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4,24

sur 5980 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu en 2016. Une lecture recommandée au collège dès la 4ème (dans le cadre de l'étude de "la lettre" dans le roman).
Une vingtaine de missives compose cette nouvelle épistolaire : cet échange a lieu entre deux "anciens" amis durant une année et demi, période correspondant précisément à la montée du nazisme en Allemagne et de l'antisémitisme...

(Nos jeunes n'ont même pas l'excuse de la longueur pour rechigner à lire ce court ouvrage ; un récit aussi intense et qu'efficace !)
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Voici une nouvelle très vite lue mais très intéressante.
La correspondance de deux amis qui vont se perdre et se détruire suite à la montée du nazisme et ses conséquences sur le comportement et l acceptation des idées nationales socialistes.
L allemand tout-puissant face au petit juif insignifiant... vengeance sera faite.
A méditer
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Ce livre est sous forme d'un échange épistolaire entre deux amis et associés dans une affaires d'achat et vente de tableaux : Max, un juif américain d'origine allemande basé aux états unis et Martin, un allemand retourné vivre en Allemagne en 1932.

C'est un instantané, une photographie prise avec justesse, sans complaisance, celle de l'Allemagne nazie.
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Dans ce livre, on suit deux histoires en parallèle par l'intermédiaire de lettres.

Ces deux personnages ont lié une amitié mais sont aussi collègues de travail. Les échanges sont au début amicaux. Mais l'un, qui habite en Allemagne depuis peu, vénère la montée au pouvoir d'Hitler tandis que l'autre, un juif, tente de le faire changer d'avis. A la fin du livre, la tension monte entre eux le personnage allemand refusera de sauver la soeur du personnage juif. Celui-ci se vengera dans les dernières pages.

Le livre est par ailleurs très bien écrit et apporte un point de vue intéressant sur l'Histoire.
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Court, efficace.
Le procédé, présenter les lettres des protagonistes, sans commentaires, se suffit en lui même.
C'est un très bon résumé, on sent monter les tensions au fil des lettres.
Tensions et inquiétudes... Puis l'ostracisme, le rejet, et pour reprendre le titre d'un autre livre traitant ces thèmes, le mal devient banal.
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Un livre incontournable que j'ai découvert tardivement. Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman épistolaire, et j'ai apprécié la lecture, moi qui était dans une période "j'évite les lectures compliquées". Un livre rapide à lire pour un jeune ou moins jeune publique.
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Nous sommes en 1932. Deux amis tiennent ensemble une galerie de tableaux à San Francisco. L'un, Martin Schulse, est allemand, l'autre, Max Eisenstein, américain et juif. Lorsque Martin revient dans son pays pour ouvrir une succursale de leur galerie, les deux associés s'écrivent régulièrement. Ce sont ces lettres qui constituent la matière du livre.

Au début de l'année 1933, Adolf Hitler est élu chancelier. Peu à peu, le ton de la correspondance entre les deux amis va changer. Max s'inquiète de ce qu'il apprend du nouveau régime de Berlin. Martin de son côté adhère aux idées d'Hitler. La distance, la méfiance puis la haine vont s'installer entre ces deux amis que la grande Histoire va opposer.

Le dénouement de cette nouvelle épistolaire est d'une subtilité prodigieuse. Je vous laisse le découvrir.

Je n'ai pas l'habitude de lire des écrits aussi courts et lorsque cela m'arrive, je suis souvent frustrée ou déçue... Ce n'est pas le cas ici : en quelques pages, cette nouvelle à l'écriture limpide retranscrit la réalité politique d'une époque et nous plonge dans un drame intime. L'autrice nous montre, sans jugement, que des esprits cultivés et une amitié sincère ne sont pas toujours de taille face à l'endoctrinement. Je vous conseille fortement cette lecture, courte mais intense.

Cette nouvelle a été adapté au théâtre.
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J'avoue ne pas être une grande adepte des lectures qui tournent autour de cette trop douloureuse période de l'histoire mais c'est à priori un livre incontournable, alors je me suis lancée. le format me convenait, une lecture courte et épistolaire.
Je suis contente d'avoir découvert cette oeuvre inspirée d'une correspondance réelle, mais qui m'a un peu décontenancée et attristée. Deux amis tenaient une affaire aux Etats-Unis, l'un juif, l'autre allemand. Ce dernier repart en Allemagne pendant la montée en puissance du nazisme.

