais ou insignifiants. Pour vivre, il lui fallait sa ration quotidienne. Cette boulimie faisait d’elle la directrice de casting la plus réputée d’Hollywood.

Lorsqu’on s’est pleinement confessé, sincèrement repenti et qu’on a la ferme intention de ne jamais recommencer, on est pardonné et l’on se sent comme délivré, paraît-il.

Les bébés qui ne sont pas désirés se portent toujours comme un charme, toutes les femmes le savent, les seuls bébés que l’on perd, c’est ceux que l’on désire plus que tout au monde.

Crois-tu que quatre femmes soient capables de garder un tel secret, même étant de la famille ? Tu ne vois pas que cette affaire se répandrait comme une traînée de poudre, que les langues iraient bon train et que tu serais la risée de tous, la honte de la famille ? On ferait de ta vie une histoire salace. Enceinte à quatorze ans ! Comment veux-tu qu’un homme respectable puisse un jour s’intéresser à toi ? Mais je m’en vais te donner une deuxième chance.

Je l’ai caressée... Longtemps... Je ne pouvais pas m’en empêcher, il fallait que je la touche, que je la câline, il bandait si fort, et plus il durcissait, plus j’avais envie de le caresser... et puis... il me l’a enfoncée, un tout petit peu.

Toutes les petites filles ont une meilleure amie, et puis les Peterson sont des gens charmants, tout à fait convenables. Ils ont beau être protestants, ils ont eu la sagesse de comprendre que le Sacré-Cœur donne une bien meilleure éducation qu’un lycée d’Etat.