Au fil des échanges nous découvrons à quel point une amitié qui semble si sincère peut se briser. D'un côté, un homme vit sous la coupelle d'un chef d'état qui peu à peu le fait adhérer à son discours. D'un autre côté, son ami est à l'écart de tout ça, mais se sent malgré tout concerné puisque sa soeur est en Allemagne. Petit à petit l'incompréhension va grandir entre eux, jusqu'à la chute finale. Tout, dans ce livre m'a fait mal au coeur, heureusement que c'était bref. C'est un échange destructeur et cruel dans une période très sombre et angoissante.

C'est une lecture que je conseille vivement, car elle est extrêmement rapide et mérite à être connue. Celle-ci fait réfléchir : comment aurions-nous agit dans ce contexte extrême, à la place de l'un et de l'autre, nous ne le saurons jamais et peut-être ne vaut-il mieux pas savoir, car pour moi les deux hommes font preuve de cruauté mais sous des formes et pour des raisons différentes. … les paroles de cette magnifique chanson de Jean-Jacques Goldman viennent illustrer mon ressenti : « Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt, Sur les ruines d'un champ de bataille, Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens, Si j'avais été allemand ? Bercé d'humiliation, de haine et d'ignorance, Nourri de rêves de revanche, Aurais-je été de ces improbables consciences, Larmes au milieu d'un torrent, […] Aurais-je eu la force envers et contre les miens, de trahir : tendre une main. […] On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres, Cachés derrière nos apparences, L'âme d'un brave ou de complice ou d'un bourreau ? […] Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps, D'avoir à choisir un camp. »

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Kressmann Taylor est une femme spécialisée dans la nouvelle, et, comme cela l'indique par avance, la lecture sera très courte. Qu'à cela ne tienne, j'étais prévenu, c'est pourquoi j'ai choisi le format « les grands romans autrement »

Car, nous avons ici en plus, une préface de Philippe Claudel (le rapport de Brodeck), la remise en place de son contexte historique si incroyable, des extraits d'interviews de la romancière et de son héritier, et même le discours d'hommage de l'université de Gettyburg, où elle a exercé en tant que professeur de littérature. On notera quelques photos de la première édition et même, de la récente pièce de théâtre, accompagné, encore une fois, d'une mise en lumière par les différents intervenants.

J'aurais franchement trouvé cette relation épistolaire un peu fade si je n'avais pas su que celle-ci a été écrite en 1933. Cela change tout ! L'aventure personnelle Kathrine, en plus des informations issues du FBI, a permis de se renseigner sur la récente montée du nazisme en Allemagne. Elle effritera les amitiés fictives comme réelles. Un récit nécessaire, bien que trop court pour marquer véritablement les esprits à mon humble avis. Heureusement l'éditeur a voulu faire « autrement ».
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Max et Martin sont amis. Une amitié complice jusqu'à être associés dans le commerce de l'art, à San Francisco.

Mais nous sommes en 1932, et Max est juif américain, Martin, Allemand. Ce dernier retourne vivre dans son pays d'origine, tandis que l'autre reste aux États-Unis pour gérer leurs affaires.

L'histoire contée ici est diabolique.

Diaboliquement habile dans sa forme : l'entier du récit est épistolaire. L'intrigue se dévoile au gré de la correspondance entre les deux hommes, l'horreur s'installe.

Diaboliquement habile dans le fond : depuis la Californie, Max devient le spectateur impuissant et horrifié de la montée du National-Socialisme et de la puissance sournoise de la propagande hitlerienne qui gagne tout un peuple, jusqu'à son ami qui ne semble pas insensible à cette idéologie. La tragédie éclate.

Je n'en dirai pas plus si ce n'est : lisez ce livre qui, de par sa taille - à peine plus de 80 pages, tient plus de la nouvelle que du roman. Lu le temps d'un clignement de cils, j'aurais aimé qu'il dure plus longtemps mais sans doute alors ce récit n'aurait pas été aussi impactant. Quant au dénouement… il est jubilatoire...

Diabolique !

Inconnu à cette adresse” à été publié en 1938 dans la revue américaine Story Magazine. En quelques jours, succès fulgurant, le numéro était épuisé. Kressmann Taylor est une femme. Sur les conseils de l'éditeur qui trouvait que « ce texte était trop fort pour avoir été écrit par une femme », le mari de Kathrine Taylor proposa d'attribuer le texte à Kressmann Taylor, Kressmann étant le nom de jeune fille de sa femme. Mais devant le succès du livre, ses lecteurs réclamèrent d'en savoir plus. Kressmann Taylor obtint ainsi le droit d'être une femme.
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